Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1904-04-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 avril 1904 17 avril 1904
Description : 1904/04/17 (A46,N2680). 1904/04/17 (A46,N2680).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6158141k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
46'Année. - N° 2680.
Le Numéro : ^0 Centimes
Dimanche 17 Avril 1904.
L'AVENIB
\H< \(II0\
Journal des Intérêts ïfohiéa^ et Ostréicoles de la Contrée
ABONNEMENTS
Pour la Saison de Trois mois . *
Areachon et le département de la Gironde, l'année.
Pour les autres départements de France
Pour les pays étrangers ■
* tr.
s rr.
10 tr.
I> fr.
On s'tfconne à Arisachon aux bureaux du Journal ; a Bordeaux,
la Société des Annonces à Paris a l'Agence Havas, place de 1» Bourse.
Rédacteur en chef ; de GABORY
Bureau du Journal : 9, avenue Lamartine, 9
BUREAU de l'IMPRIMERIE : 12, avenue Régnauld, 12
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Voir d la quatrième page la
( tsle des Étrangers, \
& A.i»e»c*!ioii i
„ i
Lundi 11 avril, dans l'après-midi, .
M* le général André ministre de la <
Guerre a fait, en tenue et accompa- \
gné d'un officier d'ordonnance, une ]
petite promenade à pied sur le bou- 1
tevard de là Plage.
Mardi, par le train de 4 h. 4 du ]
soir, M. le général Lelorain, com-
mandant le 18° corps d'armée, est
arrivé à Areachon accompagné ]
d'un capitaine d'état-major, et est
allé rendre visite à M. le général i
André. Il est reparti par le train de i
5 h. 30 pour Bordeaux. ]
Mercredi, à 10 heures du matin, 1
M. le général André, accompagné
d'un officier d'ordonnance, a fait !
une promenade sur le Bassin, à ]
bord du vapeur de l'Inscription ma- ,
ritime mis gracieusement à sa dis- \
position par M. Blin administrateur
de la Marine pour le quartier d'Ar-
cachon. Il a trouvé ravissant le pa-
noi ama de notre ville vu de la mer. i
Ganne, est ailé au Cap d'Arcachon.
Là, M. le général a mis pied à
terre au restaurant Lavergne, et est
revenu au débarcadère d'Arcachon
a 11 h. 35. Après avoir serré la
main de M. l'Administrateur de la
marine, M. le général André à re-
gagné à pied sa résidence et est
rentré à la villa Mirasol.
Mercredi, par l'express de 8 h.
48 du matin, est arrivé M. le colonel
Marchand qui est descendu à l'hôtel
Richelieu, est allô rendre visite à
M. le général André, et est reparti
par l'express de 4 h. 40.
Mercredi également, par le train
de 11 h. 43 du matin, est arrivé à Ar-
chon M. Combes président du Con-
seil des ministres. Il est allé déjeu-
ner à l'hôtel Victoria. Il a rendu
visite à M. le général André et est
reparti par le train de 2 h. 34 de
l'après-midi.
Nous croyons savoir que M. le
général André se félicite de son sé-
jour à Areachon, et que déjà il .
éprouve ici la sensation sédative et
les effets bienfaisants de notre heu-
reux climat.
Interview du Ministre de la Guerre
On lit dans la Petite Gironde de ven-
dredi :
« Jeudi, à une heure et demie, nous
nous présentons à la villa Mirassol, près
de l'église Saint-Ferdinand.
» Le valet de pied qui a fait passer
notre carte au ministre, nous introduit
dans un petit salon coquettement meu-
blé. Le ministre va nous recevoir.
» Une minute n'est pas écoulée que le
général nous rejoint. Il est en civil, vêtu
d'un veston d'appartement, ei joue ma-
chinalement avec le bristol qu'il tient
encore en main. Du gesle, il nous indi-
que un siège et s'asseoit tout à côté.
» Immédiatement, nous lui parlons de
tout le bruit fait dans la presse autour
de la démission du colonel Marchand.
Nous lui communiquons un article dans
lequel un de nos confrères prend pré-
texte de celte démission pour se répan-
dre en attaques virulentes contre le
ministre des affaires étrangères, qu'il
accuse d'avoir consommé « l'assassinat
moral du colonel ».
» Dès les premières lignes, en lisant
que le colonel Marchand a adressé à la
Patrie une lettre indignée, le généra)
Audré arrête sa lecture, nous rend la
feuille d'un gesle bref et se lève :
» -- Gomment 1... comment 1... Le
colonel Marchand écrit aux journaux
sans m'en demander l'autorisation ?
» Nous communiquons la lettre au mi- I
lustre. Il se refuse à en prendre con-
naissance. I
» — Ce n'est pas possible, dit-il. Si le
colonel a réellement écrit celte lettre, il
m'en donnera confirmation. Jusque là,
je la considère comme nulle et non
Avenue. >
» — Il n'est guère admissible, mon
général, que pareille lettre ait été pu-
bliée par un confrère sans que celui-ci
se soit bien assuré par avance qu'elle
n'était pas apocryphe.
» — On en a vu bien d'autres... On a
pu profiter de l'absence du colonel Mar-
chand... Cette lettre a pu être écrite à
un ami et communiquée au journal.
Non 1 non 1 Ce fait demande confirma-
lion.
» — Vous avez reçu hier le colonel,
mon général t
» — Parfaitement, il est venu hier ;
mais ne m'a pas parlé de celle lettre.
» — Vous a-t-il exposé les raisons qui
l'ont poussé à abandonner l'armée?
» — C'est une question secondaire,
aujourd'hui. Si la lettre que vous me
signalez n'est pas apocryphe, il ne s'agit
plus de démission... C'est une révoca-
tion...
» Très maître de lui, le ministre de
la guerre ne s'est pas départi un seul
instant de son calme. Rien, dans son
visage, ne trahit l'étonnement que nous
avons dû lui causer en lui apprenant
que le colonel Marchand avait écrit à la
Patrie.
» L'entretien est terminé. Le général
André nous reconduit. En nous tendant
sa main largement ouverte, il ajoute :
y> >— Ça n'ànrjye guère qu'une fois par
an qu'un officier se permette d'écrire
aux journaux sans l'autorisation du mi-
nistre. ..
» La phrase reste inachevée. Mais à
l'intonation des derniers mots, on a
l'impression que le chel de l'armée a la
ferme intention de réprimer sévèrement
ces infractions à la discipline.
» Tel est, fidèlement traduit, l'enlre-
lien que nous eûmes jeudi avec le mi-
nistre de la guerre, dans le salon de la
villa Mirasol.
» Se peut-il que le héros de Fachoda
ail délibérément brisé sa carrière, se
soit exposé à une révocation presque
certaine, pour la satisfaction, relative-
ment minime, de protester contre un
communiqué d'agence ? »
^
Hippodrome du Becquct
Le dimanche 10 avril, sur le joli hip-
podrome du Becquet appartenant à M.
' Jacques Meller, a eu lieu la réunion de
printemps de la Société hippique de La
Teste-Arcachon dont esl président M.
Godrie. Les commissaires étaient: MM.
Rey, Dr Sémiac, de Vergniol ; le slarter
M. le baron de Lamolhe; juge à l'arri-
vée, M. Maurice de Lamothe.
La journée était superbe. Des trains
spéciaux avaient amené une affluence
considérable de Bordeaux et d'Arcachon.
Les courses ont commencé à 2 heures 4/2
après-midi ; en voici les résultais :
PRIX DU CASINO D'ARCACHON
Course plate, 100 fr. au premier, 30 fr.
au second, 20 fr. au troisième, pour
poneys de la région. Poids et entrées
libres. Distance 1.200 mètres.
i. Paulette (Monk) à M. Dupuy ; 2.
Flâneur (Cadet) à M. Lanson ; 3. Pé-
prine (de Fitz-James) à M. Quillel.
Autre engagement: Mireille à M.
Castagne.
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant
8 fr. 50.
PRIX DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT
Au galop (genllemen-riders), 500 fr.,
pour hacks et huniers de 3 ans et au-
dessus. Entrée20 fr. Poids 65 et73 kilos.
Distance i .600 mètres.
1. Printemps (Roux-Nauton) à M.
Jacques Meller, gagned'unelongueurl/2;
2. Ménélas (de Lassence) à M. Léglise ;
3. Eleusis (le propriétaire) à M. de Me-
zamal.
Non placés : Carmenta (Coupérie) à
M. Jacques Meller ; Despote (le pro-
priétaire) à M. Delerm ; Mando (lepro-
priétaire) à M. Seignouret.
Autre engagement : Cuissai à M. de
I Romans.
Pari mutuel : unilô5fr., gagnantl2 fr.,
placés Printemps 7 fr., Ménélas6fr. 50.
PRIX DES VILLES LA TESTE-ARCACHON c
Au galop (à réclamer), 1.000 fr. En- j
trée 40 fr. Dislance 2.000 mètres. l
1. Santa-Cruz (Chant) à M. Daniel c
Guestier, gagne facilement de 5 Ion- x
gueurs; 2 Benjamine (Guétin) à M.
Taupier-Lélage ; 3. Fortmanoir (Ber- <:
ges) à M. Baron. I
Non placés : Cambrai (Bastos) à M. J
Daniel Guestier ; Fiers (Leliêvre) à M. (
de Mezamat de Lisle. s
Autres engagements: Printemps à 1
M. Meller ; Astrologie à M. du Poy ; I
Amilcar-II à M. Durand ; Gitana à M. I
Léglise ; Aleibiade à M. Guestier ; Don *
Rodrigo à M. Fell. I
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant 5 fr., : c
placés Sanï-a-Crus 7 fr., Benjamine
24 fr. 50. 1
PRIX DES SOCIÉTAIRES *
Sleeple-chase (handicap), 800 fr. En- c
trée 40 fr. Distance 3.400 mètres. c
1. Vatel (Denis) à M. Michel ; 2. De- ^
brulat (X..., chute sans gravité), à M. r
de Mezamat. {
Autres engagements : Tuticau au c
baron de Lamothe ; Sylphe au comte [
Lahens. €
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant8 fr. r
50. t
PRIX DES HOTELS D'ARCACHON 1
Mililary. 800 fr. Poids 77 kilos. Dis- }
tance 3.000 mèlres. Objets d'art 500 fr., ,
200 fr., 100 fr. [
1. Blachthorn (d'Estreux) à M. Mar- :
cel, gagne de 5 longueurs ; 2. Sagesse ■
(de Messaniat) àM. Garrêre. l
Autres engagements : Valéry à M.
Mavtineau; La-Lwie-HbbH.au Laurent; j
Alban à M. Douence; Glorieux-II à M. '
de Montillet; Portugaise a M. Vidal. \
Pari mutuel : unité 5 fr., gaguanl 8 fr. '
50. s
Remarqué sur le turf : comte et con> (
tesse de Monspey, Mlle Debans, Mlle l
Blancke, vicomte et vicomtesse de SI- '
Semin, M. et Mme de Champ'grand, M. ]
et Mme Bovel-Japy, vicomte et vicom- 1
tesse de Fraguier, baron et baronne de \
Lamothe, M. Mme et Mlle Dubousset, '
M. el Mme Avril, M. et Mme Blavy, M. '
et Mme de Trincaud-Latour, M. et'Mme 1
Wilbeaux, M. et Mme Soulet de Brugiè- '
res, M. el Mme Auschilzky, Mme de la '
Barre, M. et Mme Oppeiiheim de Que- '
védo.
MM. Léon Lesca, William Chaban- (
ueau, Gény de Flamerôcourt, Arthur !
Lesca, Féjard, colonel Henry, David
conseiller à la Cour, Diguac maire de
La Teste, capitaine Lalesque, Lehimas, '
capitaine Sansuc, Daniel Dumora, baron
de Noirmonl, Carbonnier, de Beaure-
gard, Gaétan Picon, Castôra, Monloya,
Hubert Dessans, Arthur Nouaux, Svahn,
Couve, Camproger, docteur Bézian.
Le retour des courses, par la route
de Cazaux, avec équipages, automobiles,
cavaliers, amazones, bicyclettes, a été
des plus brillants.
■■ 4».
ÉCHOS
DU KliS DE MCE
QUESTIONS TRAITÉES - DISCUSSIONS
ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
CHOIX D'ARCACHON COMME SIÈGE
DU PROCHAIN CONGRES
C'est le lundi de Pâques que fut solen-
nellement inauguré dans la belle salle
de l'Opéra de Nice le premier Congrès
Français de Climatolhérapie et d'hy-
giène Urbaine.
Sur la scène nombre de célébrités
scientifiques se groupaient autour du
professeur Chantemesse, de Paris, pré-
sident efleclif du Congrès. S. A. S. le
prince Albert de Monaco avait sollicité
l'honneur d'occuper une place parmi ces
savants ; on lui donna la première, il en
fut vivement touché et prit la parole
pour le dire en termes choisis.
Beaucoup de discours furent pronon-
cés ; le Vice-Président, le Secrétaire-
général, le Maire do Nice, le Préfet se
firent entendro tour à lôur, chacun mar-
quant d'uno louche juste le point de
l'organisation du Congrès dont il avait
eu à s'occupor plus particulièrement.
La salle élait comble ; beaucoup de
daines, ayant accompagné leurs maris
dans un but de tourisme, avaient tenu à c
assister à cette grande première et je- d
taient la note claire de leurs toilettes
dans ce milieu plutôt sévère parce que 1'
masculin et scientifique. b
La séance d'inauguration terminée, P
on se sépara en se donnant îendez-vous P
pour le lendemain au Palais des Beaux d
Arts, véritable cerveau du Congrès. P
C'est là que pendant toute la semaine r
se sont réunis les congressistes, régu- q
fièrement, à des heures établies par le r
programme, les uns pour y lire les rap- ti
ports, d'autres pour y faire des commu- fi
nic.ations, d'autres enfin pour prendre
part aux discussions, émettre leur avis ti
ou simplement s'instruire en écoulant. f<
Dans un Congrès de cette importance u.
les Rapports constituent les chapitres *J
essentiels. Les organisateurs du Cou- ^
grès, après avoir mûrement réfléchi et P
délibéré choisissent un certain nombre P
de sujets intéressant la région ou ca- . j1
drant avec l'ordre d'études soumises l€
plus particulièrement aux congressistes; c'
l'étude approfondie de chaque sujet sera t(
confiée à un médecin dont la compé- P
tence spéciale soit reconnue. Tout cela d
est décidé un an avant le Congrès ; celle s<
décision est portée à la connaissance de Cl
tous les médecins et savants ; les Rap- P
ports sont imprimés el distribués un *!•
mois avant l'ouverture du Congrès à u
tous les adhérents ; chacun peut ainsi (i.
les étudier, les annoter, préparer en P
connaissance de cause questions, criti-
ques, arguments et preuves à l'appui, tL
controversés, etc. r
Parfois la question qui fait l'objet d'un ■"
Rapport est assez vaste pour nécessiter
la collaboration de deux spécialistes ; °
on désigne alors deux rapporteurs qui ,
l'éludieroul chacun avec ses aptitudes,
sa tournure d'esprit personnelles, ses P
connaissances spéciales. Plusieurs ques- r,
lions concernant le climat de Nice et °
son action élective sur tel ou tel élat ,
maladif avaient élé confiées à deux rap-
porteurs. Au début de chaque séance c
quotidienne se place la discussion d'un n
Rapport ; la fin de la séance est consa- u
crée aux communications diverses faites n
par les Congressistes. H y a entre les
rapports el les communications celle ^
différence capitale que les premiers _
trailenl de sujets officiellemeut imposés a
au lieu que pour les communications c
chacun a le droit de choisir son sujet ^
suivant qu'il lui est plus famillier ou £
qu'il lui semble devoir présenter un plus .
grand intérêt au point de vue spécial du l
Congrès. c
Ainsi toutes les communications faites ,;
par nos médecins arcachonnais rou- f
laient, saut une, sur l'hygiène urbaine £
telle qu'elle se pratique chez nous ; les v
méthodes de désinfection, les perfection- |
nemenls que le corps médical leur a j
successivement apportés depuis 1891 j
date de l'organisation de cet important
service, les expériences très rigoureu- r
ses, intéressantes, variées el si démons- ,
tratives faites par l'Inspecteur sanitaire, '
chef du laboratoire municipal d'hygiène, '
toutes ces questions, vitales pour une j
station sanitaire climatique ont été exa-
minées en détail et ont fait l'objet de
discussions palpitantes. C'est au cours J
de ces discussions que les professeurs .
Calmette, de Lille, et Trillal, de l'Institut
Pasteur, sont venus, avec l'incontestable
autorité qui s'attache à leur nom, à leurs
travaux el à leurs découvertes, corro- J
borer les résultats obtenus à Areachon,
donner leur sanction pleine el entière à
nos méthodes et à notre outillage el
nous apporter le réconfortant appui de i
leurs encourageai en Is et de leurs félici- ;
talions.
La désinfection des livres de cabinets
de lecture a également fait l'objet d'une ]
communication qui est devenu le poinl ]
de départ d'une fort intéressante dis- i
cussion. Les livres qui passent do mains
en mains se souillent et se polluent, ils i
deviennent ainsi des agents de trans-
mission des maladies ; le fait est sura-
bondamment démontré ; il fallait donc
imaginer un moyen pratique do désin-
fecter les livres efficacement, économi-
quement, et sans les détériorer. Le
moyen est trouvé et l'appareil fonctionne
depuis plus de deux ans à Areachon
dans un cabinet de lecture que nous
pourrions désigner sans crainte de lui
faire une réclame d'exception puisque
tous les autres cabinets de lecture de la
Ville seronl très prochainement dotés
du mémo appareil el rivaliseront de zèle
ot do conscience pour ne livrer à leurs
> clients que des livres rigoureusement
- désinfectés.
i ^ La discussion qui a suivi a permis à
) l'auteur de la communication d'exposer
brièvement la série des efforts tentés
r par le corps médical arcachonnais pour
; perfectionner sans cesse les conditions
: de salubrité de notre station ; elle lui a
permis en outre de mbttre en relief l'ir-
i résistible puissance que peut acquérir,
■ quant aux progrès à réaliser, Ta solida-
i rite et la collaboration de tous, adminis-
- trateurs, médecins, propriétaires, etc.,
- liguées en vue du bien public.
> Pendant que se traitaient dans les sec-
i tions ces questions et beaucoup d'autres,
fort intéressantes, il se livrait au dehors
i un sourd et opiniâtre combat de compé-
. titions afin de savoir où se tiendrait le
. Congrès de 1905. Toute la Riviera, sous
t prélexle que les congressistes n'avaient
, pas eu le temps de voir à fond le littoral
méditerranéen, s'efforçait d'obtenir que
. le Congrès n'émigrat pas ailleurs. Par
contre la plupart des autres congressis-
[ tes, savants et médecins de toutes les
'. parties de la France, désireux de voir
d'autres climats el d'autres Slations,
, soucieux de conserver à ce Congrès son
, caractère national, au lieu de le mono-
. poliser au profit exclusif d'une région,
luttaient pour que la demande du Sud-
Ouesl fut accueillie favorablement et
que la candidature d'Arcachon triom-
phât.
; 11 y eut bien des fluctuations, bien des
manoeuvres mais la Raison eut enfin
raison et c'est à l'unanimité, dans la
séance plénière du Jeudi 7 avril, qu'Ar-
; cachon fut choisi comme siège du Con-
grès de 1905.
• Le Bureau fut constitué, les questions
de Rapports furent choisies el notre
^ corps médical fut investi du laborieux
, honneur d'organiser ce deuxième Con-
, grès Frauçais.
^ Nous aurons bien souvent l'occasion
. de revenir sur ce sujet dont l'importance
, capitale n'échappe à personne". Pour le
j moment nous voulons nous en tenir à
. un sommaire Conseil et à des Remerci-
3 menls :
3 Le Conseil : Nous le donnons a tous
3 nos concitoyens, propriétaires de villas,
5 hôteliers, commerçants et industriels,
3 aux Pouvoirs publics comme aux parti-
g culiers ; il faut que les Congressistes
t qui viendront en nombre résider à Ar-
t cachon pendant la semaine qui suivra
s Pâques prochaines rem portent celle
a impression gravée profondément qu*Ar-
eachon est une Station climalothérapi-
que où les eiïorts de la population se-
condent ceux du corps médical pour en
' faire une villégiature de choix : le climat
^ est le facteur principal, la nature y a
pourvu ; l'hygiène minutieuse et le con-
" fort sont des adjuvants précieux, c'est
a nous tons qui devons les fournir à nos
i hôtes, bien portants el malades.
1 Les Remercîments : Ils vonl à nos
f médecins qui se sont rendus en nombre
[" au Congrès de Nice pour y prendre part
[' aux discussions, y apporter le contin.
'' geul précieux de leur travail, y reven-
diquer enfin pour Areachon la place
l" qu'elle mérite parmi les stations les
° plus avancées dans le sillage lumineux
s du progrès el obtenir pour elle l'honneur
^ d'organiser le prochaiu Congrès.
'■• Nous remercions le corps médical
" d'Arcachon d'avoir une fois de plus
plaidé avec succès la bonne cause el
combattu le bou combat.
i.
à ♦— __
.(, _^
t fjotoino de la goret
,s La saison de Pâques a été cette année
e plus animée que de coutume. Beaucoup
il plus de villas se sont louées que l'an
s- dernier. On doit attribuer celte recru-
is descence do la petite saison, non pas à
1s la publicité municipale qui n'exisle point,
s- mais à des initiatives privées qui se *onl
a- fait jour et contribuent puissamment à
ic rendre Areachon plus gai, a y créer des
u- distractions, à en faire une station vivan-
ii- le. Nous citerons trois centres d'activité
.,e mondaine : 1° Le Casino ou plutôt Les
le Casinos ; 2° Le GolfelCounlry Club avec
m ses concours hippiques ; 3° Les Courses
js du Becquet. S'il fallait citer des noms,
ui la presso qui en somme a le droit el le
no devoir de remercier ceux qui ont fait
la beaucoup pour noire ville dans ces dor-
és niers temps, nous nommerions MM.
>le lleniy Exshaw, Jacques Moller el l'Ad-
rs minislralion des Casinos,
Le Numéro : ^0 Centimes
Dimanche 17 Avril 1904.
L'AVENIB
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petite promenade à pied sur le bou- 1
tevard de là Plage.
Mardi, par le train de 4 h. 4 du ]
soir, M. le général Lelorain, com-
mandant le 18° corps d'armée, est
arrivé à Areachon accompagné ]
d'un capitaine d'état-major, et est
allé rendre visite à M. le général i
André. Il est reparti par le train de i
5 h. 30 pour Bordeaux. ]
Mercredi, à 10 heures du matin, 1
M. le général André, accompagné
d'un officier d'ordonnance, a fait !
une promenade sur le Bassin, à ]
bord du vapeur de l'Inscription ma- ,
ritime mis gracieusement à sa dis- \
position par M. Blin administrateur
de la Marine pour le quartier d'Ar-
cachon. Il a trouvé ravissant le pa-
noi ama de notre ville vu de la mer. i
Ganne, est ailé au Cap d'Arcachon.
Là, M. le général a mis pied à
terre au restaurant Lavergne, et est
revenu au débarcadère d'Arcachon
a 11 h. 35. Après avoir serré la
main de M. l'Administrateur de la
marine, M. le général André à re-
gagné à pied sa résidence et est
rentré à la villa Mirasol.
Mercredi, par l'express de 8 h.
48 du matin, est arrivé M. le colonel
Marchand qui est descendu à l'hôtel
Richelieu, est allô rendre visite à
M. le général André, et est reparti
par l'express de 4 h. 40.
Mercredi également, par le train
de 11 h. 43 du matin, est arrivé à Ar-
chon M. Combes président du Con-
seil des ministres. Il est allé déjeu-
ner à l'hôtel Victoria. Il a rendu
visite à M. le général André et est
reparti par le train de 2 h. 34 de
l'après-midi.
Nous croyons savoir que M. le
général André se félicite de son sé-
jour à Areachon, et que déjà il .
éprouve ici la sensation sédative et
les effets bienfaisants de notre heu-
reux climat.
Interview du Ministre de la Guerre
On lit dans la Petite Gironde de ven-
dredi :
« Jeudi, à une heure et demie, nous
nous présentons à la villa Mirassol, près
de l'église Saint-Ferdinand.
» Le valet de pied qui a fait passer
notre carte au ministre, nous introduit
dans un petit salon coquettement meu-
blé. Le ministre va nous recevoir.
» Une minute n'est pas écoulée que le
général nous rejoint. Il est en civil, vêtu
d'un veston d'appartement, ei joue ma-
chinalement avec le bristol qu'il tient
encore en main. Du gesle, il nous indi-
que un siège et s'asseoit tout à côté.
» Immédiatement, nous lui parlons de
tout le bruit fait dans la presse autour
de la démission du colonel Marchand.
Nous lui communiquons un article dans
lequel un de nos confrères prend pré-
texte de celte démission pour se répan-
dre en attaques virulentes contre le
ministre des affaires étrangères, qu'il
accuse d'avoir consommé « l'assassinat
moral du colonel ».
» Dès les premières lignes, en lisant
que le colonel Marchand a adressé à la
Patrie une lettre indignée, le généra)
Audré arrête sa lecture, nous rend la
feuille d'un gesle bref et se lève :
» -- Gomment 1... comment 1... Le
colonel Marchand écrit aux journaux
sans m'en demander l'autorisation ?
» Nous communiquons la lettre au mi- I
lustre. Il se refuse à en prendre con-
naissance. I
» — Ce n'est pas possible, dit-il. Si le
colonel a réellement écrit celte lettre, il
m'en donnera confirmation. Jusque là,
je la considère comme nulle et non
Avenue. >
» — Il n'est guère admissible, mon
général, que pareille lettre ait été pu-
bliée par un confrère sans que celui-ci
se soit bien assuré par avance qu'elle
n'était pas apocryphe.
» — On en a vu bien d'autres... On a
pu profiter de l'absence du colonel Mar-
chand... Cette lettre a pu être écrite à
un ami et communiquée au journal.
Non 1 non 1 Ce fait demande confirma-
lion.
» — Vous avez reçu hier le colonel,
mon général t
» — Parfaitement, il est venu hier ;
mais ne m'a pas parlé de celle lettre.
» — Vous a-t-il exposé les raisons qui
l'ont poussé à abandonner l'armée?
» — C'est une question secondaire,
aujourd'hui. Si la lettre que vous me
signalez n'est pas apocryphe, il ne s'agit
plus de démission... C'est une révoca-
tion...
» Très maître de lui, le ministre de
la guerre ne s'est pas départi un seul
instant de son calme. Rien, dans son
visage, ne trahit l'étonnement que nous
avons dû lui causer en lui apprenant
que le colonel Marchand avait écrit à la
Patrie.
» L'entretien est terminé. Le général
André nous reconduit. En nous tendant
sa main largement ouverte, il ajoute :
y> >— Ça n'ànrjye guère qu'une fois par
an qu'un officier se permette d'écrire
aux journaux sans l'autorisation du mi-
nistre. ..
» La phrase reste inachevée. Mais à
l'intonation des derniers mots, on a
l'impression que le chel de l'armée a la
ferme intention de réprimer sévèrement
ces infractions à la discipline.
» Tel est, fidèlement traduit, l'enlre-
lien que nous eûmes jeudi avec le mi-
nistre de la guerre, dans le salon de la
villa Mirasol.
» Se peut-il que le héros de Fachoda
ail délibérément brisé sa carrière, se
soit exposé à une révocation presque
certaine, pour la satisfaction, relative-
ment minime, de protester contre un
communiqué d'agence ? »
^
Hippodrome du Becquct
Le dimanche 10 avril, sur le joli hip-
podrome du Becquet appartenant à M.
' Jacques Meller, a eu lieu la réunion de
printemps de la Société hippique de La
Teste-Arcachon dont esl président M.
Godrie. Les commissaires étaient: MM.
Rey, Dr Sémiac, de Vergniol ; le slarter
M. le baron de Lamolhe; juge à l'arri-
vée, M. Maurice de Lamothe.
La journée était superbe. Des trains
spéciaux avaient amené une affluence
considérable de Bordeaux et d'Arcachon.
Les courses ont commencé à 2 heures 4/2
après-midi ; en voici les résultais :
PRIX DU CASINO D'ARCACHON
Course plate, 100 fr. au premier, 30 fr.
au second, 20 fr. au troisième, pour
poneys de la région. Poids et entrées
libres. Distance 1.200 mètres.
i. Paulette (Monk) à M. Dupuy ; 2.
Flâneur (Cadet) à M. Lanson ; 3. Pé-
prine (de Fitz-James) à M. Quillel.
Autre engagement: Mireille à M.
Castagne.
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant
8 fr. 50.
PRIX DE LA SOCIÉTÉ D'ENCOURAGEMENT
Au galop (genllemen-riders), 500 fr.,
pour hacks et huniers de 3 ans et au-
dessus. Entrée20 fr. Poids 65 et73 kilos.
Distance i .600 mètres.
1. Printemps (Roux-Nauton) à M.
Jacques Meller, gagned'unelongueurl/2;
2. Ménélas (de Lassence) à M. Léglise ;
3. Eleusis (le propriétaire) à M. de Me-
zamal.
Non placés : Carmenta (Coupérie) à
M. Jacques Meller ; Despote (le pro-
priétaire) à M. Delerm ; Mando (lepro-
priétaire) à M. Seignouret.
Autre engagement : Cuissai à M. de
I Romans.
Pari mutuel : unilô5fr., gagnantl2 fr.,
placés Printemps 7 fr., Ménélas6fr. 50.
PRIX DES VILLES LA TESTE-ARCACHON c
Au galop (à réclamer), 1.000 fr. En- j
trée 40 fr. Dislance 2.000 mètres. l
1. Santa-Cruz (Chant) à M. Daniel c
Guestier, gagne facilement de 5 Ion- x
gueurs; 2 Benjamine (Guétin) à M.
Taupier-Lélage ; 3. Fortmanoir (Ber- <:
ges) à M. Baron. I
Non placés : Cambrai (Bastos) à M. J
Daniel Guestier ; Fiers (Leliêvre) à M. (
de Mezamat de Lisle. s
Autres engagements: Printemps à 1
M. Meller ; Astrologie à M. du Poy ; I
Amilcar-II à M. Durand ; Gitana à M. I
Léglise ; Aleibiade à M. Guestier ; Don *
Rodrigo à M. Fell. I
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant 5 fr., : c
placés Sanï-a-Crus 7 fr., Benjamine
24 fr. 50. 1
PRIX DES SOCIÉTAIRES *
Sleeple-chase (handicap), 800 fr. En- c
trée 40 fr. Distance 3.400 mètres. c
1. Vatel (Denis) à M. Michel ; 2. De- ^
brulat (X..., chute sans gravité), à M. r
de Mezamat. {
Autres engagements : Tuticau au c
baron de Lamothe ; Sylphe au comte [
Lahens. €
Pari mutuel : unité 5 fr., gagnant8 fr. r
50. t
PRIX DES HOTELS D'ARCACHON 1
Mililary. 800 fr. Poids 77 kilos. Dis- }
tance 3.000 mèlres. Objets d'art 500 fr., ,
200 fr., 100 fr. [
1. Blachthorn (d'Estreux) à M. Mar- :
cel, gagne de 5 longueurs ; 2. Sagesse ■
(de Messaniat) àM. Garrêre. l
Autres engagements : Valéry à M.
Mavtineau; La-Lwie-HbbH.au Laurent; j
Alban à M. Douence; Glorieux-II à M. '
de Montillet; Portugaise a M. Vidal. \
Pari mutuel : unité 5 fr., gaguanl 8 fr. '
50. s
Remarqué sur le turf : comte et con> (
tesse de Monspey, Mlle Debans, Mlle l
Blancke, vicomte et vicomtesse de SI- '
Semin, M. et Mme de Champ'grand, M. ]
et Mme Bovel-Japy, vicomte et vicom- 1
tesse de Fraguier, baron et baronne de \
Lamothe, M. Mme et Mlle Dubousset, '
M. el Mme Avril, M. et Mme Blavy, M. '
et Mme de Trincaud-Latour, M. et'Mme 1
Wilbeaux, M. et Mme Soulet de Brugiè- '
res, M. el Mme Auschilzky, Mme de la '
Barre, M. et Mme Oppeiiheim de Que- '
védo.
MM. Léon Lesca, William Chaban- (
ueau, Gény de Flamerôcourt, Arthur !
Lesca, Féjard, colonel Henry, David
conseiller à la Cour, Diguac maire de
La Teste, capitaine Lalesque, Lehimas, '
capitaine Sansuc, Daniel Dumora, baron
de Noirmonl, Carbonnier, de Beaure-
gard, Gaétan Picon, Castôra, Monloya,
Hubert Dessans, Arthur Nouaux, Svahn,
Couve, Camproger, docteur Bézian.
Le retour des courses, par la route
de Cazaux, avec équipages, automobiles,
cavaliers, amazones, bicyclettes, a été
des plus brillants.
■■ 4».
ÉCHOS
DU KliS DE MCE
QUESTIONS TRAITÉES - DISCUSSIONS
ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
CHOIX D'ARCACHON COMME SIÈGE
DU PROCHAIN CONGRES
C'est le lundi de Pâques que fut solen-
nellement inauguré dans la belle salle
de l'Opéra de Nice le premier Congrès
Français de Climatolhérapie et d'hy-
giène Urbaine.
Sur la scène nombre de célébrités
scientifiques se groupaient autour du
professeur Chantemesse, de Paris, pré-
sident efleclif du Congrès. S. A. S. le
prince Albert de Monaco avait sollicité
l'honneur d'occuper une place parmi ces
savants ; on lui donna la première, il en
fut vivement touché et prit la parole
pour le dire en termes choisis.
Beaucoup de discours furent pronon-
cés ; le Vice-Président, le Secrétaire-
général, le Maire do Nice, le Préfet se
firent entendro tour à lôur, chacun mar-
quant d'uno louche juste le point de
l'organisation du Congrès dont il avait
eu à s'occupor plus particulièrement.
La salle élait comble ; beaucoup de
daines, ayant accompagné leurs maris
dans un but de tourisme, avaient tenu à c
assister à cette grande première et je- d
taient la note claire de leurs toilettes
dans ce milieu plutôt sévère parce que 1'
masculin et scientifique. b
La séance d'inauguration terminée, P
on se sépara en se donnant îendez-vous P
pour le lendemain au Palais des Beaux d
Arts, véritable cerveau du Congrès. P
C'est là que pendant toute la semaine r
se sont réunis les congressistes, régu- q
fièrement, à des heures établies par le r
programme, les uns pour y lire les rap- ti
ports, d'autres pour y faire des commu- fi
nic.ations, d'autres enfin pour prendre
part aux discussions, émettre leur avis ti
ou simplement s'instruire en écoulant. f<
Dans un Congrès de cette importance u.
les Rapports constituent les chapitres *J
essentiels. Les organisateurs du Cou- ^
grès, après avoir mûrement réfléchi et P
délibéré choisissent un certain nombre P
de sujets intéressant la région ou ca- . j1
drant avec l'ordre d'études soumises l€
plus particulièrement aux congressistes; c'
l'étude approfondie de chaque sujet sera t(
confiée à un médecin dont la compé- P
tence spéciale soit reconnue. Tout cela d
est décidé un an avant le Congrès ; celle s<
décision est portée à la connaissance de Cl
tous les médecins et savants ; les Rap- P
ports sont imprimés el distribués un *!•
mois avant l'ouverture du Congrès à u
tous les adhérents ; chacun peut ainsi (i.
les étudier, les annoter, préparer en P
connaissance de cause questions, criti-
ques, arguments et preuves à l'appui, tL
controversés, etc. r
Parfois la question qui fait l'objet d'un ■"
Rapport est assez vaste pour nécessiter
la collaboration de deux spécialistes ; °
on désigne alors deux rapporteurs qui ,
l'éludieroul chacun avec ses aptitudes,
sa tournure d'esprit personnelles, ses P
connaissances spéciales. Plusieurs ques- r,
lions concernant le climat de Nice et °
son action élective sur tel ou tel élat ,
maladif avaient élé confiées à deux rap-
porteurs. Au début de chaque séance c
quotidienne se place la discussion d'un n
Rapport ; la fin de la séance est consa- u
crée aux communications diverses faites n
par les Congressistes. H y a entre les
rapports el les communications celle ^
différence capitale que les premiers _
trailenl de sujets officiellemeut imposés a
au lieu que pour les communications c
chacun a le droit de choisir son sujet ^
suivant qu'il lui est plus famillier ou £
qu'il lui semble devoir présenter un plus .
grand intérêt au point de vue spécial du l
Congrès. c
Ainsi toutes les communications faites ,;
par nos médecins arcachonnais rou- f
laient, saut une, sur l'hygiène urbaine £
telle qu'elle se pratique chez nous ; les v
méthodes de désinfection, les perfection- |
nemenls que le corps médical leur a j
successivement apportés depuis 1891 j
date de l'organisation de cet important
service, les expériences très rigoureu- r
ses, intéressantes, variées el si démons- ,
tratives faites par l'Inspecteur sanitaire, '
chef du laboratoire municipal d'hygiène, '
toutes ces questions, vitales pour une j
station sanitaire climatique ont été exa-
minées en détail et ont fait l'objet de
discussions palpitantes. C'est au cours J
de ces discussions que les professeurs .
Calmette, de Lille, et Trillal, de l'Institut
Pasteur, sont venus, avec l'incontestable
autorité qui s'attache à leur nom, à leurs
travaux el à leurs découvertes, corro- J
borer les résultats obtenus à Areachon,
donner leur sanction pleine el entière à
nos méthodes et à notre outillage el
nous apporter le réconfortant appui de i
leurs encourageai en Is et de leurs félici- ;
talions.
La désinfection des livres de cabinets
de lecture a également fait l'objet d'une ]
communication qui est devenu le poinl ]
de départ d'une fort intéressante dis- i
cussion. Les livres qui passent do mains
en mains se souillent et se polluent, ils i
deviennent ainsi des agents de trans-
mission des maladies ; le fait est sura-
bondamment démontré ; il fallait donc
imaginer un moyen pratique do désin-
fecter les livres efficacement, économi-
quement, et sans les détériorer. Le
moyen est trouvé et l'appareil fonctionne
depuis plus de deux ans à Areachon
dans un cabinet de lecture que nous
pourrions désigner sans crainte de lui
faire une réclame d'exception puisque
tous les autres cabinets de lecture de la
Ville seronl très prochainement dotés
du mémo appareil el rivaliseront de zèle
ot do conscience pour ne livrer à leurs
> clients que des livres rigoureusement
- désinfectés.
i ^ La discussion qui a suivi a permis à
) l'auteur de la communication d'exposer
brièvement la série des efforts tentés
r par le corps médical arcachonnais pour
; perfectionner sans cesse les conditions
: de salubrité de notre station ; elle lui a
permis en outre de mbttre en relief l'ir-
i résistible puissance que peut acquérir,
■ quant aux progrès à réaliser, Ta solida-
i rite et la collaboration de tous, adminis-
- trateurs, médecins, propriétaires, etc.,
- liguées en vue du bien public.
> Pendant que se traitaient dans les sec-
i tions ces questions et beaucoup d'autres,
fort intéressantes, il se livrait au dehors
i un sourd et opiniâtre combat de compé-
. titions afin de savoir où se tiendrait le
. Congrès de 1905. Toute la Riviera, sous
t prélexle que les congressistes n'avaient
, pas eu le temps de voir à fond le littoral
méditerranéen, s'efforçait d'obtenir que
. le Congrès n'émigrat pas ailleurs. Par
contre la plupart des autres congressis-
[ tes, savants et médecins de toutes les
'. parties de la France, désireux de voir
d'autres climats el d'autres Slations,
, soucieux de conserver à ce Congrès son
, caractère national, au lieu de le mono-
. poliser au profit exclusif d'une région,
luttaient pour que la demande du Sud-
Ouesl fut accueillie favorablement et
que la candidature d'Arcachon triom-
phât.
; 11 y eut bien des fluctuations, bien des
manoeuvres mais la Raison eut enfin
raison et c'est à l'unanimité, dans la
séance plénière du Jeudi 7 avril, qu'Ar-
; cachon fut choisi comme siège du Con-
grès de 1905.
• Le Bureau fut constitué, les questions
de Rapports furent choisies el notre
^ corps médical fut investi du laborieux
, honneur d'organiser ce deuxième Con-
, grès Frauçais.
^ Nous aurons bien souvent l'occasion
. de revenir sur ce sujet dont l'importance
, capitale n'échappe à personne". Pour le
j moment nous voulons nous en tenir à
. un sommaire Conseil et à des Remerci-
3 menls :
3 Le Conseil : Nous le donnons a tous
3 nos concitoyens, propriétaires de villas,
5 hôteliers, commerçants et industriels,
3 aux Pouvoirs publics comme aux parti-
g culiers ; il faut que les Congressistes
t qui viendront en nombre résider à Ar-
t cachon pendant la semaine qui suivra
s Pâques prochaines rem portent celle
a impression gravée profondément qu*Ar-
eachon est une Station climalothérapi-
que où les eiïorts de la population se-
condent ceux du corps médical pour en
' faire une villégiature de choix : le climat
^ est le facteur principal, la nature y a
pourvu ; l'hygiène minutieuse et le con-
" fort sont des adjuvants précieux, c'est
a nous tons qui devons les fournir à nos
i hôtes, bien portants el malades.
1 Les Remercîments : Ils vonl à nos
f médecins qui se sont rendus en nombre
[" au Congrès de Nice pour y prendre part
[' aux discussions, y apporter le contin.
'' geul précieux de leur travail, y reven-
diquer enfin pour Areachon la place
l" qu'elle mérite parmi les stations les
° plus avancées dans le sillage lumineux
s du progrès el obtenir pour elle l'honneur
^ d'organiser le prochaiu Congrès.
'■• Nous remercions le corps médical
" d'Arcachon d'avoir une fois de plus
plaidé avec succès la bonne cause el
combattu le bou combat.
i.
à ♦— __
.(, _^
t fjotoino de la goret
,s La saison de Pâques a été cette année
e plus animée que de coutume. Beaucoup
il plus de villas se sont louées que l'an
s- dernier. On doit attribuer celte recru-
is descence do la petite saison, non pas à
1s la publicité municipale qui n'exisle point,
s- mais à des initiatives privées qui se *onl
a- fait jour et contribuent puissamment à
ic rendre Areachon plus gai, a y créer des
u- distractions, à en faire une station vivan-
ii- le. Nous citerons trois centres d'activité
.,e mondaine : 1° Le Casino ou plutôt Les
le Casinos ; 2° Le GolfelCounlry Club avec
m ses concours hippiques ; 3° Les Courses
js du Becquet. S'il fallait citer des noms,
ui la presso qui en somme a le droit el le
no devoir de remercier ceux qui ont fait
la beaucoup pour noire ville dans ces dor-
és niers temps, nous nommerions MM.
>le lleniy Exshaw, Jacques Moller el l'Ad-
rs minislralion des Casinos,
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