Titre : L'Oranie populaire : hebdomadaire fédéral du Parti populaire français / président Jacques Doriot
Auteur : Parti populaire français. Fédération (Oran). Auteur du texte
Auteur : Parti populaire français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1937-06-19
Contributeur : Doriot, Jacques (1898-1945). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32829454n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 416 Nombre total de vues : 416
Description : 19 juin 1937 19 juin 1937
Description : 1937/06/19 (A1,N7). 1937/06/19 (A1,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6229896p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, GR FOL-JO-1767
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
r. ANNÉE.. N, 7.
Samedi 19 Juin 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-4.5
L'Qranie
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
1. populaire
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jacques DORIOT
A TOUS CEUX qUI NOUS ONT AIDÉ
N -
Demain, nous connaîtrons le résultat de la bataille de Sainte
-
Denis. Quel qu'en soit le résultat, nous disons à ceux qui
nous ont aidé : MERCI et EN AVANT VERS DE NOUVEAUX
-.. COMBATS.
Toute rOranie
avec Jacques DORIOT
L'appel à la solidarité nationale
- que nous avons lancé à travers
'^TOranie a été magnifiquement. en-
tendu. Dans ce pays admirable ce
n'est jamais en vain qu'on s'adresse
aux sentiments nationaux.
En dépit de notre éloignement de
Saint-Denis, nous avons tous com-
pris que la lutte qui se déroulait
dans cette importante cité ouvrière
de la banlieue parisienne avait une
signification ^agulfèremWn't -plus-
importante que celle d'une quelcon-
que élection à un Conseil municipal.
Saint-Denis c'est la lutte des ou-
vriers qui ne veulent plus se laisser
berner par Moscou, contre les me-
neurs communistes et leurs troupes.
S'il n'y avait d'ailleurs en face de
jious que les communistes français
livrés à leurs seules forces, à leurs
seules ressources, le match serait
gagné d'avance. Mais à côté d'eux,
il y a pour les soutenir toute l'orga-
nisation de l'Internationale Com-
muniste, avec à sa tête, le spécialiste
de guerre civile Dimitroff, et tout
l'argent que Moscou a jeté dans cette
bataille.
Il y a aussi les fonds secrets du
ministre de l'Intérieur Dormoy qui
sait bien qu'après la saleté qu'il a
commise vis-à-vis de Jacques Doriot
il n'aura plus qu'à £ le camp com-
me un malpropre moral qu'il est, si
notre chef est réélu.
Tout cela, les Oranais, les ouvriers
oranais et surtout ceux qui, vivant
en contact permanent avec les com-
munistes, connaissent mieux que
quiconque leurs mœurs et leur mé-
thode — les ouvriers oranais le
savent. Témoin ce télégramme qui
nous parvient du barrage de Bou-
Hanifia, accompagnant un mandat
de 725 francs :
Bou-Hanifia, 15-6-37.
« Ouvriers nationaux barrage
Bou-Hanifia envoient souscription
pour réélection Jacques Doriot.
« Doriot vaincra. »
Les jeunes, eux aussi, ont senti
que c'est Jacques Doriot qui ouvri-
ra la porte sur un avenir meilleur.
Ils connaissent l'effort qu'il a fait à
Saint-Denis pour la jeunesse. Ils ont
assisté à la création qui a suivi im-
médiatement celle du P.P.F., de
l'Union Populaire de la Jeunesse
Française. Il s jsa ven I ..q ue Ja eu ue.s
Doriot aHa fête de la Francheten-
dra à tout le pays l'action ekirimen-
oée à Saint-Denis.
Alors, ils ont répondu à noire
appel. Des milliers de souscriptions,
de lettres que nous avons reçues, dé-
tachons celle-ci qui nous - parvient
de Saint-Denis-du-Sig :
« Cher camarade,
« J'ai reçu à l'instant la visite de
quatre gosses qui sont venus me
voir pour verser leur quote-part à
la souscription pour aider Doriot à
Saint-Denis. Quatre gosses aux re-
gards décidés, ce regard clair et
fort que le Chef nous a fait décou-
vrir.
« L'émotion qui m'a sai'si à cet
instant était indescriptible, j'aurais
voulu les embrasser tant je les sen-
tais si près de moi dans la même
dévotion pour « l'homme de de-
main ». L'exemple est superbe et si
à tous mes camarades de Saint-
Denis-du-Sig j'ai caché le geste de
ces enfants c'est pour que ma lettre
soit reproduite dans les journaux et,
par là, leur faire mieux comprendre
leur coupable passivité, leur désin-
téressement à la cause nationale.
« Et voici leurs noms :
Sendra Jean, 13 ans : 50 francs.
Sendra Auguste, 13 ans : 50 fr.
Sendra Joseph, 10 ans : 50 francs.
Sendra Emile, 9 ans 1/2 : 50 fr.
(Suite à la paye 2)
A MOSTAGANEM
Onze jours de
grève pour rien
350 mille fr. de salaire perdus
Nous avions amplement raison,
lorsque la semaine dernière, nous
disions que les trois moscoutaires
de Mostaganem, Sanchez, Bel Hadj
:et Kneferlé étaient en train de
créer une vaine agitation, parfaite-
ment inutile.
Nous disions aussi que la grève
n'avait aucune raison d'immobiliser
le port puisque lé conflit dn. travail.,
existait, uniquement dans les mai-
sons de vin; ,
En effet les dockers ont repris le
travail.
L'arbitrage intervenu a déclaré
que :
1° le conflit de la maison Cam-
pillo serait réglé entre négociants
en vins et ouvriers du vin ;
2° que les instruments mécani-
ques seraient employés pour dé-
charger un chaland sur deux.
Ne revenons pas sur le conflit
Campillo. Nous avons déjà dit qu'il
n'existait pas puisque tous les ou-
vriers du vin, même cégétistes, tra-
vaillent.
Pour l'emploi alterné des en-
gins mécaniques, c'est une solution
à la manière de Salomon qui est in-
tervenue. Sa valeur est nulle. A la
place des moscoutaires, nous de-
manderions carrément la démoli-
tion des jetées et le déchargement
par barcasses comme après la con-
quête.
La plaisanterie a assez duré. On-
ze jours de grève pour rien. Trois
cent cinquante mille francs de sa-
laires perdus, voilà le bilan de l'ac-
tion de Sanchez, Hel Hadj et Kne-
ferlé.
Qu'attendent les dockers pour
foutre à la porte de la C.G.T. ces
fauteurs de désordre qui s'engrais-
sent sur leur dos.
H. Q.
NOUS SOMMES CHEZ NOUS -1
M. Michel Rouzé ne se con-
tente pas d'écrire des inexacti-
tudes ; il se livre à un agréable
mélange d'impudence et de
boniments.
C'est ainsi qu'il aéclare dans
un de ses derniers articles : « Il
faut renvoyer le P.P.F. à Rome
ou à Berlin », oubliant simple-
ment que le Parti Populaire
Français -est en France, chez
lui.
Ce. journaliste connaît inti-
mement dit-on un certain Ko-
kohesinski devenu français
d'occasion, qu'il serait possible
de renvoyer dans sa patrie d'o-
rigine (?) c'est-à-dire dans .un
pays étranger. Mais comment
veut-il qu'on exclue du terri-
toire de France ce qui est véri-
tablement français ?
Les petits amis communistes
d'« Oran-Républicain » veulent
implanter chez nous les doctri-
nes d'une nation étrangère.
Les membres du P.P.F. dési-
reux seulement d'assurer la vie
de leur patrie, n'ont nullement
besoin des doctrines d'importa-
tion d'ou qu'elles viennent.
Michel Rouzé oublie trop
facilement les lois de l'hospita-
lité. Il est en France un invité ;
on l'a reçu franchement, loya-
lement, comme on a l'habitude
de le faire dans l'ancienne
Gaule. Il devrait savoir se tenir
convenablement chez ses hôtes.
Le premier devoir de celui
qu'on accueille est d'être cor-
rect envers l'homme ou la
Nation qui l'a accueilli.
,L'ancien rédacteur du « Quo-
tidien », devenu rédacteur en
chef « d'Oran-Républicain »,
qualifierait lui-même d'épithè-
tes malsonnantes l'homme qui,
hébergé sous son toit., oublierait
sa. qualité d'invité.
Nous devons faire de même à
son égard.
Michel Rouzé est né hors de
nos frontières ; son assimilation
est difficile. Il a acquis un nom
français ; il n'acquèrera jamais
l'esprit. français.: çà n'est pas
une preuve d'intelligence.
Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral du département
d'Oran. Membre du Comité
Central du Parti.
AU SECOURS DE NOS FRERES MUSULMANS
LE PAIN - LA MAISON - L'INSTRUCTION
n faut détruire les - taudis du village Lamur
Le menteur parisien
d'« Oran-Républicain »
récidive
Le menteur Pierre Ferrand qui
envoie à « Oran-Républicain », à
tarif réduit, des informations qu'il
démarque dans toutes les feuilles
d'extrême-gauche, a reçu l'ordre de
sortir le grand jeu contre le P.P.F.
C'est pourquoi le nommé Ferrand
que nous avons déjà surpris en fla-
grant délit de mensonge remet çà,
au sujet des. incidents de Pussay.
Remarquons tout de suite qu'avec
une insistance qui tient du sadisme,
Ferrand répète à tout propos que la
malheureuse victime était mère de
onze enfants.
Malheureusement pour nos accu-
sateurs, toutes leurs imputations ne
sont bâties que sur le mensonge et
l'enquête policière elle-même l'a dé-
montrée. Alors comme la police
a été obligée de faire marche ar-
rière, les folliculaires du « Popu-
laire », journal dans lequel Ferrand
a puisé ses erreurs, reprennent l'in-
formation à leur compte et accumu-
lent mensonges sur mensonges com-
me Ossa sur Pélion.
On nous a raconté que Paul Ma-
rion était l'instigateur de la bagarre.
Le même jour, à la même heure,
Paul Marion parlait, dans le XX"
arrondissement, devant 600 person-
nes.
Que la voiture d'où était parti le
coup de revolver était celle de Paul
Marion..
La voiture de Paul Marion était
depuis longtemps abandonnée dans
le - garage Leroy et elle n'est pas
sortie dans la nuit du 2 juin.
Que des recherches ont été faites
en vue de connaître les imprimeurs
de l'affiche de la section locale du
P.P.F. à Pussay.
A ce moment, Ferrand perd le fil
de sa prétendue accusation et dé-
plore que les enquêteurs « tournent
autour du pot ».
Mais Ferrand se croit fort en
chargeant le seul, homme arrêté : le
chauffeur Pierre Buisson.
Pierre Buisson n'était pas à Pus-
say le jour du crime. Il était chez
lui, en compagnie de sa femme, de
son beau-père, de ses enfants. Il est
également sorti un moment et plus
de quinze amis l'ont rencontré ; lui
ont parlé.
Ainsi toute l'histoire inventée par
les Sherlok Holmes à la manque
que sont Pierre Ferrand et les ré-
dacteurs du « Populaire » s'avérant
fausse du commencement à la fin,
Ferrand se retranche derrière des
hésitations policières, et la « pré-
paration de quelque plat à l'étouf-
fée ».
Sans blague ! Heureux de l'ap-
prendre. Nous n'étions évidemmenl
pas payé pour savoir que Karl Marx-
Dormoy et sa police s'étaient trans-
formés en protecteurs du P.P.F.
La vérité c'est que tous ces mes-
sieurs ont bâti à l'usage de leurs lec-
teurs un de ces contes idiots et im-
béciles qu'en langage militaire on
appelle un « rapport de ch.» et
qu'avec un semblable rapport on
essaie de provoquer au meurtre et
de créer des incidents sanglants au
moment de l'élection de Saint-
Denis.
La manœuvre est claire.
Ph. D.
Presque toutes les villes de quelque
importance de l'Afrique du Nord
connaissent leurs zones de misère
où les taudis les plus infects cou-
vrent les terrains vagues comme les
pustules le corps d'un crapaud.
A Oran, c'est le village Lamur qui
enserre entre ses maisons basses
ces habitats misérables qui ne se
conçoivent qu'avec peine en un siè-
cle où il semble si facile de bâtir et
de donner à tous, en même temps
que le pain, l'habitation.
Galem Griche m'a accompagné
dans ma visite. Il est bien connu
à Lamur et sa qualité de propagan-
diste du P.P.F. lui vaut maintenant
l'estime de ses coreligionnaires. La-
mur c'est un immense village extrê-
mement banal, habité presque uni-
quement par des musulmans. Com-
me le terrain est plat, toutes les rues
s'y coupent à angle droit. Les mai-
sons n'ont qu'un rez-de-chaussée.. La
porte ouverte sur la rue laisse de-
viner les détails de construction. Ils
ne sont pas compliqués.. Sur une
cour intérieure, dont les murs sont
le plus souvent passés à la chaux
bleutée donnent les logements.
A intervalles réguliers, une place
écarte les maisons. Au milieu une
fontaine coule sans arrêt, assaillie
qu'elle est par tous les gosses du
village. Le long des trottoirs cou-
le ou stagne suivant qu'on vient
ou non d'y jeter le contenu de quel-
ques « bidons de par terre » une eau
noirâtre qui vient porter à domicile
toutes les effluves intolérables des
égouts les plus nauséabonds. Chaque
coin de mur sert de latrines.
Nous arrivons bientôt.devant une
étrange clôture. Ses éléments prin-
cipaux sont constitués par des ca-
dres de vieux lits métalliques qui
sont venus trouver là un terme à
leur existence. Des sommiers dont
les ressotrs à boudins crèvent le
treillis les rejoignent, quelques pla-
ques de tôle ondulée sont promues
à lloffice de blindage. Tout cet as-
semblage hétéroclite tient deboul.
on ne sait trop par quel miracle.
Cette barrière limite un champ
carré qui est évidemment un terrain
à bâtir et sur lequel on a bâti, non
pas des maisons, mais des abris
précaires.
Le long d'un mur de maçonnerie
s'appuient d'étranges baraques fai-
tes de planches mal jointes. Galem
reste à la porte de la cour, à cause
des femmes et je pénètre seul. Dix,
douze cases s'alignent les unes con-
tre les autres. Elles n'ont même pas
la hauteur d'un homme. Pour y ren-
trer il faut baisser la tête. C'est
d'ailleurs un geste normal. Com-
ment ne pas baisser la tête et rou-
gir, nous Français, en voyant une
semblable misère étalée sur le sol
de notre empire.
La lumière du jour qui pénètre
chichement par les planches dis-
jointes éclaire seule ces réduits.
Lorsque je me suis un peu accou-
tumé à l'obscurité je regarde autour
de moi. Un burnous en haillons gar-
de encore l'empreinte du corps qui
s'est reposé sur lui, c'est le lit, une
caisse est tachée de graisse, c'est la
table. Il n'y a d'ailleurs pas besoin
de table pour le repas des occu-
pants. Je sens bientôt que mes jam-
bes réagissent aux piqûres des pu-
ces qui encombrent la pièce. Je
l'avoue j'ai hâte de sortir, de retrou-
ver le soleil magnifique qui inonde
de clarté toute cette pouillerie.
Dehors, au milieu de la cour, une
tente de saharaoui est dressée. Les
bonnes tentures en poil de chameau
ont disparu. Des sacs les ont mal
remplacées. Ces sacs sont eux-mê-
mes tellement usés qu'ils ressem-
blent à des filtres à soleif. Pas d'om-
bre, pas d'abri contre la pluie, une
famille n'en vit pas moins là. De
même un vagabond a transporté
dans un coin une vieille carrosserie
de conduite intérieure à laquelle il
manque toutes les vitres et trois
portes sur quatre. De ce château des
Samedi 19 Juin 1937.
REDACTION
ADMINISTRATION
PUBLICITE
5, boulevard Galliéni
ORAN
Tél. : 210-4.5
L'Qranie
PRIX : 0 fr. 50
ABONNEMENTS
Trois mois : 6 fr.
Six mois : 11 fr.
Un an: 20 fr.
1. populaire
HEBDOMADAIRE FEDERAL DU PARTI POPULAIRE FRANÇAIS - PRESIDENT : Jacques DORIOT
A TOUS CEUX qUI NOUS ONT AIDÉ
N -
Demain, nous connaîtrons le résultat de la bataille de Sainte
-
Denis. Quel qu'en soit le résultat, nous disons à ceux qui
nous ont aidé : MERCI et EN AVANT VERS DE NOUVEAUX
-.. COMBATS.
Toute rOranie
avec Jacques DORIOT
L'appel à la solidarité nationale
- que nous avons lancé à travers
'^TOranie a été magnifiquement. en-
tendu. Dans ce pays admirable ce
n'est jamais en vain qu'on s'adresse
aux sentiments nationaux.
En dépit de notre éloignement de
Saint-Denis, nous avons tous com-
pris que la lutte qui se déroulait
dans cette importante cité ouvrière
de la banlieue parisienne avait une
signification ^agulfèremWn't -plus-
importante que celle d'une quelcon-
que élection à un Conseil municipal.
Saint-Denis c'est la lutte des ou-
vriers qui ne veulent plus se laisser
berner par Moscou, contre les me-
neurs communistes et leurs troupes.
S'il n'y avait d'ailleurs en face de
jious que les communistes français
livrés à leurs seules forces, à leurs
seules ressources, le match serait
gagné d'avance. Mais à côté d'eux,
il y a pour les soutenir toute l'orga-
nisation de l'Internationale Com-
muniste, avec à sa tête, le spécialiste
de guerre civile Dimitroff, et tout
l'argent que Moscou a jeté dans cette
bataille.
Il y a aussi les fonds secrets du
ministre de l'Intérieur Dormoy qui
sait bien qu'après la saleté qu'il a
commise vis-à-vis de Jacques Doriot
il n'aura plus qu'à £ le camp com-
me un malpropre moral qu'il est, si
notre chef est réélu.
Tout cela, les Oranais, les ouvriers
oranais et surtout ceux qui, vivant
en contact permanent avec les com-
munistes, connaissent mieux que
quiconque leurs mœurs et leur mé-
thode — les ouvriers oranais le
savent. Témoin ce télégramme qui
nous parvient du barrage de Bou-
Hanifia, accompagnant un mandat
de 725 francs :
Bou-Hanifia, 15-6-37.
« Ouvriers nationaux barrage
Bou-Hanifia envoient souscription
pour réélection Jacques Doriot.
« Doriot vaincra. »
Les jeunes, eux aussi, ont senti
que c'est Jacques Doriot qui ouvri-
ra la porte sur un avenir meilleur.
Ils connaissent l'effort qu'il a fait à
Saint-Denis pour la jeunesse. Ils ont
assisté à la création qui a suivi im-
médiatement celle du P.P.F., de
l'Union Populaire de la Jeunesse
Française. Il s jsa ven I ..q ue Ja eu ue.s
Doriot aHa fête de la Francheten-
dra à tout le pays l'action ekirimen-
oée à Saint-Denis.
Alors, ils ont répondu à noire
appel. Des milliers de souscriptions,
de lettres que nous avons reçues, dé-
tachons celle-ci qui nous - parvient
de Saint-Denis-du-Sig :
« Cher camarade,
« J'ai reçu à l'instant la visite de
quatre gosses qui sont venus me
voir pour verser leur quote-part à
la souscription pour aider Doriot à
Saint-Denis. Quatre gosses aux re-
gards décidés, ce regard clair et
fort que le Chef nous a fait décou-
vrir.
« L'émotion qui m'a sai'si à cet
instant était indescriptible, j'aurais
voulu les embrasser tant je les sen-
tais si près de moi dans la même
dévotion pour « l'homme de de-
main ». L'exemple est superbe et si
à tous mes camarades de Saint-
Denis-du-Sig j'ai caché le geste de
ces enfants c'est pour que ma lettre
soit reproduite dans les journaux et,
par là, leur faire mieux comprendre
leur coupable passivité, leur désin-
téressement à la cause nationale.
« Et voici leurs noms :
Sendra Jean, 13 ans : 50 francs.
Sendra Auguste, 13 ans : 50 fr.
Sendra Joseph, 10 ans : 50 francs.
Sendra Emile, 9 ans 1/2 : 50 fr.
(Suite à la paye 2)
A MOSTAGANEM
Onze jours de
grève pour rien
350 mille fr. de salaire perdus
Nous avions amplement raison,
lorsque la semaine dernière, nous
disions que les trois moscoutaires
de Mostaganem, Sanchez, Bel Hadj
:et Kneferlé étaient en train de
créer une vaine agitation, parfaite-
ment inutile.
Nous disions aussi que la grève
n'avait aucune raison d'immobiliser
le port puisque lé conflit dn. travail.,
existait, uniquement dans les mai-
sons de vin; ,
En effet les dockers ont repris le
travail.
L'arbitrage intervenu a déclaré
que :
1° le conflit de la maison Cam-
pillo serait réglé entre négociants
en vins et ouvriers du vin ;
2° que les instruments mécani-
ques seraient employés pour dé-
charger un chaland sur deux.
Ne revenons pas sur le conflit
Campillo. Nous avons déjà dit qu'il
n'existait pas puisque tous les ou-
vriers du vin, même cégétistes, tra-
vaillent.
Pour l'emploi alterné des en-
gins mécaniques, c'est une solution
à la manière de Salomon qui est in-
tervenue. Sa valeur est nulle. A la
place des moscoutaires, nous de-
manderions carrément la démoli-
tion des jetées et le déchargement
par barcasses comme après la con-
quête.
La plaisanterie a assez duré. On-
ze jours de grève pour rien. Trois
cent cinquante mille francs de sa-
laires perdus, voilà le bilan de l'ac-
tion de Sanchez, Hel Hadj et Kne-
ferlé.
Qu'attendent les dockers pour
foutre à la porte de la C.G.T. ces
fauteurs de désordre qui s'engrais-
sent sur leur dos.
H. Q.
NOUS SOMMES CHEZ NOUS -1
M. Michel Rouzé ne se con-
tente pas d'écrire des inexacti-
tudes ; il se livre à un agréable
mélange d'impudence et de
boniments.
C'est ainsi qu'il aéclare dans
un de ses derniers articles : « Il
faut renvoyer le P.P.F. à Rome
ou à Berlin », oubliant simple-
ment que le Parti Populaire
Français -est en France, chez
lui.
Ce. journaliste connaît inti-
mement dit-on un certain Ko-
kohesinski devenu français
d'occasion, qu'il serait possible
de renvoyer dans sa patrie d'o-
rigine (?) c'est-à-dire dans .un
pays étranger. Mais comment
veut-il qu'on exclue du terri-
toire de France ce qui est véri-
tablement français ?
Les petits amis communistes
d'« Oran-Républicain » veulent
implanter chez nous les doctri-
nes d'une nation étrangère.
Les membres du P.P.F. dési-
reux seulement d'assurer la vie
de leur patrie, n'ont nullement
besoin des doctrines d'importa-
tion d'ou qu'elles viennent.
Michel Rouzé oublie trop
facilement les lois de l'hospita-
lité. Il est en France un invité ;
on l'a reçu franchement, loya-
lement, comme on a l'habitude
de le faire dans l'ancienne
Gaule. Il devrait savoir se tenir
convenablement chez ses hôtes.
Le premier devoir de celui
qu'on accueille est d'être cor-
rect envers l'homme ou la
Nation qui l'a accueilli.
,L'ancien rédacteur du « Quo-
tidien », devenu rédacteur en
chef « d'Oran-Républicain »,
qualifierait lui-même d'épithè-
tes malsonnantes l'homme qui,
hébergé sous son toit., oublierait
sa. qualité d'invité.
Nous devons faire de même à
son égard.
Michel Rouzé est né hors de
nos frontières ; son assimilation
est difficile. Il a acquis un nom
français ; il n'acquèrera jamais
l'esprit. français.: çà n'est pas
une preuve d'intelligence.
Gaston VIDAL,
Secrétaire fédéral du département
d'Oran. Membre du Comité
Central du Parti.
AU SECOURS DE NOS FRERES MUSULMANS
LE PAIN - LA MAISON - L'INSTRUCTION
n faut détruire les - taudis du village Lamur
Le menteur parisien
d'« Oran-Républicain »
récidive
Le menteur Pierre Ferrand qui
envoie à « Oran-Républicain », à
tarif réduit, des informations qu'il
démarque dans toutes les feuilles
d'extrême-gauche, a reçu l'ordre de
sortir le grand jeu contre le P.P.F.
C'est pourquoi le nommé Ferrand
que nous avons déjà surpris en fla-
grant délit de mensonge remet çà,
au sujet des. incidents de Pussay.
Remarquons tout de suite qu'avec
une insistance qui tient du sadisme,
Ferrand répète à tout propos que la
malheureuse victime était mère de
onze enfants.
Malheureusement pour nos accu-
sateurs, toutes leurs imputations ne
sont bâties que sur le mensonge et
l'enquête policière elle-même l'a dé-
montrée. Alors comme la police
a été obligée de faire marche ar-
rière, les folliculaires du « Popu-
laire », journal dans lequel Ferrand
a puisé ses erreurs, reprennent l'in-
formation à leur compte et accumu-
lent mensonges sur mensonges com-
me Ossa sur Pélion.
On nous a raconté que Paul Ma-
rion était l'instigateur de la bagarre.
Le même jour, à la même heure,
Paul Marion parlait, dans le XX"
arrondissement, devant 600 person-
nes.
Que la voiture d'où était parti le
coup de revolver était celle de Paul
Marion..
La voiture de Paul Marion était
depuis longtemps abandonnée dans
le - garage Leroy et elle n'est pas
sortie dans la nuit du 2 juin.
Que des recherches ont été faites
en vue de connaître les imprimeurs
de l'affiche de la section locale du
P.P.F. à Pussay.
A ce moment, Ferrand perd le fil
de sa prétendue accusation et dé-
plore que les enquêteurs « tournent
autour du pot ».
Mais Ferrand se croit fort en
chargeant le seul, homme arrêté : le
chauffeur Pierre Buisson.
Pierre Buisson n'était pas à Pus-
say le jour du crime. Il était chez
lui, en compagnie de sa femme, de
son beau-père, de ses enfants. Il est
également sorti un moment et plus
de quinze amis l'ont rencontré ; lui
ont parlé.
Ainsi toute l'histoire inventée par
les Sherlok Holmes à la manque
que sont Pierre Ferrand et les ré-
dacteurs du « Populaire » s'avérant
fausse du commencement à la fin,
Ferrand se retranche derrière des
hésitations policières, et la « pré-
paration de quelque plat à l'étouf-
fée ».
Sans blague ! Heureux de l'ap-
prendre. Nous n'étions évidemmenl
pas payé pour savoir que Karl Marx-
Dormoy et sa police s'étaient trans-
formés en protecteurs du P.P.F.
La vérité c'est que tous ces mes-
sieurs ont bâti à l'usage de leurs lec-
teurs un de ces contes idiots et im-
béciles qu'en langage militaire on
appelle un « rapport de ch.» et
qu'avec un semblable rapport on
essaie de provoquer au meurtre et
de créer des incidents sanglants au
moment de l'élection de Saint-
Denis.
La manœuvre est claire.
Ph. D.
Presque toutes les villes de quelque
importance de l'Afrique du Nord
connaissent leurs zones de misère
où les taudis les plus infects cou-
vrent les terrains vagues comme les
pustules le corps d'un crapaud.
A Oran, c'est le village Lamur qui
enserre entre ses maisons basses
ces habitats misérables qui ne se
conçoivent qu'avec peine en un siè-
cle où il semble si facile de bâtir et
de donner à tous, en même temps
que le pain, l'habitation.
Galem Griche m'a accompagné
dans ma visite. Il est bien connu
à Lamur et sa qualité de propagan-
diste du P.P.F. lui vaut maintenant
l'estime de ses coreligionnaires. La-
mur c'est un immense village extrê-
mement banal, habité presque uni-
quement par des musulmans. Com-
me le terrain est plat, toutes les rues
s'y coupent à angle droit. Les mai-
sons n'ont qu'un rez-de-chaussée.. La
porte ouverte sur la rue laisse de-
viner les détails de construction. Ils
ne sont pas compliqués.. Sur une
cour intérieure, dont les murs sont
le plus souvent passés à la chaux
bleutée donnent les logements.
A intervalles réguliers, une place
écarte les maisons. Au milieu une
fontaine coule sans arrêt, assaillie
qu'elle est par tous les gosses du
village. Le long des trottoirs cou-
le ou stagne suivant qu'on vient
ou non d'y jeter le contenu de quel-
ques « bidons de par terre » une eau
noirâtre qui vient porter à domicile
toutes les effluves intolérables des
égouts les plus nauséabonds. Chaque
coin de mur sert de latrines.
Nous arrivons bientôt.devant une
étrange clôture. Ses éléments prin-
cipaux sont constitués par des ca-
dres de vieux lits métalliques qui
sont venus trouver là un terme à
leur existence. Des sommiers dont
les ressotrs à boudins crèvent le
treillis les rejoignent, quelques pla-
ques de tôle ondulée sont promues
à lloffice de blindage. Tout cet as-
semblage hétéroclite tient deboul.
on ne sait trop par quel miracle.
Cette barrière limite un champ
carré qui est évidemment un terrain
à bâtir et sur lequel on a bâti, non
pas des maisons, mais des abris
précaires.
Le long d'un mur de maçonnerie
s'appuient d'étranges baraques fai-
tes de planches mal jointes. Galem
reste à la porte de la cour, à cause
des femmes et je pénètre seul. Dix,
douze cases s'alignent les unes con-
tre les autres. Elles n'ont même pas
la hauteur d'un homme. Pour y ren-
trer il faut baisser la tête. C'est
d'ailleurs un geste normal. Com-
ment ne pas baisser la tête et rou-
gir, nous Français, en voyant une
semblable misère étalée sur le sol
de notre empire.
La lumière du jour qui pénètre
chichement par les planches dis-
jointes éclaire seule ces réduits.
Lorsque je me suis un peu accou-
tumé à l'obscurité je regarde autour
de moi. Un burnous en haillons gar-
de encore l'empreinte du corps qui
s'est reposé sur lui, c'est le lit, une
caisse est tachée de graisse, c'est la
table. Il n'y a d'ailleurs pas besoin
de table pour le repas des occu-
pants. Je sens bientôt que mes jam-
bes réagissent aux piqûres des pu-
ces qui encombrent la pièce. Je
l'avoue j'ai hâte de sortir, de retrou-
ver le soleil magnifique qui inonde
de clarté toute cette pouillerie.
Dehors, au milieu de la cour, une
tente de saharaoui est dressée. Les
bonnes tentures en poil de chameau
ont disparu. Des sacs les ont mal
remplacées. Ces sacs sont eux-mê-
mes tellement usés qu'ils ressem-
blent à des filtres à soleif. Pas d'om-
bre, pas d'abri contre la pluie, une
famille n'en vit pas moins là. De
même un vagabond a transporté
dans un coin une vieille carrosserie
de conduite intérieure à laquelle il
manque toutes les vitres et trois
portes sur quatre. De ce château des
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.11%.
- Auteurs similaires PHILHERIT PHILHERIT /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "PHILR000"Leçons d'économie politique faites à Montpellier par M. Frédéric Passy, recueillies par MM. Émile Bertin et Paul Glaize. 1860-1861. Tome 2 /ark:/12148/bd6t54206448b.highres Philosophie de l'économie politique. Des Rapports de l'économie politique et de la morale, par M. H. Baudrillart,... 2e édition... /ark:/12148/bd6t54203532w.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6229896p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6229896p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6229896p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6229896p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6229896p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6229896p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6229896p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest