Presse et revues
32 pages
Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-05-01
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 01 mai 1911 01 mai 1911
Description : 1911/05/01 (A8,N152). 1911/05/01 (A8,N152).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61395476
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
8° Année
N» 152
!.«■ Mai 1911
La Culture Physique
Organe de l'énergie française
A DIRECTION, RÉDACTION ET ADMINISTRATION : ^L
#ri\j^ 48, Faubourg Toissonnière, 48 '^Hx*?
"""y PARIS ' . - Téléphone i a5-o3 ^/ '. ■'
Direeteup-Rédaeteur en chef: ALBERT SURÎER
13
m.
Abonnement annuel ,
France (Métropole et Colonies). . ÎO francs-
Étranger • - • :■'*■":■ 12 francs.
H=
a
LES BRISEURS DE RESSORTS
11 est des gens qu'il faudrait pendre
haut et court : ce sont ceux qui s'ap-
pliquent à briser tous les ressorts d'en-
thousiasme, de confiance en soi et en sa
race qui sont les plus sûrs garants de la
victoire.
Croire à son impuissance et avoir la
certitude de sa propre défaite, avant
même la bataille, c'est être "vaincu au
préalable.
Certes, il faut de la vérité et de la raison
en tout, mais un peu trop d'optimisme
vaut mieux qu'un peu trop de pessimisme.
L'optimisme possède en soi un tonique
qui sait faire des merveilles : la joie. Le
pessimisme est débilitant et veule, il est
résigné et triste. Regarder la vie de cet
oeil terne et affligé; c'est être prématuré-
ment vieilli et réduit à l'impuissance
sénile. Il est des hommes qui restent
jeunes jusqu'aux confins de leur exis-
tence, par une sorte d'entraînement
volontaire à la gaîté, à l'enthousiasme.
Ceux-là sont pour leurs proches, pour leur
pays,, des excitateurs constants à l'énergie,
à l'action, au courage. Leur exemple,
, leur vie, est un sursurn corda permanent
et réconfortant. Ils ne sont jamais vaincus
et ne peuvent pas l'être, parce qu'ils
n'acceptent jamais la défaite.
Il y a, sans doute, dans l'histoire des
peuplés comme des individus, des heures
d'amoindrissement, mais si l'on sait se
replier sur soi et procéder à une recons-
titution, à une concentration lente, métho-
dique, guidée, par une inébranlable vo-
lonté de-revanche, l'heure de la. réparation
viendra. ,
Les rhéteurs à l'esprit embarbouillé de
formules croient, ou feignent de croire, à
ces réparations par ce qu'ils appellent le
triomphe du droit, la justice immanente.
Il est assez difficile de les contredire puis-
que leurs déclamations n'ont pas de sens.
Nous, nous y croyons par la force et nous
pensons. que cela est bon et bien, car
quiconque s'en laisse déposséder n'est
plus digne de vivre, plus digne de la vic-
toire.
Cette dernitre catégorie d'intellectuels
spéciaux n'est pas complètement néfaste.
Ils se sustentent de chimères, ils se gri-
sent de mots- enfilés les uns au bout des
autres comme des bulles de savon qu'il
ne veulent pas qu'on crève. Les politiciens
entretiennent soigneusement cette clien-
tèle dont ils vivent.
Mais à tout bien considérer, il ne faut
point souhaiter la mort de ces naïfs. Ils sont
encore capables d'enthousiasme. Qu'ils
croient, au reste, dans le triomphe d'une
chose par l'action de cette force hypothé-
tique dénommée le droit ou qu'ils y croient
comme nous parla seule action de la force
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11 est des gens qu'il faudrait pendre
haut et court : ce sont ceux qui s'ap-
pliquent à briser tous les ressorts d'en-
thousiasme, de confiance en soi et en sa
race qui sont les plus sûrs garants de la
victoire.
Croire à son impuissance et avoir la
certitude de sa propre défaite, avant
même la bataille, c'est être "vaincu au
préalable.
Certes, il faut de la vérité et de la raison
en tout, mais un peu trop d'optimisme
vaut mieux qu'un peu trop de pessimisme.
L'optimisme possède en soi un tonique
qui sait faire des merveilles : la joie. Le
pessimisme est débilitant et veule, il est
résigné et triste. Regarder la vie de cet
oeil terne et affligé; c'est être prématuré-
ment vieilli et réduit à l'impuissance
sénile. Il est des hommes qui restent
jeunes jusqu'aux confins de leur exis-
tence, par une sorte d'entraînement
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Ceux-là sont pour leurs proches, pour leur
pays,, des excitateurs constants à l'énergie,
à l'action, au courage. Leur exemple,
, leur vie, est un sursurn corda permanent
et réconfortant. Ils ne sont jamais vaincus
et ne peuvent pas l'être, parce qu'ils
n'acceptent jamais la défaite.
Il y a, sans doute, dans l'histoire des
peuplés comme des individus, des heures
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ces réparations par ce qu'ils appellent le
triomphe du droit, la justice immanente.
Il est assez difficile de les contredire puis-
que leurs déclamations n'ont pas de sens.
Nous, nous y croyons par la force et nous
pensons. que cela est bon et bien, car
quiconque s'en laisse déposséder n'est
plus digne de vivre, plus digne de la vic-
toire.
Cette dernitre catégorie d'intellectuels
spéciaux n'est pas complètement néfaste.
Ils se sustentent de chimères, ils se gri-
sent de mots- enfilés les uns au bout des
autres comme des bulles de savon qu'il
ne veulent pas qu'on crève. Les politiciens
entretiennent soigneusement cette clien-
tèle dont ils vivent.
Mais à tout bien considérer, il ne faut
point souhaiter la mort de ces naïfs. Ils sont
encore capables d'enthousiasme. Qu'ils
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