Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1894-07-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 juillet 1894 20 juillet 1894
Description : 1894/07/20 (Numéro 11529). 1894/07/20 (Numéro 11529).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k613223q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/09/2008
•i f- uJÏ U-Jl
DERKIEjRE. EIÎITIQN, '
•' KmSSSmSSSSmSSSSSSSiSSS!mSSSS3SSSmSSSSSSSmlSSSS5SS!m!SSmiSSSmS3S!SmSm£S!SSS
Bâtai i riareMe
Il cCÎ :lf '&'■! J **---*'■ f.î t Xù ..
-. La responsabilité de rAngletérré dans
tous lés attentats de l'anarchie- intè'rhatio-
nalé est si évidente, que l'homme d!Eïa£ le
plus considérable du parii . conservateur,
Tord Salisbury, s'est ému' de la ; protection
accordée par la législation'britannique à
l'armée du crime ; il est l'auteur d'une pro
position de loi destinée à donner au gou
vernement des pouvoirs nouveaux de dé-
_fensé et d'expiilsion contre les affiliés de là
politique antisociale qui -procède par les
explosions et les assassinats.' \ ■
Le bill- vient d'i^tye adopté en seconde
lecture.par 89 voix contre 37 à la Chambre
haute, mais,iï a été combattu avécune.ex-
" traordinaire énergie par le premier ministre
. lord Rosebery. ; il faut donc prévoir qué la
Chambre des . communes repoussera: les an-
mes exceptionnelles dont lo chef du cabi-
;net déclirte.' le besoin' et l'iitilité. La ma
nifestation provoquée par io^d .Sàlisbury
..est platonique, condamnée d'avance. Elle
honore sa sincérité,,, mais elle resté pour
l'Europe, qui attendait mieux, du .cabinet de
JliondresVsans"iàucun;e; efficacité. é
" L'Angleterre, représentée par 'l'homme
d'Etat qui la personnifie .devant le monde,
par' la ràajorité dè &es représentants, élus,
continuera à se désintéreëser desmauxdont
souffre lo, continent,' et 'à.Jiiéùsement . en
tretenir les 3,000 anarchistes'. qui; complo
tent à l'aise dans sa capitale; •' :
Elle est décidément et dè propos délibéré
la patronne dè, l'anarchie. ' ,
'' A
Gomme nous pourrions avoir l'air de lancer
contre son égoïsme intraitable des récrimi
nations intéressées*, il, est, opportun de rele
ver l'opinion, des journaux étrangers qui
"devient très sévère.'- : ■ ".'''■
. L v un des plus sympathiques aux. mœurs
et aux idées anglaises n'a pu s'empêcher
de stigmatiser la .bravade saris précédent
"Sçui rend l'Angleterre solidaire, complice,
coupable dès complots passés et futurs^
Après avoir rendu unjustê .hommage à ;
l'application généreùsad'e l'ancien droit d'a
sile de l'autre côté" delà Manche, il conclut
fermement contre lé "maintien d'une tradi
tion qui n'a pas plus d,e sens que d'ç^cuse :
h L'Angleterre • ti- -sauvé* dans• le: coursées
■siècles, conservé à l'humanité et à leur pays
'bien des.hommes,-quv sans cet asile/ auraient
été supprimés comme de simples criminels,
bien qu'ilsji'eussent commis aucun; crime;' •
•!•.» Mais il cri a^été de'oe= privilège icomrao'de
beaucoup d'autres; c'est qu à la longue, il a été
détouriié'de sôn sens et'de son • but et-J qu'il a
■servi 6.couvrir-non pas desdélits àîoçinions-çim
«« franchissent pas la : frontière, mais de Vérita
bles -crimes de droit 'communsimplement tein
tés de politique, des attentats contre les per
sonnes et contre les.proprii$tés. ■ -i»
» Et le droitd'asile ainsi. interprété dans'un
■Sens extensif est devenu une -offense faite au
droifdes gens,,car si la' législation 'd'un 'pays
îi'a pas à- connaître -de -délits artificiellement
créés par celle'd'un aivtte pays, tous les Etats
'Civilisés sont également solidaires-de violences
Commises contre l'individu "humain et qui par
tout considérée^'comme des crimes, nepeuverit
et ne doivent trbuver nulle pârt l'impunité.
' » Cette fausse : notion du droit d'asileest un
reste malheureux 'des institutions, du moyen
âge qui faisaient des églisés, des ambassades,
des couventsySeé asiles inviolables pour les cri
minels, lesquels trouvaient ,line'sorte- ragement dans cette • protection presque aussi
odieuse-que-le crime 'Jui-même.- C'est pourtant
cette interprétation sophistique qui..a «prévalu
MM. 1 M «al A1 n —MA AAH. Anm Ann 1/1IVÏ r\rt Aî An
_j teinps . ..
.demain de la guerre' dé 1 Crimée, les " autorités
impériales ont èu'à se, faire livrer! le régicidç
Orsjni. " ,
» Gela pouvait se compreridre ! -àlarigueur,au
temps où le régicide était placé, dans certains
'pays, sous unelégislatioh particulière ,qui.pres
crivait pour lui aés supplices, spéciaux. Mais
depuis que ces enjolivements de la'loi pénalè
Ont été supprimés,"'il ; n'y a aucutïè raison pdur
que le fait.' que. sa victime 1 soit fin; .chef ,d ; Etàt
mette l'assassin hors' des atteintes de la Içi. ■. r
» Le droit d'asile ainsi interprété, loin d'être
tine mesure';libéraient louable, est un privilège
suranné, une violation injustifiable du droit
eonimun. C'est; pourtant de cette façon que, jus-
qu'à nos jours, les jurisconsultes anglais ont
constariiment entendu l'application de ce privi
lège; l'extradition çofitré des malfaiteurs polir
tiques où se donnant comme tels est accordée
dans des cas tellement rares que l'on peut dire
"qùeTexception 'confirme la règle. îl faut près-)
<}rçe que ; 1 indiyidu> recherché avoue- son'crjm'e j
..pour- que l'on .se décide à le livrer à la justice ,
de son pays. f
. '.'» Faut-il s'étonner après cel» sî,en:voyanfclesj
éhefg-trèS" «^nnus^^de ''l"aharcliisnie .éurbpé&V
'reeèvoir'dh 'Angleterre ton seulement' un asile|
inviolable pour 1B passée'mais la . plus entière!
licence-,de prêcher leurs abominables doctrines}
■à l'abri des lois de ce pays, Fopinion publique
européenne ait:, rendu non pas , précisément
l'Angleterre, mais les traditions qe l'applica- ■
tion du droit d'asile- dans la jurisprudence an -v
glaise responsables des actes de la secte-horni-
• oidè auxquels elle ne met aucun empêchement?» ;
Nous sl^ïons quelque motif de ûôiis défier!
un peu des belles et graves paroles,de lord}
Rosebery, ..après, la mort du. président!
Carnot ; le discours promettait des -actes ; ;
mais nous saurons maintenant t qu'il était)
précisément fait pour les remplacer î or, la]
plus haute éloqu'érice dépourvue de toute j
sanction, paraîtra bien creuset ceux qui]
auguraient. un changement . ; dans les ha-I
bitudes, dédaigneuses, §1. Tindifférençe his-j
torique de l'Angleterre pour les ennuis de)
l'Europe. y- m . j
Lors de là discussion^ du- projet de loi {
de lord £5alisbury en première lecture, les}
'jourpaux libéraux l'accusèrent' nettement :
d'avoir trahi son-pays,-parce qu'il avait ré- •
.véléj, fléJLri-des, compromissions! scandaleu-î
ses et demandé qu'on y mît un terme. Susr j
pecté dans son patriotisme, il avait pourtant 1
-répliqué avec une netteté parfaite en préoi- j
sant la portée etla signification*Ûe saréforme
si urgente:
« Il n'est jamais entré dans-ma pensée dédire .
.que l'Angleterre se .fait le refuge d§s assassins. ;
J 'ai dit seulement qu'une législation était ; né-,
cessaire pour empêcher l'introduction involon-
taire de ces individus, et je peux,, sans -indis
crétion, ajouter que des ambassadeurs étran
gers se, sont plaints de ce que d'autres • çations
etrangères-aient envoyé des. criminels en An
gleterre ; par exemple, la France;nous a -expé
dié le nihiliste-'Hartmann,.qui avait attenté à,Jà
vie de l'empereur de Russie, Si nous avions èu
une loi comme, .celle que nous . demandons;
nous, n'aurions-pas permis à Hartmann de,res
ter en Angleterre. Le bill n'a pas d'autre, objet
que de donner, au gouvernement le pouvoir
d'e.mpêpher Ja '.réception .'chez nous de s.emblaT
bles individus. »•
Dans la séance du l7 juillet, lord.Salis-
bury a redit avec insistance que les atten
tats récepts 'se sont préparés en Angleteite,
qu'il est temps de rompre avec'des .conve
nances . particulières 1 ' et d'apprendre a,ux
alliéscommeauxamis dé laGrande-Bretagne
qu'elle n'est, plus'pour rien dans la conti
nuité de ces crimes anarchistes.--- ■' ■ ;■
-#•# —
- f .'i . '"J î
! A cpté. d'âffirirtations si claires, il est stu
péfiant d'entendre le langage optimiste et ■
détaché de lord Rosebery : - ,
« Lord 'Sali-sbury a fait, lors de - la première
léctirro, dès déclarations -regrettables- qui ont
tité : presque unanimement approuvées à l'é
tranger. - ' ' ".- - - •
. » Lai, presse hostile l'Angleterre s'est'empa-
ree avec joie des affirmations d'un ancien pre
mier ministre qui venait dire qué notre, pays ;
était le ■ seul où. se préparaient lès attentats '
anarchistes.: ' ■■■■-,, .... • -
. » Je déclare formellement qu'aucun deè a,f-
■tentat's. récents contre des gouvernements étran- ;
gers n'a été préparé en Angleterre depuis que
Ie gouvcrnement actuel est au pouvoir. Il n'y a
pas l'ombre de preuve que l'assassinat du pré
sident Carriot aitété-projeté chez nous. if ''
■ » Sans'doute, ces individus viennent iciio^s - - ■
qu'ils ^éditent des.attentats,. mais ils sontsoùs
la surveillance de la police et si "on les expul
sait-cela leur, donnerait une facilité plus grande
pour mettre leurs projets à exécution. Depuis ■
que 'notls sommes au pouvoir, nous n'avons reçu
aucune plainte contre l'inefficacité de-nos me-*-
"sures de "police. t ' ' / r'j
» Des mesures d'expulsion avaient é^e adop
tées en 1848.et .en 1882, mais, elles, n'ont jamais'
été appliquées; Pourquoi'vient-on, à une épo
que de 'tranquillité .profonde, nous demander ,
d'abandonner "notre manière bien réussi et dé voter des mesurés adoptées >
trois fois seulement dans ces'cinquante dernier-'
res,ari'née£ et'qui n'ont'jamais été .appliquées ?
: . « Quand, lord' Palmerston a propose son. bill
Contré lés conspirations, ' il a condamné énèrgi-
quement toute législation qui donnait au gou
vernement un pouvoir arbitraire contre les
étrangers. Or, à, cette époque, on conspirait
réellement en Angleterre contre des souverains-
étrangers. A notre époque, il n'en est plus, de :
même, et la population- est plus que jamaishos-
tife à toute restriction du droit d'asile: '
» Si le gouvernement est armé d'un pouvoir
discrétionnaire d'expulsion, les puissances le
harcèleront en lui demandant de tous côtés l'es-,
pulsion d'iqdividus qu'elles considèrent çpmme:
"rdangereux. .Jasais qu'il' y a vin.gouverhèment;
.cjui estiin.e- c[ue ' certains journaux publiés à
Tondrés (^p^ieijnent.dcs excitations à commet-t
•'trustes orimetf' sur Sonitemtoire/.Si. le bill pas-
-sait,.lord Kimberley aurait & lanoer des mandats
d'expulsion contre'toutes les personnes en rap-;
•port avec ces -journaux, ou bien-il aurait des;
difficultés avee les gouvernements qui réclame
raient des .^expulsions.; .. . ( ;
.» Si cette loi avait été en vigueur en 1848 et
,en 1860, l'Angleterre aurait été obligée d'ex
pulser Mazzini,'et un ministre des affaires
"étrangères' qui aurait* accédé à une - demand,e
pareille-'aurait : été .brisé par là Chambre dés
^communes qui aurait envoyé elle-même.' un ■■
■refus catégorique." Ainsi'un gouvernement. se-
.i^irt tombe en Angleterre, ou bien.la perturba-
-tion .aurait été jetée , dans nos relations exté
rieures. »
. Ainsinoïï^voilàprévenusainsiquetoiïs les
Ipç.uples et; tous les Etats, simultanément <:
l'Angleterre regarde du-même œil-le-cas
de Mazzini et celui de Caserio ; elle pro
clame, sa volonté de çe laver, les mains
dans , le passé et dans l'avenir du saûg versé
en dehors de son 'empire ' v ! elle oppôse son
isblejnent ' insulaire à toutes les observa
tions", à toutes les objurgations extérieures.
■ Non seulement elle entend demeurer inac-
tive au milieu des inquiétudes, fébriles ;'qùi
l'entourent, niais elié garantira aux anarchis
tes qui; se réfugient chez elle pour combiner
•leurs excursions homicides étfabriquer leurs
projectiles .meurtriers,-. l'inviolabilité -©fff-
-ciélle. , -;'i .V.u* .< •" fil'
_ Ils tf oublieront' certainement' pas lés ser
vice solennellement rendu, l'appui ouverte
ment affiché' dii premier ministre bri.tannir
, que .en écliange d'une ; collaboration, si
gracieuse, accordée:sans limités-, ils,auront
demain eomme • hier : l'habileté, de ménager
le . sol et les propriétés de la'terre d'asile
suprême ; ils- respecteront «avec un'soin ja
loux;'comme dans leur', Véritable patrie,
les biens -et la vie, des Anglais ; jls'ne tra
vailleront que pour r.exporUiUoji^" ,
Nousj .avonS ; déjà signalé cè.'ip^ct'e "qui
était,tacite jusqu'à, ce jour, qui est désor
mais-avoué, imprimé, .paraphé.
•- En- attendant-- les conséquences, l'huma
nité civilisée aura: le loisir de- -réfléchir et,
nous le craignons,',lairiste...occasion de se
former; une opinion- définitive t sur : - ce .que
l'Angleterre appelle pompeusement sa .glo
rieuse indépendance et son ngblé respect
de la liberté individuelle 1 •
' ! --.-i.,. Tristan.
Les grands brasseurs d'Allemagne doivent
ISJBupériprité _de leurs lâires..'et_.Ieurg. qualité^
de conservation à la fermentation à basse tem-j
péj^are.^Aytrefois ils-se-s&jment de,gûce enj
-^uantit3s"'dn<)rmes ;-'-«ctuellèment îïa ont re-j
cours aux machines réfrigérantes. Pourquoi les.
viticultcwrs algériens ne chercheraient-ils pasi
à s'organiser entre -eux-pour installer à frais!
communs, dans des cEais également.communs,]
des machines réfrigérantes qui augmenteraient}
si notablement la valeur commerciale.de ieurs
produits? ' , - ' . ' i . j
L'Union des. pompiers dé fa Seinè-et là Fe'dé -i
ration des pompiers de ' Franqe et, d'Algérie
.avaient été, depuis quelques'années, reçnjesueuxi
fois à Londres par les .autorité^, anglaises. '
. _ Les;pompiers anglais en ce moment à l'Expo
sition de Lyon devant revenir à' Paris, les,pré
sidents des. deux associations françaises ci-des
sus- citées,' accompagnés du commandantBaillv,
ont demandé'à M.''-Bassinet , 'président' du,
conseil 'général, que leurs camarades., d'Angle- !
terre soient àîeur tour reçus à Paris. T. r-;. :
- Le bureau du conseil à qui la question à été
soumise vient de djécjder. que les pompiers; aiï-1
glais, ainsi que les pompiers belges, ,et portu- ;
gàis oui les accompagnent, seraient .reçus à :
.l'Hôtel de. Ville, par le .conseil-général', ,1e m^ir'di !
7 août prochain,.' .' . ', ' " ' '. i
M. Bassinet, président, et M. tyaury, syndic, '
ont.,été-chargés d'organiser cette réception
dont le programme.sera ultérieurement donné.' i
lÈïçlios d.ë ^ a,rtotl-fc
- Le, corps-, de Leconte-de Lisle à : été .-ramené
hier de Louveciennes à Paris et:,déposé 1 dans
un caveau de l'église' Saint-Sulpîce où lep- obsè-
qués seront-célébrées demain Samedï'à. midi. r
. ,22a r&iËoiï 'iie la' mort du poète, l'Académie
française," dont il était membre, a levë, hier sa
séance en signe de .deuil.
C'est M. Gaston Boissier, directeur, qui preinr
dra la parole aux ^obsèques, au nom' , de , .la
Compagnie;- ■ ■ 1 " ' ? '
■ j- "i 4-j ■ ;* i'- * - ; - -„ [V '
On annonce l'arrivée à Paris d'une,-curieuse
Îiersonnalité, M- Ole ta, qui cumule à la Guyane
a double fonction, (to^hasseur .de serpents' et
d'officier"de-'santê.
M. Oleta né chassè pas les--serpents pour les
détruire' mais pdur les prendre,'lps nourrir-et
les employer à. vacciner contre les morsures de
leu/s congénères..., ■ ■ -i.-, ;
M. Oleta npul-rit un certain nombre4errepti-
les qui,.lui-Be'rvent àj la. fois -de lancettes et de
virus. M. Oleta fait mordre ses clients,puis ap
plique sur'la plaié'une pomniàde de sa-compo-
sitio'n et l'affaire" est faite. ', î',; . ' : 'I . ...
. Le patient; la fièvre, .pendant trois. ou
.quatre jours; mais,.ensiiite,.il pourra- impunér
ment traverser .toutes' les forêts du monde et .se
laisser mordre par n'importe quel- serpent,; il
n r a plus rien à craindrè : il est vacciné. r : :
Inutile ''d'ajouter que"M.; : 01éta 'jouit, d'une
grande .'vnotorifSté ..parmi ; les indigènes de la
Guyane. qùi'le croient presque sorçiprl. , ,,
M. Oletâ, qui est Français, originaire ',dés
Basses-rPyrénées, 'revient, en 'France pour se
faire recevoir docteur -en médecine.--
.. r ,Repomman3é i l'attention de nos vignerons
algériens et tu'nisiens, dont les c'uvaisons, souf
frent tant'ide l'élévation de la température au
moment ■ des vendanges et, qui- veient leurs
moûts généreux sô désalcooliser endos fermen
tations exagérément bouillonnantes. ' i;-
, Des.viticulteurs, dç Palestine ont singulière-
,ment, amélioré leurs produits en faisant .'. pircu-
-ler dans la cuve, pendant la fermentation,.au
moyen d'un, serpentin,, de l'eau^.23. degrés. De
cette façon, ils ramènent et maintiennent le
moût à 26 degrés maximum, au lieu de 40.
■' Il faut cfoire que les'étudiants.de'l'Université
de Gratz,- eri>Styrie, ne paient pas très réguliè
rement leurà fourhisseurs. !
L'Union des tailleurs de cette 'villea; en effet;
adressé an -recteur dé l'Université «ne requête
-demandant qu'à. !'avenir « ; nul iïe eoit'mis'en
po"ssp.ij£îon du diplûme'de docteur s'il rfadminis^
tre la-preuve d'avoir intégralement payé son
tailleur ». - : . . - >
Le recteur n'a pas encore fait connaître sâ ré
ponse, i - i-'■ ■' -i-
' ' 'l ' i ' i ( ( | ' ^Di j ' i ' ' " ' "j : - -
Le président dé l a Rép ublique à l'Elysée
'-'M. Casimir-Pericr a pris hier officiellement
possession du palais de l'Elysée. • -, : - '
A deux heures 1 -vingt minutes, le'président dé
la République quittait le Palais-Bourbon sans
aucune escp'ptê.., Dans, le,landauprésidentiel
avaient'pris:place M. Paul Lafargue,: secrétaire
général dé l'a présidence, et le général Berruycr,
chef de la maison militaire. • x: - ''
- Vingt minutes après,'M. Casimir^Perier faisait
son entrée à, l'Elysée.Devant' le ipalaîs,. un
certain nombreide personnes ont salué,respec
tueusement sur- le passage, du président. Le
drapeau a été hissé sur le pavillon dè l'Horloge
et la fcompagnié de la "garde républicaine de
service, rangée dans la cour -d'entrée, r .a rendu
les honneurs. .>'•'■ - * '■
Sur le perron s'étageaient les membres delà
maison civilo et îles offlciers..de la maison.mili-
taire, MM. Romanet s ; directeur du cabinet,
du Taiguy, directeur-adjoint-,- Brice et-Marche-
gay, attachésj NicolaUd, secrétaire particulier;
le colonel Chkmoin,',. les commandants Bour-
geoisj de Lagarenii'e, le. ; £apitaine"Noiil',' com
mandant militaire du,.palais, -et 'lë: capitaine
Lùccioni. MM. Comte, directeur de§, bâtiments
jcivils» et,-, .de. Gourjet, insgqçjteur des" palais ,pa-
tioiiaux, ont fairia remise','du..-ûionumerit, à
M. Casimir-Perier, qui ' a "commencé alors la
visite.dés bureaux et des appartements. :
La famille du président de la République est
arrivée à l'Elysée à quatre heures de 1 après-
midi.;-.; ■ --
TRIPLE ASSASS INAT P RÈS DE MAÇON
■■ '(Dépêche )de noù-e correspondant) 'ru ;
• " Mâcon, 19 juillet.'j
- Les nommés Carette, âgé "de cinquante ans,
Lapierre, âgé de cinquante-trois ans, T.ôrtillét-,
àgé'de soixante-cinq ans,'bûcherons, ont été as
sassinés hier 'dans un/ bois,' près d'Jfurigny.
Tortille't a étéretrouvé: 'carbonise dans sa èabane
incendiée,' tes deux autres -étaient assommés
près' de la cabane'.. Le/vol est fe mohilédu crime.
"Les coupables soht incohnus ; le parquet est sur
les lieux. ' " r "' •
/ f i'I i u .rV.'i.. -•
L'ARRESTATION DU BARRIS DE.MÏ1E
(Dépêche de notre correspondant) »'-n
' Bourges, 19 juillet.
', De nouveaux renseignements.permettent de
préciser ,1a nature des laits, dont est inculpé le
marquis de Nayve. . . r " . . r
Le'marquis 'avait'-épousé-une Ti'che-hêritièré.
Celleici, "Séduite k ! l'âge de quatorze ou quinze
ans, racoii'te-t-on, avait un fils.' ■
■v On. .croit .dans la région, que le marquis fut
informé de l'existence de l'enfant qui,avait été
éloigné» Les gens du > pavs savaient seulement
qu'il était élevé dans le Midi; > - , ! v
La" belle-mère de M. de - Nayve,' désireuse
d'assurer à' son petit-fils une part de sa fortune,
prit des -dispositions testamentaires pour assu
rer à l'enfant une fortune, s'élcvanl ù, -£00,000
francs.,, .... - ;
Il paraît, établi, d'après .un témoignage re
cueilli par la justice dans l'entourage immédiat
"d'u-'triàrqiïis,, què'«éîiii-cî, voyageant en Italie Si'
X U..Î4* -ill X. ni- - ±
poignard'.-^.l'puiqifr jefe,
jsmient-cûibPEaniiscs .âstûs ce"4vax»e, i
abflt l'instruction sera fort.fougue™ " '* ■ -t
VOlTlieES $&S : CHÉViuX
Première journée du ,concours,
. - Un Lemps à souhait a favorisé;, hier ma-*
tin, le départ desconcurrenls : désignés pour
-prepdre par^àl'épreuv.e de la ptemière jour
née du concours. .
■" "C 'esTpâK.ùri gài solM " chose rare '.de-,
puià..quelque teinps -^ 'que Tcs.-vbîtiiressont
.venues se ranger sur le: boulevard Maillot, 1
où, dès sept heures du matin, les attendait
-une . foule compacte.; Cyclistes,; cavalière,
piétons, tous lés promeneurs matinoux du
•Bois de Boulogne,, encouragés par : le ciel
clair et la'tempéralure printanière, étaient ;
veiius pour examiner les véhicules-et leur t
faire un bout dè c'onduitè. / ; -
. ' Parmi lès 'Spectateurs, beaucoup d'ou-
.Vriers aussi,,qui étaient partis .de chez eux
un peu plus lôt7 pour pouvoir, " avant - de se
rendre -à- l'usine.ou 4.. l'atelier,' donner .en
connaisseurs un coup d'œil auxi. véhicules.
; Un' a - un, à. intervalles assez espacés,
comme pourpiénager l'attentiondes ourieux,
les concurrents' arrivent ' entre sept - et' huit
"heures. ■' • 1 • ' ' ;
j. Le jury Retrouve au..complet depuis'Iong-
temps : ,;Pès sept heures* là plupart , des. in
génieurs qui ont .bien. ..voulu., ppps - prêter
l'appui da leurs;;nonxiai3san :Cea.' ! teohBiquefs
étaient au rendez-vous, et - ce - n ! est pas de
cette exactitude-que' nous les remercierons le
moins. ', ' ' •' ' - ' i
Un 'de nos'collaboraieurs fait placer lès
voiture?à.leur ordre ,"de., marché il- les
groupe" par numéros, d'ordre et., suivant,, l'i-
tinëi'aire ; qui leur a étéïiassigné.„Ce nîest
jpas une. 1 mince besogne, avee -la masse de
spectateurs qui augmente de minute en
minute 'et'que les - agents : de ; pblice'' ont
Î)eine à cont'enir sur" les. trottoirs du bou-
evardv - ' : ^ ■ '. ' ;^ ^ . .
Enfin',"C huit heures cinq,tous les concur
rents sont.rangés rà leùr^placey ,lé. long du
trottoir, qui- borde le'-fossé du Bois.;,Les
groupes se trouvent:- ainsi constitués., En
tête les voitures qui', doivent suivre l'itiné
raire n° 1 (de -Paris à' Mantes par Saint^Ger-
maîn et.Flins), Ce sont
N 4 »' 3' MM. de Dion, Bouton, etJCie, break
■ ... . 6,pl., vapejir."
—'13 MM.Panhard.e.t.Levassûr, 4pK,vapeur.
7 21. _M. Letar, A plTj vapeur.- . v-{.
—w'■ 30 : MM. -les-fils déPeugeot frères, 3pl., ga-
zoline. ,
. Puis 'le ..grç.ùpe de l'itinerairê. n° 2 (de
Paris à Maiites par Poissy et Triel)-:
10 M. Sootte, 8 à 10'pl., vapeur.
-r-i: 15 MM. Panliard etLevassori&pli-,pétrole.
-n>' 28: MM. les. fils de Peugeot i-frères, 4pi.,
gazoline. ,r:
• ■ Lé" troisième^ groupe, qui- doit prendre
l'itinéraire n° 4 .(de'Paris,à Rambouillet par |
ÎVersailles ,et;Dampi:çrre); comprend.:.;... ..
N"'. 7 , M. Ga'utier, 4 pl„ pétrole.
18- M;'Archdeacon, 6 à- 7 plv, vapeur.
19 1 M.'Le Blaht) g à 10 pl.,vapéûiy .' ,
rr-'"' 42 ,J M. Le Brun,.4 .pLy ; pétrole.",. . '■
- ■ Pour l'itinéraire n° 5 (de Paris à Gorbeil
p ar Yèrsaiirés ; et Pàlaisé'au), il y. a;,'" :
N os 4 M. de-Dion, viotocia 4-pl., vapeur.:,
27 ' MM. les fils , de -Peugeot frères,pl.,
gazoline. - ■ ■ ' •
— 29 Les m6rnes, 4' pl.,gazolinç.
Enfin le* dernier peloton, celui- de l'itiné
raire n° 6- (de Paris à' Précy-sur-Oise par
Gennevilliers et l'islé-Âdam) composé de : :
N"."fô : M'. ! T'entingi 4 pl.; pétrole. - :
— ! : 14-tYpe); f péti 'olé. ! - ; ,
-i-r' '31 ;i 'MM.les fils -de Peugeot frère^," bréak:
' ' ' ■ • -5 pl.-, gazoline. - ■ - ' ;
•. .Inventeurs., membres du jury,',ingénieurs,
.prennent place dans leurs, voitures, respec
tives. A huit heures dix tout le. monde -est ^
.prêt et.L'un do -nos -collaborateurs-donne le*
sfgnal^du' départ. •
Par suite d'vin léger' accident survénu à'
la première voiture, c'est le n° 13 qui part
en téje. Trente Secondes après; pour laisser
'un peu d'espace 'entre les concurrents et
éviter tout.risque de collision, le ( signal du;
départ,est donné au n° -21 "et-ainsi de suite!
de trente secohdés'.' en..trente secondes. Le'
n® 3 qui a réparé son avarie no ,tarde pas à,
rejoindre-son groupe.
t -, A huit heu.res.*vingt tous les. concurrents,
ont quitté'le boulevard Maillot et remontent
*;.^7 «J r .. ^..
l'averiue:,de Neuilly que. tous suivent jus
qu'où pont. , .5'
Les.voitiires sont précédées-et entourées
:de ; ,oyclistes^ ■ eclait^urs -officiels, "ou' offi-
ccieux, déûleni.-entrft. deux haies da
curieux. .- , - •, ■ ' ■
■ AuVpônt 'de Neuilly la colonne se disloque,
une partie des concurrents— ceux .qui, al-
• laient à Mantes -r- remontant vers le- monu
ment delà Défense, les autres Aournant h
gauche ou à droite pour se diriger pan la
route', de 'Versailles vers; Corbeil ou-Ram
bouillet,; le dernier groupa Mimant à droite
..pour gagner Gennevilliers, l'Isle-Adam èt
Précy-rsur-Oise-.' ^,
,-..f- Résultats de la première Journée '
La première journée-dlépreuvés élimina-
toires a donné -d'excellents-résultats; si l'on
en- juge par le tableau.suivant : des voitures
quiont é té admises à prendre part au concours
définitif^ dimanche,:sùr.Tilihérairè do Paris
à Rouen. ■ l'I c-'.., ,;-W
N»» : 4 MM.- dé'Dion,'Bouton; i pl.,"vapeur.'
— 7 , M. Gautier,' 4 pl., pétrole. - '
■— 10 M. SSotte, 8 pl., vapeur. • •
— t3 MM.-Panhard .et Levassor,4 'pl.,' pd» ,
: , . ■ ' ^ trole.J ' :• *\. : . _ •
—' 14 Les ; mêmes (nouveau-type),( ,4 pl, j. .; .
r: .15 Les mômes (2pl.). >
18 Mi_Archdeacon! 6 -pL, vapeur. "
— 19 M."Le Blant, 10 pl., vapeur. ' '. •«
—i 27' Les fils de Peugeot frères, 2 pl., pétfole.
—, 28, Les.mêmes, 4 pli, pétrole^. " —' 30 .Les mêmes, 3-pl.'; pétrole.". " !
-r^-.- 31 Les. mêmes, 4-pif, pétrole. . . ■ ' - !
— 42 M..LeBrun, 4-pi,,-pétrole* ■ ' -
Voici- maintenànt les impressions de quéi-
ques-uns de nos- collaboraténrs qui 'ont
accompagné-les" voitures danscélte intérés»
santé expérience •: '■ r ! <
.. DE PARIS.A.MANTES PAR SAINT - GERAI AIN
. . • ; ET FUHS
". Quatre , voitures sur- cet itinéraire : les
n oa 3, 13,21 et30„,,:. ;. ■ "
.. , Avenue ët.pont fie Neijillyi tout ,va? bien
et les quatre,, véhiculas , défilent/.en. bon
ordre, maïs, avenue:de' la .Défense J£ti 0 21
.a une avari^. qui. rê^npéché. de .continuer
l'épreuve.'"'*". •_
Les trois, ' autres . voitures 'continuent' â
belle allure jusqu'à Ecquevilly.'Après cette
commune, c'est-à-dire à t quelque„distance dé
Flins, la voiture'n 0 3 est ohligée de",s'arrêter
et .reste./ définilivèm,ent r en -pariripj, unè "de
ses bielles,s'étant>bri§é,e^ . -, -> ..... .*
: L'accueil du public est. ti;ès chaleurèux à
Mantes, comme", suri tout le parcours, d'ail
leurs. Aussi iienâ proximité" do Paris qu'en
pleine campagne., lés curieux se pressent sur
le passage des voitures.' ,Beaucoup . saluent,
d'autres applaudissent^tous paraissjent vive.-i
ment intéressés. ' . *... ■. .... >
; A...1',intersection., des., moindres sentiers'
abçiitissarii, à lai grande, rQiitè, ; d es . grpupes
s'étaient formés hommes,- jFemmes,. et en
fants. C'est je.udi, et ces derniers sont en
grand nombre. 1 Que sera-ce'dimànçhe, entre
Paris et Rouen ? J ■'
— Les : autorités-locales ont partolît' montré
le plus grand empressement' pour assurer,
comme nous'-hs'leur avions demandé, la libre
circulation-de'nos concurrents. ■ '- ; •
: Les gendarmes, les ; agents de police et
les'gardes champêtres avaient été partout
mis sur pied, 'et de- ce côté aussi tout a mar
ché à souhait. : '- 1 ' "
Quant aux vélocïpédisteèilsétaièhtlégiori,
les uhs venus'eii simples curieux; les autres
s'employant utilemenfi'à faciliter' -le pasSage
des voitures.- ' r : i,
; Une remarque : là- ^plupart des curieux
avaient' en main-soit lé numéro du jour du
Petit Journal, soit-là petite brochûre expli
cative éditée par nos soins, *' v''
ly,. '• "de TARIS A RÂBIBOUILLET - • ' * ^
'À une heuïe et; demie deux seulemenl
des voitures, de l'itinéraire n° 4. sont arrivées
à Rambouillet. Le trajet s'est, effectué pour
elles dans de bonnes" conditions. Beaupbup
de monde, sur la, ropte. Tous ces' curieux
adressaient.L'une des ; voitures, le n° 19, à eù un ac
cident: une tige;'de tiroir s'est .cassée au
momènt qù le véhicule arrivait .daiis ïéhi&t
du boulevard de Versailles. Elle a pu faire
Ttrae réparation sommaire et arriver à son
tour à Rambouillet, au milieu d'une foule
énorme qui s'était portée sur soli passage.
Toute l'après-midi la petite'ville dç Ram
bouillet a eu un air dè fêtc vraûnent extraor
dinaire. " *
' ««-20— FEUILLETON DU 20 JOTLLET'1831 * (1)
FLEUR DES NEIGES
PREMIÈRE PABTIB '
:'. ! ''MONETTI3
I
. XI (SuiteJ
Mort au ebamp d'honAèûr
,M. d& Gesdres fit un signe impérieux.
=— Oui !... eui J;.., dit-il, tout à l'heure. ■
...Et sôn microscope à la main, son ther-'
momètre à côté il ; £uiyait ja transformation
du ferment, cette transformation-qu'il avait
âeptiis^i longtemps prévue, mais dont nul
: savant encore n'avait pu de ses yeux sui
vre, les-phases.
! Et lui, il allait pouvoir ;la décrire poiût
par point. ■ /. ■ ,
- Lui, il déterminerait le degré exact au--
quel certain microbe, meurt, le temps qu'il
lui faut pour être détruit, absolument dé
truit. • -■ ■ ;' / ; ••
Une poussière-plus fine que celle des
routes cingla le visage du. savant.,
Il ne la sentit pas, il continuaitses'obser
vations avec.une ardeqr jamais éprouvée...
— Par grUçe, monsieur^, implora Jean-
. Marie, la neige comipenc.G, par tons., i;-^.
— Allez-votis-en seul, Escaméla, je, pesté.-
Oh! un quart-d'heurefeulement, dans un
quart d'heure j'aurai " terminé, et je vous:
rejoindrai, v ; j- i
' Dans un "quart d'heure, monsieur, le'
Bentier aura disparu, nous-mêmes ejifonce-
Traduction ctrecroduction interdites.
ron^dans la neige fraîche, sans compter
les abîmes invisibles dans lesquels 1 nous
pourrons tomber. -
— Assez !. r .. dit41, la voix brève.;Par-i
tez si vous voulez. ' - *
• Sans vous,"jamais ! T
Alors, testez, mais taisez-vous.I '
'— Et votre fille, monsieur, votre fille
qui vous attend: .
—■ Quand la science vous impose un tra
vail, quand grâce .à vous un point obscur'
peut s'éolaifcir, il n'y a ni famille, ni iûté-,
rêt.personnel à regarder. 1 -
La neige tombait plus serrée. ' j
Maintenant» le vent soufflait terrible, tour-•
billonnant autour des cimes avec de longs
hurlements sourds. Puis le tonnerre gronda,
loin d'abord, plus près, oh ! oui de plus en
plus près 1 Et ce furent' de terribles détona-,
tions, 'qui bientôt ne- discontinuèrent plus,
répercutées par tous les, échos. des vallées ■
avoisinantes. ; .-
.' Et-la neige épaississait toujours. .
i" A présent, il en tombait par flocons, grqs
comme des œufs de poule, pressés, froids,;
énormes.
Et. lé'vent redoublait de violence.
En quelques minutes on eût dit que tous-
les éléments se déchaînaient à la ; fois., que-
tout,, rochers, pics, glaciers, pierres et mon
tagnes, allait s abîmer ensemDie.
. Une rafale plqs violente balaya les boites
et les instruments de* M. dé Gesdres..^ ' ' , ^
^;;.Il,youlut se précipiter à leur recbercïie.'
,Je&n-Marie le retint par le bras. : - ;
,, Sa mai^resspmblfût.â.un crampon dè fer.,
" ; —Non, dit-il,'"vous,n'irez pas. L'abîme;
est à côté, vous y rouleriez 1 . • :
. J'aime-mieux inourir que de pcrçlre
les notes prises ce matiu, •'/
— PolieT..1-Vous n'irez pas, vous dis-je. :
Ici, je suis le maîtrej il faut m'obéir. K) |
-—Cependant... ' ' ■
^ Laissez ! jé n'ai qdé trop tardé à vous'
imposer-ma volonté. "~"i
Venez)...
Escaméla avait grandi de dix coudées, i
Ce n'était plus le môme homme. "
Plus, jeune, plùs' vigoureux que M. de'
Gesdres, il était capable maintenant d'em-
ployér la' force pour empêcher son voya
geur de" lui résister.
Le savant le comprit : c'était le devoir
qui parlait, . '. . . . , ' i
— Où voulez-vous àlléE? deraanda-t-il.
— Là-bas j sous cette, roche, qui sur-:
plombe! Il ' y a une .anfra'ctuosité qué je
connais. Entre elle pt'nous il n'y a' ni préci
pice ni crevasse. Nous pouvons encore l'at
teindre. , ;
Il faut notre presser. ' <■ ; *
, Il prit le bras dé M. de Gesdres et l'éri-;
: traîna. - ' ■ • , -
— Où "sont, les couvertures^? 1 demanda,
celui-ci.
— Le vent lôs a emportées'qùand vous-
vous êtes levé.
Je les .croyais en sûreté puisque vous
'étiez assis dessus. ' ' "' u .
u M-âé Gesdres soupira..' ' ' ■ /
■ " ; C'était vrai cela 1 quand il "faisait ùnei
expérience le. monde entier disparaissait'
"pourlui."' v ' ' "i y- ' l ' ! '*
.Aveuglés par la neige -de' plus ; en plusj
abondante, ballottés par^é vent formidable.
-'comme des"fétus.de paiillé, glacés jùSqu'à la ,
moelle dés os par-cette âprè tempête duj
Nord'v ilëyù'atteignirent "l-afiri entrevu;
■ qu'aivec des diffîcUltës inouïes;- - ■
Mais là un autre- ddngér -mériàcait-les'
d'eux malheureux ; ' sous cette-roche, trâns-J
formée en : glacier , avec ses stalactites!
éblouissantes retombant' de 'tous les côtés, ;
comme des' grappes de diamant, la tempé
raturen'était pas supportable.
Le vent y pénétrait par ùfte large fissure :
ouverte du côté du Nord, et le froid y était
si rigoureux que les dents de -M. de Ges- i
dres se mirent aussitôt à' claquer les unes :
"co.ntre les autres, «-v •« : -
' - — Il faut- sortir' d'ici, dit-il,' nous y se-^
rions gelés en quelques minutes.
:—Impossible, réponditEscaméla; dehors,
ia neige en. tombant aveugle, nous roule-i
rions dans les précipices.
Buvez-un peu d'eau-de-vie, dit-il,,.cela
Vous ré.chauflera. .
Il voulut prendre la / gourde que M. de
Gesdres portait en .bandoulière.. . .
Le savant,;eh arrivant sur le pic, avaitbu,
puis distrait par ses calculs, il avait oublié
de' refermer là' pétite bouteille, et mainte
nant elle,avait 'basculé, elle était presque;
vide."' ■ 1 " v -
— Oui, dit M. de Gesdres sans remar -i
quer ce détail, mais à ; condition qué'vous
' boirez "également, Escaméla. Vous âvézbe -i
soin de renouveler votre calorique intérieur;
vous aussi. ^
7 'Jean-Marie fit miné d'obéir. ■ • ' -
. Mais il eh restait si péu i.i.^ .
Pas'ûrie goutté du précieux liquide li'ef-:
fleura ses lèvres... , , , :
! - Il passa la gourde, au père de' Marguerite?.;
.— A votre toitt, dit-il.-- ; r ' - u f
" : 'Là; étes4vous-plus fort, 1 maintenant ?... j-
• — Oui; un peu. J'di moins froid. Mais'Ies
pieds 1.-..' Mon Dieu, je-ne lés «sens'pïus. -
'. .—Attendez. '- •" - ' " '* ■ '■- v
Et Jean-Marie à goneux déchaùssâ-M. de?
Gesdres : et ïé frotta vigoureusement avec;
une poignée de neige. ' - t
La«ongélation n'avait pas commencé.' |
Le sang circulait encore. 1
. A présent, lui dit-il, battez la semelle.
Et il lui donna lui-mêmeTextemple.
Mais M. .de G es d rc s'n' a vai t p as les nerfs,
d'acier dé son compagnon, et la fatigue
bientôt l'empêcha de continuer.
• -—J'ai plus froid que jamais ! dit-il. au
bout d'un quart d'heûre environ. ! ■
—Il me semble que j'ai un manteau de
glace sur tout le cOrps. ' '■
Et'il s'assit ébloui, pris ;d ? une torpeur:
étrange, d'un invincible sommeil.
. Jean-Marie enleva la couverture de laine;
grise qui couvrait ses-épaules à lui, et en
enveloppa le marquis 4 - - ■ _ . .
— Je ne veux-pas !... -disait- celui-ci j --je ne
veux pas!..» . • .. ■■■-.•
Mais sôn -cerveau se prenait..'..^ sa vo
lonté, son énergie peu à peu s'effondraient!
dans Taciiité de sa' douleur terrible... Le:
froid, l'atroce froid, pénétrait jusqu'à son
cœur;., la'conscience de soi-même s'en!
allait. ■■
; Et Escaméla', à moitié mort lui-même,
réunissait ses dernières, forces pour faire
avaler à AÏ. dë Gesdres'les quelques gouttes
' qui restaient dans-la gourde ; il lé frottait,
' 16 frottait.encore... enfin, il fit un dernier
effort, ënteva-Ba-vestë, tout ce qui'lui res-;
fait, - l'étendit-sùr le' corps> déjà în'erté de;
M. de Gesdres endormi,-et se çoucha à côté!
de lùî, §r.eSi5uèéiir M, Essayant dedui 'don
ner ce qui lui restait de chàleurj en se 'met-1
taftt âu'èsi' près que- possible.'- * ' '■. !
' -' Et ! -les ' yéiÉi■ tournés■ vers'l'Hospiée,-'le
"cœur pîèin''ide i "Lise j '-il -murmura,^-'sachant
"tien que son aeronie commençait ^ i -. -- '
Je meurs en-pensant. à toi, .', en me
dévouant... puisses-tu apprécier-que ma
mort a-rachété' riia'vip, Lise .i . ii mà chèrQ
Lise!.-.. ;ij
. La tempête av'ait'cessé...r
La neige ne tombait plus.
Le temps, comme après l'orage..à-ces
hauteurs presque inaccessibles, était rede
venu très eMi'i • . _ ; < .
Des cornes, des appels retentirent au
pied du pic; de la,Sauvegarde,. répétés ; pir
tous les échos dé ces .lieux déserts.
, —, Escamé... é..é... là... a.., a v ,.',
Escamééé laaa !.'.,. pouvait-on entendre.
Rien ! > '.. rien ne; répondait. ,
—' Us sont morts tous les deux !... s'écria
Antoniet en s'arrétant suffoqué, et,.s'adres-
sant à Celui .dés guidès qui était le'plus près
de lui. . i - ', , . . -
'— Peut-être, répondit celui-ci. Dans tous
l'es cas, ce' n'est pas le moment dè nous ar
rêter... Un dernier, eflort..., ;
Car, ils avaient toiis.fait un miracle,-et ils
étaient montés de l'Hospice à la Sauvegarde
en.moitié moins de temps que les plus les-
■ tes n'en mettent: d'ordinaire. ' ■
En avant, les plus îorts traçaient des de
grés dans l'a neige avec leurs pioches ou
leurs pelles, -les autres suivaient mettant
-soigneusement les : pieds aux mêmes en
droits ; tous étaient attachés avec des cor
des, afin que si : l'un tombait, le poids de
ious les autres, réunis l'empêchât de dispa
raître dans qiielqtie' crevasse; ■ ' - ' *
Courrège-; le. preifiier,- ' atteignit'.le Jhaut
delà Sauvegarde.'- ^
—.Rien ùdit-il, il n'y a Tjen: El la heigo
unie n'a point l 'air. de recouvrir; des corps..
Ah' ! pourvu que le vent ne' les; ait .pas e»
portés dans quelque abîme 1... 1 . ' , -
DERKIEjRE. EIÎITIQN, '
•' KmSSSmSSSSmSSSSSSSiSSS!mSSSS3SSSmSSSSSSSmlSSSS5SS!m!SSmiSSSmS3S!SmSm£S!SSS
Bâtai i riareMe
Il cCÎ :lf '&'■! J **---*'■ f.î t Xù ..
-. La responsabilité de rAngletérré dans
tous lés attentats de l'anarchie- intè'rhatio-
nalé est si évidente, que l'homme d!Eïa£ le
plus considérable du parii . conservateur,
Tord Salisbury, s'est ému' de la ; protection
accordée par la législation'britannique à
l'armée du crime ; il est l'auteur d'une pro
position de loi destinée à donner au gou
vernement des pouvoirs nouveaux de dé-
_fensé et d'expiilsion contre les affiliés de là
politique antisociale qui -procède par les
explosions et les assassinats.' \ ■
Le bill- vient d'i^tye adopté en seconde
lecture.par 89 voix contre 37 à la Chambre
haute, mais,iï a été combattu avécune.ex-
" traordinaire énergie par le premier ministre
. lord Rosebery. ; il faut donc prévoir qué la
Chambre des . communes repoussera: les an-
mes exceptionnelles dont lo chef du cabi-
;net déclirte.' le besoin' et l'iitilité. La ma
nifestation provoquée par io^d .Sàlisbury
..est platonique, condamnée d'avance. Elle
honore sa sincérité,,, mais elle resté pour
l'Europe, qui attendait mieux, du .cabinet de
JliondresVsans"iàucun;e; efficacité. é
" L'Angleterre, représentée par 'l'homme
d'Etat qui la personnifie .devant le monde,
par' la ràajorité dè &es représentants, élus,
continuera à se désintéreëser desmauxdont
souffre lo, continent,' et 'à.Jiiéùsement . en
tretenir les 3,000 anarchistes'. qui; complo
tent à l'aise dans sa capitale; •' :
Elle est décidément et dè propos délibéré
la patronne dè, l'anarchie. ' ,
'' A
Gomme nous pourrions avoir l'air de lancer
contre son égoïsme intraitable des récrimi
nations intéressées*, il, est, opportun de rele
ver l'opinion, des journaux étrangers qui
"devient très sévère.'- : ■ ".'''■
. L v un des plus sympathiques aux. mœurs
et aux idées anglaises n'a pu s'empêcher
de stigmatiser la .bravade saris précédent
"Sçui rend l'Angleterre solidaire, complice,
coupable dès complots passés et futurs^
Après avoir rendu unjustê .hommage à ;
l'application généreùsad'e l'ancien droit d'a
sile de l'autre côté" delà Manche, il conclut
fermement contre lé "maintien d'une tradi
tion qui n'a pas plus d,e sens que d'ç^cuse :
h L'Angleterre • ti- -sauvé* dans• le: coursées
■siècles, conservé à l'humanité et à leur pays
'bien des.hommes,-quv sans cet asile/ auraient
été supprimés comme de simples criminels,
bien qu'ilsji'eussent commis aucun; crime;' •
•!•.» Mais il cri a^été de'oe= privilège icomrao'de
beaucoup d'autres; c'est qu à la longue, il a été
détouriié'de sôn sens et'de son • but et-J qu'il a
■servi 6.couvrir-non pas desdélits àîoçinions-çim
«« franchissent pas la : frontière, mais de Vérita
bles -crimes de droit 'communsimplement tein
tés de politique, des attentats contre les per
sonnes et contre les.proprii$tés. ■ -i»
» Et le droitd'asile ainsi. interprété dans'un
■Sens extensif est devenu une -offense faite au
droifdes gens,,car si la' législation 'd'un 'pays
îi'a pas à- connaître -de -délits artificiellement
créés par celle'd'un aivtte pays, tous les Etats
'Civilisés sont également solidaires-de violences
Commises contre l'individu "humain et qui par
tout considérée^'comme des crimes, nepeuverit
et ne doivent trbuver nulle pârt l'impunité.
' » Cette fausse : notion du droit d'asileest un
reste malheureux 'des institutions, du moyen
âge qui faisaient des églisés, des ambassades,
des couventsySeé asiles inviolables pour les cri
minels, lesquels trouvaient ,line'sorte-
odieuse-que-le crime 'Jui-même.- C'est pourtant
cette interprétation sophistique qui..a «prévalu
MM. 1 M «al A1 n —MA AAH. Anm Ann 1/1IVÏ r\rt Aî An
_j teinps . ..
.demain de la guerre' dé 1 Crimée, les " autorités
impériales ont èu'à se, faire livrer! le régicidç
Orsjni. " ,
» Gela pouvait se compreridre ! -àlarigueur,au
temps où le régicide était placé, dans certains
'pays, sous unelégislatioh particulière ,qui.pres
crivait pour lui aés supplices, spéciaux. Mais
depuis que ces enjolivements de la'loi pénalè
Ont été supprimés,"'il ; n'y a aucutïè raison pdur
que le fait.' que. sa victime 1 soit fin; .chef ,d ; Etàt
mette l'assassin hors' des atteintes de la Içi. ■. r
» Le droit d'asile ainsi interprété, loin d'être
tine mesure';libéraient louable, est un privilège
suranné, une violation injustifiable du droit
eonimun. C'est; pourtant de cette façon que, jus-
qu'à nos jours, les jurisconsultes anglais ont
constariiment entendu l'application de ce privi
lège; l'extradition çofitré des malfaiteurs polir
tiques où se donnant comme tels est accordée
dans des cas tellement rares que l'on peut dire
"qùeTexception 'confirme la règle. îl faut près-)
<}rçe que ; 1 indiyidu> recherché avoue- son'crjm'e j
..pour- que l'on .se décide à le livrer à la justice ,
de son pays. f
. '.'» Faut-il s'étonner après cel» sî,en:voyanfclesj
éhefg-trèS" «^nnus^^de ''l"aharcliisnie .éurbpé&V
'reeèvoir'dh 'Angleterre ton seulement' un asile|
inviolable pour 1B passée'mais la . plus entière!
licence-,de prêcher leurs abominables doctrines}
■à l'abri des lois de ce pays, Fopinion publique
européenne ait:, rendu non pas , précisément
l'Angleterre, mais les traditions qe l'applica- ■
tion du droit d'asile- dans la jurisprudence an -v
glaise responsables des actes de la secte-horni-
• oidè auxquels elle ne met aucun empêchement?» ;
Nous sl^ïons quelque motif de ûôiis défier!
un peu des belles et graves paroles,de lord}
Rosebery, ..après, la mort du. président!
Carnot ; le discours promettait des -actes ; ;
mais nous saurons maintenant t qu'il était)
précisément fait pour les remplacer î or, la]
plus haute éloqu'érice dépourvue de toute j
sanction, paraîtra bien creuset ceux qui]
auguraient. un changement . ; dans les ha-I
bitudes, dédaigneuses, §1. Tindifférençe his-j
torique de l'Angleterre pour les ennuis de)
l'Europe. y- m . j
Lors de là discussion^ du- projet de loi {
de lord £5alisbury en première lecture, les}
'jourpaux libéraux l'accusèrent' nettement :
d'avoir trahi son-pays,-parce qu'il avait ré- •
.véléj, fléJLri-des, compromissions! scandaleu-î
ses et demandé qu'on y mît un terme. Susr j
pecté dans son patriotisme, il avait pourtant 1
-répliqué avec une netteté parfaite en préoi- j
sant la portée etla signification*Ûe saréforme
si urgente:
« Il n'est jamais entré dans-ma pensée dédire .
.que l'Angleterre se .fait le refuge d§s assassins. ;
J 'ai dit seulement qu'une législation était ; né-,
cessaire pour empêcher l'introduction involon-
taire de ces individus, et je peux,, sans -indis
crétion, ajouter que des ambassadeurs étran
gers se, sont plaints de ce que d'autres • çations
etrangères-aient envoyé des. criminels en An
gleterre ; par exemple, la France;nous a -expé
dié le nihiliste-'Hartmann,.qui avait attenté à,Jà
vie de l'empereur de Russie, Si nous avions èu
une loi comme, .celle que nous . demandons;
nous, n'aurions-pas permis à Hartmann de,res
ter en Angleterre. Le bill n'a pas d'autre, objet
que de donner, au gouvernement le pouvoir
d'e.mpêpher Ja '.réception .'chez nous de s.emblaT
bles individus. »•
Dans la séance du l7 juillet, lord.Salis-
bury a redit avec insistance que les atten
tats récepts 'se sont préparés en Angleteite,
qu'il est temps de rompre avec'des .conve
nances . particulières 1 ' et d'apprendre a,ux
alliéscommeauxamis dé laGrande-Bretagne
qu'elle n'est, plus'pour rien dans la conti
nuité de ces crimes anarchistes.--- ■' ■ ;■
-#•# —
- f .'i . '"J î
! A cpté. d'âffirirtations si claires, il est stu
péfiant d'entendre le langage optimiste et ■
détaché de lord Rosebery : - ,
« Lord 'Sali-sbury a fait, lors de - la première
léctirro, dès déclarations -regrettables- qui ont
tité : presque unanimement approuvées à l'é
tranger. - ' ' ".- - - •
. » Lai, presse hostile l'Angleterre s'est'empa-
ree avec joie des affirmations d'un ancien pre
mier ministre qui venait dire qué notre, pays ;
était le ■ seul où. se préparaient lès attentats '
anarchistes.: ' ■■■■-,, .... • -
. » Je déclare formellement qu'aucun deè a,f-
■tentat's. récents contre des gouvernements étran- ;
gers n'a été préparé en Angleterre depuis que
Ie gouvcrnement actuel est au pouvoir. Il n'y a
pas l'ombre de preuve que l'assassinat du pré
sident Carriot aitété-projeté chez nous. if ''
■ » Sans'doute, ces individus viennent iciio^s - - ■
qu'ils ^éditent des.attentats,. mais ils sontsoùs
la surveillance de la police et si "on les expul
sait-cela leur, donnerait une facilité plus grande
pour mettre leurs projets à exécution. Depuis ■
que 'notls sommes au pouvoir, nous n'avons reçu
aucune plainte contre l'inefficacité de-nos me-*-
"sures de "police. t ' ' / r'j
» Des mesures d'expulsion avaient é^e adop
tées en 1848.et .en 1882, mais, elles, n'ont jamais'
été appliquées; Pourquoi'vient-on, à une épo
que de 'tranquillité .profonde, nous demander ,
d'abandonner "notre manière
trois fois seulement dans ces'cinquante dernier-'
res,ari'née£ et'qui n'ont'jamais été .appliquées ?
: . « Quand, lord' Palmerston a propose son. bill
Contré lés conspirations, ' il a condamné énèrgi-
quement toute législation qui donnait au gou
vernement un pouvoir arbitraire contre les
étrangers. Or, à, cette époque, on conspirait
réellement en Angleterre contre des souverains-
étrangers. A notre époque, il n'en est plus, de :
même, et la population- est plus que jamaishos-
tife à toute restriction du droit d'asile: '
» Si le gouvernement est armé d'un pouvoir
discrétionnaire d'expulsion, les puissances le
harcèleront en lui demandant de tous côtés l'es-,
pulsion d'iqdividus qu'elles considèrent çpmme:
"rdangereux. .Jasais qu'il' y a vin.gouverhèment;
.cjui estiin.e- c[ue ' certains journaux publiés à
Tondrés (^p^ieijnent.dcs excitations à commet-t
•'trustes orimetf' sur Sonitemtoire/.Si. le bill pas-
-sait,.lord Kimberley aurait & lanoer des mandats
d'expulsion contre'toutes les personnes en rap-;
•port avec ces -journaux, ou bien-il aurait des;
difficultés avee les gouvernements qui réclame
raient des .^expulsions.; .. . ( ;
.» Si cette loi avait été en vigueur en 1848 et
,en 1860, l'Angleterre aurait été obligée d'ex
pulser Mazzini,'et un ministre des affaires
"étrangères' qui aurait* accédé à une - demand,e
pareille-'aurait : été .brisé par là Chambre dés
^communes qui aurait envoyé elle-même.' un ■■
■refus catégorique." Ainsi'un gouvernement. se-
.i^irt tombe en Angleterre, ou bien.la perturba-
-tion .aurait été jetée , dans nos relations exté
rieures. »
. Ainsinoïï^voilàprévenusainsiquetoiïs les
Ipç.uples et; tous les Etats, simultanément <:
l'Angleterre regarde du-même œil-le-cas
de Mazzini et celui de Caserio ; elle pro
clame, sa volonté de çe laver, les mains
dans , le passé et dans l'avenir du saûg versé
en dehors de son 'empire ' v ! elle oppôse son
isblejnent ' insulaire à toutes les observa
tions", à toutes les objurgations extérieures.
■ Non seulement elle entend demeurer inac-
tive au milieu des inquiétudes, fébriles ;'qùi
l'entourent, niais elié garantira aux anarchis
tes qui; se réfugient chez elle pour combiner
•leurs excursions homicides étfabriquer leurs
projectiles .meurtriers,-. l'inviolabilité -©fff-
-ciélle. , -;'i .V.u* .< •" fil'
_ Ils tf oublieront' certainement' pas lés ser
vice solennellement rendu, l'appui ouverte
ment affiché' dii premier ministre bri.tannir
, que .en écliange d'une ; collaboration, si
gracieuse, accordée:sans limités-, ils,auront
demain eomme • hier : l'habileté, de ménager
le . sol et les propriétés de la'terre d'asile
suprême ; ils- respecteront «avec un'soin ja
loux;'comme dans leur', Véritable patrie,
les biens -et la vie, des Anglais ; jls'ne tra
vailleront que pour r.exporUiUoji^" ,
Nousj .avonS ; déjà signalé cè.'ip^ct'e "qui
était,tacite jusqu'à, ce jour, qui est désor
mais-avoué, imprimé, .paraphé.
•- En- attendant-- les conséquences, l'huma
nité civilisée aura: le loisir de- -réfléchir et,
nous le craignons,',lairiste...occasion de se
former; une opinion- définitive t sur : - ce .que
l'Angleterre appelle pompeusement sa .glo
rieuse indépendance et son ngblé respect
de la liberté individuelle 1 •
' ! --.-i.,. Tristan.
Les grands brasseurs d'Allemagne doivent
ISJBupériprité _de leurs lâires..'et_.Ieurg. qualité^
de conservation à la fermentation à basse tem-j
péj^are.^Aytrefois ils-se-s&jment de,gûce enj
-^uantit3s"'dn<)rmes ;-'-«ctuellèment îïa ont re-j
cours aux machines réfrigérantes. Pourquoi les.
viticultcwrs algériens ne chercheraient-ils pasi
à s'organiser entre -eux-pour installer à frais!
communs, dans des cEais également.communs,]
des machines réfrigérantes qui augmenteraient}
si notablement la valeur commerciale.de ieurs
produits? ' , - ' . ' i . j
L'Union des. pompiers dé fa Seinè-et là Fe'dé -i
ration des pompiers de ' Franqe et, d'Algérie
.avaient été, depuis quelques'années, reçnjesueuxi
fois à Londres par les .autorité^, anglaises. '
. _ Les;pompiers anglais en ce moment à l'Expo
sition de Lyon devant revenir à' Paris, les,pré
sidents des. deux associations françaises ci-des
sus- citées,' accompagnés du commandantBaillv,
ont demandé'à M.''-Bassinet , 'président' du,
conseil 'général, que leurs camarades., d'Angle- !
terre soient àîeur tour reçus à Paris. T. r-;. :
- Le bureau du conseil à qui la question à été
soumise vient de djécjder. que les pompiers; aiï-1
glais, ainsi que les pompiers belges, ,et portu- ;
gàis oui les accompagnent, seraient .reçus à :
.l'Hôtel de. Ville, par le .conseil-général', ,1e m^ir'di !
7 août prochain,.' .' . ', ' " ' '. i
M. Bassinet, président, et M. tyaury, syndic, '
ont.,été-chargés d'organiser cette réception
dont le programme.sera ultérieurement donné.' i
lÈïçlios d.ë ^ a,rtotl-fc
- Le, corps-, de Leconte-de Lisle à : été .-ramené
hier de Louveciennes à Paris et:,déposé 1 dans
un caveau de l'église' Saint-Sulpîce où lep- obsè-
qués seront-célébrées demain Samedï'à. midi. r
. ,22a r&iËoiï 'iie la' mort du poète, l'Académie
française," dont il était membre, a levë, hier sa
séance en signe de .deuil.
C'est M. Gaston Boissier, directeur, qui preinr
dra la parole aux ^obsèques, au nom' , de , .la
Compagnie;- ■ ■ 1 " ' ? '
■ j- "i 4-j ■ ;* i'- * - ; - -„ [V '
On annonce l'arrivée à Paris d'une,-curieuse
Îiersonnalité, M- Ole ta, qui cumule à la Guyane
a double fonction, (to^hasseur .de serpents' et
d'officier"de-'santê.
M. Oleta né chassè pas les--serpents pour les
détruire' mais pdur les prendre,'lps nourrir-et
les employer à. vacciner contre les morsures de
leu/s congénères..., ■ ■ -i.-, ;
M. Oleta npul-rit un certain nombre4errepti-
les qui,.lui-Be'rvent àj la. fois -de lancettes et de
virus. M. Oleta fait mordre ses clients,puis ap
plique sur'la plaié'une pomniàde de sa-compo-
sitio'n et l'affaire" est faite. ', î',; . ' : 'I . ...
. Le patient; la fièvre, .pendant trois. ou
.quatre jours; mais,.ensiiite,.il pourra- impunér
ment traverser .toutes' les forêts du monde et .se
laisser mordre par n'importe quel- serpent,; il
n r a plus rien à craindrè : il est vacciné. r : :
Inutile ''d'ajouter que"M.; : 01éta 'jouit, d'une
grande .'vnotorifSté ..parmi ; les indigènes de la
Guyane. qùi'le croient presque sorçiprl. , ,,
M. Oletâ, qui est Français, originaire ',dés
Basses-rPyrénées, 'revient, en 'France pour se
faire recevoir docteur -en médecine.--
.. r ,Repomman3é i l'attention de nos vignerons
algériens et tu'nisiens, dont les c'uvaisons, souf
frent tant'ide l'élévation de la température au
moment ■ des vendanges et, qui- veient leurs
moûts généreux sô désalcooliser endos fermen
tations exagérément bouillonnantes. ' i;-
, Des.viticulteurs, dç Palestine ont singulière-
,ment, amélioré leurs produits en faisant .'. pircu-
-ler dans la cuve, pendant la fermentation,.au
moyen d'un, serpentin,, de l'eau^.23. degrés. De
cette façon, ils ramènent et maintiennent le
moût à 26 degrés maximum, au lieu de 40.
■' Il faut cfoire que les'étudiants.de'l'Université
de Gratz,- eri>Styrie, ne paient pas très réguliè
rement leurà fourhisseurs. !
L'Union des tailleurs de cette 'villea; en effet;
adressé an -recteur dé l'Université «ne requête
-demandant qu'à. !'avenir « ; nul iïe eoit'mis'en
po"ssp.ij£îon du diplûme'de docteur s'il rfadminis^
tre la-preuve d'avoir intégralement payé son
tailleur ». - : . . - >
Le recteur n'a pas encore fait connaître sâ ré
ponse, i - i-'■ ■' -i-
' ' 'l ' i ' i ( ( | ' ^Di j ' i ' ' " ' "j : - -
Le président dé l a Rép ublique à l'Elysée
'-'M. Casimir-Pericr a pris hier officiellement
possession du palais de l'Elysée. • -, : - '
A deux heures 1 -vingt minutes, le'président dé
la République quittait le Palais-Bourbon sans
aucune escp'ptê.., Dans, le,landauprésidentiel
avaient'pris:place M. Paul Lafargue,: secrétaire
général dé l'a présidence, et le général Berruycr,
chef de la maison militaire. • x: - ''
- Vingt minutes après,'M. Casimir^Perier faisait
son entrée à, l'Elysée.Devant' le ipalaîs,. un
certain nombreide personnes ont salué,respec
tueusement sur- le passage, du président. Le
drapeau a été hissé sur le pavillon dè l'Horloge
et la fcompagnié de la "garde républicaine de
service, rangée dans la cour -d'entrée, r .a rendu
les honneurs. .>'•'■ - * '■
Sur le perron s'étageaient les membres delà
maison civilo et îles offlciers..de la maison.mili-
taire, MM. Romanet s ; directeur du cabinet,
du Taiguy, directeur-adjoint-,- Brice et-Marche-
gay, attachésj NicolaUd, secrétaire particulier;
le colonel Chkmoin,',. les commandants Bour-
geoisj de Lagarenii'e, le. ; £apitaine"Noiil',' com
mandant militaire du,.palais, -et 'lë: capitaine
Lùccioni. MM. Comte, directeur de§, bâtiments
jcivils» et,-, .de. Gourjet, insgqçjteur des" palais ,pa-
tioiiaux, ont fairia remise','du..-ûionumerit, à
M. Casimir-Perier, qui ' a "commencé alors la
visite.dés bureaux et des appartements. :
La famille du président de la République est
arrivée à l'Elysée à quatre heures de 1 après-
midi.;-.; ■ --
TRIPLE ASSASS INAT P RÈS DE MAÇON
■■ '(Dépêche )de noù-e correspondant) 'ru ;
• " Mâcon, 19 juillet.'j
- Les nommés Carette, âgé "de cinquante ans,
Lapierre, âgé de cinquante-trois ans, T.ôrtillét-,
àgé'de soixante-cinq ans,'bûcherons, ont été as
sassinés hier 'dans un/ bois,' près d'Jfurigny.
Tortille't a étéretrouvé: 'carbonise dans sa èabane
incendiée,' tes deux autres -étaient assommés
près' de la cabane'.. Le/vol est fe mohilédu crime.
"Les coupables soht incohnus ; le parquet est sur
les lieux. ' " r "' •
/ f i'I i u .rV.'i.. -•
L'ARRESTATION DU BARRIS DE.MÏ1E
(Dépêche de notre correspondant) »'-n
' Bourges, 19 juillet.
', De nouveaux renseignements.permettent de
préciser ,1a nature des laits, dont est inculpé le
marquis de Nayve. . . r " . . r
Le'marquis 'avait'-épousé-une Ti'che-hêritièré.
Celleici, "Séduite k ! l'âge de quatorze ou quinze
ans, racoii'te-t-on, avait un fils.' ■
■v On. .croit .dans la région, que le marquis fut
informé de l'existence de l'enfant qui,avait été
éloigné» Les gens du > pavs savaient seulement
qu'il était élevé dans le Midi; > - , ! v
La" belle-mère de M. de - Nayve,' désireuse
d'assurer à' son petit-fils une part de sa fortune,
prit des -dispositions testamentaires pour assu
rer à l'enfant une fortune, s'élcvanl ù, -£00,000
francs.,, .... - ;
Il paraît, établi, d'après .un témoignage re
cueilli par la justice dans l'entourage immédiat
"d'u-'triàrqiïis,, què'«éîiii-cî, voyageant en Italie Si'
X U..Î4* -ill X. ni- - ±
poignard'.-^.l'puiqifr jefe,
jsmient-cûibPEaniiscs .âstûs ce"4vax»e, i
abflt l'instruction sera fort.fougue™ " '* ■ -t
VOlTlieES $&S : CHÉViuX
Première journée du ,concours,
. - Un Lemps à souhait a favorisé;, hier ma-*
tin, le départ desconcurrenls : désignés pour
-prepdre par^àl'épreuv.e de la ptemière jour
née du concours. .
■" "C 'esTpâK.ùri gài solM " chose rare '.de-,
puià..quelque teinps -^ 'que Tcs.-vbîtiiressont
.venues se ranger sur le: boulevard Maillot, 1
où, dès sept heures du matin, les attendait
-une . foule compacte.; Cyclistes,; cavalière,
piétons, tous lés promeneurs matinoux du
•Bois de Boulogne,, encouragés par : le ciel
clair et la'tempéralure printanière, étaient ;
veiius pour examiner les véhicules-et leur t
faire un bout dè c'onduitè. / ; -
. ' Parmi lès 'Spectateurs, beaucoup d'ou-
.Vriers aussi,,qui étaient partis .de chez eux
un peu plus lôt7 pour pouvoir, " avant - de se
rendre -à- l'usine.ou 4.. l'atelier,' donner .en
connaisseurs un coup d'œil auxi. véhicules.
; Un' a - un, à. intervalles assez espacés,
comme pourpiénager l'attentiondes ourieux,
les concurrents' arrivent ' entre sept - et' huit
"heures. ■' • 1 • ' ' ;
j. Le jury Retrouve au..complet depuis'Iong-
temps : ,;Pès sept heures* là plupart , des. in
génieurs qui ont .bien. ..voulu., ppps - prêter
l'appui da leurs;;nonxiai3san :Cea.' ! teohBiquefs
étaient au rendez-vous, et - ce - n ! est pas de
cette exactitude-que' nous les remercierons le
moins. ', ' ' •' ' - ' i
Un 'de nos'collaboraieurs fait placer lès
voiture?à.leur ordre ,"de., marché il- les
groupe" par numéros, d'ordre et., suivant,, l'i-
tinëi'aire ; qui leur a étéïiassigné.„Ce nîest
jpas une. 1 mince besogne, avee -la masse de
spectateurs qui augmente de minute en
minute 'et'que les - agents : de ; pblice'' ont
Î)eine à cont'enir sur" les. trottoirs du bou-
evardv - ' : ^ ■ '. ' ;^ ^ . .
Enfin',"C huit heures cinq,tous les concur
rents sont.rangés rà leùr^placey ,lé. long du
trottoir, qui- borde le'-fossé du Bois.;,Les
groupes se trouvent:- ainsi constitués., En
tête les voitures qui', doivent suivre l'itiné
raire n° 1 (de -Paris à' Mantes par Saint^Ger-
maîn et.Flins), Ce sont
N 4 »' 3' MM. de Dion, Bouton, etJCie, break
■ ... . 6,pl., vapejir."
—'13 MM.Panhard.e.t.Levassûr, 4pK,vapeur.
7 21. _M. Letar, A plTj vapeur.- . v-{.
—w'■ 30 : MM. -les-fils déPeugeot frères, 3pl., ga-
zoline. ,
. Puis 'le ..grç.ùpe de l'itinerairê. n° 2 (de
Paris à Maiites par Poissy et Triel)-:
10 M. Sootte, 8 à 10'pl., vapeur.
-r-i: 15 MM. Panliard etLevassori&pli-,pétrole.
-n>' 28: MM. les. fils de Peugeot i-frères, 4pi.,
gazoline. ,r:
• ■ Lé" troisième^ groupe, qui- doit prendre
l'itinéraire n° 4 .(de'Paris,à Rambouillet par |
ÎVersailles ,et;Dampi:çrre); comprend.:.;... ..
N"'. 7 , M. Ga'utier, 4 pl„ pétrole.
18- M;'Archdeacon, 6 à- 7 plv, vapeur.
19 1 M.'Le Blaht) g à 10 pl.,vapéûiy .' ,
rr-'"' 42 ,J M. Le Brun,.4 .pLy ; pétrole.",. . '■
- ■ Pour l'itinéraire n° 5 (de Paris à Gorbeil
p ar Yèrsaiirés ; et Pàlaisé'au), il y. a;,'" :
N os 4 M. de-Dion, viotocia 4-pl., vapeur.:,
27 ' MM. les fils , de -Peugeot frères,pl.,
gazoline. - ■ ■ ' •
— 29 Les m6rnes, 4' pl.,gazolinç.
Enfin le* dernier peloton, celui- de l'itiné
raire n° 6- (de Paris à' Précy-sur-Oise par
Gennevilliers et l'islé-Âdam) composé de : :
N"."fô : M'. ! T'entingi 4 pl.; pétrole. - :
— ! : 14-
-i-r' '31 ;i 'MM.les fils -de Peugeot frère^," bréak:
' ' ' ■ • -5 pl.-, gazoline. - ■ - ' ;
•. .Inventeurs., membres du jury,',ingénieurs,
.prennent place dans leurs, voitures, respec
tives. A huit heures dix tout le. monde -est ^
.prêt et.L'un do -nos -collaborateurs-donne le*
sfgnal^du' départ. •
Par suite d'vin léger' accident survénu à'
la première voiture, c'est le n° 13 qui part
en téje. Trente Secondes après; pour laisser
'un peu d'espace 'entre les concurrents et
éviter tout.risque de collision, le ( signal du;
départ,est donné au n° -21 "et-ainsi de suite!
de trente secohdés'.' en..trente secondes. Le'
n® 3 qui a réparé son avarie no ,tarde pas à,
rejoindre-son groupe.
t -, A huit heu.res.*vingt tous les. concurrents,
ont quitté'le boulevard Maillot et remontent
*;.^7 «J r .. ^..
l'averiue:,de Neuilly que. tous suivent jus
qu'où pont. , .5'
Les.voitiires sont précédées-et entourées
:de ; ,oyclistes^ ■ eclait^urs -officiels, "ou' offi-
ccieux, déûleni.-entrft. deux haies da
curieux. .- , - •, ■ ' ■
■ AuVpônt 'de Neuilly la colonne se disloque,
une partie des concurrents— ceux .qui, al-
• laient à Mantes -r- remontant vers le- monu
ment delà Défense, les autres Aournant h
gauche ou à droite pour se diriger pan la
route', de 'Versailles vers; Corbeil ou-Ram
bouillet,; le dernier groupa Mimant à droite
..pour gagner Gennevilliers, l'Isle-Adam èt
Précy-rsur-Oise-.' ^,
,-..f- Résultats de la première Journée '
La première journée-dlépreuvés élimina-
toires a donné -d'excellents-résultats; si l'on
en- juge par le tableau.suivant : des voitures
quiont é té admises à prendre part au concours
définitif^ dimanche,:sùr.Tilihérairè do Paris
à Rouen. ■ l'I c-'.., ,;-W
N»» : 4 MM.- dé'Dion,'Bouton; i pl.,"vapeur.'
— 7 , M. Gautier,' 4 pl., pétrole. - '
■— 10 M. SSotte, 8 pl., vapeur. • •
— t3 MM.-Panhard .et Levassor,4 'pl.,' pd» ,
: , . ■ ' ^ trole.J ' :• *\. : . _ •
—' 14 Les ; mêmes (nouveau-type),( ,4 pl, j. .; .
r: .15 Les mômes (2pl.). >
18 Mi_Archdeacon! 6 -pL, vapeur. "
— 19 M."Le Blant, 10 pl., vapeur. ' '. •«
—i 27' Les fils de Peugeot frères, 2 pl., pétfole.
—, 28, Les.mêmes, 4 pli, pétrole^. "
-r^-.- 31 Les. mêmes, 4-pif, pétrole. . . ■ ' - !
— 42 M..LeBrun, 4-pi,,-pétrole* ■ ' -
Voici- maintenànt les impressions de quéi-
ques-uns de nos- collaboraténrs qui 'ont
accompagné-les" voitures danscélte intérés»
santé expérience •: '■ r ! <
.. DE PARIS.A.MANTES PAR SAINT - GERAI AIN
. . • ; ET FUHS
". Quatre , voitures sur- cet itinéraire : les
n oa 3, 13,21 et30„,,:. ;. ■ "
.. , Avenue ët.pont fie Neijillyi tout ,va? bien
et les quatre,, véhiculas , défilent/.en. bon
ordre, maïs, avenue:de' la .Défense J£ti 0 21
.a une avari^. qui. rê^npéché. de .continuer
l'épreuve.'"'*". •_
Les trois, ' autres . voitures 'continuent' â
belle allure jusqu'à Ecquevilly.'Après cette
commune, c'est-à-dire à t quelque„distance dé
Flins, la voiture'n 0 3 est ohligée de",s'arrêter
et .reste./ définilivèm,ent r en -pariripj, unè "de
ses bielles,s'étant>bri§é,e^ . -, -> ..... .*
: L'accueil du public est. ti;ès chaleurèux à
Mantes, comme", suri tout le parcours, d'ail
leurs. Aussi iienâ proximité" do Paris qu'en
pleine campagne., lés curieux se pressent sur
le passage des voitures.' ,Beaucoup . saluent,
d'autres applaudissent^tous paraissjent vive.-i
ment intéressés. ' . *... ■. .... >
; A...1',intersection., des., moindres sentiers'
abçiitissarii, à lai grande, rQiitè, ; d es . grpupes
s'étaient formés hommes,- jFemmes,. et en
fants. C'est je.udi, et ces derniers sont en
grand nombre. 1 Que sera-ce'dimànçhe, entre
Paris et Rouen ? J ■'
— Les : autorités-locales ont partolît' montré
le plus grand empressement' pour assurer,
comme nous'-hs'leur avions demandé, la libre
circulation-de'nos concurrents. ■ '- ; •
: Les gendarmes, les ; agents de police et
les'gardes champêtres avaient été partout
mis sur pied, 'et de- ce côté aussi tout a mar
ché à souhait. : '- 1 ' "
Quant aux vélocïpédisteèilsétaièhtlégiori,
les uhs venus'eii simples curieux; les autres
s'employant utilemenfi'à faciliter' -le pasSage
des voitures.- ' r : i,
; Une remarque : là- ^plupart des curieux
avaient' en main-soit lé numéro du jour du
Petit Journal, soit-là petite brochûre expli
cative éditée par nos soins, *' v''
ly,. '• "de TARIS A RÂBIBOUILLET - • ' * ^
'À une heuïe et; demie deux seulemenl
des voitures, de l'itinéraire n° 4. sont arrivées
à Rambouillet. Le trajet s'est, effectué pour
elles dans de bonnes" conditions. Beaupbup
de monde, sur la, ropte. Tous ces' curieux
adressaient.
cident: une tige;'de tiroir s'est .cassée au
momènt qù le véhicule arrivait .daiis ïéhi&t
du boulevard de Versailles. Elle a pu faire
Ttrae réparation sommaire et arriver à son
tour à Rambouillet, au milieu d'une foule
énorme qui s'était portée sur soli passage.
Toute l'après-midi la petite'ville dç Ram
bouillet a eu un air dè fêtc vraûnent extraor
dinaire. " *
' ««-20— FEUILLETON DU 20 JOTLLET'1831 * (1)
FLEUR DES NEIGES
PREMIÈRE PABTIB '
:'. ! ''MONETTI3
I
. XI (SuiteJ
Mort au ebamp d'honAèûr
,M. d& Gesdres fit un signe impérieux.
=— Oui !... eui J;.., dit-il, tout à l'heure. ■
...Et sôn microscope à la main, son ther-'
momètre à côté il ; £uiyait ja transformation
du ferment, cette transformation-qu'il avait
âeptiis^i longtemps prévue, mais dont nul
: savant encore n'avait pu de ses yeux sui
vre, les-phases.
! Et lui, il allait pouvoir ;la décrire poiût
par point. ■ /. ■ ,
- Lui, il déterminerait le degré exact au--
quel certain microbe, meurt, le temps qu'il
lui faut pour être détruit, absolument dé
truit. • -■ ■ ;' / ; ••
Une poussière-plus fine que celle des
routes cingla le visage du. savant.,
Il ne la sentit pas, il continuaitses'obser
vations avec.une ardeqr jamais éprouvée...
— Par grUçe, monsieur^, implora Jean-
. Marie, la neige comipenc.G, par tons., i;-^.
— Allez-votis-en seul, Escaméla, je, pesté.-
Oh! un quart-d'heurefeulement, dans un
quart d'heure j'aurai " terminé, et je vous:
rejoindrai, v ; j- i
' Dans un "quart d'heure, monsieur, le'
Bentier aura disparu, nous-mêmes ejifonce-
Traduction ctrecroduction interdites.
ron^dans la neige fraîche, sans compter
les abîmes invisibles dans lesquels 1 nous
pourrons tomber. -
— Assez !. r .. dit41, la voix brève.;Par-i
tez si vous voulez. ' - *
• Sans vous,"jamais ! T
Alors, testez, mais taisez-vous.I '
'— Et votre fille, monsieur, votre fille
qui vous attend: .
—■ Quand la science vous impose un tra
vail, quand grâce .à vous un point obscur'
peut s'éolaifcir, il n'y a ni famille, ni iûté-,
rêt.personnel à regarder. 1 -
La neige tombait plus serrée. ' j
Maintenant» le vent soufflait terrible, tour-•
billonnant autour des cimes avec de longs
hurlements sourds. Puis le tonnerre gronda,
loin d'abord, plus près, oh ! oui de plus en
plus près 1 Et ce furent' de terribles détona-,
tions, 'qui bientôt ne- discontinuèrent plus,
répercutées par tous les, échos. des vallées ■
avoisinantes. ; .-
.' Et-la neige épaississait toujours. .
i" A présent, il en tombait par flocons, grqs
comme des œufs de poule, pressés, froids,;
énormes.
Et. lé'vent redoublait de violence.
En quelques minutes on eût dit que tous-
les éléments se déchaînaient à la ; fois., que-
tout,, rochers, pics, glaciers, pierres et mon
tagnes, allait s abîmer ensemDie.
. Une rafale plqs violente balaya les boites
et les instruments de* M. dé Gesdres..^ ' ' , ^
^;;.Il,youlut se précipiter à leur recbercïie.'
,Je&n-Marie le retint par le bras. : - ;
,, Sa mai^resspmblfût.â.un crampon dè fer.,
" ; —Non, dit-il,'"vous,n'irez pas. L'abîme;
est à côté, vous y rouleriez 1 . • :
. J'aime-mieux inourir que de pcrçlre
les notes prises ce matiu, •'/
— PolieT..1-Vous n'irez pas, vous dis-je. :
Ici, je suis le maîtrej il faut m'obéir. K) |
-—Cependant... ' ' ■
^ Laissez ! jé n'ai qdé trop tardé à vous'
imposer-ma volonté. "~"i
Venez)...
Escaméla avait grandi de dix coudées, i
Ce n'était plus le môme homme. "
Plus, jeune, plùs' vigoureux que M. de'
Gesdres, il était capable maintenant d'em-
ployér la' force pour empêcher son voya
geur de" lui résister.
Le savant le comprit : c'était le devoir
qui parlait, . '. . . . , ' i
— Où voulez-vous àlléE? deraanda-t-il.
— Là-bas j sous cette, roche, qui sur-:
plombe! Il ' y a une .anfra'ctuosité qué je
connais. Entre elle pt'nous il n'y a' ni préci
pice ni crevasse. Nous pouvons encore l'at
teindre. , ;
Il faut notre presser. ' <■ ; *
, Il prit le bras dé M. de Gesdres et l'éri-;
: traîna. - ' ■ • , -
— Où "sont, les couvertures^? 1 demanda,
celui-ci.
— Le vent lôs a emportées'qùand vous-
vous êtes levé.
Je les .croyais en sûreté puisque vous
'étiez assis dessus. ' ' "' u .
u M-âé Gesdres soupira..' ' ' ■ /
■ " ; C'était vrai cela 1 quand il "faisait ùnei
expérience le. monde entier disparaissait'
"pourlui."' v ' ' "i y- ' l ' ! '*
.Aveuglés par la neige -de' plus ; en plusj
abondante, ballottés par^é vent formidable.
-'comme des"fétus.de paiillé, glacés jùSqu'à la ,
moelle dés os par-cette âprè tempête duj
Nord'v ilëyù'atteignirent "l-afiri entrevu;
■ qu'aivec des diffîcUltës inouïes;- - ■
Mais là un autre- ddngér -mériàcait-les'
d'eux malheureux ; ' sous cette-roche, trâns-J
formée en : glacier , avec ses stalactites!
éblouissantes retombant' de 'tous les côtés, ;
comme des' grappes de diamant, la tempé
raturen'était pas supportable.
Le vent y pénétrait par ùfte large fissure :
ouverte du côté du Nord, et le froid y était
si rigoureux que les dents de -M. de Ges- i
dres se mirent aussitôt à' claquer les unes :
"co.ntre les autres, «-v •« : -
' - — Il faut- sortir' d'ici, dit-il,' nous y se-^
rions gelés en quelques minutes.
:—Impossible, réponditEscaméla; dehors,
ia neige en. tombant aveugle, nous roule-i
rions dans les précipices.
Buvez-un peu d'eau-de-vie, dit-il,,.cela
Vous ré.chauflera. .
Il voulut prendre la / gourde que M. de
Gesdres portait en .bandoulière.. . .
Le savant,;eh arrivant sur le pic, avaitbu,
puis distrait par ses calculs, il avait oublié
de' refermer là' pétite bouteille, et mainte
nant elle,avait 'basculé, elle était presque;
vide."' ■ 1 " v -
— Oui, dit M. de Gesdres sans remar -i
quer ce détail, mais à ; condition qué'vous
' boirez "également, Escaméla. Vous âvézbe -i
soin de renouveler votre calorique intérieur;
vous aussi. ^
7 'Jean-Marie fit miné d'obéir. ■ • ' -
. Mais il eh restait si péu i.i.^ .
Pas'ûrie goutté du précieux liquide li'ef-:
fleura ses lèvres... , , , :
! - Il passa la gourde, au père de' Marguerite?.;
.— A votre toitt, dit-il.-- ; r ' - u f
" : 'Là; étes4vous-plus fort, 1 maintenant ?... j-
• — Oui; un peu. J'di moins froid. Mais'Ies
pieds 1.-..' Mon Dieu, je-ne lés «sens'pïus. -
'. .—Attendez. '- •" - ' " '* ■ '■- v
Et Jean-Marie à goneux déchaùssâ-M. de?
Gesdres : et ïé frotta vigoureusement avec;
une poignée de neige. ' - t
La«ongélation n'avait pas commencé.' |
Le sang circulait encore. 1
. A présent, lui dit-il, battez la semelle.
Et il lui donna lui-mêmeTextemple.
Mais M. .de G es d rc s'n' a vai t p as les nerfs,
d'acier dé son compagnon, et la fatigue
bientôt l'empêcha de continuer.
• -—J'ai plus froid que jamais ! dit-il. au
bout d'un quart d'heûre environ. ! ■
—Il me semble que j'ai un manteau de
glace sur tout le cOrps. ' '■
Et'il s'assit ébloui, pris ;d ? une torpeur:
étrange, d'un invincible sommeil.
. Jean-Marie enleva la couverture de laine;
grise qui couvrait ses-épaules à lui, et en
enveloppa le marquis 4 - - ■ _ . .
— Je ne veux-pas !... -disait- celui-ci j --je ne
veux pas!..» . • .. ■■■-.•
Mais sôn -cerveau se prenait..'..^ sa vo
lonté, son énergie peu à peu s'effondraient!
dans Taciiité de sa' douleur terrible... Le:
froid, l'atroce froid, pénétrait jusqu'à son
cœur;., la'conscience de soi-même s'en!
allait. ■■
; Et Escaméla', à moitié mort lui-même,
réunissait ses dernières, forces pour faire
avaler à AÏ. dë Gesdres'les quelques gouttes
' qui restaient dans-la gourde ; il lé frottait,
' 16 frottait.encore... enfin, il fit un dernier
effort, ënteva-Ba-vestë, tout ce qui'lui res-;
fait, - l'étendit-sùr le' corps> déjà în'erté de;
M. de Gesdres endormi,-et se çoucha à côté!
de lùî, §r.eSi5uèéiir M, Essayant dedui 'don
ner ce qui lui restait de chàleurj en se 'met-1
taftt âu'èsi' près que- possible.'- * ' '■. !
' -' Et ! -les ' yéiÉi■ tournés■ vers'l'Hospiée,-'le
"cœur pîèin''ide i "Lise j '-il -murmura,^-'sachant
"tien que son aeronie commençait ^ i -. -- '
Je meurs en-pensant. à toi, .', en me
dévouant... puisses-tu apprécier-que ma
mort a-rachété' riia'vip, Lise .i . ii mà chèrQ
Lise!.-.. ;ij
. La tempête av'ait'cessé...r
La neige ne tombait plus.
Le temps, comme après l'orage..à-ces
hauteurs presque inaccessibles, était rede
venu très eMi'i • . _ ; < .
Des cornes, des appels retentirent au
pied du pic; de la,Sauvegarde,. répétés ; pir
tous les échos dé ces .lieux déserts.
, —, Escamé... é..é... là... a.., a v ,.',
Escamééé laaa !.'.,. pouvait-on entendre.
Rien ! > '.. rien ne; répondait. ,
—' Us sont morts tous les deux !... s'écria
Antoniet en s'arrétant suffoqué, et,.s'adres-
sant à Celui .dés guidès qui était le'plus près
de lui. . i - ', , . . -
'— Peut-être, répondit celui-ci. Dans tous
l'es cas, ce' n'est pas le moment dè nous ar
rêter... Un dernier, eflort..., ;
Car, ils avaient toiis.fait un miracle,-et ils
étaient montés de l'Hospice à la Sauvegarde
en.moitié moins de temps que les plus les-
■ tes n'en mettent: d'ordinaire. ' ■
En avant, les plus îorts traçaient des de
grés dans l'a neige avec leurs pioches ou
leurs pelles, -les autres suivaient mettant
-soigneusement les : pieds aux mêmes en
droits ; tous étaient attachés avec des cor
des, afin que si : l'un tombait, le poids de
ious les autres, réunis l'empêchât de dispa
raître dans qiielqtie' crevasse; ■ ' - ' *
Courrège-; le. preifiier,- ' atteignit'.le Jhaut
delà Sauvegarde.'- ^
—.Rien ùdit-il, il n'y a Tjen: El la heigo
unie n'a point l 'air. de recouvrir; des corps..
Ah' ! pourvu que le vent ne' les; ait .pas e»
portés dans quelque abîme 1... 1 . ' , -
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