Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1891-06-25
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 25 juin 1891 25 juin 1891
Description : 1891/06/25 (A38,N26). 1891/06/25 (A38,N26).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6154417q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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- SOMMAIRE TRENTE-HUITIEME ANNEE. N° 26. JEUDI 25 JUIN 1891.
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TRENTE-HUITIEME ANNÉE.
N° 26,
JEUDI 25 JUIN 1891,
SOMMAIRE
Pages
VOYAGE DE I,0BDn\NDOLPIICHRTJCK1LL
AU MASHONALAND 301
BTAJN. — FONTK. — CUIVRE 301
MASHONALAND 302
NOUVELLES DIVERSES 302
LE TRANSAMÉIUGAIN 302
L'OR EN NOUVELLE-CALÉDONIE 302
COJH'AGNIE DKS CHEMINS DE FER DK
PORTO-R1CO 302
KOTRK-DAME-UES-"VICTOIRES 303
AGRICULTURE 303
OFFRES ET DEMANDES 303
PETITE CORRESPONDANCE 30i
•RENSEIGNEMENTS 301
REVUE MINIERE. > 304
BULLETIN FINANCIER 309
ANNONCES 310
COURS DE LA BOURSE 311-312
Lord Randolpti CrucMl
AU MASHONALAND
RÉCIT I>E SON VOYAGE
A mon retour d'Egypte, je trouvai à
Londres sir Henry Loch, gouverneur de la
colonie du Cap, et M. Cecil Rhodes, le pre-
mier ministre de cette colonie. Naturelle-
ment la conversation roula sur le Sud-
Afrique, sur la grande Compagnie à Charte,
Ga Zambesia, et les débats avec le Por-
tugal.
Ces messieurs m'engagèrent à aller au
Cap, j'en étais tenté, et la chance se trou-
vant que rien ne me retenait pour le mo-
ment, je me décidai à partir. La politique
ne me plaisait pas alors,' j'aurais fait de
l'opposition à mes amis du gouvernement.
J'étais actionnaire de la Compagnie à
Charte, dont les administrateurs étaient
tous de nos relations ; le Mashonaland
•avait déjà attiré mon attention, tout cela
m'excitait au voyage. En outre, je m'ima-
ginais que l'exploration de cette vaste
•contrée qui passe pour si riche, et l'étude des
moyens de la mettre en valeur, seraient
de nature à laisser une trace dans cette fin
de siècle.
Membre du Parlement, je pensais aussi
qu'il pouvait être utile de faire connaître
à la Chambre des Communes, et même au
public, les observations et l'opinion d'un
homme qui se serait rendu compte par lui-
même, qui aurait inspecté les localités et
qui pourrait rapporter les vues et les
703ux des colons et des Afrikanders.
Les attractions du voyage, la recherche
des mines d'or et aussi des placements à
faire dans le pays ont aussi contribué à
me. décider.
Je m'entendis avec un de mes amis,
capitaine d'artillerie degrande expérience, ,
pour toutes les choses de l'Afrique, par 1
suite du long séjour qu'il y a fait. Il partit
un mois d'avance, il se chargea de tous les
préparatifs de notre expédition. En allant
s'assurer à Kimberley des moyens de
transport, l'achat des chariots, des boeufs,
des mules et de tout ce qui était néces-
saire pour exécuter un voyage déplus de
mille milles pour atteindre le Mashona-
land, autant pour en revenir, sans parler
de quelques centaines de milles pour faire
l'exploration, tout cela avec des attelages
de boeufs, devait au moins demander six
mois.
Mes autres compagnons étaient, un ca-
pitaine des I-lorse-Guards, un habile mineur
américain et un chirurgien-major des gre-
! nadiers de la Garde. Ce dernier avait
mission du département de la guerre de
faire un rapport sur les conditions clima-
tériques et hygiéniques du Mashonaland,
d'en indiquer les localités salubres pour
les campements, et enfin recueillir toutes
informations utiles, si des opérations mili-
taires devaient avoir lieu.
Nous primes le train du Great Western,
qui en quelques heures nous mena à
Darmouth où nous trouvâmes le vapeur le
Grantully Castle, sur lequel M. Gladstone
avait fait le tour de la Grande-Bretagne.
C'est un joli navire mais qui me parut bien
petit comparé à ceux des Cunard sur
lesquels j'avais traversé l'Atlantique.Nous
sortîmes de ce beau port en longeant les
falaises du Devonshire, par une belle nuit
de clair de lune, et nous entrâmes dans
l'Océan.
Dans la baie de Biscaye la mer était
d'une humeur relativement modérée, mais
sans avoir rien d'aimable, elle soutenait
sa réputation acariâtre. Le capitaine l'ex-
cusait et la prétentait calme comme un
étang, mais la plupart des passagers trou-
vaient cette opinion extravagante d'après
les sensations qu'ils éprouvaient.
En cinquante-huit heures, après avoir
quitté Londres, nous jetions l'ancre dans
le ïage en face Lisbonne, il était quatre
heures du matin. Nous avions à attendre
jusqu'à cinq heures du soir pour recevoir
le courrier de Londres, et nous en profitâ-
mes pour visiter cette ancienne et curieuse
cité.
Ce qui frappa d'abord nos regards ce fut
sou apparence de propreté, des rues larges,
bien pavées, de grands squares, ornés de
monuments intéressants, et un alentour
de forêts et de collines vertes, tout, cela
offre de prime abord un aspect llatteur
pour l'étranger.
Les habitants ont un regard qui semble
endormi, et je n'en ai pas vu un qui dans
la rue parût le moins du monde pressé.
Leur aspect n'a rien de gai, comme l'est
celui des habitants des villes italiennes du
Sud. Les maisons et les édifices sont en
général pauvres d'apparence et sans pré-
tention aucune. Il y a absence complète
de boutiques bien garnies et attirantes.
Quand on part on est content d'avoir vu
Lisbonne par la raison qu'il sera tout à
fait inutile de la revoir encore.
j (A suivre.)
ÉTAIN — FONTE — CUIVRE
Notre lettre quotidienne de MM. D. D.
Carroll etCie (les courtiers en métaux bien
connus de Londres), nous donne l'infor-
mation suivante :
ÉTA11V. — L'aspect général du marché
est celui-ïi. Les envois pour la première moi-
tié de juin, des Détroits pour l'Europe et
l'Amérique, sont de 1,500 tonnes ; on estime
qu'ils seront de 3,000 pour le mois de juin, ■
sinon plus, c'est pour un mois beaucoup
mieux que la moyenne ordinaire mensuelle.
La consommation pour juin nera d'environ
quatorze cents tonnes. Il y a peu d'étain
acheté pour j uillet, mais môme avec une
certaine faiblesse dans le marché on peut
compter sur au moins 1,200 tonnes. Les bais-
siers ont tenté de faire fléchir les cours pen-
dant la précédente quinzaine. Nous doutons
que ces ventes soient influentes. Le stock
d'étain est minime, le gain des vendeurs ne
URNAL DES MINES
ARBITRAGE & FINANCE
LONDRES : 156, LeacLexxlxall Street E. O — DPAJFtlS : 44, tooixlevax-d. Haussmann
Adresse télégraphique, Paris et Londres : BALEUROSH
ACHATS ET "VENTES X>B TITRES — RENSEIGNEMENTS
Oï^J^Ï^DES ET I^DEIVI^ÏNJOEJS (Voir
a
la 3me page)
N° 26,
JEUDI 25 JUIN 1891,
SOMMAIRE
Pages
VOYAGE DE I,0BDn\NDOLPIICHRTJCK1LL
AU MASHONALAND 301
BTAJN. — FONTK. — CUIVRE 301
MASHONALAND 302
NOUVELLES DIVERSES 302
LE TRANSAMÉIUGAIN 302
L'OR EN NOUVELLE-CALÉDONIE 302
COJH'AGNIE DKS CHEMINS DE FER DK
PORTO-R1CO 302
KOTRK-DAME-UES-"VICTOIRES 303
AGRICULTURE 303
OFFRES ET DEMANDES 303
PETITE CORRESPONDANCE 30i
•RENSEIGNEMENTS 301
REVUE MINIERE. > 304
BULLETIN FINANCIER 309
ANNONCES 310
COURS DE LA BOURSE 311-312
Lord Randolpti CrucMl
AU MASHONALAND
RÉCIT I>E SON VOYAGE
A mon retour d'Egypte, je trouvai à
Londres sir Henry Loch, gouverneur de la
colonie du Cap, et M. Cecil Rhodes, le pre-
mier ministre de cette colonie. Naturelle-
ment la conversation roula sur le Sud-
Afrique, sur la grande Compagnie à Charte,
Ga Zambesia, et les débats avec le Por-
tugal.
Ces messieurs m'engagèrent à aller au
Cap, j'en étais tenté, et la chance se trou-
vant que rien ne me retenait pour le mo-
ment, je me décidai à partir. La politique
ne me plaisait pas alors,' j'aurais fait de
l'opposition à mes amis du gouvernement.
J'étais actionnaire de la Compagnie à
Charte, dont les administrateurs étaient
tous de nos relations ; le Mashonaland
•avait déjà attiré mon attention, tout cela
m'excitait au voyage. En outre, je m'ima-
ginais que l'exploration de cette vaste
•contrée qui passe pour si riche, et l'étude des
moyens de la mettre en valeur, seraient
de nature à laisser une trace dans cette fin
de siècle.
Membre du Parlement, je pensais aussi
qu'il pouvait être utile de faire connaître
à la Chambre des Communes, et même au
public, les observations et l'opinion d'un
homme qui se serait rendu compte par lui-
même, qui aurait inspecté les localités et
qui pourrait rapporter les vues et les
703ux des colons et des Afrikanders.
Les attractions du voyage, la recherche
des mines d'or et aussi des placements à
faire dans le pays ont aussi contribué à
me. décider.
Je m'entendis avec un de mes amis,
capitaine d'artillerie degrande expérience, ,
pour toutes les choses de l'Afrique, par 1
suite du long séjour qu'il y a fait. Il partit
un mois d'avance, il se chargea de tous les
préparatifs de notre expédition. En allant
s'assurer à Kimberley des moyens de
transport, l'achat des chariots, des boeufs,
des mules et de tout ce qui était néces-
saire pour exécuter un voyage déplus de
mille milles pour atteindre le Mashona-
land, autant pour en revenir, sans parler
de quelques centaines de milles pour faire
l'exploration, tout cela avec des attelages
de boeufs, devait au moins demander six
mois.
Mes autres compagnons étaient, un ca-
pitaine des I-lorse-Guards, un habile mineur
américain et un chirurgien-major des gre-
! nadiers de la Garde. Ce dernier avait
mission du département de la guerre de
faire un rapport sur les conditions clima-
tériques et hygiéniques du Mashonaland,
d'en indiquer les localités salubres pour
les campements, et enfin recueillir toutes
informations utiles, si des opérations mili-
taires devaient avoir lieu.
Nous primes le train du Great Western,
qui en quelques heures nous mena à
Darmouth où nous trouvâmes le vapeur le
Grantully Castle, sur lequel M. Gladstone
avait fait le tour de la Grande-Bretagne.
C'est un joli navire mais qui me parut bien
petit comparé à ceux des Cunard sur
lesquels j'avais traversé l'Atlantique.Nous
sortîmes de ce beau port en longeant les
falaises du Devonshire, par une belle nuit
de clair de lune, et nous entrâmes dans
l'Océan.
Dans la baie de Biscaye la mer était
d'une humeur relativement modérée, mais
sans avoir rien d'aimable, elle soutenait
sa réputation acariâtre. Le capitaine l'ex-
cusait et la prétentait calme comme un
étang, mais la plupart des passagers trou-
vaient cette opinion extravagante d'après
les sensations qu'ils éprouvaient.
En cinquante-huit heures, après avoir
quitté Londres, nous jetions l'ancre dans
le ïage en face Lisbonne, il était quatre
heures du matin. Nous avions à attendre
jusqu'à cinq heures du soir pour recevoir
le courrier de Londres, et nous en profitâ-
mes pour visiter cette ancienne et curieuse
cité.
Ce qui frappa d'abord nos regards ce fut
sou apparence de propreté, des rues larges,
bien pavées, de grands squares, ornés de
monuments intéressants, et un alentour
de forêts et de collines vertes, tout, cela
offre de prime abord un aspect llatteur
pour l'étranger.
Les habitants ont un regard qui semble
endormi, et je n'en ai pas vu un qui dans
la rue parût le moins du monde pressé.
Leur aspect n'a rien de gai, comme l'est
celui des habitants des villes italiennes du
Sud. Les maisons et les édifices sont en
général pauvres d'apparence et sans pré-
tention aucune. Il y a absence complète
de boutiques bien garnies et attirantes.
Quand on part on est content d'avoir vu
Lisbonne par la raison qu'il sera tout à
fait inutile de la revoir encore.
j (A suivre.)
ÉTAIN — FONTE — CUIVRE
Notre lettre quotidienne de MM. D. D.
Carroll etCie (les courtiers en métaux bien
connus de Londres), nous donne l'infor-
mation suivante :
ÉTA11V. — L'aspect général du marché
est celui-ïi. Les envois pour la première moi-
tié de juin, des Détroits pour l'Europe et
l'Amérique, sont de 1,500 tonnes ; on estime
qu'ils seront de 3,000 pour le mois de juin, ■
sinon plus, c'est pour un mois beaucoup
mieux que la moyenne ordinaire mensuelle.
La consommation pour juin nera d'environ
quatorze cents tonnes. Il y a peu d'étain
acheté pour j uillet, mais môme avec une
certaine faiblesse dans le marché on peut
compter sur au moins 1,200 tonnes. Les bais-
siers ont tenté de faire fléchir les cours pen-
dant la précédente quinzaine. Nous doutons
que ces ventes soient influentes. Le stock
d'étain est minime, le gain des vendeurs ne
URNAL DES MINES
ARBITRAGE & FINANCE
LONDRES : 156, LeacLexxlxall Street E. O — DPAJFtlS : 44, tooixlevax-d. Haussmann
Adresse télégraphique, Paris et Londres : BALEUROSH
ACHATS ET "VENTES X>B TITRES — RENSEIGNEMENTS
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a
la 3me page)
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