Titre : Jean Raisin : revue joyeuse et vinicole pour l'usage et récréation des vignerons, sommeliers, bouteillers, tonneliers, fendeurs de merrain, et tous autres travailleurs vivant de la vigne, par la vigne et pour la vigne, y compris MM. les marchands de vin de gros et de détail / sous la direction de Gustave Mathieu
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1855-03-05
Contributeur : Mathieu, Gustave (1808-1877). Directeur de publication
Contributeur : Bry, Pierre (1822-1864). Directeur de publication
Contributeur : Doré, Gustave (1832-1883). Illustrateur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327955996
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 272 Nombre total de vues : 272
Description : 05 mars 1855 05 mars 1855
Description : 1855/03/05 (N10). 1855/03/05 (N10).
Description : Collection numérique : Patrimoine gourmand Collection numérique : Patrimoine gourmand
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6213823n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-9138
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
CHRONIQUE DE LA FIN DE FÉVRIER.
,",":( \1 :. ¡ FElVRIER.
l.M,'? Y-01 d.
Nous iivTTrrt^«rj^ns, par voie indirecte.
que la fameuse petite Nauf n'avait pas
quitté les îles Canaries (autrefois îles For-
tunées). Il paraîtrait qu'elle s'y trouve très
bien. Le capitaine attend toujours la ma-
chine à vapeur pour achever son tour du
monde; il s'entête. Nous faisons comme lui,
et nous attendons que le nombre de nos
abonnés nous permette de faire cette
grande dépense.
Ce qui veut dire que nous reprendrons la
série des aventures et pérégrinations de la
petite Nauf, lorsque nous serons plus
ri ch es.
En attendant, hâtons-nous d'abord de
dépouiller la dernière quinzaine de M. Fé-
vrier.
Vers le dix-huitième jour environ de ce
même mois, le froid a lâché pied; le dégel
a désagréablement duré sept à huit jours.
Aujourd'hui 1er mars , tout est terminé ;
le soleil se montre par intervalles à
travers grésil et giboulée : le diable,
comme dit le vieux proverbe, marie sa fille
et bat sa femme. Laissons faire le diable,
puisque tout semble nous annoncer un beau
printemps, — nous verrons bien.
Je vais maintenant faire quelques efforts
pour me remémorer quelques petits brim-
borions des événements de cette quinzaine.
Laisse tomber les avirons, et avant par-
tout!
Entrons au ThéâtreF-rançais : c'est une
manière comme une autre de chercher à se
désennuyer pour s'ennuyer davantage.
On a repris, à ce théâtre, une pièce qui a
nom la Czarine. Cette pièce, montée dans les
ateliers du grand manufacturier E. Scribe,
n'aurai t pas été mieux accueillie à sa reprise
qu'à ses débuts. M. Scribe, qui s'en soucie
fort peu, en sera quitte pour démonter la
mécanique et rentrer les morceaux sous ses
hangars : rien ne se perd dans la case de
cet immortel.
Nous ne comprenons rien à la froideur
du public eu présence de cette pièce et des
efforts de mademoiselle Rachel pour la
soutenir. Le public est, selon nous, d'une
stupidité, ou d'une mobilité révoltante :
M. Scribe n'a jamais fait mieux ; la pièce a
parfaitement le cachet et la marque de fa-
brique; la matière est toujours la même ;
jamais cet académicien n'a varié; il y a plus
de trente ans que sa maison existe en pre-
mière ligne, et que sa probité commerciale
ne saurait être mise en doute. Oinvidia!.
A d'autres.
Il y a eu, à l'Académie, réception de l'il-
lustrissime avocat Berryer. Il y a, m'as-
sure-t-on, plusieurs scélérats qui ont eu
l'affreux courage de lire en entier le dis-
cours de ce vieux robin.
Ce n'est pas tout. On a nommé deux nou-
veaux candidats, à savoir : MM. de Saint-
Priest et E. Legouvé. Le premier est un
gentilhomme qui a beaucoup d'argent, une
bonne table et un cuisinier de premier
ordre. Cette nomination nous semble intel-
ligente , et nous l'approuvons en tous
points. Elle a pour base la gastronomie, et
représente parfaitement le côté utile et
joyeux. Toute critique tombe devant une
grande vérité, et nous n'avons pas assez
d'éloges pour le choix joyeux, utile et
vinicole de ce noble candidat.
Quant à l'autre (c'est du sieur Legouvé
que nous voulons parler), quant à l'autre,
nous avouons que sa nomination subite, à
l'exclusion et la confusion de ce pauvre
Ponsard (dit Corneille), nous a frappé lit-
téralement de stupeur. Nous avons parlé de
l'auteur de Médce, il y a deux mois, dans
une de nos revues; nous avons même cité
des vers de lui : cela lui aura porté bonheur.
Ah! monsieur Legouvé, vous nous devez un
fameux panier de Champagne : sans la cri-
tique de Jean Raisin, vous seriez complè-
tement inconnu.
Et vous, grand Ponsard-Corneille, êtes-
vous assez humilié? Blasphémez, tempêtez,
NUMÉRO 10. — 6 MARS 1855. * **<«• — Imjir. LACOI'R ET C', rue Sou~ M
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bien. Le capitaine attend toujours la ma-
chine à vapeur pour achever son tour du
monde; il s'entête. Nous faisons comme lui,
et nous attendons que le nombre de nos
abonnés nous permette de faire cette
grande dépense.
Ce qui veut dire que nous reprendrons la
série des aventures et pérégrinations de la
petite Nauf, lorsque nous serons plus
ri ch es.
En attendant, hâtons-nous d'abord de
dépouiller la dernière quinzaine de M. Fé-
vrier.
Vers le dix-huitième jour environ de ce
même mois, le froid a lâché pied; le dégel
a désagréablement duré sept à huit jours.
Aujourd'hui 1er mars , tout est terminé ;
le soleil se montre par intervalles à
travers grésil et giboulée : le diable,
comme dit le vieux proverbe, marie sa fille
et bat sa femme. Laissons faire le diable,
puisque tout semble nous annoncer un beau
printemps, — nous verrons bien.
Je vais maintenant faire quelques efforts
pour me remémorer quelques petits brim-
borions des événements de cette quinzaine.
Laisse tomber les avirons, et avant par-
tout!
Entrons au ThéâtreF-rançais : c'est une
manière comme une autre de chercher à se
désennuyer pour s'ennuyer davantage.
On a repris, à ce théâtre, une pièce qui a
nom la Czarine. Cette pièce, montée dans les
ateliers du grand manufacturier E. Scribe,
n'aurai t pas été mieux accueillie à sa reprise
qu'à ses débuts. M. Scribe, qui s'en soucie
fort peu, en sera quitte pour démonter la
mécanique et rentrer les morceaux sous ses
hangars : rien ne se perd dans la case de
cet immortel.
Nous ne comprenons rien à la froideur
du public eu présence de cette pièce et des
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soutenir. Le public est, selon nous, d'une
stupidité, ou d'une mobilité révoltante :
M. Scribe n'a jamais fait mieux ; la pièce a
parfaitement le cachet et la marque de fa-
brique; la matière est toujours la même ;
jamais cet académicien n'a varié; il y a plus
de trente ans que sa maison existe en pre-
mière ligne, et que sa probité commerciale
ne saurait être mise en doute. Oinvidia!.
A d'autres.
Il y a eu, à l'Académie, réception de l'il-
lustrissime avocat Berryer. Il y a, m'as-
sure-t-on, plusieurs scélérats qui ont eu
l'affreux courage de lire en entier le dis-
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Ce n'est pas tout. On a nommé deux nou-
veaux candidats, à savoir : MM. de Saint-
Priest et E. Legouvé. Le premier est un
gentilhomme qui a beaucoup d'argent, une
bonne table et un cuisinier de premier
ordre. Cette nomination nous semble intel-
ligente , et nous l'approuvons en tous
points. Elle a pour base la gastronomie, et
représente parfaitement le côté utile et
joyeux. Toute critique tombe devant une
grande vérité, et nous n'avons pas assez
d'éloges pour le choix joyeux, utile et
vinicole de ce noble candidat.
Quant à l'autre (c'est du sieur Legouvé
que nous voulons parler), quant à l'autre,
nous avouons que sa nomination subite, à
l'exclusion et la confusion de ce pauvre
Ponsard (dit Corneille), nous a frappé lit-
téralement de stupeur. Nous avons parlé de
l'auteur de Médce, il y a deux mois, dans
une de nos revues; nous avons même cité
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Ah! monsieur Legouvé, vous nous devez un
fameux panier de Champagne : sans la cri-
tique de Jean Raisin, vous seriez complè-
tement inconnu.
Et vous, grand Ponsard-Corneille, êtes-
vous assez humilié? Blasphémez, tempêtez,
NUMÉRO 10. — 6 MARS 1855. * **<«• — Imjir. LACOI'R ET C', rue Sou~ M
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