Titre : La Sylphide : journal de modes, de littérature, de théâtres et de musique / directeur : de Villemessant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1850-12-20
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34444962f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23918 Nombre total de vues : 23918
Description : 20 décembre 1850 20 décembre 1850
Description : 1850/12/20 (A11,SER2,T9). 1850/12/20 (A11,SER2,T9).
Description : Note : GRAV. Note : GRAV.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6127751w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4145-4208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
XI' ANNÉE
35« LIVRAISON
20 DÉ(mî^ftÉy
LA SYLPHIDE
JLHL WûJh^Slhm
jB9^B^W^^^^||||||une mission d'a-
y^jjfarfj Et elle est mauvaise mère
-(AflV^ cIuant^' faisant de ses affections
A^WMGL ^eux Parts in^Sa'es> e^e com"
/raft^SSli k'e UD Keu' **e ses enfants de
\BRjy toutes les caresses dont elle se
,,&"ahcsft' montre avare envers les au-
iT^HS très, comme si, dans le coeur
tLfjPrt d'une mère, il ne devait pas y
\'W»A avo'r P'ace Pour tous ses en"
TiiajJM Quand une femme, oubliant
^* les saints devoirs de la mater-
nité, détourne son visage de l'enfant qui lui I
tend les bras, Dieu met sa main sur la tête
du petit opprimé en signe de protection par-
ticulière, et se charge de punir tôt ou tard la
marâtre.
Ces exemples d'aberrations maternelles,
si monstrueux qu'ils paraissent, sont assez
fréquents, hélas ! pour qu'il nous soit facile
d'en choisir un dont nous entreprendrons de
faire le douloureux récit.
Mademoiselle Virginie Grondard, fille
d'honnêtes artisans qui vivaient péniblement
de leur travail de tous les jours, pouvait avoir
dix-neuf ans, non pas quand son coeur s'é-
veilla , mais quand un grain d'orgueil étant
tombé, comme par hasard, sans qu'on sache
pourquoi ni comment,dans son jeune coeur,y
avait poussé de profondes racines et s'était
déjà développé au point qu'il étouffait les
autres sentiments qui auraient pu, qui au-
raient dû s'y implanter. Or, un orgueil sans
triomphe n'a plus de raison d'être ; mademoi-
selle Grondard le comprit ; mais n'ayant pour
elle qu'un gros teint frais et ce qu'on appelle
la beauté du diable, elle ne pouvait triom-
pher de ses compagnes, auprès d'un amou-
reux , que par l'empire d'un caprice ; il ne
lui manquait qu'une victime sur qui elle fit
tomber son choix.
A cette époque, vivait dans son village un
jeune homme du nom de Valentin Dubourg.
Mademoiselle Grondard le remarqua, et,
avec ce tact de paysan qui devine, du pre-
mier coup d'oeil, le parti qu'on peut tirer
d'un homme ou d'une affaire, elle se promit
de l'épouser.
Ce n'était pas que ce garçon fût plus spi-
rituel, plus aimable, plus intelligent que
beaucoup d'autres ; mais comme, à cause de
sa figure efféminée, de ses manières mignar-
des, de ses joues roses, de son air candide,
et peut-être aussi de son patrimoine, il était
devenu la coqueluche de toutes les filles du
[village, mademoiselle Grondard, en qui l'or-
35« LIVRAISON
20 DÉ(mî^ftÉy
LA SYLPHIDE
JLHL WûJh^Slhm
jB9^B^W^^^^||||||une mission d'a-
y^jjfarfj Et elle est mauvaise mère
-(AflV^ cIuant^' faisant de ses affections
A^WMGL ^eux Parts in^Sa'es> e^e com"
/raft^SSli k'e UD Keu' **e ses enfants de
\BRjy toutes les caresses dont elle se
,,&"ahcsft' montre avare envers les au-
iT^HS très, comme si, dans le coeur
tLfjPrt d'une mère, il ne devait pas y
\'W»A avo'r P'ace Pour tous ses en"
TiiajJM Quand une femme, oubliant
^* les saints devoirs de la mater-
nité, détourne son visage de l'enfant qui lui I
tend les bras, Dieu met sa main sur la tête
du petit opprimé en signe de protection par-
ticulière, et se charge de punir tôt ou tard la
marâtre.
Ces exemples d'aberrations maternelles,
si monstrueux qu'ils paraissent, sont assez
fréquents, hélas ! pour qu'il nous soit facile
d'en choisir un dont nous entreprendrons de
faire le douloureux récit.
Mademoiselle Virginie Grondard, fille
d'honnêtes artisans qui vivaient péniblement
de leur travail de tous les jours, pouvait avoir
dix-neuf ans, non pas quand son coeur s'é-
veilla , mais quand un grain d'orgueil étant
tombé, comme par hasard, sans qu'on sache
pourquoi ni comment,dans son jeune coeur,y
avait poussé de profondes racines et s'était
déjà développé au point qu'il étouffait les
autres sentiments qui auraient pu, qui au-
raient dû s'y implanter. Or, un orgueil sans
triomphe n'a plus de raison d'être ; mademoi-
selle Grondard le comprit ; mais n'ayant pour
elle qu'un gros teint frais et ce qu'on appelle
la beauté du diable, elle ne pouvait triom-
pher de ses compagnes, auprès d'un amou-
reux , que par l'empire d'un caprice ; il ne
lui manquait qu'une victime sur qui elle fit
tomber son choix.
A cette époque, vivait dans son village un
jeune homme du nom de Valentin Dubourg.
Mademoiselle Grondard le remarqua, et,
avec ce tact de paysan qui devine, du pre-
mier coup d'oeil, le parti qu'on peut tirer
d'un homme ou d'une affaire, elle se promit
de l'épouser.
Ce n'était pas que ce garçon fût plus spi-
rituel, plus aimable, plus intelligent que
beaucoup d'autres ; mais comme, à cause de
sa figure efféminée, de ses manières mignar-
des, de ses joues roses, de son air candide,
et peut-être aussi de son patrimoine, il était
devenu la coqueluche de toutes les filles du
[village, mademoiselle Grondard, en qui l'or-
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