Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-09-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 23 septembre 1899 23 septembre 1899
Description : 1899/09/23 (A3,SER1,N100). 1899/09/23 (A3,SER1,N100).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6156862j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
REVUE MUNICIPALE
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur en Chef : Albert MONTIIEVII.
NUMÉRO iOO. lr° SÉRIE. — TOME II SAMEDI 23 SEPTEMBRE 1899
LES
BUREAUX DE BIENFAISANCE
C'est quand ils sont jeunes que les arbres
peuvent être redressés; pourquoi l'Administra-
tion ne pense-t-elle pas qu'il en est ainsi des
décrets ?
Sans doute, le décret réglementant, pour
Paris, la distribution des secours à domicile
n'est pas d'un âge bien avancé : il n'est venu au
monde qu'à la fin de l'année 1895; il n'a pas tout
à fait quatre ans. Seulement, il a déjà des
branches mortes qu'il faudrait élaguer et il a
des inclinaisons qu'il faudrait redresser avec de
sérieux tuteurs.
Donc son jeune âge, que l'Administration op-
pose lorsqu'on lui parle de réforme, devrait être
une cause de revision. D'autant qu'il ne faut
pas oublier que le jeune décret a été mal conçu.
Il a été établi en dépit de l'avis des personnes
compétentes, soit dit sans manquer au respect
dû au Conseil d'Etat, auteur responsable du
décret.
Heureusement que les bureaux de bienfai-
sance et le Conseil municipal sont loin de mani-
fester une prédilection spéciale pour ce dernier-
né de l'Administration. On peut s'en convaincre
en lisant le Rapport général sur le fonctionne-
ment des vingt bureaux de bienfaisance pendant
les années 1896 et 1897, que M. le Directeur de
l'Administration générale de l'Assistance pu-
blique vient d'envoyer au Conseil municipal
pour répondre aux prescriptions de diverses
délibérations de l'assemblée communale, rap-
port où sont consignées les doléances des bu-
reaux de bienfaisance.
On peut s'en convaincre aussi en lisant les
« Observations relatives à une note présentée à
la Commission de réorganisation et de décen-
tralisation des services de l'Assistance pu-
blique », observations de M. Rebeillard, con-
seiller municipal du IIe arrondissement, adres-
sées aux membres de cette Commission,
composée de la 5e Commission du Conseil
municipal (assistance) et de représentants des
diverses administrations municipales désignés
par M. le Préfet de la Seine.
Dans ces deux documents on verra un exposé
de réformes appuyé sur des considérations de
si haute valeur que l'Administration elle-même
est forcée de reconnaître cette valeur par un
certain nombre des modifications proposées.
Avec de la persévérance, le décret de 1895,
qui, il faut le dire, contient des améliorations
sur ses prédécesseurs, — améliorations qu'il
faudra conserver — sera remis sur le tapis.
Tout porte à croire que cette persévérence ne
fera pas défaut. D'autant qu'il ne s'agit pas,
pour le moment, d'un bouleversement complet
de notre organisation sociale, mais simplement
d'un meilleur emploi des sommes demandées
aux contribuables pour venir en aide aux mal-
heureux : obtenir tout l'effet utile de l'effort
fait.
*
* *
La plainte qui revient le plus souvent porte
sur l'excès de centralisation qui entrave —
comme toute centralisation — les bonnes vo-
lontés et nuit à la rapidité du service. Or, tous
ceux qui s'occupent d'assistance savent que
souvent le secours vaut plus par la rapidité
avec laquelle il est accordé que par la valeur
numérique de la somme. Sans compter que
l'administration centrale — impersonnalité ■— ne
peut pas, le plus souvent, accompagner le don
en argent de la parole qui reconforte, qui en-
courage.
Si l'assistance était, ce qu'elle devait être
depuis longtemps, communalisée, le contrôle
restant au centre, le distributeur de secours
serait à côté de celui qui doit recevoir. D'où
économie de temps, et parfois économie de dé-
sespoir.
Au Ier arrondissement, on formule 4 voeux ;
9 dans le IIIe, 1 dans le IVe, 2 dans le Ve, 2
dans le VIe, 4 dans leVII 6; 3 dans chacun
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur en Chef : Albert MONTIIEVII.
NUMÉRO iOO. lr° SÉRIE. — TOME II SAMEDI 23 SEPTEMBRE 1899
LES
BUREAUX DE BIENFAISANCE
C'est quand ils sont jeunes que les arbres
peuvent être redressés; pourquoi l'Administra-
tion ne pense-t-elle pas qu'il en est ainsi des
décrets ?
Sans doute, le décret réglementant, pour
Paris, la distribution des secours à domicile
n'est pas d'un âge bien avancé : il n'est venu au
monde qu'à la fin de l'année 1895; il n'a pas tout
à fait quatre ans. Seulement, il a déjà des
branches mortes qu'il faudrait élaguer et il a
des inclinaisons qu'il faudrait redresser avec de
sérieux tuteurs.
Donc son jeune âge, que l'Administration op-
pose lorsqu'on lui parle de réforme, devrait être
une cause de revision. D'autant qu'il ne faut
pas oublier que le jeune décret a été mal conçu.
Il a été établi en dépit de l'avis des personnes
compétentes, soit dit sans manquer au respect
dû au Conseil d'Etat, auteur responsable du
décret.
Heureusement que les bureaux de bienfai-
sance et le Conseil municipal sont loin de mani-
fester une prédilection spéciale pour ce dernier-
né de l'Administration. On peut s'en convaincre
en lisant le Rapport général sur le fonctionne-
ment des vingt bureaux de bienfaisance pendant
les années 1896 et 1897, que M. le Directeur de
l'Administration générale de l'Assistance pu-
blique vient d'envoyer au Conseil municipal
pour répondre aux prescriptions de diverses
délibérations de l'assemblée communale, rap-
port où sont consignées les doléances des bu-
reaux de bienfaisance.
On peut s'en convaincre aussi en lisant les
« Observations relatives à une note présentée à
la Commission de réorganisation et de décen-
tralisation des services de l'Assistance pu-
blique », observations de M. Rebeillard, con-
seiller municipal du IIe arrondissement, adres-
sées aux membres de cette Commission,
composée de la 5e Commission du Conseil
municipal (assistance) et de représentants des
diverses administrations municipales désignés
par M. le Préfet de la Seine.
Dans ces deux documents on verra un exposé
de réformes appuyé sur des considérations de
si haute valeur que l'Administration elle-même
est forcée de reconnaître cette valeur par un
certain nombre des modifications proposées.
Avec de la persévérance, le décret de 1895,
qui, il faut le dire, contient des améliorations
sur ses prédécesseurs, — améliorations qu'il
faudra conserver — sera remis sur le tapis.
Tout porte à croire que cette persévérence ne
fera pas défaut. D'autant qu'il ne s'agit pas,
pour le moment, d'un bouleversement complet
de notre organisation sociale, mais simplement
d'un meilleur emploi des sommes demandées
aux contribuables pour venir en aide aux mal-
heureux : obtenir tout l'effet utile de l'effort
fait.
*
* *
La plainte qui revient le plus souvent porte
sur l'excès de centralisation qui entrave —
comme toute centralisation — les bonnes vo-
lontés et nuit à la rapidité du service. Or, tous
ceux qui s'occupent d'assistance savent que
souvent le secours vaut plus par la rapidité
avec laquelle il est accordé que par la valeur
numérique de la somme. Sans compter que
l'administration centrale — impersonnalité ■— ne
peut pas, le plus souvent, accompagner le don
en argent de la parole qui reconforte, qui en-
courage.
Si l'assistance était, ce qu'elle devait être
depuis longtemps, communalisée, le contrôle
restant au centre, le distributeur de secours
serait à côté de celui qui doit recevoir. D'où
économie de temps, et parfois économie de dé-
sespoir.
Au Ier arrondissement, on formule 4 voeux ;
9 dans le IIIe, 1 dans le IVe, 2 dans le Ve, 2
dans le VIe, 4 dans leVII 6; 3 dans chacun
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.87%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.87%.
- Auteurs similaires Quatremère de Quincy Antoine Quatremère de Quincy Antoine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Quatremère de Quincy Antoine" or dc.contributor adj "Quatremère de Quincy Antoine")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6156862j/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6156862j/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6156862j/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6156862j/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6156862j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6156862j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6156862j/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest