Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-07-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 27 juillet 1901 27 juillet 1901
Description : 1901/07/27 (A4,T4,N196). 1901/07/27 (A4,T4,N196).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61398885
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/10/2011
EV'UE
Recueil d'Etudes sur les Questions èdilitaires
Rédacteur en Clief : Albert MONTHEUIL
h
NUMÉRO 19G
TOME IV
SAMEDI 2/ JUILLET 1901
]M STATIONS CENTRALES ELECTRIQUES
«le Ist iMUMÊd'ËpîilBté sSc ILÊTCi'pooï
Parmi les; diverses et aujourd'hui nombreuses
municipalités anglaises qui possèdent des dis-
tributions d'électricité, et dont le type le plus
ancien a été signalé récemment ici par notre
confrère M. Breuillé, il en est peu qui comp-
tent des installations plus importantes que
celle de la grande ville de Liverpool. On sait
quelle est l'étendue de cette cité, quel est le
mouvement commercial intense qui se fait sur
ses quais, et le courant électrique devait y
trouver des applications innombrables, et pour
l'éclairage, et pour la traction des tramways,
et enfin pour la commande des machines di-
verses dont il'esl besoin sur les quais et dans
les magasins du port.
A la vérité, ce n'est pas immédiatement la
municipalité qui prit en maiu la fourniture de
ce courant électrique, et quand on commença,
en 1879, d'éclairer électriquement la salle de
lecture municipale, quand différentes compa-
gnies tentèrent l'éclairage de plusieurs, voies
d'une façon plus ou moins heureuse, la muni-
cipalité ne songea nullement à se livrer à des
tentatives qui semblaient coûter plus de peine
qu'elles ne rapportaient de bénéfices. Enfin, en
1884-, se fonda la Compagnie dite Electric Sup-
'ply C°, qui débuta modestement en créant
une station de 200 chevaux seulement, mais
qui ensuite fit de rapides progrès et eut une
carrière de douze années particulièrement
prospère. Elle construisit assez rapidement une
seconde station, puis obtint le droit de distri-
buer la force motrice dans une partie de l'ag-
glomération en 1888, et enfin, en étendant peu
à peu son champ d'action, édifia successive-
ment quatre autres stations en fermant la
petite installation du début. Chaque année de
£ros dividendes étaient payés aux actionnaires,
et la municipatilé estima que le moment était
venu de prendre l'exploitation d'une affaire
rémunératrice dont la période difficile était
bien passée, et qui ne pouvait maintenant que
prendre un développemet constant.
C'est le 1" juillet 1896 que le traité de ra-
chat fut signé moyennant une somme de
10.100.000 francs, ce qui correspondait aune
prime de 3.800.000 francs environ sur le capi-
tal-actions de la Compagnie, et qui venait com-
penser les bénéfices auxquels renonçaient ces
actionnaires. Le moment était d'autant mieux
choisi, que les limites delà ville venaient d'être
étendues, et que, par suite, l'administration
municipale aurait une clientèle plus nombreuse.
L'installation rachetée comprenait quatre sta-
tions dites de Highfield, de Paradise, de Oldham
et de Larklane, réparties à peu près exclusive-
ment dans le sudet dans l'ouest de la ville,assez
près de la Mersey et du port : elles formaient
ensemble une puissance disponible de 10.000
chevaux-vapeur. Et sans insister sur les dispo-
sitions techniques de ces stations, nous dirons
que les types d'unités génératrices qu'on y
avait adoptés étaient formés chacun d'une
machine à vapeur Willans de 300 chevaux et
du type compound, montée sur le même mas-
sif qu'une dynamo à deux pôles à laquelle elle
était directement couplée et alimentée par
une chaudière genre Lancashire. Une caractéris-
tique des plus intéressantes de cette installa-
tion, dans les diverses stations, caractéristique
qu'on ne rencontre guère dans les stations pa-
risiennes, c'était que le combustible était dé-
chargé directement des -wagons qui l'appor-
taient dans des magasins en forme de trémies,
d'où il s'écoulait naturellement, et sous l'in-
fluence de la seule gravité, dans les trémies de
chargement automatique et d'alimentation mé-
canique des chaudières.
Immédiatement, !a municipalité obtint les
autorisations nécessaires pour étendre la dis-
tribution du courant électrique dans toute la.
Recueil d'Etudes sur les Questions èdilitaires
Rédacteur en Clief : Albert MONTHEUIL
h
NUMÉRO 19G
TOME IV
SAMEDI 2/ JUILLET 1901
]M STATIONS CENTRALES ELECTRIQUES
«le Ist iMUMÊd'ËpîilBté sSc ILÊTCi'pooï
Parmi les; diverses et aujourd'hui nombreuses
municipalités anglaises qui possèdent des dis-
tributions d'électricité, et dont le type le plus
ancien a été signalé récemment ici par notre
confrère M. Breuillé, il en est peu qui comp-
tent des installations plus importantes que
celle de la grande ville de Liverpool. On sait
quelle est l'étendue de cette cité, quel est le
mouvement commercial intense qui se fait sur
ses quais, et le courant électrique devait y
trouver des applications innombrables, et pour
l'éclairage, et pour la traction des tramways,
et enfin pour la commande des machines di-
verses dont il'esl besoin sur les quais et dans
les magasins du port.
A la vérité, ce n'est pas immédiatement la
municipalité qui prit en maiu la fourniture de
ce courant électrique, et quand on commença,
en 1879, d'éclairer électriquement la salle de
lecture municipale, quand différentes compa-
gnies tentèrent l'éclairage de plusieurs, voies
d'une façon plus ou moins heureuse, la muni-
cipalité ne songea nullement à se livrer à des
tentatives qui semblaient coûter plus de peine
qu'elles ne rapportaient de bénéfices. Enfin, en
1884-, se fonda la Compagnie dite Electric Sup-
'ply C°, qui débuta modestement en créant
une station de 200 chevaux seulement, mais
qui ensuite fit de rapides progrès et eut une
carrière de douze années particulièrement
prospère. Elle construisit assez rapidement une
seconde station, puis obtint le droit de distri-
buer la force motrice dans une partie de l'ag-
glomération en 1888, et enfin, en étendant peu
à peu son champ d'action, édifia successive-
ment quatre autres stations en fermant la
petite installation du début. Chaque année de
£ros dividendes étaient payés aux actionnaires,
et la municipatilé estima que le moment était
venu de prendre l'exploitation d'une affaire
rémunératrice dont la période difficile était
bien passée, et qui ne pouvait maintenant que
prendre un développemet constant.
C'est le 1" juillet 1896 que le traité de ra-
chat fut signé moyennant une somme de
10.100.000 francs, ce qui correspondait aune
prime de 3.800.000 francs environ sur le capi-
tal-actions de la Compagnie, et qui venait com-
penser les bénéfices auxquels renonçaient ces
actionnaires. Le moment était d'autant mieux
choisi, que les limites delà ville venaient d'être
étendues, et que, par suite, l'administration
municipale aurait une clientèle plus nombreuse.
L'installation rachetée comprenait quatre sta-
tions dites de Highfield, de Paradise, de Oldham
et de Larklane, réparties à peu près exclusive-
ment dans le sudet dans l'ouest de la ville,assez
près de la Mersey et du port : elles formaient
ensemble une puissance disponible de 10.000
chevaux-vapeur. Et sans insister sur les dispo-
sitions techniques de ces stations, nous dirons
que les types d'unités génératrices qu'on y
avait adoptés étaient formés chacun d'une
machine à vapeur Willans de 300 chevaux et
du type compound, montée sur le même mas-
sif qu'une dynamo à deux pôles à laquelle elle
était directement couplée et alimentée par
une chaudière genre Lancashire. Une caractéris-
tique des plus intéressantes de cette installa-
tion, dans les diverses stations, caractéristique
qu'on ne rencontre guère dans les stations pa-
risiennes, c'était que le combustible était dé-
chargé directement des -wagons qui l'appor-
taient dans des magasins en forme de trémies,
d'où il s'écoulait naturellement, et sous l'in-
fluence de la seule gravité, dans les trémies de
chargement automatique et d'alimentation mé-
canique des chaudières.
Immédiatement, !a municipalité obtint les
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tribution du courant électrique dans toute la.
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