Presse et revues
24 pages
Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 01 avril 1936 01 avril 1936
Description : 1936/04/01 (A39,N912)-1936/04/30. 1936/04/01 (A39,N912)-1936/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6156366g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/02/2012
REVUE MUNICIPALE
Recueil d'Études sur les Questions Édilitaires
pevue mensuelle fondée en 1897
Fondateur t Albert IHOKTHEUIL
NUMÉRO 912.
AVRIL 1936.
La Protection des Populations civiles
contre les gaz de guerre
(Suite i)
par Emile MONDON
Ingénieur A. et M.
Diplôme de l'Institut Sanitaire de Paris
Moyens de protections individuels
Moyens de protection individuels.
I. — Masques à gaz. Les masques
à gaz ont fait leurs preuves pendant
la guerre. Il en existe de nombreux
modèles sans cesse perfectionnés.
Ils sont tous à peu près basés sur
le principe suivant : retenir ou neu-
traliser le gaz dangereux avant que
celui-ci pénètre dans les voies res-
piratoires.
L'idée de ce moyen de protection
est déjà assez ancienne et fut appli-
quée à l'industrie vers 1860 alors
que l'on ne connaissait pas le danger
des gaz de guerre.
Dans l'ouvrage de Freycinet sur
l'assainissement industriel ils appa-
raissent sous le nom de respirateurs
sortes de petits masques abritant le
nez et la bouche et fixés par des
cordons noués derrière la tête.
Quant à ceux destinés à protéger
les ouvriers contre les gaz et vapeurs
nocifs ils étaient constitués au dé-
but par une couche mince de char-
bon de bois serré entre deux toiles
métalliques à larges mailles .(type
Stenhouse). Ce3'appareils étaient im-
parfaits. , : ■ j \w\
En 1864, en France, Galibert" in-
vente le masque isolant permettant
de pénétrer dans les milieux non res-
pirables, c'est-à-dire un appareil com-
portant non seulement un masque
mais aussi un réservoir d'air que
l'opérateur emporte avec lui suspen-
du à son dos. A cette époque le ré-
servoir était constitué par une outre
clans laquelle on soufflait 80 litres
d'air ; peu après l'outre fut rem-
placée par une vessie en caoutchouc.
Mais le temps de protection était
évidemment très court. Un autre
moyen fut ensuite mis en pratique
pour pénétrer dans les milieux délé-
tères : il. consistait en un casque
se rabattant sur les épaules et qui
communiquait par un tuyau flexible
avec une pompe à air placée à l'ex-
térieur. On voit apparaître ici ,1e
principe de la surpression : une at-
mosphère pure étant de la sorte
maintenue entre le visage de l'opé-
rateur et les parois du masque.
Parmi les masques modernes ac-
tuellement employés beaucoup de
perfectionnements ont été réalisés,
ils consistent en thèse générale :
lu à rechercher un appareil facile
à porter et n'occasionnant pas une
fatigue trop grande.
2o à fixer la composition de la
matière d'absorption des gaz nocifs
et du système de filtrat-ion de façon
à augmenter la durée d'efficacité du
masque et à l'adapter à la nature des
gaz dont il y a lieu de se protéger.
3« à constituer à une certaine dis-
lance de la bouche des personnes
munies d'un masque une avant cham-
bre où se mélange l'air frais et l'air
vicié provenant de la respiration.
Pour éviter réchauffement de l'air
aspiré certains inventeurs ont créé
de grandes capacités mais la cons-
truction des masques devient alors
difficile. Un autre système consiste
à respirer par le nez ce qui entraine
à confectionner des masques avec
deux, conduits différents munis cha-
cun de soupapes et de couches épu-
ratives. Ceci présente une complica-
tion évidente, le fonctionnement des
Recueil d'Études sur les Questions Édilitaires
pevue mensuelle fondée en 1897
Fondateur t Albert IHOKTHEUIL
NUMÉRO 912.
AVRIL 1936.
La Protection des Populations civiles
contre les gaz de guerre
(Suite i)
par Emile MONDON
Ingénieur A. et M.
Diplôme de l'Institut Sanitaire de Paris
Moyens de protections individuels
Moyens de protection individuels.
I. — Masques à gaz. Les masques
à gaz ont fait leurs preuves pendant
la guerre. Il en existe de nombreux
modèles sans cesse perfectionnés.
Ils sont tous à peu près basés sur
le principe suivant : retenir ou neu-
traliser le gaz dangereux avant que
celui-ci pénètre dans les voies res-
piratoires.
L'idée de ce moyen de protection
est déjà assez ancienne et fut appli-
quée à l'industrie vers 1860 alors
que l'on ne connaissait pas le danger
des gaz de guerre.
Dans l'ouvrage de Freycinet sur
l'assainissement industriel ils appa-
raissent sous le nom de respirateurs
sortes de petits masques abritant le
nez et la bouche et fixés par des
cordons noués derrière la tête.
Quant à ceux destinés à protéger
les ouvriers contre les gaz et vapeurs
nocifs ils étaient constitués au dé-
but par une couche mince de char-
bon de bois serré entre deux toiles
métalliques à larges mailles .(type
Stenhouse). Ce3'appareils étaient im-
parfaits. , : ■ j \w\
En 1864, en France, Galibert" in-
vente le masque isolant permettant
de pénétrer dans les milieux non res-
pirables, c'est-à-dire un appareil com-
portant non seulement un masque
mais aussi un réservoir d'air que
l'opérateur emporte avec lui suspen-
du à son dos. A cette époque le ré-
servoir était constitué par une outre
clans laquelle on soufflait 80 litres
d'air ; peu après l'outre fut rem-
placée par une vessie en caoutchouc.
Mais le temps de protection était
évidemment très court. Un autre
moyen fut ensuite mis en pratique
pour pénétrer dans les milieux délé-
tères : il. consistait en un casque
se rabattant sur les épaules et qui
communiquait par un tuyau flexible
avec une pompe à air placée à l'ex-
térieur. On voit apparaître ici ,1e
principe de la surpression : une at-
mosphère pure étant de la sorte
maintenue entre le visage de l'opé-
rateur et les parois du masque.
Parmi les masques modernes ac-
tuellement employés beaucoup de
perfectionnements ont été réalisés,
ils consistent en thèse générale :
lu à rechercher un appareil facile
à porter et n'occasionnant pas une
fatigue trop grande.
2o à fixer la composition de la
matière d'absorption des gaz nocifs
et du système de filtrat-ion de façon
à augmenter la durée d'efficacité du
masque et à l'adapter à la nature des
gaz dont il y a lieu de se protéger.
3« à constituer à une certaine dis-
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munies d'un masque une avant cham-
bre où se mélange l'air frais et l'air
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