Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1931-08-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 9681 Nombre total de vues : 9681
Description : 30 août 1931 30 août 1931
Description : 1931/08/30 (A72,N4093). 1931/08/30 (A72,N4093).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6157497p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/02/2011
72"' Kntxèe — &° 3=093
Ite Jlaoïëtrôl 25 Centimes
DlWaNÇ^E 20 ROUX 1931_
:3mml âes Intérêts Balnéaires. Industriels et Ostréicoles- de la Contrée
s*Àï=^A.iss^Af^'r XJEX apïMAJNrcKEî
ABONNEMENTS
Pour la saison de 6 mois 8 fr.
Pour un an 15 fr.
Pour la publicité
L'Avenir d'Arcachon fait les prix les plus réduits
r
L'AVENIR D'ARCACHON
le plus ancien, le plus répandu
Rédaction et Bureau du Journal : RUE ALBERT icr
de i à 2 heures
Bureau de l'Imprimerie : 12, AVENUE REGNAULD, 12
POUR LES INSERTIONS-
ON TRAITE A FORFAIT
LES Insertions sont reçues aux bureaux du Journal
et dans toutes les Agences de publicité.
Les Abonnements et les annonces
se payent d'avance
Le mois d'Août a été vraiment
bien pluvieux, maïs nous avons
eu malgré cela une foule considé-
rable qui remplissait les hôtels,
les cafés, le Casino, le Théâtre mu-
nicipal et l'Olympia. Ea raison du
mauvais temps, la fête vénitienne
fut remise à un autre jour. Nous
ne perdrons rien pour atttendre.
Dans les accalmies, les bai-
gneurs se répandaient le long des
plages et sur le boulevard-prome-
nade. J'y rencontrai mon jeune
ami Anatole vêtu d'un costume
bleu marine dont je Je félicitai.
Cecostume, me dit-il, est le ré-
sulta d'une transaction. Lorsque,
selon votre conseil, j'ai annoncé à
ma femme que je m'étais comman-
dé un veston rose pour l'accompa
gner quand elle mettrait son pyja-
ma rose, elle a poussé les hauts
cris en me demandant si j'étais
devenu fou. i Pas plus que vous »
lui ai-je répondu. Alors elle a re-
noncé au roBe pour le bleu de ciel
«Soit lui ai je dit ; je porterai un
vestoj bleu de ciel. » Voyant ma
résolution, elle s'est résignée au
bleu marine. Un pyjama de cette
couleur n'a rien d'excentrique.
L'affaire qui menaç -it de nous
brouillenest donc arrangée, grâce
à .vous.
Pendant cette conversation, je
regardais passer des femmes dé-
colletées qui semblaient des né-
gresses échappées de l'exposition
coloniale. Non ; c'étaient des blan-
ches rôties au soleil, cuites et bis-
cuitep, ce qui signifie deux fois
cuites. J'avais envie d'en manger,
bien que n'étant pas aritropopbage.
D'autres exhibaient des chairs
nues .peu appétissantes. Le nudis-
me est à la mode. Oh I mesdames,
montrez-nous tout ce que vous
voudrez, mais seulement de jolies
choses, des jambes, des cuisses,
des bras, dé»-poitrines bi n mo-
delés et cachez des appas défor-
més par l'âge ou par l'obésité.
Ceux que nous verrons diman-
che à la fête du Bassin seront en
bonne forme car les reines et les
sirènes ont été choisies parmi les
plus belles filles d'Arcachon et des
communes voisines par un jury
incorruptible. Mon éininent ami
Guy de Pierref=ux a résisté à ton
tes les oeillade» ; au«si chaste que
Joseph, il a abandonné sa veste -
aux mains d'une demoiselle Puti-
pharqui cherchait à l'entraîner
dans un bosquet de mimosas. Ja-
mais il n'a manqué à son devoir
pour s'amuser, à la bagatelle. C'est ]
donc â tort qu'on lui a attribué les ,
vers suivants :
Nous nous trouvons seuls ; jouissons.
Oh 1 qu'ici h nature est belle !
J'aime surtout les environs,
Les approches de Bagatelle.
Dans i'hermïtage asseyons nous ;
Heureux, en ornant sa chapelle.
Celui qui pourrait avec vous
Se faire hermitte à Bagatelle.
Promettez-moi de m'avertit,
Toutes les fois, chère Isabelle,
Que vous aurez quelque désir
De faire un tour à Bagatelle.
Mais il faut partir, la nuit vient.
Soyez raisonnable, ma belle :
On ne peut, vous le savez bien.
Etre toujours à Bagatelle.
ALBERT CHICHE
Ancien député de Bordeaux.
L'Esprit de Démolition
LIOUEUR
PHARMACIE du DIMANCHE
Léonardon rue du Casino (Tél.2§) .
Jf .Te ne me trompais décidément pas
quand, il y a quelque lustre, dési-
reux de caractériser ici dans un ar-
ticle la tendance remarquablement
épidémique de certains clans area-
chonnais à ne permettre à personne
de briller en dehors d'eux, à ne sup-
porter aucune enlreprise qui réus-
sisse et ne leur profite pas, j'in-
ventai le qualificatif aujourd'hui pas-
sé dans le langage courant d'"esprit
de démolition".
Les démolisseurs de l'oeuvre d'au-
trui, symptoniatiques de notre pur
terroir, emploientdes armes diverses
pour attaquer de front, saper parla
base ou prudemment sous-miner les
oeuvres ou les individus qui les dé-
passent, les offusquent ou les inquiè-
tent
A ce sujet, je ne puis passer sous
silence l'attitude ignominieuse des
adeptes de l'esprit de démolition à
l'égard de celui de nos premiers ma-
gistrats municipaux qui a le plus
contribué après Adalbert Deganne â
faire d'Arcachon la splendide ville
qu'il est aujourd'hui : M. Yeyrier-
Montagnères. De M. Yeyrier-Monta-
gnères, les démolisseurs ont osé dire
les pires choses. 11 n'a pu rester à la
mairie pendant 25 ans que grâce à
une pureté ee conscience et à une
force de caractère dont il y a peu
d'exemples.
Mais le fait le plus typique en ma-
tière d'esprit de démolition est peut-
être celui dont nous sommes témoins
actuellement : on a démoli M. Bon
pour mettre à sa place M. Gounouil-
hou. On prétendait avoir (et on avait
en effet) les meilleures raisons pour
cela. Aujourd'hui que M. Gounouil-
hou a échafaudé et fortement étayé
le gros oeuvre de la renaissance
d'Arcachon compromis par son pré-
décesseur, aujourd hui qu'il est de-
venu l'étoile la plus brillante dans
notre ciel d'où commencent à se dis-
siper les gros nuages, les mêmes
hommes qui ont démoli M. Bon
cherchent à démolirM. Goanouilhou.
Je disais un jour que les loups ici
maintes fois se dévoraient entre eux
11 faut dire mieux encore qu'en agis-
sant ainsiils se dévorent eux mêmes.
Cela ne serait rien s'ils ne dévoraient
en même temps Afcachon.
ALLERT DE RICAUDY.
ÇA ET LA
Succèe ! Succès 1
Nous apprenons de source cer-
taine que M. Ramon Bon est offi-
ciellement candidat au Conseil Gé-
néral.
Sa candidature, suscitée par la
feuille Monoi-Lalesque, seraéner-
gïqfuement soutenue par elle.
Nous ne doutons pas qu'avec un
pareil patronage, M. Ramon Bon,
devenu le porte-drapeau des clini-
cards, ne courre vers un nouveau
succès.
Mardi, sur notre magnifique
boulevard-promenade, un vieux
négociant bordelais, habitué fidèle
de notre station, vantait à quelques
amis les charmes de cette esplana-
de.
Il se plaisait à rappeler cepen-
dant quelles luttes avait du soute-
nir M. Veyrier.Montagnères pour
l'édifier.
— Ce fut, dit quelqu'un, un mai-
re énergique et réalisateur. s
— M. Matcel Gounouilhou ne le
lui cède en rien, répartit un inter-
locuteur.
— Mais quel est donc ce M. Bon
dit le vieux négociant, dont on an-
nonce la candidature au Conseil
Général et qui fut, dit on, lui aussi
maire d'Arcachon ?
— Il le fut, mais laissa peu de
traces, répartit un spirituel conseil-
ler municipal qui venait de se mêler
à l'entretien ; entre Veyrier-Monta-
gnères et Marcel Gounouilhou n'a
t il pas mérité le surnom de l'entre-
deux-maii-es ?
*■*
M. Marcel Gounouilhou aime à
causer de temps en temps avec les
travailleurs qu'attirent chez lui les
réparatisr s et la mise au point de
sa villa.
Comme il t xposait l'autre jour
à t'un d'eux le rêve qu'il avait tait
de transformer Arcachon, ce vieux
brave homme, qui n'a pas sa lan-
gue dans la poche, lui dit à brûle-
pourpoint : « Mais enfin vous ne
pouvez pas tout ».
Et le maire de lui répondre avec
une bonhommie charmante, en pa-
rodiant quelque peu le mot du
Cardinal Maury .• « Evidemment, je
suis peu de chose quand je me
considère, mais beaucoup plus
quand je me compare ».
Sans nul doute, il pensait à M.
Ramon Bon. candidat de la feuille
Monod-Lalesque et porte-drapeau
des clinicard- 5.
***
Maître Théodore Valensi, avocat
coinu et homme politique mécon-
nu, est l'hôte de notre station. Loin
de jouir de l'agréable speitacle
qu'offrent nos jolies baigneuses,
jaloux de la gloire passée de feu le
sénateur Bérenger, surnommé ja-
dis si, dans un grand quotidien pari-
sien, fait le procès juridique des
nouveaux, maillots.
Fi ! quel vilain mot pour une
aussi jolie chose I
■ Que j'aime mieux la souriante
-bonhommie d'uu grand prélat dont
le ssuvenir est resté cher au coeur
des Arcachbnnai8.
C'était au temps où les femmes
avaient encore des jupes longues et
des idées courtes. Le Cardinal Don-
net assistait à une grande réception
et au moment de passer dans la
salle à manger mit malencontreu-
sement le pied sur la traîne de la
femme outrageusement décolletée
qui le précédait. Un craquement
annonça un malheur. «Fichu ma-
ladroit I s> ne put se retenir de gron-
der la dame entre les dents. « Oh I
Madame, repartit le spirituel Prin-
ce de l'Eglise, comme ce fichu se-
rait mieux sur vos épaules que sur
vos lèvres ! D
II y aura foule ce soir au Ska-
ting à la réunion de la Ligue des
Contribuables. On aappris.eneffet,
que le Dr Monod doit y prononcer
un discours.
Tous les Arcachonnais qui n'ont
pas oublié les brillants débuts du
« Maire de Berck » il y a deux ans
à la même tribuner viendront en
masse applaudir à son nouveau
(triomphe.
Nous promenant l'autre jour sur
le boulevard Deganne, nous avons
pu saisir un bout de dialogue entre
un vieux retraité arcachonnais et
un électeurde l'Aiguillon qu'il cher-
chait à convaincre de l'excellence
de son candidat Ramon Bon, pou-
lain de l'Ecurie Monod-Lalesque.
D.— Vous ne le connaissez pas ;
c'est un gros travailleur.
R.— Il manque donc de compré-
hension.
D.— Au contraire, il est fort in-
telligent.
R.— Il n'y paraît guère.
D.— Il est économe des deniers
publics.
R.— Mais il dépense 600.000 frs
pour faire deux classes d'école ma-
ternelle,
D.— C'est un administrateur.
R.— Qui a signé le contrat du
gaz et de l'électricité.
D.— Vous ne nierez pas au moins
qu'en vertu même de son nom, il
ne soit bon ?
R.— comme la lune, lance
un gavroche qui évidemment avait
mal entendu.
***
Lundi s'est réunie la commission
d'hygiène.
Entre autres choses, elle avait à
s'occuper de la question, fort im-
portante, de la manipulation et du
'stockage de la farine de poissson.
Les propriétaires des villas voi-
sines des Pêcheries, groupés en
Syndicat sous la présidence de M.
Scgrestaa, se plaignent des odeurs
provoquées par cette manutention,
Les Pêcheries font valoir la cri-
se actuelle que subit l'armement et
qui les oblige à ne négliger au-
cun sous-produit de leur industrie.
La Préfecture consultée, après
avisdu Conseil départemental d'hy-
giène, déclare que cette question ne
rentre pas dans ses attributions.
Comme la Commission, nous fai-
sons confiance à notre sympathi-
que et actif adjoint délégué à l'hy-
giène pour trouver une solution
donnant satisfaction à nos visiteur»
sans léser en quoi que ce soit le»
intérêts légitimes des Pêcheries.
I.N. RAISIN.
LA FÊTE DU BflSSIH
C'est Dimanche qu'aura lieu,
j quelque temps qu'il fasse, la fête
. annuelle du bassin organisée sous
. les auspices de la municipalité et
p du Syndicat d'initiative d'Arca-
chon, la Fédération des Es'sia
Guienne, Gascogne et Côte d'Ar-
gent et l'Union départementale
des Essis, avec la collaboration des
municipalités et Syndicats d'Ini-
, tiative du Littoral du Bassin, soua
la présidence de Monsieur Pierre
Dignac.
A cotte grande manifestation r'è-
, gionaliste prêteront leur concours
l'Harmonie de Layrae, la FaJata- -
re-Batterie de Pian-sur Garonne,
l'Harmonie de La Teste, l'Harmo-
nie Saint-Michel de Gujan-Mestr'as
l'Harmonie d'Andernoa, l'Harmo-
nie et l'Union Orphéonique cl'Àr-
cachon, la Société de la Voile, l'À-
viron Arcachonnais, la Société des
Fêtes Moulleau-Arcachon, la So-
ciété des Régates Moulleau-Férret-
Pyla, la Mouette Arcachonnaise,
les Bleus de Notre-Dame, le»
Scouts de St-Ferdinand, laConfré»
rie Sainte-Anne, la Schola Canto^
rum, le Syndicat des Marins Sa'r-
diniers et les Reines du littoral.
Voici le programme de la jotlt-
née:
A partir de 10 heures, jetée de
la Chapelle : Messe en mer, chants
religieux, chants bretons, bénédic-
tion des barques. Jetée Thiers :
Régates de Yole de mer, de pinas-
ses à rames et à voile, de canots
I de la marine de guerre. Au Casino
de la Plage : Réception des délé-
gations 3t des Reines, élection de
la Reine du Bassin. A l'Hôtel dé
Ville ; Réception des Maires et
des Reines. Banquet.
A partir de 14 h. 30, Jetée Thiers
Départ des régates à voiles, Con-
cours de bateaux décorés, concert
sur l'eau. Boulevard promenade.
Concert. Devant Arcachon : Croi-
sière en musique.
A partir de 21 heures, bals au-
Casino de la Plage, au Casino
Mauresque, à l'Olympia.
Le bal champêtre est supprimé
pour faire place à la fête vénitienne
organisée par la municipalité.
En cas de mauvais temps, la
messe aurait lieu dans l'Eglise
Notre-Dame. Les réceptions et le
banquet seraient maintenus ainsi
que les régates réservées aux ma-
rins pêcheurs et aux marins de
l'Etat. Les concertsseferaientplabe
Thiert, dans les Casinos et à l'O-
lympia. Rien ne serait changé en
ce qui concerne les bals du soir.
Les sociétés prenant part à la
Ite Jlaoïëtrôl 25 Centimes
DlWaNÇ^E 20 ROUX 1931_
:3mml âes Intérêts Balnéaires. Industriels et Ostréicoles- de la Contrée
s*Àï=^A.iss^Af^'r XJEX apïMAJNrcKEî
ABONNEMENTS
Pour la saison de 6 mois 8 fr.
Pour un an 15 fr.
Pour la publicité
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r
L'AVENIR D'ARCACHON
le plus ancien, le plus répandu
Rédaction et Bureau du Journal : RUE ALBERT icr
de i à 2 heures
Bureau de l'Imprimerie : 12, AVENUE REGNAULD, 12
POUR LES INSERTIONS-
ON TRAITE A FORFAIT
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Le mois d'Août a été vraiment
bien pluvieux, maïs nous avons
eu malgré cela une foule considé-
rable qui remplissait les hôtels,
les cafés, le Casino, le Théâtre mu-
nicipal et l'Olympia. Ea raison du
mauvais temps, la fête vénitienne
fut remise à un autre jour. Nous
ne perdrons rien pour atttendre.
Dans les accalmies, les bai-
gneurs se répandaient le long des
plages et sur le boulevard-prome-
nade. J'y rencontrai mon jeune
ami Anatole vêtu d'un costume
bleu marine dont je Je félicitai.
Cecostume, me dit-il, est le ré-
sulta d'une transaction. Lorsque,
selon votre conseil, j'ai annoncé à
ma femme que je m'étais comman-
dé un veston rose pour l'accompa
gner quand elle mettrait son pyja-
ma rose, elle a poussé les hauts
cris en me demandant si j'étais
devenu fou. i Pas plus que vous »
lui ai-je répondu. Alors elle a re-
noncé au roBe pour le bleu de ciel
«Soit lui ai je dit ; je porterai un
vestoj bleu de ciel. » Voyant ma
résolution, elle s'est résignée au
bleu marine. Un pyjama de cette
couleur n'a rien d'excentrique.
L'affaire qui menaç -it de nous
brouillenest donc arrangée, grâce
à .vous.
Pendant cette conversation, je
regardais passer des femmes dé-
colletées qui semblaient des né-
gresses échappées de l'exposition
coloniale. Non ; c'étaient des blan-
ches rôties au soleil, cuites et bis-
cuitep, ce qui signifie deux fois
cuites. J'avais envie d'en manger,
bien que n'étant pas aritropopbage.
D'autres exhibaient des chairs
nues .peu appétissantes. Le nudis-
me est à la mode. Oh I mesdames,
montrez-nous tout ce que vous
voudrez, mais seulement de jolies
choses, des jambes, des cuisses,
des bras, dé»-poitrines bi n mo-
delés et cachez des appas défor-
més par l'âge ou par l'obésité.
Ceux que nous verrons diman-
che à la fête du Bassin seront en
bonne forme car les reines et les
sirènes ont été choisies parmi les
plus belles filles d'Arcachon et des
communes voisines par un jury
incorruptible. Mon éininent ami
Guy de Pierref=ux a résisté à ton
tes les oeillade» ; au«si chaste que
Joseph, il a abandonné sa veste -
aux mains d'une demoiselle Puti-
pharqui cherchait à l'entraîner
dans un bosquet de mimosas. Ja-
mais il n'a manqué à son devoir
pour s'amuser, à la bagatelle. C'est ]
donc â tort qu'on lui a attribué les ,
vers suivants :
Nous nous trouvons seuls ; jouissons.
Oh 1 qu'ici h nature est belle !
J'aime surtout les environs,
Les approches de Bagatelle.
Dans i'hermïtage asseyons nous ;
Heureux, en ornant sa chapelle.
Celui qui pourrait avec vous
Se faire hermitte à Bagatelle.
Promettez-moi de m'avertit,
Toutes les fois, chère Isabelle,
Que vous aurez quelque désir
De faire un tour à Bagatelle.
Mais il faut partir, la nuit vient.
Soyez raisonnable, ma belle :
On ne peut, vous le savez bien.
Etre toujours à Bagatelle.
ALBERT CHICHE
Ancien député de Bordeaux.
L'Esprit de Démolition
LIOUEUR
PHARMACIE du DIMANCHE
Léonardon rue du Casino (Tél.2§) .
Jf .Te ne me trompais décidément pas
quand, il y a quelque lustre, dési-
reux de caractériser ici dans un ar-
ticle la tendance remarquablement
épidémique de certains clans area-
chonnais à ne permettre à personne
de briller en dehors d'eux, à ne sup-
porter aucune enlreprise qui réus-
sisse et ne leur profite pas, j'in-
ventai le qualificatif aujourd'hui pas-
sé dans le langage courant d'"esprit
de démolition".
Les démolisseurs de l'oeuvre d'au-
trui, symptoniatiques de notre pur
terroir, emploientdes armes diverses
pour attaquer de front, saper parla
base ou prudemment sous-miner les
oeuvres ou les individus qui les dé-
passent, les offusquent ou les inquiè-
tent
A ce sujet, je ne puis passer sous
silence l'attitude ignominieuse des
adeptes de l'esprit de démolition à
l'égard de celui de nos premiers ma-
gistrats municipaux qui a le plus
contribué après Adalbert Deganne â
faire d'Arcachon la splendide ville
qu'il est aujourd'hui : M. Yeyrier-
Montagnères. De M. Yeyrier-Monta-
gnères, les démolisseurs ont osé dire
les pires choses. 11 n'a pu rester à la
mairie pendant 25 ans que grâce à
une pureté ee conscience et à une
force de caractère dont il y a peu
d'exemples.
Mais le fait le plus typique en ma-
tière d'esprit de démolition est peut-
être celui dont nous sommes témoins
actuellement : on a démoli M. Bon
pour mettre à sa place M. Gounouil-
hou. On prétendait avoir (et on avait
en effet) les meilleures raisons pour
cela. Aujourd'hui que M. Gounouil-
hou a échafaudé et fortement étayé
le gros oeuvre de la renaissance
d'Arcachon compromis par son pré-
décesseur, aujourd hui qu'il est de-
venu l'étoile la plus brillante dans
notre ciel d'où commencent à se dis-
siper les gros nuages, les mêmes
hommes qui ont démoli M. Bon
cherchent à démolirM. Goanouilhou.
Je disais un jour que les loups ici
maintes fois se dévoraient entre eux
11 faut dire mieux encore qu'en agis-
sant ainsiils se dévorent eux mêmes.
Cela ne serait rien s'ils ne dévoraient
en même temps Afcachon.
ALLERT DE RICAUDY.
ÇA ET LA
Succèe ! Succès 1
Nous apprenons de source cer-
taine que M. Ramon Bon est offi-
ciellement candidat au Conseil Gé-
néral.
Sa candidature, suscitée par la
feuille Monoi-Lalesque, seraéner-
gïqfuement soutenue par elle.
Nous ne doutons pas qu'avec un
pareil patronage, M. Ramon Bon,
devenu le porte-drapeau des clini-
cards, ne courre vers un nouveau
succès.
Mardi, sur notre magnifique
boulevard-promenade, un vieux
négociant bordelais, habitué fidèle
de notre station, vantait à quelques
amis les charmes de cette esplana-
de.
Il se plaisait à rappeler cepen-
dant quelles luttes avait du soute-
nir M. Veyrier.Montagnères pour
l'édifier.
— Ce fut, dit quelqu'un, un mai-
re énergique et réalisateur. s
— M. Matcel Gounouilhou ne le
lui cède en rien, répartit un inter-
locuteur.
— Mais quel est donc ce M. Bon
dit le vieux négociant, dont on an-
nonce la candidature au Conseil
Général et qui fut, dit on, lui aussi
maire d'Arcachon ?
— Il le fut, mais laissa peu de
traces, répartit un spirituel conseil-
ler municipal qui venait de se mêler
à l'entretien ; entre Veyrier-Monta-
gnères et Marcel Gounouilhou n'a
t il pas mérité le surnom de l'entre-
deux-maii-es ?
*■*
M. Marcel Gounouilhou aime à
causer de temps en temps avec les
travailleurs qu'attirent chez lui les
réparatisr s et la mise au point de
sa villa.
Comme il t xposait l'autre jour
à t'un d'eux le rêve qu'il avait tait
de transformer Arcachon, ce vieux
brave homme, qui n'a pas sa lan-
gue dans la poche, lui dit à brûle-
pourpoint : « Mais enfin vous ne
pouvez pas tout ».
Et le maire de lui répondre avec
une bonhommie charmante, en pa-
rodiant quelque peu le mot du
Cardinal Maury .• « Evidemment, je
suis peu de chose quand je me
considère, mais beaucoup plus
quand je me compare ».
Sans nul doute, il pensait à M.
Ramon Bon. candidat de la feuille
Monod-Lalesque et porte-drapeau
des clinicard- 5.
***
Maître Théodore Valensi, avocat
coinu et homme politique mécon-
nu, est l'hôte de notre station. Loin
de jouir de l'agréable speitacle
qu'offrent nos jolies baigneuses,
jaloux de la gloire passée de feu le
sénateur Bérenger, surnommé ja-
dis
sien, fait le procès juridique des
nouveaux, maillots.
Fi ! quel vilain mot pour une
aussi jolie chose I
■ Que j'aime mieux la souriante
-bonhommie d'uu grand prélat dont
le ssuvenir est resté cher au coeur
des Arcachbnnai8.
C'était au temps où les femmes
avaient encore des jupes longues et
des idées courtes. Le Cardinal Don-
net assistait à une grande réception
et au moment de passer dans la
salle à manger mit malencontreu-
sement le pied sur la traîne de la
femme outrageusement décolletée
qui le précédait. Un craquement
annonça un malheur. «Fichu ma-
ladroit I s> ne put se retenir de gron-
der la dame entre les dents. « Oh I
Madame, repartit le spirituel Prin-
ce de l'Eglise, comme ce fichu se-
rait mieux sur vos épaules que sur
vos lèvres ! D
II y aura foule ce soir au Ska-
ting à la réunion de la Ligue des
Contribuables. On aappris.eneffet,
que le Dr Monod doit y prononcer
un discours.
Tous les Arcachonnais qui n'ont
pas oublié les brillants débuts du
« Maire de Berck » il y a deux ans
à la même tribuner viendront en
masse applaudir à son nouveau
(triomphe.
Nous promenant l'autre jour sur
le boulevard Deganne, nous avons
pu saisir un bout de dialogue entre
un vieux retraité arcachonnais et
un électeurde l'Aiguillon qu'il cher-
chait à convaincre de l'excellence
de son candidat Ramon Bon, pou-
lain de l'Ecurie Monod-Lalesque.
D.— Vous ne le connaissez pas ;
c'est un gros travailleur.
R.— Il manque donc de compré-
hension.
D.— Au contraire, il est fort in-
telligent.
R.— Il n'y paraît guère.
D.— Il est économe des deniers
publics.
R.— Mais il dépense 600.000 frs
pour faire deux classes d'école ma-
ternelle,
D.— C'est un administrateur.
R.— Qui a signé le contrat du
gaz et de l'électricité.
D.— Vous ne nierez pas au moins
qu'en vertu même de son nom, il
ne soit bon ?
R.— comme la lune, lance
un gavroche qui évidemment avait
mal entendu.
***
Lundi s'est réunie la commission
d'hygiène.
Entre autres choses, elle avait à
s'occuper de la question, fort im-
portante, de la manipulation et du
'stockage de la farine de poissson.
Les propriétaires des villas voi-
sines des Pêcheries, groupés en
Syndicat sous la présidence de M.
Scgrestaa, se plaignent des odeurs
provoquées par cette manutention,
Les Pêcheries font valoir la cri-
se actuelle que subit l'armement et
qui les oblige à ne négliger au-
cun sous-produit de leur industrie.
La Préfecture consultée, après
avisdu Conseil départemental d'hy-
giène, déclare que cette question ne
rentre pas dans ses attributions.
Comme la Commission, nous fai-
sons confiance à notre sympathi-
que et actif adjoint délégué à l'hy-
giène pour trouver une solution
donnant satisfaction à nos visiteur»
sans léser en quoi que ce soit le»
intérêts légitimes des Pêcheries.
I.N. RAISIN.
LA FÊTE DU BflSSIH
C'est Dimanche qu'aura lieu,
j quelque temps qu'il fasse, la fête
. annuelle du bassin organisée sous
. les auspices de la municipalité et
p du Syndicat d'initiative d'Arca-
chon, la Fédération des Es'sia
Guienne, Gascogne et Côte d'Ar-
gent et l'Union départementale
des Essis, avec la collaboration des
municipalités et Syndicats d'Ini-
, tiative du Littoral du Bassin, soua
la présidence de Monsieur Pierre
Dignac.
A cotte grande manifestation r'è-
, gionaliste prêteront leur concours
l'Harmonie de Layrae, la FaJata- -
re-Batterie de Pian-sur Garonne,
l'Harmonie de La Teste, l'Harmo-
nie Saint-Michel de Gujan-Mestr'as
l'Harmonie d'Andernoa, l'Harmo-
nie et l'Union Orphéonique cl'Àr-
cachon, la Société de la Voile, l'À-
viron Arcachonnais, la Société des
Fêtes Moulleau-Arcachon, la So-
ciété des Régates Moulleau-Férret-
Pyla, la Mouette Arcachonnaise,
les Bleus de Notre-Dame, le»
Scouts de St-Ferdinand, laConfré»
rie Sainte-Anne, la Schola Canto^
rum, le Syndicat des Marins Sa'r-
diniers et les Reines du littoral.
Voici le programme de la jotlt-
née:
A partir de 10 heures, jetée de
la Chapelle : Messe en mer, chants
religieux, chants bretons, bénédic-
tion des barques. Jetée Thiers :
Régates de Yole de mer, de pinas-
ses à rames et à voile, de canots
I de la marine de guerre. Au Casino
de la Plage : Réception des délé-
gations 3t des Reines, élection de
la Reine du Bassin. A l'Hôtel dé
Ville ; Réception des Maires et
des Reines. Banquet.
A partir de 14 h. 30, Jetée Thiers
Départ des régates à voiles, Con-
cours de bateaux décorés, concert
sur l'eau. Boulevard promenade.
Concert. Devant Arcachon : Croi-
sière en musique.
A partir de 21 heures, bals au-
Casino de la Plage, au Casino
Mauresque, à l'Olympia.
Le bal champêtre est supprimé
pour faire place à la fête vénitienne
organisée par la municipalité.
En cas de mauvais temps, la
messe aurait lieu dans l'Eglise
Notre-Dame. Les réceptions et le
banquet seraient maintenus ainsi
que les régates réservées aux ma-
rins pêcheurs et aux marins de
l'Etat. Les concertsseferaientplabe
Thiert, dans les Casinos et à l'O-
lympia. Rien ne serait changé en
ce qui concerne les bals du soir.
Les sociétés prenant part à la
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