Presse et revues
24 pages
Titre : Journal des mines : organe spécial de l'industrie minière et métallurgique en France et à l'étranger... / directeur : Henri Cozic
Éditeur : Imprimerie de Paul Dupont (Paris)
Date d'édition : 1900-03-11
Contributeur : Cozic, Henri. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328000737
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11057 Nombre total de vues : 11057
Description : 11 mars 1900 11 mars 1900
Description : 1900/03/11 (A47). 1900/03/11 (A47).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6123104x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, FOL-V-1230
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
QUARANTE-SEPTIÈME ANNÉE.
Le Numéro : 5© centimes.
DIMANCHE 11 MARS 1900.
AVIS IMPORTANT
A. NOS ABONNÉS
La nouvelle administration de la
CAISSE DES MINES a l'honneur d'in-
former les abonnés du JOURNAL DES
MINES que l'abonnement donne droit,
en dehors de l'envoi hebdomadaire du
journal, aux avantages suivants :
1" A l'envoi régulier de la cote quoti-
dienne ;
2.» A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3o A l'encaissement gratuit de tous
coupons, même s'ils sont payables à
l'étranger ;
4° A tous renseignements sur valeurs
françaises et étrangères — sans l'obli-
gation de joindre à la demande un
timbre-poste pour la réponse.
Ceux de nos abonnés dont le montant des
courtages aura atteint 5o francs dans le cou-
rant de l'année seront de plein droit inscrits
pour un nouvel abonnement de même durée,
ce à titre gratuit.
Nous aimons à croire que nos abon-
nés apprécieront ■ ces avantages consi-
dérables. Nous les assurons qu'ils trou-
veront dans le JOURNAL DES MINES
les appréciations et les renseignements
les plus exacts sur toutes les valeurs
négociées à la cote officielle ei sur le
marché en banque.
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les
MINES D'OR AUSTRALIENNES; c'est
un compartiment très intéressant et
auquel nous avons l'intention de donner
graduellement tous les développements
utiles qu'il comporte.
Nous publierons les cours, ainsi que
les tableaux de productions et de béné-
ijoes avec tous les rêïïseiyïîenientspar-
tiouliers concernant ces valeurs, dont
les plu3 connues doivent être introdui-
tes sur le marché de Paris dans un in-
tervalle assez rapproché.
Nous savonsf qu'il continue à se pra-
tiquer d'importants arbitrages des
mines d'or Av. Transvaal contre des
«mes d'or d'Australie, et nous tenons à
ce que nos lecteurs, désireux d'effectuer
ces opérations avantageuses, le fassent
à bon escient.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaissons avec
eux que. dans ces petits billtta de lote-
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas,
us n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
CHRONIQUE
Le projet de budget de la guerre pour
igoo, qui vient d'être distribué aux mem-
bres du Parlement anglais* a produit parmi
ses membres un effet considérable de sur-
prise et d'inquiétude.
Les dépenses de guerre se chiffrent, en
effet, par une augmentation de plus d'wi
milliard. Elles passent de 5i5 millions et
demi à i,55o millions.
Sur cette augmentation d'un milliard,
les dépenses supplémentaires de la guerre
du Transvaal ne comptent que pour 789
millions. Mais on prévoit près de 5o mil-
lions pour l'augmentation permanente des
forces et 167 millions pour dépenses tem-
poraires relatives aux défenses.
En temps ordinaire, le budget n'est pas
présenté avant le mois d'avril, mais le gon-.
vernement se trouve obligé de prendre des
mesures immédiates pour augmenter les
impôts et émettre un emprunt ; le budget
l'a été cette année le 5 mars.
L'annonce des projets budgétaires de sir
Michaël Hicks-Beach était, du reste, un
événement impatiemment attendu. Depuis
plusieurs jours les docks des grands ports
présentaient un spectacle extaordinaire.
Tout le monde importait,- importait avec
une activité folle. C'est qu'on prévoyait
une augmentation de droits sur divers pro-
duits et qu'il fallait en dédouaner la plus
grande quantité possible pour profiter de
la hausse des prix qui allait suivre.
Voici qu'elles sont, en somme, les me-
sures proposées par le chancelier de l'Echi-
quier :
Augmentation de l'impôt sur le revenu
de 80 centimes à 1 fr. 25 par livre sterling ;
Augmentation de l'impôt sur le tabac :
40 centimes par ljvre anglaise ;
Sur les cigares étrangers : 60 centimes
par livre anglaise ;
Sur le thé : 20 intimes par livre an-
glaise ;
Sur les spiritueux : 60 centimes par gal-
lon (1 gallon : 4 litres 54);
Sur la bière : 1 fr. 25 par btxil de 36 gal-
lons ;
Droit additionnel de timbre sur les bor-
dereaux constatant les transactions de pro-
duits alimentaires : 1 fr. 25 par bordereau.
Sur chacun de ces points, sir Michaël
Hicks-Beach compare la situation présente
à ce qu'elle était pendant les deux grandes
guerres qu'a soutenues l'Angleterre, la
guerre contre Napoléon et la guerre de Cri-
mée. Les sacrifices qu'il demande à la na-
tion sont, dit-il, inférieurs à ceux qu'elle a
consentis autrefois. L'Angleterre d'aujour-
d'hui serait-elle moins prompte au sacri-
fice?
On estime que les nouvelles taxes 'pror
duiront i2,3oo,ooo livres sterling. Mais le
déficit total de l'année écoulée est de 17 mil-
lions 770,000 livres sterling. Le déficit
prévu pour l'année qui commence est de
37 millions de livres, principalement im-
putable aux budgets de la marine et de la
guerre.Total du déficit auquel il faut parer :
environ 55 millions de livres sterling.
Comme les augmentations d'impôt rappor-
teront seulement 12 millions de livres, il en
reste à trouver 43 millions de livres, soit
1 milliard et 75 millions de francs, par voie
d'emprunt. Sur cette somme, 8 millions
de livres sterling ont déjà été, fournis, en
octobre dernier, par les bons du Trésor qui
seront renouvelés. Les 35 millions restants
seront obtenus par l'émission d'un emprunt.
Cette somme est trop considérable pour
être ajoutée à la dette flottante ; mais,
d'autre part, ce serait une erreur de se la
procurer par une nouvelle émission de
consolidés ; il vaudrait mieux que, sur les
35 millions,-une somme ne dépassant pas
5 millions fût réservée pour une nouvelle
émission de bons du Trésor.
Le chancelier de l'Echiquier propose que
l'emprunt destiné à fournir le reste du.
budget soit émis pour une durée ne dépas-
sant pas dix années. Il a des raisons de
croire qu'il est possible de placer cette émis-
sion dans des conditions très raisonnables
et de façon à ne pas en donner le bénéfice
seulement à quelques gros capitalistes,
mais d'admettre le public tout entier à
Arenir en aide au pays.
Il demande le vote d'un résolution lui
permettant d'emprunter 35 millions de
livres sans lui créer des embarras.
*
* *
Au cours de son exposé financier au Par**
lement, le chancelier de l'Echiquier a men-
tionné que le Trésor anglais venait de
toucher d'un étranger mort à Londres, en
droits de succession, la somme de 22 mil-
lions 1/2 de francs.
On apprend aujourd'hui que cet étranger
était M. Smith, de Chicago, qui vivait au
« Reform Club », le grand cercle libéral de
Londres, en ne dépensant pas 20 francs
par jour.;11-possédait-une fortune évaluéeà
3oo millions de francs dont héritent pour
la majeure partie des parents écossais.
La mort de ce millionnaire américain
donne à l'Angleterre les moyens de s'offrir
un nouveau cuirassé.
La Bulgarie — ou son prince — fait beau-
coup parlé en ce moment ; on verse des
flots d'encre sur les projets que l'on prête
au gouvernemeut de Sofia et sur le reten-
Le Numéro : 5© centimes.
DIMANCHE 11 MARS 1900.
AVIS IMPORTANT
A. NOS ABONNÉS
La nouvelle administration de la
CAISSE DES MINES a l'honneur d'in-
former les abonnés du JOURNAL DES
MINES que l'abonnement donne droit,
en dehors de l'envoi hebdomadaire du
journal, aux avantages suivants :
1" A l'envoi régulier de la cote quoti-
dienne ;
2.» A la vérification de tous tirages de
valeurs françaises et étrangères ;
3o A l'encaissement gratuit de tous
coupons, même s'ils sont payables à
l'étranger ;
4° A tous renseignements sur valeurs
françaises et étrangères — sans l'obli-
gation de joindre à la demande un
timbre-poste pour la réponse.
Ceux de nos abonnés dont le montant des
courtages aura atteint 5o francs dans le cou-
rant de l'année seront de plein droit inscrits
pour un nouvel abonnement de même durée,
ce à titre gratuit.
Nous aimons à croire que nos abon-
nés apprécieront ■ ces avantages consi-
dérables. Nous les assurons qu'ils trou-
veront dans le JOURNAL DES MINES
les appréciations et les renseignements
les plus exacts sur toutes les valeurs
négociées à la cote officielle ei sur le
marché en banque.
Nous appelons tout particulièrement
l'attention de nos lecteurs sur les
MINES D'OR AUSTRALIENNES; c'est
un compartiment très intéressant et
auquel nous avons l'intention de donner
graduellement tous les développements
utiles qu'il comporte.
Nous publierons les cours, ainsi que
les tableaux de productions et de béné-
ijoes avec tous les rêïïseiyïîenientspar-
tiouliers concernant ces valeurs, dont
les plu3 connues doivent être introdui-
tes sur le marché de Paris dans un in-
tervalle assez rapproché.
Nous savonsf qu'il continue à se pra-
tiquer d'importants arbitrages des
mines d'or Av. Transvaal contre des
«mes d'or d'Australie, et nous tenons à
ce que nos lecteurs, désireux d'effectuer
ces opérations avantageuses, le fassent
à bon escient.
A la demande d'un grand nombre
d'abonnés, nous publions une cote des
VALEURS DU PETIT COMPTANT de
la COULISSE. Nous reconnaissons avec
eux que. dans ces petits billtta de lote-
rie, il peut s'en trouver parfois qui ne
soient pas trop mal placés. En tout cas,
us n'exigent que de faibles déboursés.
Nous devons dire toutefois que nous
publions cette cote, avec commentaires
si besoin est, sans garantie.
CHRONIQUE
Le projet de budget de la guerre pour
igoo, qui vient d'être distribué aux mem-
bres du Parlement anglais* a produit parmi
ses membres un effet considérable de sur-
prise et d'inquiétude.
Les dépenses de guerre se chiffrent, en
effet, par une augmentation de plus d'wi
milliard. Elles passent de 5i5 millions et
demi à i,55o millions.
Sur cette augmentation d'un milliard,
les dépenses supplémentaires de la guerre
du Transvaal ne comptent que pour 789
millions. Mais on prévoit près de 5o mil-
lions pour l'augmentation permanente des
forces et 167 millions pour dépenses tem-
poraires relatives aux défenses.
En temps ordinaire, le budget n'est pas
présenté avant le mois d'avril, mais le gon-.
vernement se trouve obligé de prendre des
mesures immédiates pour augmenter les
impôts et émettre un emprunt ; le budget
l'a été cette année le 5 mars.
L'annonce des projets budgétaires de sir
Michaël Hicks-Beach était, du reste, un
événement impatiemment attendu. Depuis
plusieurs jours les docks des grands ports
présentaient un spectacle extaordinaire.
Tout le monde importait,- importait avec
une activité folle. C'est qu'on prévoyait
une augmentation de droits sur divers pro-
duits et qu'il fallait en dédouaner la plus
grande quantité possible pour profiter de
la hausse des prix qui allait suivre.
Voici qu'elles sont, en somme, les me-
sures proposées par le chancelier de l'Echi-
quier :
Augmentation de l'impôt sur le revenu
de 80 centimes à 1 fr. 25 par livre sterling ;
Augmentation de l'impôt sur le tabac :
40 centimes par ljvre anglaise ;
Sur les cigares étrangers : 60 centimes
par livre anglaise ;
Sur le thé : 20 intimes par livre an-
glaise ;
Sur les spiritueux : 60 centimes par gal-
lon (1 gallon : 4 litres 54);
Sur la bière : 1 fr. 25 par btxil de 36 gal-
lons ;
Droit additionnel de timbre sur les bor-
dereaux constatant les transactions de pro-
duits alimentaires : 1 fr. 25 par bordereau.
Sur chacun de ces points, sir Michaël
Hicks-Beach compare la situation présente
à ce qu'elle était pendant les deux grandes
guerres qu'a soutenues l'Angleterre, la
guerre contre Napoléon et la guerre de Cri-
mée. Les sacrifices qu'il demande à la na-
tion sont, dit-il, inférieurs à ceux qu'elle a
consentis autrefois. L'Angleterre d'aujour-
d'hui serait-elle moins prompte au sacri-
fice?
On estime que les nouvelles taxes 'pror
duiront i2,3oo,ooo livres sterling. Mais le
déficit total de l'année écoulée est de 17 mil-
lions 770,000 livres sterling. Le déficit
prévu pour l'année qui commence est de
37 millions de livres, principalement im-
putable aux budgets de la marine et de la
guerre.Total du déficit auquel il faut parer :
environ 55 millions de livres sterling.
Comme les augmentations d'impôt rappor-
teront seulement 12 millions de livres, il en
reste à trouver 43 millions de livres, soit
1 milliard et 75 millions de francs, par voie
d'emprunt. Sur cette somme, 8 millions
de livres sterling ont déjà été, fournis, en
octobre dernier, par les bons du Trésor qui
seront renouvelés. Les 35 millions restants
seront obtenus par l'émission d'un emprunt.
Cette somme est trop considérable pour
être ajoutée à la dette flottante ; mais,
d'autre part, ce serait une erreur de se la
procurer par une nouvelle émission de
consolidés ; il vaudrait mieux que, sur les
35 millions,-une somme ne dépassant pas
5 millions fût réservée pour une nouvelle
émission de bons du Trésor.
Le chancelier de l'Echiquier propose que
l'emprunt destiné à fournir le reste du.
budget soit émis pour une durée ne dépas-
sant pas dix années. Il a des raisons de
croire qu'il est possible de placer cette émis-
sion dans des conditions très raisonnables
et de façon à ne pas en donner le bénéfice
seulement à quelques gros capitalistes,
mais d'admettre le public tout entier à
Arenir en aide au pays.
Il demande le vote d'un résolution lui
permettant d'emprunter 35 millions de
livres sans lui créer des embarras.
*
* *
Au cours de son exposé financier au Par**
lement, le chancelier de l'Echiquier a men-
tionné que le Trésor anglais venait de
toucher d'un étranger mort à Londres, en
droits de succession, la somme de 22 mil-
lions 1/2 de francs.
On apprend aujourd'hui que cet étranger
était M. Smith, de Chicago, qui vivait au
« Reform Club », le grand cercle libéral de
Londres, en ne dépensant pas 20 francs
par jour.;11-possédait-une fortune évaluéeà
3oo millions de francs dont héritent pour
la majeure partie des parents écossais.
La mort de ce millionnaire américain
donne à l'Angleterre les moyens de s'offrir
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La Bulgarie — ou son prince — fait beau-
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