Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-27964
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/02/2012
J O URN DE S A R
DE LITTÉRATURE ET DE COMMÉtCE^
N°. 10.
20 Fructidor an 7»
PEINTURE.
SUITE de l'examen du SALOÏÏ»
Ko. â8.-0n remarque dans les agréables productions dû citoyeri Boilly , un efFet large et ferme , un pinceau facile , une exécu- tion nette et soignée. Peut-être , cependant, ne consulte-t-il paâ assez la nature dans l'étude des chairs ; son extrême prompti-? tude ne lui permet pas toujours un examen suffisant de la va- riété des teintes. Il est facile de distinguer les objets qu'il a peint d'après %le naturel, d'avec ceux qu'il a faits de pratique ; las pre- miers ont sur les autres un avantage très-marqué* On a fait de tous temps au citoyen Boilly , le reproche d'un peu de séche- resse dans les draperies ; ceiles de ses derniers tableaux ne sont pas tout a fait exemptes de ce défaut ; nous pensons, qu'il pro- vient d'une trop grande prétention à la fermeté du pinceau. De l'abandon dans l'exécution produirait une touche vraie , y répandrait ce sentiment qui fait le charme dés ouvrages de l'art.
Une vue intérieure du cloître des ci-devant Feuillans , par lei citoyen Granet , n°. 1S2 : un ton vrai, «ne agréable opposition, de masse* qui fait ressortir l'une par l'autre , et l'ouibre et là lumière. — Ce joli tableau de perspective , où l'on trouve , ce-» pendant, quelques légères inexactitudes, est du plus heureux au- gure pour le talent de l'auteur qUe nous supposons, jeus» encore.
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