Titre : La Culture physique : revue bi-mensuelle illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-01-15
Contributeur : Surier, Albert (1871-1944). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344303451
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15531 Nombre total de vues : 15531
Description : 15 janvier 1913 15 janvier 1913
Description : 1913/01/15 (A10,N193). 1913/01/15 (A10,N193).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6131939j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
10e Année
N° 193
15 Janvier 1913
La Culture Physique
ADMINISTRATION,; DIRECTION ET RÉDACTION :
48, Faubourg Poissonnière, PARIS (x° Arrondi)
===== Téléphone IS5-OS '
ADMINISTRATEUR, Edmond DESBONNET -ç- Albert SURIER, DJRECTEUR
\ France (Métropole et Colonies)
ABONNEMENT ANNUEL < >, ■
■"/ çtranger . : . . . . ',;';
10 fraiics;;
.12: frapricS;
■:VËXUT01 RE etORTIF
•" Un. de nos confrères a lait une enquête
aux fins de ! savoir si, entre renseignement
de là morale'sans; Dieu et la recrudescence
de la criminalité, il y .avait une relation de
cause à effet.,
Il a interrogé des éminences religieuses—-
catholiques et protestantes — et des éminen-
ces laïques.: Les premières n'ont pas manqué-
d'accuser l'irréligion de l'éducation actuelle
d'avoir enlevé tout frein aux plus mauvai-
ses passions humaines en supprimant la
croyance, dans les récompenses comme dans
les châtiments futurs. Les secondes, au con-
traire, ont. naturellement; riposté en vantant
les mérites de la morale purement laïque,
qui se suffit à elle-même et doit pouvoir fai-
re régner dans, la société le maximum possi-
ble de vertus bienfaisantes.
• Il ne nous paraît pas qu'il y ait dans ces
réponses autre chose qu'une querelle d'éco-
les et de partis. C'est de la politique trans-
poEtée dans une discussion morale, une sor-
te de réunion publique dans les colonnes
d'un journal. Mais un esprit cultivé en pro-
fondeur n'y trouve aucune réponse ration-
nelle à là question posée.
Il n'y a', pour nous, aucune relation de
causé à effet entre la recrudescence de la
criminalité et les morales en usage. On ne <
saurait vraiment soutenir de bonne foi que
le criimineii, que-, ne fait pa« hésiter la cradhde
des châtiments sociaux à peu près imrrié-,
diâts, recule dans l'accomplissement de son
forfait devant l'évocation des infernales
souffrances de l'au-delà. Et, s'il a reçu: une
éducation religieuse et qu'il entait: gardé
quelque impression, il espérera beaucoup
plus dans la clémence divine que dans celle
des hommes.,
Dans toute société, il y a toujours une mê-
hie somme de violence à dépenser. Les com-
pressions ne font quel rendre plus dangereux
ses et plus, formidables lès, explosions. Lfes'.;
Bonnqt, les Garnier, les Valet né sont que;;'
des condensations d'énergie et En d'autres temps, ayant trouvé remploi, et
l'utilisation de Teu'ramoyensy/ils; auraient été-
de grands; conquistadores;, ides déebuvrétsiFs;;
de- mondes,'dés. entraîneurs d'homrnes. L'é-.;
tat de paix longuement maintenu dans lé-,
quel nous vivons eh;a fait des; mâlfaiteusrs; ;
vulgaires. .'C'est.la rançon. . '.'■■.""■::■ '■ :yy-A
Il faut dêl issues aux énergies humaines,
comme il faut; dés soupapes dé sûreté àî une-
locomotive: ; la paix accumule,; elle; né :.'■.■ ;d&p
pense pas suffisammeht pour que l'harmo-
nie ne soit point rompue et que là machiné,
sociale ne risque pas d'éclater. : C'est pour-;
quoi la gyerré apparaît comme: une; fatalités-
une sorte' 1 d'ambiance endémique à formés
plus pu moins accusées, plus pu moins ac- ;
eentuéés et perceptibles^: -
Car, enfin; à moins^ de- consentir, à .laisser
toujours 1 placer le capuchèn obscur 1 dé l'hy-
pocrisie sur la vérité, est-ce que, somme tou-
te, la répression du banditisme actuel n'est
pas une opération de guerre? Est-çé que lès
batailles... 1 de Ghoisy-le-Roi et- del Tfogent-
sur^Mârne ne sont pas dès faits; de gjierré ?
Ce sont même d'odieux faits de guerre; aux-
quels il'manque toute la beauté sauvage et
grandiose des ruées dé peuples' où ï'ant de;
la victoire et la bravoure;-qui forcent Padirïi-.
ration jettent un éclatant- manteau de pour-
pre sur l'horreur des tueries. -: "-
; Qu'on ait donc lé courage de se "Fâ-vouer
ou non, la guerre-est un état plus ou; moins
latent. Quand elle s'étend et se généralise, ;
e^le!. devient rexutoirë par lequel s'écoule
torrentiellement la violence accumulée; ;, en ;
temps de paix,; le Grime; fait foïietïon de sou-
pape, et plus la paix, se prolonge, plus la
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15 Janvier 1913
La Culture Physique
ADMINISTRATION,; DIRECTION ET RÉDACTION :
48, Faubourg Poissonnière, PARIS (x° Arrondi)
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ABONNEMENT ANNUEL < >, ■
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.12: frapricS;
■:VËXUT01 RE etORTIF
•" Un. de nos confrères a lait une enquête
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cause à effet.,
Il a interrogé des éminences religieuses—-
catholiques et protestantes — et des éminen-
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• Il ne nous paraît pas qu'il y ait dans ces
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nelle à là question posée.
Il n'y a', pour nous, aucune relation de
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criminalité et les morales en usage. On ne <
saurait vraiment soutenir de bonne foi que
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des châtiments sociaux à peu près imrrié-,
diâts, recule dans l'accomplissement de son
forfait devant l'évocation des infernales
souffrances de l'au-delà. Et, s'il a reçu: une
éducation religieuse et qu'il entait: gardé
quelque impression, il espérera beaucoup
plus dans la clémence divine que dans celle
des hommes.,
Dans toute société, il y a toujours une mê-
hie somme de violence à dépenser. Les com-
pressions ne font quel rendre plus dangereux
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Bonnqt, les Garnier, les Valet né sont que;;'
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l'utilisation de Teu'ramoyensy/ils; auraient été-
de grands; conquistadores;, ides déebuvrétsiFs;;
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nie ne soit point rompue et que là machiné,
sociale ne risque pas d'éclater. : C'est pour-;
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plus pu moins accusées, plus pu moins ac- ;
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toujours 1 placer le capuchèn obscur 1 dé l'hy-
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pas une opération de guerre? Est-çé que lès
batailles... 1 de Ghoisy-le-Roi et- del Tfogent-
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; Qu'on ait donc lé courage de se "Fâ-vouer
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torrentiellement la violence accumulée; ;, en ;
temps de paix,; le Grime; fait foïietïon de sou-
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