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INTRODUCTION
On appelle Noctuelles Trifides, les Lépidoptères Noctuidae chez qui la deuxième
nervure médiane des ailes postérieures est peu développée, par opposition aux Noc-
tuelles Quadrifides chez qui cette nervure est aussi robuste que les autres. Ces termes,
introduits dans la littérature entomologique par GUENÉE (1852 : XLII), permettent,
d'une façon classique, de grouper en deux catégories les différentes sous-familles de
Noctuidae, mais le caractère n'a pas une valeur absolue, des exceptions existant.
Les Noctuelles Trifides de Madagascar n'ont jamais fait le sujet d'une étude
spéciale. Les espèces ont été décrites au hasard des ans dans différentes publications
de langue française, anglaise ou allemande. SAALMÜLLER, dans son magnifique tra-
vail sur les Lépidoptères de Madagascar, a fait une synthèse de tout ce qui existait
sur la question à son époque. HAMPSON, dans sa grande révision des Noctuelles
(d'ailleurs jamais terminée), a été le premier à mettre un peu d'ordre dans cette
immense famille. Sa classification a été suivie dans l'ouvrage d'A. SEITZ.
L'étude des armures génitales mâles et femelles a montré que la classification
adoptée par HAMPSON au début de ce siècle devait être profondément modifiée. On
connaît les excellents travaux de M. Ch. BOURSIN sur cette question en ce qui concerne
les Noctuelles Trifides de la faune paléarctique. On trouvera ici, dans la partie la
plus importante de ce mémoire, une étude des Noctuelles Trifides de Madagascar.
Ce groupe n'étant pratiquement pas représenté dans la collection du Muséum
national de Paris avant 1951, cette étude a été rendue possible grâce au matériel
que j'ai eu le plaisir d'aller récolter dans la Grande Ile. C'est pour moi l'occasion
de remercier ici, une fois de plus, M. le Professeur Dr MILLOT, Fondateur et Direc-
teur de l'Institut de Recherches scientifiques de Madagascar (I. R. S. M.) et M. R.
PAULIAN, Directeur-adjoint de cet Institut, pour toute l'aide qu'ils n'ont cessé de
m'apporter lors de mes trois missions à Madagascar. Je leur en suis profondément
reconnaissant. L'enthousiasme et le dynamisme de M. PAULIAN me permirent d'em-
ployer, dès 1951, des méthodes de chasses nocturnes alors peu répandues en Europe
et jamais utilisées en régions tropicales, mais aujourd'hui bien vulgarisées (1).
C'est également pour moi un agréable devoir de remercier M. le Professeur
Dr JEANNEL, M. le Professeur CHOPARD et M. le Professeur SÉGUY. Grâce aux condi-
tions de travail très libérales, inspirées de l'Université, qui ont toujours existé au
Laboratoire du 45 bis de la rue de Buffon, il m'a été facile de poursuivre mes recherches,
parmi tant d'autres, sur la faune malgache. Que ces Maîtres reçoivent ici l'expression
de ma sincère reconnaissance.
(1) C'est pendant l'été austral 1951-1952 que la lampe à vapeur de mercure tut utilisée pour la pre-
mière fois en régions tropicales pour les chasses de nuit. Cela en trois endroits différents : (a) dans la forêt
brésilienne par un petit groupe de Lépidoptéristes anglo-brésiliens ; (b) dans le Sud du Congo belge par
Ch. SEYDEL et (c) à Madagascar (Tananarive) par l'auteur. Depuis, grâce aux magnifiques résultats
obtenus, ces exemples ont été largement suivis en toutes régions,
On appelle Noctuelles Trifides, les Lépidoptères Noctuidae chez qui la deuxième
nervure médiane des ailes postérieures est peu développée, par opposition aux Noc-
tuelles Quadrifides chez qui cette nervure est aussi robuste que les autres. Ces termes,
introduits dans la littérature entomologique par GUENÉE (1852 : XLII), permettent,
d'une façon classique, de grouper en deux catégories les différentes sous-familles de
Noctuidae, mais le caractère n'a pas une valeur absolue, des exceptions existant.
Les Noctuelles Trifides de Madagascar n'ont jamais fait le sujet d'une étude
spéciale. Les espèces ont été décrites au hasard des ans dans différentes publications
de langue française, anglaise ou allemande. SAALMÜLLER, dans son magnifique tra-
vail sur les Lépidoptères de Madagascar, a fait une synthèse de tout ce qui existait
sur la question à son époque. HAMPSON, dans sa grande révision des Noctuelles
(d'ailleurs jamais terminée), a été le premier à mettre un peu d'ordre dans cette
immense famille. Sa classification a été suivie dans l'ouvrage d'A. SEITZ.
L'étude des armures génitales mâles et femelles a montré que la classification
adoptée par HAMPSON au début de ce siècle devait être profondément modifiée. On
connaît les excellents travaux de M. Ch. BOURSIN sur cette question en ce qui concerne
les Noctuelles Trifides de la faune paléarctique. On trouvera ici, dans la partie la
plus importante de ce mémoire, une étude des Noctuelles Trifides de Madagascar.
Ce groupe n'étant pratiquement pas représenté dans la collection du Muséum
national de Paris avant 1951, cette étude a été rendue possible grâce au matériel
que j'ai eu le plaisir d'aller récolter dans la Grande Ile. C'est pour moi l'occasion
de remercier ici, une fois de plus, M. le Professeur Dr MILLOT, Fondateur et Direc-
teur de l'Institut de Recherches scientifiques de Madagascar (I. R. S. M.) et M. R.
PAULIAN, Directeur-adjoint de cet Institut, pour toute l'aide qu'ils n'ont cessé de
m'apporter lors de mes trois missions à Madagascar. Je leur en suis profondément
reconnaissant. L'enthousiasme et le dynamisme de M. PAULIAN me permirent d'em-
ployer, dès 1951, des méthodes de chasses nocturnes alors peu répandues en Europe
et jamais utilisées en régions tropicales, mais aujourd'hui bien vulgarisées (1).
C'est également pour moi un agréable devoir de remercier M. le Professeur
Dr JEANNEL, M. le Professeur CHOPARD et M. le Professeur SÉGUY. Grâce aux condi-
tions de travail très libérales, inspirées de l'Université, qui ont toujours existé au
Laboratoire du 45 bis de la rue de Buffon, il m'a été facile de poursuivre mes recherches,
parmi tant d'autres, sur la faune malgache. Que ces Maîtres reçoivent ici l'expression
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(1) C'est pendant l'été austral 1951-1952 que la lampe à vapeur de mercure tut utilisée pour la pre-
mière fois en régions tropicales pour les chasses de nuit. Cela en trois endroits différents : (a) dans la forêt
brésilienne par un petit groupe de Lépidoptéristes anglo-brésiliens ; (b) dans le Sud du Congo belge par
Ch. SEYDEL et (c) à Madagascar (Tananarive) par l'auteur. Depuis, grâce aux magnifiques résultats
obtenus, ces exemples ont été largement suivis en toutes régions,
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