Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1856-12-20
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 20 décembre 1856 20 décembre 1856
Description : 1856/12/20 (A6,N51). 1856/12/20 (A6,N51).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61565398
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
SIXIÈME ANNÉE, — S» SI.
LA LUMIÈRE
SAMEDI, 20 DÉCEMBRE 1856
2»' TIRAGE 1858
mm m u PHOTOGRAPHIE
/BEAUX-ARTS — HÉLÏOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, ■* PIÎB15, 9, RflE DÉ U PtRLt.
BUREAUX, A LONDRES, 2B, SKItiNÈR STREET, SNOW HILL.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 tr.; Gmoii, 12 fr.; 3noi», T fr. — DÉPARTEMENTS, I sn, 22 fr.; 6moii, 13 fr.; 3moii, 8 Ir. — ÉTRANGER, 1 an, 25 tr.; 6nuis, 15 fr.; 3 inoii, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EnwEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
MM. lès: Abonnés dont l'abonnement est ex-
pirésont priés de le renouveler sans délai,*'ils
ne veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
du journal.
SOMMAIRE.
LA PHOTOGRAPHIE en Italie. Épreuves de M. BEI\HODD.
CHAMBRE noire panoramique de MM. MAUTÈNS et
MAnTENs-ScuuLi-ER. —DE LA DURÉE de l'exposition dans
les épreuves photographiques, par A. MOITESSIER. — NOU-
VEAU SPECTROMÊTRE de M. Zantedeschi, par M. DE
.LUCA. — PL.ICO DEL FOTOGRAFO de M. G. Sella (3uite),
par M. A. T. L. —DOSAGE des acides et des alcalis par
la teinture du bois de campeclm. — NOUVELLES photo-
graphiques. — Portraits. — Vues et monuments.
La Photographie en Italie.
Nous avons reçu dernièrement de M. Ber-
noud, de Florence, plusieurs épreuves très-
intéressantes et d'une remarquable beauté
d-exécution.
L'une de ces épreuves représente le groupe
célèbre de Benvenuto Cellini, Persée et illëdvse,
que l'on voit dans la loggia du Palazzo Vec- 1
chio. Malgré l'insuffisance de la lumière qui
pénètre sous ce vestibule et la teinte désavan-
tageuse du bronze, celte reproduction est d'un
modèle très-satisfarsant ; les gracieux ornements
du piédestal, ainsi que les figures tant admi-
rées du bas-relief qui le décore, sont rendus
avec une grande finesse.
Le sujet des deux autres épreuves est em-
prunté au Dôme de Florence. Ce sont les portes
du nord et du midi. Comme exécution, ces deux
fragments nous paraissent égaler les plus beaux
ppécimens de ce genre. Ils se distinguent sur-
tout par une finesse esquise de détails. Ainsi,
dans la planche qui représente la porte faisant
face à la Via île' Servi, on peut voir, non-seule-
ment l'admirab'e travail de la mosaïque de
Ghirlandajo qui décore le tympan, mais encore
le modèle des deux figures qui composent cette
Annonciation. On retrouve, dans la reproduction
photographique, jusqu'aux plus délicates orne-
mentations de cette riche et élégante architec-
ture. L'autre planche est plus complète encor.-.
On pourrait reprocher à ces deux épreuves
de manquer un peu d'effet, mais il faut recon-
naître cependant que malgré leur ton un peu
trop uniforme, elles ont beaucoup de relief.
Ce que l'on apprendra sans doute avec beau-
coup, d'intérêt, c'est que ces remarquables
épreuves sont obtenues au moyen du procédé
Taupenot (collodion albuminé). C'est là un fait
; important et un' succès qu'il est utile de
| constater. Pans sa lettre d'envoi*. M. Bercoud
1 dit que cette méthode ne présente pas un
grand avantage sous le rapport de la rapidité,
elle offre plus qu'aucune autre la certitude des
résultats.
Nous remercions M. Bernoud de nous. avoir
fait connaître ses essais, et nous sommes heu-
reux d'en constater la réussite.
E. L.
CHAÏBRE NOIRE PANORAIIQUE. <
DE MM. MARTENS et MARTEKS-ScnuixER.
i
Voici l'extrait de la communication faite à l'Aca- ;
demie des sciences par les inventeurs :•
Ayant sous les yeux, depuis longtemps, les résul-
tats si parfaits obtenus par M. Martens, mon oncle,
sur plaque flexible avec la chambre noire panora-
mique de son invention, j'ai souvent réfléchi au
moyen de remplacer la plaque flexible par'une glace,
attendu que la plaque ne donne qu'une seule épreuve
d?ns le sens inverse à l'objet reproduit. L'épreuve
que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de i'Aca-
déniie, ayant été faite avec un objectif de 45 centi-
mètres de foyer tournant sur lui-même, prouve que
j'ai réussi à résoudre le problème. J'indiquerai
brièvement la disposition de mon appareil.
Pour que la glace donnât le même résultat que la
plaque courbée, il était nécessaire qu'elle suivit
l'objectif dany son mouvement en se maintenant
constamment en face de lui et à égale distance, afin
d'éviter la déformation et le déplacement des objets
réfléchis. Les conditions ont été remplies de la ma-
nière suivante : au lieu de l'objectif seul, toute la
chambre noire tourne autour du pivot fixé sous
l'axe de l'objectif dans une planche fixe. Deux rou-
lettes lui facilitent ce mouvement. Dans sa partie
opposée à l'objectif se trouvent en haut et en bas
des rainures. Le châssis qui contient la glace est
placé dans une espèce de chariot pour pouvoir tour-
ner autour du pivot portant sur la planche par
deux roulettes. Il est maintenu dans les rainures par
deux autres roulettes fixées à la partie inférieure du
chariot et une troisième placée sur celui-ci. Placée
d'un côté (à droite par exemple) de la rainure qui a
le double de la longueur du chariot, la chambre
noire en tournant (à droite) le fait avancer vers son
côté opposé, de sorte que la glace présente succes-
sivement toutes les parties de sa surface à la fente,
étroite qui donne passage aux rayons lumineux
réfléchis par l'objectif. La solution du problème re-
pose sur ce mécanisme très-simple. Pour le mettre
en pratique, il a seulement fallu pourvoir aux diffé-
rentes exigences de la photographie.
MAKTENS-SCHULLER.
DE L.A lîUïtÉH »H l/KX POSITION
DANS LES ÉPREUVES PHOTOGRAPHIQUES.
On attribue généralement une importance très-
secondaire à la durée de l'exposition à la chambre
noire, dans la production des épreuves négatives, et
l'on admet qu'il est possible de contre-balancer les'
effets d'une pose trop Courte ou trop longue par une
action plus ou moins prolongée des agents révéla-
teurs, tels que les acides gallique ou pyrogalliq'ue.
Ces idées émises, même par des photographes distin-
gués, nous paraissent non-seulement très-corités'tà-
blès, mais nous croyons qu'elles, doivent être com-
plètement abandonnées comme ne pouvant conduire
qu'à des résultats défectueux. Pour nous, au con-
traire, la durée de l'exposition est de la plus haute
importance; de là dépend, en grande partie la bëàutfi
des résultats, et l'on ne doit modifier que d'une ma-
nière accessoire l'action des liquides révélateurs. La
détermination exacte du temps nécessaire à l'impres-
sion présente toutefois une certaine difficulté; elle
exige de la part de 'l'opérateur une habitude longue
à acquérir : aussi ne croyons-nous pas inutile d'ap-
peler sur ce sujet l'attention des personnes qui s'oc-
cupent de photographie.
Cherchons d'abord à analyser les phénomènes qui
se produisent lorsqu'on expose dans un appareil pho-
tographique une matière impressionnable, une glacé
albuminée, par exemple, à l'action des rayons lumi-
neux ; il nous sera ensuite facile de déduire de cette
analyse les conditions que l'on devra rechercher ou
éviter. Supposons, pour fixer les idées, qu'il s'agisse '
de reproduire un paysage avec.de vives oppositions : •
une maison très-blanche, vivement éclairée, entou-
rée d'arbres d'un vert foncé, placés dans l'ombre, '
par exemple. Dans les premiers instants, les parties
lumineuses impressionneront seules notre plaqué,
les parties sombres n'agiront pas d'une manière sen-
sible, et si l'on arrête, après très-peu de temps, l'ac-
tion de la lumière, on obtiendra une épreuve sur
laquelle la maison blanche sera seule accusée, les
parties vertes n'ayant pas eu le temps de produire
une impression ; par une action longtemps soutenue
de l'acide gallique, on augmentera sur ce négatif
l'intensité des parties impressionnées, sans produire
aucun effet sur le reste de l'image. Mais prolongeons
l'exposition dans l'appareil assez longtemps pour que
les parties vertes puissent agir sur la glace, sans
nous occuper de l'action des portions blanches ; sup-
posons même la pose assez longue pour que les arbres
produisent leur effet maximum : que se passera-t-il
alors? Sous l'influence de l'acide gallique, on verra
immédiatement apparaître l'image dans tous ses dé-
tails. Pendant cette pose exagérée, les ombres au-
ront impressionné la plaque avec autant d'intensité
que les lumières dans uu temps limité, et celles-ci
auront cessé d'agir lorsque l'effet qu'elles peuvent 1
produire aura atteint son maximum ; car il est im-
possible d'admettre que cet effet n'ait pas de limites :
l'épreuve sera alors sans oppositions. Les liquides
révélateurs produiront le même effet, qu'ils agissent
peu ou beauconp de temps ; il n'y aura de différence
que dans l'intensité absolue de l'image, mais nulle-
ment dans l'intensité relative de ses diverses parties.
Nous ferons observer en passant que c'est là ce qu'oii
devrait appeler une épreuve brûlée, car il y a eu réel-
lement trop d'action lumineuse.
Entre ces deux limites extrêmes, il y aéiidemment
tous les degrés intermédiaires; et, parmi ceux-ci, il
s en est un qui doit fournir la solution du problème :
t on doit rechercher quel est le moment où les ombrés
LA LUMIÈRE
SAMEDI, 20 DÉCEMBRE 1856
2»' TIRAGE 1858
mm m u PHOTOGRAPHIE
/BEAUX-ARTS — HÉLÏOGRAPHIE — SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, ■* PIÎB15, 9, RflE DÉ U PtRLt.
BUREAUX, A LONDRES, 2B, SKItiNÈR STREET, SNOW HILL.
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 tr.; Gmoii, 12 fr.; 3noi», T fr. — DÉPARTEMENTS, I sn, 22 fr.; 6moii, 13 fr.; 3moii, 8 Ir. — ÉTRANGER, 1 an, 25 tr.; 6nuis, 15 fr.; 3 inoii, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EnwEST LACAN, 86, avenue de Saint-Cloud (barrière de l'Étoile).
MM. lès: Abonnés dont l'abonnement est ex-
pirésont priés de le renouveler sans délai,*'ils
ne veulent pas éprouver de retard dans l'envoi
du journal.
SOMMAIRE.
LA PHOTOGRAPHIE en Italie. Épreuves de M. BEI\HODD.
CHAMBRE noire panoramique de MM. MAUTÈNS et
MAnTENs-ScuuLi-ER. —DE LA DURÉE de l'exposition dans
les épreuves photographiques, par A. MOITESSIER. — NOU-
VEAU SPECTROMÊTRE de M. Zantedeschi, par M. DE
.LUCA. — PL.ICO DEL FOTOGRAFO de M. G. Sella (3uite),
par M. A. T. L. —DOSAGE des acides et des alcalis par
la teinture du bois de campeclm. — NOUVELLES photo-
graphiques. — Portraits. — Vues et monuments.
La Photographie en Italie.
Nous avons reçu dernièrement de M. Ber-
noud, de Florence, plusieurs épreuves très-
intéressantes et d'une remarquable beauté
d-exécution.
L'une de ces épreuves représente le groupe
célèbre de Benvenuto Cellini, Persée et illëdvse,
que l'on voit dans la loggia du Palazzo Vec- 1
chio. Malgré l'insuffisance de la lumière qui
pénètre sous ce vestibule et la teinte désavan-
tageuse du bronze, celte reproduction est d'un
modèle très-satisfarsant ; les gracieux ornements
du piédestal, ainsi que les figures tant admi-
rées du bas-relief qui le décore, sont rendus
avec une grande finesse.
Le sujet des deux autres épreuves est em-
prunté au Dôme de Florence. Ce sont les portes
du nord et du midi. Comme exécution, ces deux
fragments nous paraissent égaler les plus beaux
ppécimens de ce genre. Ils se distinguent sur-
tout par une finesse esquise de détails. Ainsi,
dans la planche qui représente la porte faisant
face à la Via île' Servi, on peut voir, non-seule-
ment l'admirab'e travail de la mosaïque de
Ghirlandajo qui décore le tympan, mais encore
le modèle des deux figures qui composent cette
Annonciation. On retrouve, dans la reproduction
photographique, jusqu'aux plus délicates orne-
mentations de cette riche et élégante architec-
ture. L'autre planche est plus complète encor.-.
On pourrait reprocher à ces deux épreuves
de manquer un peu d'effet, mais il faut recon-
naître cependant que malgré leur ton un peu
trop uniforme, elles ont beaucoup de relief.
Ce que l'on apprendra sans doute avec beau-
coup, d'intérêt, c'est que ces remarquables
épreuves sont obtenues au moyen du procédé
Taupenot (collodion albuminé). C'est là un fait
; important et un' succès qu'il est utile de
| constater. Pans sa lettre d'envoi*. M. Bercoud
1 dit que cette méthode ne présente pas un
grand avantage sous le rapport de la rapidité,
elle offre plus qu'aucune autre la certitude des
résultats.
Nous remercions M. Bernoud de nous. avoir
fait connaître ses essais, et nous sommes heu-
reux d'en constater la réussite.
E. L.
CHAÏBRE NOIRE PANORAIIQUE. <
DE MM. MARTENS et MARTEKS-ScnuixER.
i
Voici l'extrait de la communication faite à l'Aca- ;
demie des sciences par les inventeurs :•
Ayant sous les yeux, depuis longtemps, les résul-
tats si parfaits obtenus par M. Martens, mon oncle,
sur plaque flexible avec la chambre noire panora-
mique de son invention, j'ai souvent réfléchi au
moyen de remplacer la plaque flexible par'une glace,
attendu que la plaque ne donne qu'une seule épreuve
d?ns le sens inverse à l'objet reproduit. L'épreuve
que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de i'Aca-
déniie, ayant été faite avec un objectif de 45 centi-
mètres de foyer tournant sur lui-même, prouve que
j'ai réussi à résoudre le problème. J'indiquerai
brièvement la disposition de mon appareil.
Pour que la glace donnât le même résultat que la
plaque courbée, il était nécessaire qu'elle suivit
l'objectif dany son mouvement en se maintenant
constamment en face de lui et à égale distance, afin
d'éviter la déformation et le déplacement des objets
réfléchis. Les conditions ont été remplies de la ma-
nière suivante : au lieu de l'objectif seul, toute la
chambre noire tourne autour du pivot fixé sous
l'axe de l'objectif dans une planche fixe. Deux rou-
lettes lui facilitent ce mouvement. Dans sa partie
opposée à l'objectif se trouvent en haut et en bas
des rainures. Le châssis qui contient la glace est
placé dans une espèce de chariot pour pouvoir tour-
ner autour du pivot portant sur la planche par
deux roulettes. Il est maintenu dans les rainures par
deux autres roulettes fixées à la partie inférieure du
chariot et une troisième placée sur celui-ci. Placée
d'un côté (à droite par exemple) de la rainure qui a
le double de la longueur du chariot, la chambre
noire en tournant (à droite) le fait avancer vers son
côté opposé, de sorte que la glace présente succes-
sivement toutes les parties de sa surface à la fente,
étroite qui donne passage aux rayons lumineux
réfléchis par l'objectif. La solution du problème re-
pose sur ce mécanisme très-simple. Pour le mettre
en pratique, il a seulement fallu pourvoir aux diffé-
rentes exigences de la photographie.
MAKTENS-SCHULLER.
DE L.A lîUïtÉH »H l/KX POSITION
DANS LES ÉPREUVES PHOTOGRAPHIQUES.
On attribue généralement une importance très-
secondaire à la durée de l'exposition à la chambre
noire, dans la production des épreuves négatives, et
l'on admet qu'il est possible de contre-balancer les'
effets d'une pose trop Courte ou trop longue par une
action plus ou moins prolongée des agents révéla-
teurs, tels que les acides gallique ou pyrogalliq'ue.
Ces idées émises, même par des photographes distin-
gués, nous paraissent non-seulement très-corités'tà-
blès, mais nous croyons qu'elles, doivent être com-
plètement abandonnées comme ne pouvant conduire
qu'à des résultats défectueux. Pour nous, au con-
traire, la durée de l'exposition est de la plus haute
importance; de là dépend, en grande partie la bëàutfi
des résultats, et l'on ne doit modifier que d'une ma-
nière accessoire l'action des liquides révélateurs. La
détermination exacte du temps nécessaire à l'impres-
sion présente toutefois une certaine difficulté; elle
exige de la part de 'l'opérateur une habitude longue
à acquérir : aussi ne croyons-nous pas inutile d'ap-
peler sur ce sujet l'attention des personnes qui s'oc-
cupent de photographie.
Cherchons d'abord à analyser les phénomènes qui
se produisent lorsqu'on expose dans un appareil pho-
tographique une matière impressionnable, une glacé
albuminée, par exemple, à l'action des rayons lumi-
neux ; il nous sera ensuite facile de déduire de cette
analyse les conditions que l'on devra rechercher ou
éviter. Supposons, pour fixer les idées, qu'il s'agisse '
de reproduire un paysage avec.de vives oppositions : •
une maison très-blanche, vivement éclairée, entou-
rée d'arbres d'un vert foncé, placés dans l'ombre, '
par exemple. Dans les premiers instants, les parties
lumineuses impressionneront seules notre plaqué,
les parties sombres n'agiront pas d'une manière sen-
sible, et si l'on arrête, après très-peu de temps, l'ac-
tion de la lumière, on obtiendra une épreuve sur
laquelle la maison blanche sera seule accusée, les
parties vertes n'ayant pas eu le temps de produire
une impression ; par une action longtemps soutenue
de l'acide gallique, on augmentera sur ce négatif
l'intensité des parties impressionnées, sans produire
aucun effet sur le reste de l'image. Mais prolongeons
l'exposition dans l'appareil assez longtemps pour que
les parties vertes puissent agir sur la glace, sans
nous occuper de l'action des portions blanches ; sup-
posons même la pose assez longue pour que les arbres
produisent leur effet maximum : que se passera-t-il
alors? Sous l'influence de l'acide gallique, on verra
immédiatement apparaître l'image dans tous ses dé-
tails. Pendant cette pose exagérée, les ombres au-
ront impressionné la plaque avec autant d'intensité
que les lumières dans uu temps limité, et celles-ci
auront cessé d'agir lorsque l'effet qu'elles peuvent 1
produire aura atteint son maximum ; car il est im-
possible d'admettre que cet effet n'ait pas de limites :
l'épreuve sera alors sans oppositions. Les liquides
révélateurs produiront le même effet, qu'ils agissent
peu ou beauconp de temps ; il n'y aura de différence
que dans l'intensité absolue de l'image, mais nulle-
ment dans l'intensité relative de ses diverses parties.
Nous ferons observer en passant que c'est là ce qu'oii
devrait appeler une épreuve brûlée, car il y a eu réel-
lement trop d'action lumineuse.
Entre ces deux limites extrêmes, il y aéiidemment
tous les degrés intermédiaires; et, parmi ceux-ci, il
s en est un qui doit fournir la solution du problème :
t on doit rechercher quel est le moment où les ombrés
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.69%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.69%.
- Auteurs similaires La Grande Collecte La Grande Collecte /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GCGen1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k61565398/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k61565398/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k61565398/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k61565398/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k61565398
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k61565398
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k61565398/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest