Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1931-01-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 janvier 1931 18 janvier 1931
Description : 1931/01/18 (A72,N4061). 1931/01/18 (A72,N4061).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6157462g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/02/2011
ElBBEMtlSSÉPSTS
EJMIMSSEPÏTS
On nous promet toujours des
embellissements ; depuis plusieurs
années, je ne vois que des enlaidis-
sements.
Autrefois, la petite plage d'Eyrac
était aussi jolie qu'agréable. Ver.s
la fin de la guerre, elle fut obstruée
par les chantiers de M. Despujols.
Notre municipalité étant parvenue
non sans difficulté à le chasser, ses
constructions ont été remplacées
par une criée aux poissons. Ne
pouvait-on pas la mettre ailleurs?
Il était possible, tout au moins, de
lui donner une architecture moins
disgracieuse.
Si, partant de là, nous suivons
la plage pour aller au casino, nous
trouvons le passage obstrué par un
dépôt de vieilles bouées qui inter-
ceptent la communication avec le
Boulevard-promenade. L'adminis-
tration des Ponts-et-Chaussées a
refusé jusqu'ici de les transporter
ailleurs. - M. Marcel Gounouilhôu,
dont l'influence est, dit-on, consi-
dérable, pourrait peut-être vaincre
cette obstination, mais il n'a jamais
pris la peine de faire aucune dé-
marche.
Parvenu non sans difficulté au
Boulevard-promenrde, je prends
la rue Grenier pour gagner le
Boulevard de la plage. Je vois dans
cette rue une rangée d'ignobles ca-
bines qu'on n'est pas encore ar-
river à faire disparaître. Ce n'est
cependant pas une chose très dif-
ficile ; il suffirait de s'entendre
avec le propriétaire de l'hôtel de
France et de lui payer une légiti-
me indemnité. Elle ne saurait être
bien considérable. Voilà un embel-
lissement ou, si vous préférez, la
suppression d'un enlaidissement
qui n'absorberait pas la première
tranche de l'emprunt.
Continuant ma promenade, j'ar-
rive à la place Carnot ; une partie
de sa façade est occupée par un
affreux Water-closet en forme de
cube qui cache la vue du Bassin ;
on a annexé à ce monument un
autre cube à l'usage de la gardien-
ne. Celle-ci vend des bonbons au '
chocolat ! Je préfère aller les achr- 1
ter chez la demoiselle Corneille ^
dont la confiserie se trouve de l'au- c
tre côté du trottoir, masquée par i
le water closet. La pauvre demoi- I
selle est morte de dégoût Elle me *
disait un jour : « L'auteur de cette s
infecte bâtisse mériterait d'être
plongé jusqu'au cou dans la mé- I
lasse.» r
Un peu plus loin, je m'engage *
dans la rue François Legallais ; y
elle aboutit au pied de l'escalier qui 8
g"impe à la rue Emile Përeire. Il n
y a là un vilain mur en briqnes 8
couvert d'affiches déchirées, des A
tas de pa ces, des ordures de toutes A
sortes, L'escalier lui-même rivalise A
de saleté avec ce coin malpropre.
Arrivé au sommet de cet escalier ti
en tournant à gauche on_arrive au tt
funiculaire qui n'est pas l'un des d
moindres enlaidissements de notre
station. A quoi sert il? Pas à grand
chose ; peu de personnes le pren-
nent ; sa marche est irrégulière ;
il est en déficit malgré une subven-
tion de la Ville et les actionnaires
n'ont jamais touché aucun dividen-
de. Le mieux serait de l'enlever et
de rétablir cette colline telle qu'el-
le était auparavant avec les beaux
massifs d'hortensias qui en fai-
saient l'ornement.
Au lieu de tourner à gauche, je
vais droit devant moi ; au coin de
l'allée Faust, je suis un étroit pas-
sage, je gravis des marches for-
mées de grosses pierres, je traver-
se le pont suspendu au bout du-
quel se trouve l'observatoire bel-
védère. C'est un endrait infiniment
pittoresque d'où l'on jouit d'une
vue merveilleuse sur la ville et sur
le Bassin ; tous les guides d'Arca-
chon signalent aux étrangers
ce but de promenade. Quevois-je?
Des barrières démolies, des tas de
matériaux et d'ordures, le specta-
cle d'un lamentable abandon. Voi-
là comment on embellit .notre sta-
tion !
Si vous allez aux Abatilles, vous
y verrez une tranchée destinée à
un ëgout, travail stupide auquel on
a été obligé de renoncer.
Au Moulleau, vous pourrez con-
templer les ruines d'un débarca-
dère.
Remarquez que je n'incrimine
pas la municipalité actuelle ; la
responsabilité des méfaits dont je
viens de parler incombe aux muni-
cipalités précédentes. L'adminis-
tration municipale d'aujourd'hui
a le devoir de les iëparer.
Nous ne lui demandons pas des '
embellissements extraordinaires, '
niais simplement de faire dispa- <
raître des.enlaidissements qui sont !
des verrues sur le gracieux visage 1
de notre reine de la Côte d'Argent. !
Albert CHICHE ''
Ancien député de Bordeux. c
PyLA-SUR-llÉR
Fondée en 1916 par M, Daniel
Meller, son président-administra-
teur délégué actuel, la Société de
Pyla-sur-Mer, qui n'a aucun point
de contact avec d'eutres Sociétés,
a remboursé entièrement son ca-
pital et Idepuis quatorze ans dis-
tribue de copieux dividendes à ses
actionnaires.
La nouvelle route de La Teste-
Pyla-sur-Mer qui traverse les ter-
rains de la Société sur toute sa
longueur (fi km. 500 sur 5 km.)
va donner un nouvel essor à cette
station créée comme par enchante-
ment. Les flots viennent mourir
sur une admirable plage de sable
fin, dominée par la forêt landaise
dan* tout l'éclat de sa splendide
floraison.
Parmi les "trois cents villas si-
tuées sur les terrains de la Socié-
té de Pyla-sur-Mer, qui s'élèvent
dans ce cadre magique, nous cite-
rons celles de MM. A Fould, Phi-
lippe de Rothschild, Mme Dupuy,
propriétaire du « Petit Parisien »
Comte de Montbrison, Harry
Johnston, Mme Marcelle Chantai,
la star de nos films les plus émou-
vants, Mme Lanvïn, Mme Goldet
(née Deutsch de la Meurthe), Mar-
quis du Vivier, Baronnet Rex
Moxey, Comte de Lenclos, Voisam-
bert, Exsba-jv, etc. etc..
Les autos-cars de la Compagnie
du Midi assurent la correspondan-
ce à tous les trains à Arcachon
(20 par jour dans chaque sens). La
route de Pyla-sur-Mer à Bordeaux
véritable autostrade de 65 km., re-
lie Pyla-sur-Mer à Paris, la Côte
Basque, les Pyrénées.
Le domaine comprend tout prés
d'un million de mètres carrés à
vendre, entièrement boisés, dont
une partie avec vue merveilleuse
sur le Bassin, le Cap-Ferret, les
passes, la mer à l'infini. S'adresser
pour tous renseignements à la So-
ciété Immobilière de Pyla-sur-Mer,
par Arcachon. Bureau des Ventes
à Pyla-sur-Mer, Ter. 2 Moulleau.
HflflDONËE
(Suite)
Une descente df.ns un trou noir,
un pont sur de l'eau qui glapit, une
montée s'insinuant entre deux rangs
de vieilles bicoques et recevant de
temps en temps et de très haut, com-
me une aumône, la faible clarté d'u-
ne ampoule électrique, de l'obscuri-
té dans laquelle brillent au loin les
carrés lumineux de quelques fenê-
tres ou la théorie des lumignons de
quelque voie publique ; c'est Ois-
son. Le irmps s'est mis au froid.
Ncus avons allongé notre ro ite en
passant par là parce qu'on nous y
avait annoncé le chauffage central
dans certains liôtels. Fiez vous donc
aux renseignements recueillis en
chemin. Non seulement aucun hô-
tel n'y connaît ce raffinement de la
civilisation mais encore si les cham-
bres qu'on y loue possèdent des che-
minées, ces cheminées ne marchent
pas.
Pourtant si ; dans tous il y en a une
une seule qui marche... dans la
chambre des patrons.
Quant au voj'ageur, qu'il se sèche
cjmme il peut s'il et.t mouillé I Qu'il
se gèle si la température est basse
Trop souvent a n'est plus un client
un ami de passage qu'on accueille
avec joie comme jadis, c'est un im-
portun qu'on supporte et dont on se
passerait bien...
Nous couchâmes dans un ancien
château converti en hôtel, avec des
murs de près d'un mètre d'épaisseur
et des âtres gigantesque mais soi-
gneusement bouchés et condamnés.
Départ le lendemain au petit jour.
La pluie tombe à torrents, mais
voyant qu'elle ne nous fait pas peur
elle s'arrêtera et pour nous récom-
penser de notre courage le soleil
luira...
Des fumées dans ie ciel, des mai-
I sons de plus en plus serrées les
I unes contre les autres, des passants
I de plus en plus nombreux, des rails
de tramway, de la boue, du brouha-
ha. Tout cela nous annonce Nantes.
Nous le traversons au milieu des en-
combrements sans avoir guère le loi-
sir d'y remarquer autre chose que la
Loire débordant ses quais, des pas-
sages à niveau très embêtants, des
" sens unique ", des sergents de
ville brandissant leurs disques et la
silhouette imposante de l'ancien châ-
teau des Ducs de Bretagne rivalisant
de splendeur, quoique dans un au-
tre genre, avec les bâtiments des
biscuits Olibet.
Encore cent kilomètres sur une
route excellente, très accidentée
mais exquisement pittoresque et
nous atteignons Rennes où nous dé-
jeunons dans un restaurant dont la
devanture est plus soignée que la
cuisine.
(La fin au prochain numéro)
Albert de RICAUDY.
ÇA ET LA
A M. Paul Berthelot, rédacteur
de la Petite Gironde :
Mou cher confrère,
« Dans votre si intéressante chro-
nique du mercredi 14 janvier, vous
parlez du film. Deux fois vingt ans
et vos lecteurs de la Petite Gironde
en ont déduit que c'est Hossegor
qui a été exclusivement choisi pour
la réalisation à l'écran du roman
arcachonnais de Pierre Frondaie.
Lascèneprincipaledufiagrantdé-
lit a été tirée dans mon studiofores-
tier de Bellevue-Arcachon : le Bi-
daoû, avec le concours de l'équipa-
ge de chasse Quand-Même, appar-
tenant au duc Decazes que nous
avons le bonheur de posséder non
pas à Hossegor mais à Moulleau.
» Ecuyers et amazones du ren-
dez-vous de chasse dont on recon-
naît sur l'écran let sympathiques
figures arcachonnaises, vous se-
raient reconnaissants de vouloir
bien rendre à Hossegor ce qui est
à Hossegor et à Arcachon, dont
vous êtes l'ami, ce qui est à Ar-
cachon.
Veuillez agréer, mon cner con-
frère, l'assurance de mon admira-
tif dévouement.
GUY DE PIERREFEUX.
***
La Société des fêtes et publicité
de la Ville d'Arcachon, dont le siè-
ge social est au Casino Mauresque
a nommé mercredi son nouveau
président à la suite de la démission
de l'ancien. L'unanimité des suf-
frages s'est portée sur M. Dufourcq,
propriétaire de l'hôtel d'Aquitaine,
qui est un animateur dans toute la
virile et intelligente acception du
mot.
Dès le premier jour de sa prési-
dence, il a donné au Casino Mau-
resque, dont il e9t le président du
Conseil d'administration, une de
ces réceptions qui. prouvent qu'à
Arcachon on ne demande qu'à s'a-
s I muser. De cinq heures à huit heu-
s I res on a dansé dans cette ravis-
s I santé salle mauresque qui seraou-
■ verte tous les jours à nos hiver-
nants. Ils y trouveront du thé et
des consommations à bon marché ;
un peu plus chères que celles de
mercredi que M. Dufourcq offrait
gracieusement à ses invités.
On y trouvera des tables de brid-
ge, d'échecs, de dominos, un salon
de lecture, une salle pour le jeu de
fa boule, voir même du baccara,
et il n'y aura qu'à mettre en mar-
che le Pich-Up pour danser. On
sera chauffé et éclairé. A moins'
d'offrir des jetons de présence aux
visiteurs, comme certains conseils
d'administration, on ne voit pas
comment il faudra faire pour atti-
rer les hivernants dans cet admi-
rable palais que pourraient nous
envier bien des villes climatiques.
Au cours de sa séance pour la
nomination du président et du re-
nouvellement du bureau, la so-
ciété des fêtes et publicité de la
Ville d'hiver s'est préoccupée d'un
article paru dans journal de Paris,
Le Soir, du 5 janvier et signé Vic-
tor Méric.
Toutes les calomnies répandues
par les Boches, il y a deux ans,
contre les stations hivernales ou
estivales françaises s'y retrouvent
amoncelées avec une violence de
langage qui prouve que le signa-
taire, en voyage dans la ■ Gironde,
au lieu de venir séjourner dans
notre ville, aurait du s'arrêter à
Cadillac qui est le Charenton gi-
rondin. On y parle d'un personna-
ge qu'on a persécuté et qui aurait
fait d'Arcachon un paradis... le pa-
radis de Topaze.
Le président Dufourcq a été
chargé d'écrire au maire d'Arca-
chon qui se trouve à Paris, afin qu'il
use de son autorité journalistique
pour faire cesser cette campagne
qui salit surtout celui qui l'a en-
treprise. Elle empeste le chantage
et si M. Gounouilhôu ne l'arrête
pas, on pourrait confier aux tribu-
naux le soin de venger l'honneur
des braves gens que ce singulier
journaliste met en cause et appel-
le dans un langage parlementaire
des saligauds.
Dans quels termes charmants
ces choses là sont dites.
Tandis que Le Soir bavait sur
notre ville" Vivre", qui tireà 100.000
exemplaires, exaltait les bienfaits
d'Arcachon, station climatique.
M. Lagubeau. président du grou-
pement Arcachonnais des blessés
du poumon est le signataire de cet
article où il parle avec enthousias-
me d'Arcachon qui se trouve par
sa situation topographique parti-
culière et privilégiée dans une at-
mosphère fortement ozonisée et
chargée de salutaires vapeurs bal-
samiques, de son climat tempéré
où les varations thermométriques
ne se produisent que lentement,
caa elle est à l'abri des vents du
large, et de son sol sablonneux,
comme celui des Landes, qui as-
sure l'absorption immédiate des
eaux de pluie.
, Cet article nous fait oublier l'au-
tre.
72m Hfifiée — - S° 3*061
lié fiamêpo [;25 Centimes
ÛiyiRJiGJiB 13 (Janvier 1931
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ial des Intérêts Balnéaires, Industriels et Ostréicoles de là Contré©
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Rédaction et Bureau du Journal : RUE ALBERT jer
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Bureau de l'Imprimerie : 12, AVENUE REGNAULD, 12
POUR LES INSERTIONS
ON TRAITE A FORFAIT
Les insertions sont reçues aux bureaux du Journal
et dans toutes les Agences de publicité.
Les Abonnements et les annonces
— se payent d'avance —
EJMIMSSEPÏTS
On nous promet toujours des
embellissements ; depuis plusieurs
années, je ne vois que des enlaidis-
sements.
Autrefois, la petite plage d'Eyrac
était aussi jolie qu'agréable. Ver.s
la fin de la guerre, elle fut obstruée
par les chantiers de M. Despujols.
Notre municipalité étant parvenue
non sans difficulté à le chasser, ses
constructions ont été remplacées
par une criée aux poissons. Ne
pouvait-on pas la mettre ailleurs?
Il était possible, tout au moins, de
lui donner une architecture moins
disgracieuse.
Si, partant de là, nous suivons
la plage pour aller au casino, nous
trouvons le passage obstrué par un
dépôt de vieilles bouées qui inter-
ceptent la communication avec le
Boulevard-promenade. L'adminis-
tration des Ponts-et-Chaussées a
refusé jusqu'ici de les transporter
ailleurs. - M. Marcel Gounouilhôu,
dont l'influence est, dit-on, consi-
dérable, pourrait peut-être vaincre
cette obstination, mais il n'a jamais
pris la peine de faire aucune dé-
marche.
Parvenu non sans difficulté au
Boulevard-promenrde, je prends
la rue Grenier pour gagner le
Boulevard de la plage. Je vois dans
cette rue une rangée d'ignobles ca-
bines qu'on n'est pas encore ar-
river à faire disparaître. Ce n'est
cependant pas une chose très dif-
ficile ; il suffirait de s'entendre
avec le propriétaire de l'hôtel de
France et de lui payer une légiti-
me indemnité. Elle ne saurait être
bien considérable. Voilà un embel-
lissement ou, si vous préférez, la
suppression d'un enlaidissement
qui n'absorberait pas la première
tranche de l'emprunt.
Continuant ma promenade, j'ar-
rive à la place Carnot ; une partie
de sa façade est occupée par un
affreux Water-closet en forme de
cube qui cache la vue du Bassin ;
on a annexé à ce monument un
autre cube à l'usage de la gardien-
ne. Celle-ci vend des bonbons au '
chocolat ! Je préfère aller les achr- 1
ter chez la demoiselle Corneille ^
dont la confiserie se trouve de l'au- c
tre côté du trottoir, masquée par i
le water closet. La pauvre demoi- I
selle est morte de dégoût Elle me *
disait un jour : « L'auteur de cette s
infecte bâtisse mériterait d'être
plongé jusqu'au cou dans la mé- I
lasse.» r
Un peu plus loin, je m'engage *
dans la rue François Legallais ; y
elle aboutit au pied de l'escalier qui 8
g"impe à la rue Emile Përeire. Il n
y a là un vilain mur en briqnes 8
couvert d'affiches déchirées, des A
tas de pa ces, des ordures de toutes A
sortes, L'escalier lui-même rivalise A
de saleté avec ce coin malpropre.
Arrivé au sommet de cet escalier ti
en tournant à gauche on_arrive au tt
funiculaire qui n'est pas l'un des d
moindres enlaidissements de notre
station. A quoi sert il? Pas à grand
chose ; peu de personnes le pren-
nent ; sa marche est irrégulière ;
il est en déficit malgré une subven-
tion de la Ville et les actionnaires
n'ont jamais touché aucun dividen-
de. Le mieux serait de l'enlever et
de rétablir cette colline telle qu'el-
le était auparavant avec les beaux
massifs d'hortensias qui en fai-
saient l'ornement.
Au lieu de tourner à gauche, je
vais droit devant moi ; au coin de
l'allée Faust, je suis un étroit pas-
sage, je gravis des marches for-
mées de grosses pierres, je traver-
se le pont suspendu au bout du-
quel se trouve l'observatoire bel-
védère. C'est un endrait infiniment
pittoresque d'où l'on jouit d'une
vue merveilleuse sur la ville et sur
le Bassin ; tous les guides d'Arca-
chon signalent aux étrangers
ce but de promenade. Quevois-je?
Des barrières démolies, des tas de
matériaux et d'ordures, le specta-
cle d'un lamentable abandon. Voi-
là comment on embellit .notre sta-
tion !
Si vous allez aux Abatilles, vous
y verrez une tranchée destinée à
un ëgout, travail stupide auquel on
a été obligé de renoncer.
Au Moulleau, vous pourrez con-
templer les ruines d'un débarca-
dère.
Remarquez que je n'incrimine
pas la municipalité actuelle ; la
responsabilité des méfaits dont je
viens de parler incombe aux muni-
cipalités précédentes. L'adminis-
tration municipale d'aujourd'hui
a le devoir de les iëparer.
Nous ne lui demandons pas des '
embellissements extraordinaires, '
niais simplement de faire dispa- <
raître des.enlaidissements qui sont !
des verrues sur le gracieux visage 1
de notre reine de la Côte d'Argent. !
Albert CHICHE ''
Ancien député de Bordeux. c
PyLA-SUR-llÉR
Fondée en 1916 par M, Daniel
Meller, son président-administra-
teur délégué actuel, la Société de
Pyla-sur-Mer, qui n'a aucun point
de contact avec d'eutres Sociétés,
a remboursé entièrement son ca-
pital et Idepuis quatorze ans dis-
tribue de copieux dividendes à ses
actionnaires.
La nouvelle route de La Teste-
Pyla-sur-Mer qui traverse les ter-
rains de la Société sur toute sa
longueur (fi km. 500 sur 5 km.)
va donner un nouvel essor à cette
station créée comme par enchante-
ment. Les flots viennent mourir
sur une admirable plage de sable
fin, dominée par la forêt landaise
dan* tout l'éclat de sa splendide
floraison.
Parmi les "trois cents villas si-
tuées sur les terrains de la Socié-
té de Pyla-sur-Mer, qui s'élèvent
dans ce cadre magique, nous cite-
rons celles de MM. A Fould, Phi-
lippe de Rothschild, Mme Dupuy,
propriétaire du « Petit Parisien »
Comte de Montbrison, Harry
Johnston, Mme Marcelle Chantai,
la star de nos films les plus émou-
vants, Mme Lanvïn, Mme Goldet
(née Deutsch de la Meurthe), Mar-
quis du Vivier, Baronnet Rex
Moxey, Comte de Lenclos, Voisam-
bert, Exsba-jv, etc. etc..
Les autos-cars de la Compagnie
du Midi assurent la correspondan-
ce à tous les trains à Arcachon
(20 par jour dans chaque sens). La
route de Pyla-sur-Mer à Bordeaux
véritable autostrade de 65 km., re-
lie Pyla-sur-Mer à Paris, la Côte
Basque, les Pyrénées.
Le domaine comprend tout prés
d'un million de mètres carrés à
vendre, entièrement boisés, dont
une partie avec vue merveilleuse
sur le Bassin, le Cap-Ferret, les
passes, la mer à l'infini. S'adresser
pour tous renseignements à la So-
ciété Immobilière de Pyla-sur-Mer,
par Arcachon. Bureau des Ventes
à Pyla-sur-Mer, Ter. 2 Moulleau.
HflflDONËE
(Suite)
Une descente df.ns un trou noir,
un pont sur de l'eau qui glapit, une
montée s'insinuant entre deux rangs
de vieilles bicoques et recevant de
temps en temps et de très haut, com-
me une aumône, la faible clarté d'u-
ne ampoule électrique, de l'obscuri-
té dans laquelle brillent au loin les
carrés lumineux de quelques fenê-
tres ou la théorie des lumignons de
quelque voie publique ; c'est Ois-
son. Le irmps s'est mis au froid.
Ncus avons allongé notre ro ite en
passant par là parce qu'on nous y
avait annoncé le chauffage central
dans certains liôtels. Fiez vous donc
aux renseignements recueillis en
chemin. Non seulement aucun hô-
tel n'y connaît ce raffinement de la
civilisation mais encore si les cham-
bres qu'on y loue possèdent des che-
minées, ces cheminées ne marchent
pas.
Pourtant si ; dans tous il y en a une
une seule qui marche... dans la
chambre des patrons.
Quant au voj'ageur, qu'il se sèche
cjmme il peut s'il et.t mouillé I Qu'il
se gèle si la température est basse
Trop souvent a n'est plus un client
un ami de passage qu'on accueille
avec joie comme jadis, c'est un im-
portun qu'on supporte et dont on se
passerait bien...
Nous couchâmes dans un ancien
château converti en hôtel, avec des
murs de près d'un mètre d'épaisseur
et des âtres gigantesque mais soi-
gneusement bouchés et condamnés.
Départ le lendemain au petit jour.
La pluie tombe à torrents, mais
voyant qu'elle ne nous fait pas peur
elle s'arrêtera et pour nous récom-
penser de notre courage le soleil
luira...
Des fumées dans ie ciel, des mai-
I sons de plus en plus serrées les
I unes contre les autres, des passants
I de plus en plus nombreux, des rails
de tramway, de la boue, du brouha-
ha. Tout cela nous annonce Nantes.
Nous le traversons au milieu des en-
combrements sans avoir guère le loi-
sir d'y remarquer autre chose que la
Loire débordant ses quais, des pas-
sages à niveau très embêtants, des
" sens unique ", des sergents de
ville brandissant leurs disques et la
silhouette imposante de l'ancien châ-
teau des Ducs de Bretagne rivalisant
de splendeur, quoique dans un au-
tre genre, avec les bâtiments des
biscuits Olibet.
Encore cent kilomètres sur une
route excellente, très accidentée
mais exquisement pittoresque et
nous atteignons Rennes où nous dé-
jeunons dans un restaurant dont la
devanture est plus soignée que la
cuisine.
(La fin au prochain numéro)
Albert de RICAUDY.
ÇA ET LA
A M. Paul Berthelot, rédacteur
de la Petite Gironde :
Mou cher confrère,
« Dans votre si intéressante chro-
nique du mercredi 14 janvier, vous
parlez du film. Deux fois vingt ans
et vos lecteurs de la Petite Gironde
en ont déduit que c'est Hossegor
qui a été exclusivement choisi pour
la réalisation à l'écran du roman
arcachonnais de Pierre Frondaie.
Lascèneprincipaledufiagrantdé-
lit a été tirée dans mon studiofores-
tier de Bellevue-Arcachon : le Bi-
daoû, avec le concours de l'équipa-
ge de chasse Quand-Même, appar-
tenant au duc Decazes que nous
avons le bonheur de posséder non
pas à Hossegor mais à Moulleau.
» Ecuyers et amazones du ren-
dez-vous de chasse dont on recon-
naît sur l'écran let sympathiques
figures arcachonnaises, vous se-
raient reconnaissants de vouloir
bien rendre à Hossegor ce qui est
à Hossegor et à Arcachon, dont
vous êtes l'ami, ce qui est à Ar-
cachon.
Veuillez agréer, mon cner con-
frère, l'assurance de mon admira-
tif dévouement.
GUY DE PIERREFEUX.
***
La Société des fêtes et publicité
de la Ville d'Arcachon, dont le siè-
ge social est au Casino Mauresque
a nommé mercredi son nouveau
président à la suite de la démission
de l'ancien. L'unanimité des suf-
frages s'est portée sur M. Dufourcq,
propriétaire de l'hôtel d'Aquitaine,
qui est un animateur dans toute la
virile et intelligente acception du
mot.
Dès le premier jour de sa prési-
dence, il a donné au Casino Mau-
resque, dont il e9t le président du
Conseil d'administration, une de
ces réceptions qui. prouvent qu'à
Arcachon on ne demande qu'à s'a-
s I muser. De cinq heures à huit heu-
s I res on a dansé dans cette ravis-
s I santé salle mauresque qui seraou-
■ verte tous les jours à nos hiver-
nants. Ils y trouveront du thé et
des consommations à bon marché ;
un peu plus chères que celles de
mercredi que M. Dufourcq offrait
gracieusement à ses invités.
On y trouvera des tables de brid-
ge, d'échecs, de dominos, un salon
de lecture, une salle pour le jeu de
fa boule, voir même du baccara,
et il n'y aura qu'à mettre en mar-
che le Pich-Up pour danser. On
sera chauffé et éclairé. A moins'
d'offrir des jetons de présence aux
visiteurs, comme certains conseils
d'administration, on ne voit pas
comment il faudra faire pour atti-
rer les hivernants dans cet admi-
rable palais que pourraient nous
envier bien des villes climatiques.
Au cours de sa séance pour la
nomination du président et du re-
nouvellement du bureau, la so-
ciété des fêtes et publicité de la
Ville d'hiver s'est préoccupée d'un
article paru dans journal de Paris,
Le Soir, du 5 janvier et signé Vic-
tor Méric.
Toutes les calomnies répandues
par les Boches, il y a deux ans,
contre les stations hivernales ou
estivales françaises s'y retrouvent
amoncelées avec une violence de
langage qui prouve que le signa-
taire, en voyage dans la ■ Gironde,
au lieu de venir séjourner dans
notre ville, aurait du s'arrêter à
Cadillac qui est le Charenton gi-
rondin. On y parle d'un personna-
ge qu'on a persécuté et qui aurait
fait d'Arcachon un paradis... le pa-
radis de Topaze.
Le président Dufourcq a été
chargé d'écrire au maire d'Arca-
chon qui se trouve à Paris, afin qu'il
use de son autorité journalistique
pour faire cesser cette campagne
qui salit surtout celui qui l'a en-
treprise. Elle empeste le chantage
et si M. Gounouilhôu ne l'arrête
pas, on pourrait confier aux tribu-
naux le soin de venger l'honneur
des braves gens que ce singulier
journaliste met en cause et appel-
le dans un langage parlementaire
des saligauds.
Dans quels termes charmants
ces choses là sont dites.
Tandis que Le Soir bavait sur
notre ville" Vivre", qui tireà 100.000
exemplaires, exaltait les bienfaits
d'Arcachon, station climatique.
M. Lagubeau. président du grou-
pement Arcachonnais des blessés
du poumon est le signataire de cet
article où il parle avec enthousias-
me d'Arcachon qui se trouve par
sa situation topographique parti-
culière et privilégiée dans une at-
mosphère fortement ozonisée et
chargée de salutaires vapeurs bal-
samiques, de son climat tempéré
où les varations thermométriques
ne se produisent que lentement,
caa elle est à l'abri des vents du
large, et de son sol sablonneux,
comme celui des Landes, qui as-
sure l'absorption immédiate des
eaux de pluie.
, Cet article nous fait oublier l'au-
tre.
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ÛiyiRJiGJiB 13 (Janvier 1931
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