Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-03-15
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 15 mars 1913 15 mars 1913
Description : 1913/03/15 (A10,N197). 1913/03/15 (A10,N197).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6131943f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
■f ol Année
No 197
15 mars 1913
La Culture Physique
ADMINISTRATION, DIRECTION ET RÉDACTION :
48, Faubourg Poissonnière, PARIS (Xe Arrond 1)
^==. Téléphone* 1.25-03' r==
ADMINISTRATEUR, Edmond DESBONNET «*< Albert SURIER, DIRECTEUR
ABONNEMENT ANNUEL
France (Métropole et Colonies). . 10 francs
Étranger 12 francs
Iifl PATRIE Efi DA^GE^
000600
A la nouvelle des lormidables armcraenls
auxquels s'apprête l'Allemagne, un long fris-
son d'inquiétude et d'orgueil a couru à tra-
vers le pays. Plus peut-être qu'au momenl de
nos désastres, une angoisse nous a étreints à
la pensée que, cette fois, et d'une façon non
dissimulée .on en voulait à notre existence
nationale même.
Mais nous avons senli l'insolence de cette
menace brutale et la riposte ne se fera pas
itlendre. Après tout, ces coups de fouet nous
«ml utiles, ils réveillent nos énergies et nous
)lacent en face de réalités concrètes qui sont
usuellement pour nous des questions de vie
)ii de morL.
Aucun sophisme, en effet, -ne peut tenir
;ontre ce fait qu'il faut accepter allègrement,
ous les sacrifices, tous, ou c'en est fait de
a France. Je ne sais plus quel est ce député
nii, on i°C.:', à propos d'une discussion sur
m projet militaire, interrompait le maréchal
^icl par ces mots : "
— Vous voulez donc faire de la France une
'aslo caserne Y
Kl le maréchal répondait tristement :
— Prenez garde d'en faire un vaste cime-
ier,c.
, Aujourd'hui, la question rovôt un carac-
ere -le gravité supérieure encore. Ce à quoi
' JR'-it prendre garde, présentement, c'est
W .emain il n'y ait plus de France du tout.
'i'-- ayant la conscience de cette fin possi-
',' '- 3 notre race et de notre patrie, nous
inr ^ , devoir de prendre toutes les précau-
U1 - nécessaires à notre sauvegarde.
,„ ."- techniciens ont mis l'opinion publique
Jp ' > ÏÎ, 1 de la blesse de nos effectifs et
\vr ■ H ,- nce dci notre outillage défensif.
aï*\ 'argent, nous pouvons reméditer à
ïiai'^r»,» de ces imperfections ; il nous est
"dl-eureusement impossible de lutter à
nombre égal avec nos ennemis éventuels. C«
n'est un mystère que pour ceux qui ne veu-
lent pas savoir que nos compagnies, qui de-
vraient être théoriquement à effectif de
115 hommes, en comptent tout au plus 80 ;
que, lorsqu'on a défalqué tous les embus-
qués, tous les indisponibles malades et em'
ployés, elles se trouvent parfois réduites à
20 hommes, ainsi que me le disait l'autre jour
à Nice un lieutenant d'infanterie et que, dans
ces conditions, toute instruction militaire et
toute bonne volonté se trouvent annihilées. ;
que nos escadrons, au moment du départ de
la classe, sont réduits à une quinzaine de sa-
bres. On sait encore qu'il faut à une batte-
rie d'artillerie montée environ 160 chewj'X
et que c'est bien tout juste si elles en comp-
tent 60. En cas de mobilisation, il faudrait
recourir à 100 chevaux de réquisition. Autant
dire que des canons resteraient dans la cour
des quartiers.
Mais c'est là l'affaire des gens du métier
et non la nôtre. La déclaration que faisait
tout dernièrement le général Bazaine-Hayter
nous concerne davantage. « Vous voyez, di-
sait-il, que je ne suis pas pessimiste, je pense
que 600.000 Français peuvent aisément tenir
tête à 800.000 Allemands. »
Gela est plus réconfortant. Il y a toujours
dans ce peuple qui a derrière lui la plus glo- >
rieuse des histoires et, tout près encore, l'é- ;
popée révolutionnaire et impériale une telle
vitalité, une telle réserve de force et d'éner-
gie, il peut être secoué de si violents sur-
sauts, que tous les espoirs sont permis. Et ,
puis, le sport a créé chez nous une généra- '
tion nouvelle sûre de ses muscles et de sa vo-
lonté, et c'est elle que nos pères, les vaincus,
regardent aujourd'hui avec une émotion in-
dicible lever fièrement la tête en face du
vainqueur impudent.
No 197
15 mars 1913
La Culture Physique
ADMINISTRATION, DIRECTION ET RÉDACTION :
48, Faubourg Poissonnière, PARIS (Xe Arrond 1)
^==. Téléphone* 1.25-03' r==
ADMINISTRATEUR, Edmond DESBONNET «*< Albert SURIER, DIRECTEUR
ABONNEMENT ANNUEL
France (Métropole et Colonies). . 10 francs
Étranger 12 francs
Iifl PATRIE Efi DA^GE^
000600
A la nouvelle des lormidables armcraenls
auxquels s'apprête l'Allemagne, un long fris-
son d'inquiétude et d'orgueil a couru à tra-
vers le pays. Plus peut-être qu'au momenl de
nos désastres, une angoisse nous a étreints à
la pensée que, cette fois, et d'une façon non
dissimulée .on en voulait à notre existence
nationale même.
Mais nous avons senli l'insolence de cette
menace brutale et la riposte ne se fera pas
itlendre. Après tout, ces coups de fouet nous
«ml utiles, ils réveillent nos énergies et nous
)lacent en face de réalités concrètes qui sont
usuellement pour nous des questions de vie
)ii de morL.
Aucun sophisme, en effet, -ne peut tenir
;ontre ce fait qu'il faut accepter allègrement,
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m projet militaire, interrompait le maréchal
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— Vous voulez donc faire de la France une
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, Aujourd'hui, la question rovôt un carac-
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W .emain il n'y ait plus de France du tout.
'i'-- ayant la conscience de cette fin possi-
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,„ ."- techniciens ont mis l'opinion publique
Jp ' > ÏÎ, 1 de la blesse de nos effectifs et
\vr ■ H ,- nce dci notre outillage défensif.
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ïiai'^r»,» de ces imperfections ; il nous est
"dl-eureusement impossible de lutter à
nombre égal avec nos ennemis éventuels. C«
n'est un mystère que pour ceux qui ne veu-
lent pas savoir que nos compagnies, qui de-
vraient être théoriquement à effectif de
115 hommes, en comptent tout au plus 80 ;
que, lorsqu'on a défalqué tous les embus-
qués, tous les indisponibles malades et em'
ployés, elles se trouvent parfois réduites à
20 hommes, ainsi que me le disait l'autre jour
à Nice un lieutenant d'infanterie et que, dans
ces conditions, toute instruction militaire et
toute bonne volonté se trouvent annihilées. ;
que nos escadrons, au moment du départ de
la classe, sont réduits à une quinzaine de sa-
bres. On sait encore qu'il faut à une batte-
rie d'artillerie montée environ 160 chewj'X
et que c'est bien tout juste si elles en comp-
tent 60. En cas de mobilisation, il faudrait
recourir à 100 chevaux de réquisition. Autant
dire que des canons resteraient dans la cour
des quartiers.
Mais c'est là l'affaire des gens du métier
et non la nôtre. La déclaration que faisait
tout dernièrement le général Bazaine-Hayter
nous concerne davantage. « Vous voyez, di-
sait-il, que je ne suis pas pessimiste, je pense
que 600.000 Français peuvent aisément tenir
tête à 800.000 Allemands. »
Gela est plus réconfortant. Il y a toujours
dans ce peuple qui a derrière lui la plus glo- >
rieuse des histoires et, tout près encore, l'é- ;
popée révolutionnaire et impériale une telle
vitalité, une telle réserve de force et d'éner-
gie, il peut être secoué de si violents sur-
sauts, que tous les espoirs sont permis. Et ,
puis, le sport a créé chez nous une généra- '
tion nouvelle sûre de ses muscles et de sa vo-
lonté, et c'est elle que nos pères, les vaincus,
regardent aujourd'hui avec une émotion in-
dicible lever fièrement la tête en face du
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