Presse et revues
24 pages
Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1900-10-28
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 28 octobre 1900 28 octobre 1900
Description : 1900/10/28 (A47). 1900/10/28 (A47).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6123299r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
QUARANTE-SEPTIÈME ANNÉE.
Le numéro : 30 centimes.
DIMANCHE 28 OCTOBRE 1900.
AVIS IMPORTANT
A. NOS ^BOTSTISTÉS
p;
La CAISSE DES MINES a l'honneur v
d'informer les abonnés du JOURNAL
DES MINES que l'abonnement donne Ci
droit, en dehors de l'envoi hebdomadaire n
du journal, aux avantages suivants: g
1° A l'envoi régulier de la cote quoti- ç\
dienne dont le format varie suivant les _
circonstances ;
2° A la vérification de tous tirages de b
valeurs françaises et étrangères ; ^
3° A l'encaissement gratuit de tous r
coupons, même s'ils sont payables à c'
l'étranger ; s
4° A tous renseignements sur valeurs
françaises et étrangères — sans l'obli- ]
gation de joindre à la demande un <
timbre-poste pour la réponse. <
Ceux de nos abonnés dont le montant des ,
courtages aura atteint 5o francs dans le cou-
rant de l'année seront de plein droit inscrits
pour un nouvel abonnement de même durée, ]
ce à titre gratuit.
Nos abonnés trouveront dans le J O UR-
NAL DES MINES les appréciations et
les renseignements les plus exacts sur
toutes les valeurs négociées à la cote
officielle et sur le marché en banque.
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les
MINES D'OR AUSTRALIENNES ; c'est
un compartiment très intéressant et
auquel nous donnons graduellement
tous les développements utiles qu'il
comporte.
Nous publions les cours, et nous pu-
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaissons avec
eux que, dans ces petits billets de lote-
^-e, ^1 peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas,
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
Nos lecteurs ont pu remarquer que
nous publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de bourse, leur
rendement net en O/O.
Les cours sont changés chaque se-
*name ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque moisi
CHRONIQUE !
Le ministère Silvela vient de terminer
par une culbute, plus soudaine qu'impré- ,
vue, le cours d'une existence orageuse. .
L'incident qui a déterminé la chute du
cabinet est tout à la fois un accident qui
n'eût point dû se produire et le résultat lo-
gique et presque fatal d'une longue série
de fautes. Après la fin de la guerre d'Amé-
rique, il avait été tacitement mais univer-
sellement reconnu que la tâche d'un nou-
veau gouvernement devait être essentielle-
ment de présider, en bon syndic, la liqui-
dation de la faillite d'une politique trop
ambitieuse.
Une réorganisation financière s'imposait.
Désormais, le pays, guéri de ses rêves
grandioses et morbides qui sont la hantise
d'un passé mort et qui compromettent le
présent et l'avenir, devait s'appliquer réso-
lument au travail fécond, au développe-
ment de ses ressources matérielles, à la ré-
forme des abus, à l'éducation morale et in-
tellectuelle de cette race admirable.
Tout se tenait étroitement dans ce plan
de régénération, où les économies et les ré-
formes, les mesures fiscales et les questions
de personnes étaient dans une dépendance
mutuelle. On avait cru pouvoir compter
sur M. Silvela. Mais il n'a pu obtenir de
ses collègues de la guerre et de la marine
qu'ils renonçassent aux grosses dépenses
extraordinaires. La nomination du général
Weyler à la capitainerie générale de Madrid
a achevé de troubler la situation intérieure
de l'Espagne.
Cependant, le général Azcarraga, mandé
par la reine régente, a promptement clos
la crise. Le ministère, dans la soirée même
du jour de la démission de M. Silvela,
fut composé de la façon suivante :
Présidence, le général Azcarraga; jus-
tice, le marquis Villedo ; affaires étrangères,
le marquis Aguilar de Campo ; finances, M.
Allen de Salazar; intérieur, M. Ugate. dé-
puté; instruction publique, M. Garcia Alix;
travaux publics et agriculture, M. Sanchez
Toca, sénateur ; guerre, le général Linarès;
marine, le vice-amiral Mozo.
En réalité, c'est presque le même cabinet
que le précédent. Cinq ministres gardent
leurs portefeuilles. Il n'y a de nouveaux ti-
tulaires qu'à l'intérieur et aux travaux pu-
blics.
Le général Azcarraga continuera donc
la politique du dernier cabinet, avec le con-
cours du parti conservateur dirigé par M.
Silvela, mais il devra renoncer à dépenser
plus que ne le comporte la situation de
l'Espagne qui doit être ce qu'on a pu espé-
rer un moment qu'elle serait : une nation
ne songeant à se relever que par le déve_
loppement de son commerce et de son in-
dustrie.
On commence à être fixé dans les cer-
cles diplomatiques sur la portée exacte de
l'accort anglo-allemand par rapport à la
Chine. Cet accord est une simple garantie
mutuelle que les deux puissances contrac-
tantes ont voulu se donner, contre toute
velléité de l'une d'entre elles de s'emparer
de la vallée du Yang-Tsé au préjudice de
l'autre,
L'Angleterre a toujours eu, on le sait,
des visées sur cette vallée, en raison de ses
intérêts commerciaux considérables; mais
l'Allemagne a dans cette région des inté-
rêts sinon égaux à ceux de l'Angleterre, du
moins très considérable. Elle est, d'autre
part, amenée par les circonstances à les
développer. Elle est, en effet, à la veille
sinon d'une crise économique intérieure.,
du moir. j/2mbarras sensibles. Elle a dé-
pensé des sommes élevées pour créer un
outillage industriel énorme qui lui-même
a fini par déterminer une surproduction
considérable.
L'Allemagne se voit donc poussée de
plus en plus à chercher des débouchés ex-
térieurs pour ses produits et elle a jeté son
dévolu sur la Chine en général et la vallée
du Yang-Tsé en particulier. C'est pour se
conserver le libre accès de cette région
qu'elle a signé avec l'Angleterre le compro-
mis en question. Elle avait été, en effet,
mise en éveil, au début du conflit chinois,
par la tentative de l'Angleterre d'occuper
seule militairement la vallée du Yang-Tsé,
tentative qui échoua devant la décision du
gouvernement français de débarquer lui
aussi des troupes afin de contrebalancer
l'occupation anglaise.
L'échec de la tentative n'a pas empêché
l'Allemagne de prendre des précautions
contre la possibilité d'une nouvelle entre-
prise de ce genre, et c'est ainsi qu'elle a été
amenée à négocier la convention qui vient
d'être livrée à la publicité.
En même temps qu'on apprenait la con-
clusion de l'accord anglo-allemand, M. Del-
cassé était en mesure d'annoncer au conseil
des ministres que les grandes puissances s'é-
taient montrées unanimement favorablesau
programme formulé par la note française
comme base de négociations à ouvrir avec
la Chine en vue du rétablissement des re-
lations normales.
On sait que cette note stipule,absolument
: comme il est fait dans la convention an-
glo-allemande, que les grandes puissances
entendent « sauvegarder complètement
r l'intégrité territoriale et administrative de
2 la Chine et obtenir pour la nation chinoise
et pour elles-mêmes un système d'échanges
î commerciaux ouvert entre la Chine et le
:_ restant du monde ». Dans ces conditions,
Le numéro : 30 centimes.
DIMANCHE 28 OCTOBRE 1900.
AVIS IMPORTANT
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toutes les valeurs négociées à la cote
officielle et sur le marché en banque.
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les
MINES D'OR AUSTRALIENNES ; c'est
un compartiment très intéressant et
auquel nous donnons graduellement
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comporte.
Nous publions les cours, et nous pu-
blierons les tableaux de productions et
de bénéfices avec tous les renseigne-
ments particuliers concernant ces va-
leurs, dont les plus connues doivent
être introduites à un moment donné sur
le marché de Paris.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaissons avec
eux que, dans ces petits billets de lote-
^-e, ^1 peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas,
ils n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
Nos lecteurs ont pu remarquer que
nous publions, pour les valeurs les plus
en vue de nos tableaux de bourse, leur
rendement net en O/O.
Les cours sont changés chaque se-
*name ; les modifications de rendement
sont publiées, s'il y a lieu, chaque moisi
CHRONIQUE !
Le ministère Silvela vient de terminer
par une culbute, plus soudaine qu'impré- ,
vue, le cours d'une existence orageuse. .
L'incident qui a déterminé la chute du
cabinet est tout à la fois un accident qui
n'eût point dû se produire et le résultat lo-
gique et presque fatal d'une longue série
de fautes. Après la fin de la guerre d'Amé-
rique, il avait été tacitement mais univer-
sellement reconnu que la tâche d'un nou-
veau gouvernement devait être essentielle-
ment de présider, en bon syndic, la liqui-
dation de la faillite d'une politique trop
ambitieuse.
Une réorganisation financière s'imposait.
Désormais, le pays, guéri de ses rêves
grandioses et morbides qui sont la hantise
d'un passé mort et qui compromettent le
présent et l'avenir, devait s'appliquer réso-
lument au travail fécond, au développe-
ment de ses ressources matérielles, à la ré-
forme des abus, à l'éducation morale et in-
tellectuelle de cette race admirable.
Tout se tenait étroitement dans ce plan
de régénération, où les économies et les ré-
formes, les mesures fiscales et les questions
de personnes étaient dans une dépendance
mutuelle. On avait cru pouvoir compter
sur M. Silvela. Mais il n'a pu obtenir de
ses collègues de la guerre et de la marine
qu'ils renonçassent aux grosses dépenses
extraordinaires. La nomination du général
Weyler à la capitainerie générale de Madrid
a achevé de troubler la situation intérieure
de l'Espagne.
Cependant, le général Azcarraga, mandé
par la reine régente, a promptement clos
la crise. Le ministère, dans la soirée même
du jour de la démission de M. Silvela,
fut composé de la façon suivante :
Présidence, le général Azcarraga; jus-
tice, le marquis Villedo ; affaires étrangères,
le marquis Aguilar de Campo ; finances, M.
Allen de Salazar; intérieur, M. Ugate. dé-
puté; instruction publique, M. Garcia Alix;
travaux publics et agriculture, M. Sanchez
Toca, sénateur ; guerre, le général Linarès;
marine, le vice-amiral Mozo.
En réalité, c'est presque le même cabinet
que le précédent. Cinq ministres gardent
leurs portefeuilles. Il n'y a de nouveaux ti-
tulaires qu'à l'intérieur et aux travaux pu-
blics.
Le général Azcarraga continuera donc
la politique du dernier cabinet, avec le con-
cours du parti conservateur dirigé par M.
Silvela, mais il devra renoncer à dépenser
plus que ne le comporte la situation de
l'Espagne qui doit être ce qu'on a pu espé-
rer un moment qu'elle serait : une nation
ne songeant à se relever que par le déve_
loppement de son commerce et de son in-
dustrie.
On commence à être fixé dans les cer-
cles diplomatiques sur la portée exacte de
l'accort anglo-allemand par rapport à la
Chine. Cet accord est une simple garantie
mutuelle que les deux puissances contrac-
tantes ont voulu se donner, contre toute
velléité de l'une d'entre elles de s'emparer
de la vallée du Yang-Tsé au préjudice de
l'autre,
L'Angleterre a toujours eu, on le sait,
des visées sur cette vallée, en raison de ses
intérêts commerciaux considérables; mais
l'Allemagne a dans cette région des inté-
rêts sinon égaux à ceux de l'Angleterre, du
moins très considérable. Elle est, d'autre
part, amenée par les circonstances à les
développer. Elle est, en effet, à la veille
sinon d'une crise économique intérieure.,
du moir. j/2mbarras sensibles. Elle a dé-
pensé des sommes élevées pour créer un
outillage industriel énorme qui lui-même
a fini par déterminer une surproduction
considérable.
L'Allemagne se voit donc poussée de
plus en plus à chercher des débouchés ex-
térieurs pour ses produits et elle a jeté son
dévolu sur la Chine en général et la vallée
du Yang-Tsé en particulier. C'est pour se
conserver le libre accès de cette région
qu'elle a signé avec l'Angleterre le compro-
mis en question. Elle avait été, en effet,
mise en éveil, au début du conflit chinois,
par la tentative de l'Angleterre d'occuper
seule militairement la vallée du Yang-Tsé,
tentative qui échoua devant la décision du
gouvernement français de débarquer lui
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l'occupation anglaise.
L'échec de la tentative n'a pas empêché
l'Allemagne de prendre des précautions
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la Chine en vue du rétablissement des re-
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On sait que cette note stipule,absolument
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glo-allemande, que les grandes puissances
entendent « sauvegarder complètement
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