Titre : La Vigie d'Arcachon : journal des intérêts du littoral ["puis" organe des intérêts d'Arcachon et du littoral]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1889-12-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328896653
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 253 Nombre total de vues : 253
Description : 19 décembre 1889 19 décembre 1889
Description : 1889/12/19 (A3,N135)-1889/12/26. 1889/12/19 (A3,N135)-1889/12/26.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6117322h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-7893
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
p hmét, — T m
U NBffîérft : !è fenflmes
lîK-30 Umùn liW
A l'occasion des Fêtes de /la Noël,
la VIGIE ne paraîtra pas jeudi pro-
chain. :.-...
LES PELÂGMS
le bassin d'Arcachon foisonne en
pis.saux Je mer, en gibier d'eau.
I.a nature n'a pas doué dos mêmes
habitudes tous les oiseaux de notre
globe. Les-uns sont constamment fixes
au -sol, les autres ont choisi pour de-
maint les airs : ceux-ci fréquentent les
. rivages,, s'avançant m0-nie sur les eaux
à des distances plus ou moins considé-
rables ; mais ttujours, soit <;n nageaut,
soit en plongeant: ceux-là par une
puissance incroyable de vol, s'égarent
entre le ciel et la mer. et, semblables à
ces espèces que nous voyons sans relâ-
che, voltiger autour de nos habitations,
ou les surprend ne s'abattant sur les
ondes.que pour prendre-un repos mo-
mentané!.
('•'est à ces derniers qu'on a donné le
nom de pélagiens, à cause des habitu-
des constantes qu'ils ont de tenir la
haute mer. Les palmipèdes longipennes
ou grande voiliers, tels que pétrels, al-
balvos. mouettes, stercoraires, sternes,
becs en ciseaux ; les palmipèdes toti-
paimes, tels que frégates, fous, paille-
en queue, ne sont pas au même degré
pélagiens.
Les uns ne se trouvent pas au-delà
de quatre-vingts kilomètres au large,
les autres s'éloignent des côtes à plus
de huit cents kilomètres. Ceux-ci -font
des poses fréquentes sur les eaux;
ceux-là paraissent ennemis du repos.
Tous ont cela de commun qu'après avoir
erré durant le jour sur l'immensité des
mors, ils gagnent une côte qui leur est
connue pour y passer la nuit.
Et ici nous citerons un fait rapporté
•par un voyageur, fait qui démontrera
combien sont indéterminées les limites
dans lesquelles un oiseau pélagien peut
exercer son industrie. Ce voyageur a
constaté qu'un Damier a suivi pendant
quinze jours au moins, le navire sur le-
quel il était. Il"a commencé k le voir
à peu près au travers de la Trinité et
ne l'a perdu de vue qu'après avoir dou-
ble le cap. Tous les soirs il quittait les
alentours du bord pour reparaitre le
matin. Ce qui le rendait recomiaissablc
au point de ne pas le confondre avec
nu autre,- c'est qu'il avait une patte
cassée : il était très facile de constater
sa présence ou son absen ce,
Un autre fait qui est connu depuis
longtemps, c'est que les oiseaux péla-
giens quelques uns du moins, sinon
tous, n'abandonnent un navire qu'il
suivent, que quelque temps après le
coucher du soleil. Leur vue alors parait
être aussi perçante qu'auparavant, car
ils fondent avec la même célérité sur
l'appât qu'on leur jette ou sur les ani-
maux marins que la vague soulève.
On est loin de pouvoir donner de
tous les oiseaux pélagiens uue histoire
naturelle complète, leurs habitudes 115
pouvant être saisies qu'en passant et
dans des conditions toujours les mêmes.
Les circonstances dans lesquelles se
fait la reproduction d'un grand nombre
sont encore inconnues : or. personne
.">-.. ■; .^ - î. ; :.-.. -.,. j--.„ • • -i 1.1
11 jgçuurt; i.jut; iu lujjiuuuouyu, uaBs i. His-
toire des moeurs, n'est ni la moins
essentielle, ni la moins intéressante.
Soit que l'occasion n'ait point été offer-
te aux voyageurs de faire des obser-
vations à cet égard, soit que les écueils
sur lesquels ces oiseaux se retirent
soient un obstacle à cette étude, il
n'est pas moins vrai, que l'on ue con-
naît, bien, des espèces pélagiennes, que
leur vie erraute.
MM.. Quoy et traînard ont donné
dans la. partie zoologique du voyage, de
ïAstrolabe, des détails tns curieux sur
ces oiseaux.
La collection du voyage de l'Astro-
labe se trouve à la bibliothèque de la
Société scientifique d'Arcachon.
On a également donné le nom de pé-
lagiens à des poissons et à des mollus-
ques marins que. l'on ne renconere
qu'en pleine mer, fort loin de la côte,
et jamais sur celle-ci.
A propos des pélagiens et de lâchas-
se c mer, nous vous dirons bien
qu'hier le yacht Reine Manjut, proprié-
taire M . le vicomte du Pont de Gauit
Saussinc ; et le vapeur Diane, armé
par M. le comte de Dainrémonf., ayant
à leurs bords : MM. Comte de Malroy,
P. Guilhou.E. de Villeboune. T. île
Villebonnc, A. Cazeau ; ont fait une
croisière de chasse, sur le bassin. Mais
à quoi bon vous annoncer que le ta-
bleau portait, tant, de canards, tant de
gouines, tant de bernaches, tant, de pi-
corres "?
Vous ave?, toujours l'air de douter de
nos reportages. O.est à dégoûter d'être
journaliste !
PUCE i IdjIUJ ininsi
Nous recevons la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur en chef,
Le 5 décembre courant, vous étiez auto-
risé à diie que ie Maire était disposé à
accepter eu principe l'acquisition de la
place de ia Ville d'hiver. Cependant, vous
prouvez tout au long dans votre article
que le Maire ne pense pas un- traître mot,
de ce qu'il dit.
Pour être di: coté de In majorité, i! faut
dire : Brigadier, von-; avez raison : mois,
par une tangente habile, et avant d'aller
plus loin, ii faut, b tout prix, usant du
prestige d'uu journal, fain; dire à ce jour-
nal, et comme si cela vcua.it de lui, bon-
nassemen c et dans l'espoir d'avoi r le public
pour soi, de prouver, tout en criant par
dessus l'Observatoire qu'où veut la, place,
de prouver, dis-je, qu'on n'eu veut pas.
Pour ma part,, je sais. Monsieur le Di-
recteur, que vous et votre conseiller n'en
vouiez pas. Vous, peut-être ; mais lui, bien
si"*1-, non ' Pmvffnoi '* •''>'•>« sa i s-ie? T>nnt._
être uu bon sentiment pousse-t-il votre
inspirateur à ce refus ; peut être aussi y
a-t-il uu peu de dépit : dépit parce que
l'idée n'a pas pris son premier germe dans
son cerveau; dépit parce que la place qu'il
(votre conseiller) voulait installer au Midi
du jardin de notre Casino n'a pu
aboutir- Et cependant, si le Conseil niuui-
cipal avait mordu à l'idée de cette place,
ni Ville d'été, ni dettes antérieures, ni
budget, aucun argument, n'aurait pu vain-
cre l'installation de cette création. La
mutilation de notre beau jardin du Casino,
la. mauvaise condition de Forientatiou des
lieux, la répugnance de* étrangers à s'y
rendre, crac ! immédiatement, vous dis-je,
on aurait trouvé des fonds. Est-ce vrai ?
Aujourd'hui, le Conseil municipal, eu
majorité sérieuse, veut la place, parce que
la population est de cet avis, parce que les
étrangers la demandent, parce que ia .So-
ciété Immobilière, lasse enfin des ater-
moiements apportés parla commune, veut
uue solution.
Que nous parlez-vous d'impôts non- i
veaux? Est-ce un ballon d'essai ? Voulez- j
vous tftl.er l'opinion publique, aiin de pré- i
parer cet impôt? Nous n'en a-vus nul be- j
soin pour le quart d'heure, et. pour ma
part, ie ne saurais compter sur hii.
La Ville a des dettes. A pari l'Amérique
cet heureux pays, qui n'en a pas :} Eu sui-
vant votre raisonnement', je vous dene-:nie
ce que serait d; venue iiol.ve cité. Depuis
sa création, 0110 a toujours dû : ;),mr
qu'elle marche de l'avant, ;i faut qu'elle
doive. La Ville n'est pas comme une per-
sonne : elle ne peut pas se serrer ia. cein-
ture ou porter un luibil. râpé loisqu'el-e
n'a pas de fonds : il est de toute urgence
qu'elle dépetmc, i! est: non moins urgent
qu'elle s'amludlisi-e : é'e ,v là. (près 1, le suc-
cès. Je ne demande pas des. dépenses sans j
compter, bien loi M de- là: mais veuillez '
me dire s'il n'est pas dèrisoin; de. venir
nous annoiu-er que, sur un budget de
ÛOO.OOO l'ranc.> de recettes, on ne puisse
pas économiser 2,8!V7 francs par an durant
3.4 ans, afin d'acquérir, moyennant 2'.).000
francs cxac:rn>et>J., intérêts capitalisés,
environ 12.000 mètres, de terrain. Pourquoi
tronquez-vous les chiffres ? Est-ce pour
tromper ie lecteur ?
A. ce lecteur, je dirai : l'Observatoire a
une i3ur.erfj.cie totale de 7,254 mètres.
Le plateau seul, surface plane suppor-
tant notre tour Eiffel en raccourci, con-
tient 931 mètres.
Ces 931 mètre:" doivent être choisis par
un amateur, à cause du site exceptionnel
qu'il y trouvera. Je défie tout homme
compétent et impartial de me prouver que
ce terrain ne vaut pas 12 fr. le mètre, doue
931 mètres à 12 fr. font 11,172 francs. Il
reste 0,323 mètres de talus. Je vous dirai
plus loin ce que Pou peut faire de ces ta-
lus. Je me bornerai, en prenant votre prix,
à donner une valeur de 1 franc à chacun
1 ■ '* •
de ces mètres; soil en tout, pour l'Obser-
vatoire, un total de. 17.495 francs.
■ 1 wm. ij.uiAj.ieur, 1 évaluation que je
donne à ce terrain, au lieu de 7000 francs
que vous lui donnez vous/même, (80,000
francs était le prix qu'on a offert ferme à
la Société), ajoutons en guise d'ornement
de la choseque la location de l'observatoire
rapporte ô00 fr. à c,on propriétaire, rete-
nons bieu ces chiOVes.
Le terrain du potager ou de la place qui
a le don de vous offusquer contient 4.806
mètres, or en ma basant, sur le pri;-; que
Monsieur Kougier. propriétaire des 70!)
métrés de terrain ai tenant a refusé, c'est-
à-dire 12,00') francs, remet!ml ie pri\ du
mètre, à 17 francs, vous me permettre:',
bien, en diminuant 7 francs par mètre à
cause de ia quantité vendue, d'assigner
une valeur de 10 francs aux 4, joignez ia valeur des terrains de l'Obser-
vatoire, et trouvons la valeur réelle G5,oo5
francs. Voiià, Monsieur, le prix que la
Société, suivant mon es'imatiou peut en
retirer, voyez ou on peut- arriver en rai-
sonnant. Sommes-nous loin de vos esti-
mations ?
Résumons. Si nous payions comptant.
on plutôt, si nous empruntions au Crédit
Foncier 40.000 francs, "omboursables en
l'i annuités .-ans intérêt • cet établissement,
de crédit donnerai! à la Société Immobi-
lière 2'.l,o00 fr. eu chiffres ronds. C'est
donc là le prix que la Société nous veud ;
c'est exactement le prix que la Ville paie
12,000 mètres de terrain, cVtt-à-dire 2- fr. éO
ie mètre, ai: lien de 7 fr. annoncés par
vous. Vous voyez bien que vous ue prenez
pas le public au sérieu.v.
Vous- Mes presque méchant, Monsieur,
lorsque i eus dites que l'on pourrait apporter au budget on
ie.: it le.vt à la. saison estivale et à la popu-N
lai ion tie !.. v ilie d'été. Cela est vieux, jeu.
iî.va belle lurette que cette popnlutior.
est 'ievenee raisonnable, e* c'est en vain
que vous, faites appel à elle pour essayer
de ia rendre jalouse. Dans notre Conseil
communal, ce sont nos conseillers de St-
l'erdhiiMid qui sont les plus ardents dé-
fe 11 s e ■> : Î'S il e 110 f re cause.
Nov:s croyons M. Dégarnie mort, et, qne.
je sache, personne, autre que lui. n'a plus
Uitrrr.t l\ tuer la Ville d'hiver. Peui-Atre
U NBffîérft : !è fenflmes
lîK-30 Umùn liW
A l'occasion des Fêtes de /la Noël,
la VIGIE ne paraîtra pas jeudi pro-
chain. :.-...
LES PELÂGMS
le bassin d'Arcachon foisonne en
pis.saux Je mer, en gibier d'eau.
I.a nature n'a pas doué dos mêmes
habitudes tous les oiseaux de notre
globe. Les-uns sont constamment fixes
au -sol, les autres ont choisi pour de-
maint les airs : ceux-ci fréquentent les
. rivages,, s'avançant m0-nie sur les eaux
à des distances plus ou moins considé-
rables ; mais ttujours, soit <;n nageaut,
soit en plongeant: ceux-là par une
puissance incroyable de vol, s'égarent
entre le ciel et la mer. et, semblables à
ces espèces que nous voyons sans relâ-
che, voltiger autour de nos habitations,
ou les surprend ne s'abattant sur les
ondes.que pour prendre-un repos mo-
mentané!.
('•'est à ces derniers qu'on a donné le
nom de pélagiens, à cause des habitu-
des constantes qu'ils ont de tenir la
haute mer. Les palmipèdes longipennes
ou grande voiliers, tels que pétrels, al-
balvos. mouettes, stercoraires, sternes,
becs en ciseaux ; les palmipèdes toti-
paimes, tels que frégates, fous, paille-
en queue, ne sont pas au même degré
pélagiens.
Les uns ne se trouvent pas au-delà
de quatre-vingts kilomètres au large,
les autres s'éloignent des côtes à plus
de huit cents kilomètres. Ceux-ci -font
des poses fréquentes sur les eaux;
ceux-là paraissent ennemis du repos.
Tous ont cela de commun qu'après avoir
erré durant le jour sur l'immensité des
mors, ils gagnent une côte qui leur est
connue pour y passer la nuit.
Et ici nous citerons un fait rapporté
•par un voyageur, fait qui démontrera
combien sont indéterminées les limites
dans lesquelles un oiseau pélagien peut
exercer son industrie. Ce voyageur a
constaté qu'un Damier a suivi pendant
quinze jours au moins, le navire sur le-
quel il était. Il"a commencé k le voir
à peu près au travers de la Trinité et
ne l'a perdu de vue qu'après avoir dou-
ble le cap. Tous les soirs il quittait les
alentours du bord pour reparaitre le
matin. Ce qui le rendait recomiaissablc
au point de ne pas le confondre avec
nu autre,- c'est qu'il avait une patte
cassée : il était très facile de constater
sa présence ou son absen ce,
Un autre fait qui est connu depuis
longtemps, c'est que les oiseaux péla-
giens quelques uns du moins, sinon
tous, n'abandonnent un navire qu'il
suivent, que quelque temps après le
coucher du soleil. Leur vue alors parait
être aussi perçante qu'auparavant, car
ils fondent avec la même célérité sur
l'appât qu'on leur jette ou sur les ani-
maux marins que la vague soulève.
On est loin de pouvoir donner de
tous les oiseaux pélagiens uue histoire
naturelle complète, leurs habitudes 115
pouvant être saisies qu'en passant et
dans des conditions toujours les mêmes.
Les circonstances dans lesquelles se
fait la reproduction d'un grand nombre
sont encore inconnues : or. personne
.">-.. ■; .^ - î. ; :.-.. -.,. j--.„ • • -i 1.1
11 jgçuurt; i.jut; iu lujjiuuuouyu, uaBs i. His-
toire des moeurs, n'est ni la moins
essentielle, ni la moins intéressante.
Soit que l'occasion n'ait point été offer-
te aux voyageurs de faire des obser-
vations à cet égard, soit que les écueils
sur lesquels ces oiseaux se retirent
soient un obstacle à cette étude, il
n'est pas moins vrai, que l'on ue con-
naît, bien, des espèces pélagiennes, que
leur vie erraute.
MM.. Quoy et traînard ont donné
dans la. partie zoologique du voyage, de
ïAstrolabe, des détails tns curieux sur
ces oiseaux.
La collection du voyage de l'Astro-
labe se trouve à la bibliothèque de la
Société scientifique d'Arcachon.
On a également donné le nom de pé-
lagiens à des poissons et à des mollus-
ques marins que. l'on ne renconere
qu'en pleine mer, fort loin de la côte,
et jamais sur celle-ci.
A propos des pélagiens et de lâchas-
se c mer, nous vous dirons bien
qu'hier le yacht Reine Manjut, proprié-
taire M . le vicomte du Pont de Gauit
Saussinc ; et le vapeur Diane, armé
par M. le comte de Dainrémonf., ayant
à leurs bords : MM. Comte de Malroy,
P. Guilhou.E. de Villeboune. T. île
Villebonnc, A. Cazeau ; ont fait une
croisière de chasse, sur le bassin. Mais
à quoi bon vous annoncer que le ta-
bleau portait, tant, de canards, tant de
gouines, tant de bernaches, tant, de pi-
corres "?
Vous ave?, toujours l'air de douter de
nos reportages. O.est à dégoûter d'être
journaliste !
PUCE i IdjIUJ ininsi
Nous recevons la lettre suivante :
Monsieur le Rédacteur en chef,
Le 5 décembre courant, vous étiez auto-
risé à diie que ie Maire était disposé à
accepter eu principe l'acquisition de la
place de ia Ville d'hiver. Cependant, vous
prouvez tout au long dans votre article
que le Maire ne pense pas un- traître mot,
de ce qu'il dit.
Pour être di: coté de In majorité, i! faut
dire : Brigadier, von-; avez raison : mois,
par une tangente habile, et avant d'aller
plus loin, ii faut, b tout prix, usant du
prestige d'uu journal, fain; dire à ce jour-
nal, et comme si cela vcua.it de lui, bon-
nassemen c et dans l'espoir d'avoi r le public
pour soi, de prouver, tout en criant par
dessus l'Observatoire qu'où veut la, place,
de prouver, dis-je, qu'on n'eu veut pas.
Pour ma part,, je sais. Monsieur le Di-
recteur, que vous et votre conseiller n'en
vouiez pas. Vous, peut-être ; mais lui, bien
si"*1-, non ' Pmvffnoi '* •''>'•>« sa i s-ie? T>nnt._
être uu bon sentiment pousse-t-il votre
inspirateur à ce refus ; peut être aussi y
a-t-il uu peu de dépit : dépit parce que
l'idée n'a pas pris son premier germe dans
son cerveau; dépit parce que la place qu'il
(votre conseiller) voulait installer au Midi
du jardin de notre Casino n'a pu
aboutir- Et cependant, si le Conseil niuui-
cipal avait mordu à l'idée de cette place,
ni Ville d'été, ni dettes antérieures, ni
budget, aucun argument, n'aurait pu vain-
cre l'installation de cette création. La
mutilation de notre beau jardin du Casino,
la. mauvaise condition de Forientatiou des
lieux, la répugnance de* étrangers à s'y
rendre, crac ! immédiatement, vous dis-je,
on aurait trouvé des fonds. Est-ce vrai ?
Aujourd'hui, le Conseil municipal, eu
majorité sérieuse, veut la place, parce que
la population est de cet avis, parce que les
étrangers la demandent, parce que ia .So-
ciété Immobilière, lasse enfin des ater-
moiements apportés parla commune, veut
uue solution.
Que nous parlez-vous d'impôts non- i
veaux? Est-ce un ballon d'essai ? Voulez- j
vous tftl.er l'opinion publique, aiin de pré- i
parer cet impôt? Nous n'en a-vus nul be- j
soin pour le quart d'heure, et. pour ma
part, ie ne saurais compter sur hii.
La Ville a des dettes. A pari l'Amérique
cet heureux pays, qui n'en a pas :} Eu sui-
vant votre raisonnement', je vous dene-:nie
ce que serait d; venue iiol.ve cité. Depuis
sa création, 0110 a toujours dû : ;),mr
qu'elle marche de l'avant, ;i faut qu'elle
doive. La Ville n'est pas comme une per-
sonne : elle ne peut pas se serrer ia. cein-
ture ou porter un luibil. râpé loisqu'el-e
n'a pas de fonds : il est de toute urgence
qu'elle dépetmc, i! est: non moins urgent
qu'elle s'amludlisi-e : é'e ,v là. (près 1, le suc-
cès. Je ne demande pas des. dépenses sans j
compter, bien loi M de- là: mais veuillez '
me dire s'il n'est pas dèrisoin; de. venir
nous annoiu-er que, sur un budget de
ÛOO.OOO l'ranc.> de recettes, on ne puisse
pas économiser 2,8!V7 francs par an durant
3.4 ans, afin d'acquérir, moyennant 2'.).000
francs cxac:rn>et>J., intérêts capitalisés,
environ 12.000 mètres, de terrain. Pourquoi
tronquez-vous les chiffres ? Est-ce pour
tromper ie lecteur ?
A. ce lecteur, je dirai : l'Observatoire a
une i3ur.erfj.cie totale de 7,254 mètres.
Le plateau seul, surface plane suppor-
tant notre tour Eiffel en raccourci, con-
tient 931 mètres.
Ces 931 mètre:" doivent être choisis par
un amateur, à cause du site exceptionnel
qu'il y trouvera. Je défie tout homme
compétent et impartial de me prouver que
ce terrain ne vaut pas 12 fr. le mètre, doue
931 mètres à 12 fr. font 11,172 francs. Il
reste 0,323 mètres de talus. Je vous dirai
plus loin ce que Pou peut faire de ces ta-
lus. Je me bornerai, en prenant votre prix,
à donner une valeur de 1 franc à chacun
1 ■ '* •
de ces mètres; soil en tout, pour l'Obser-
vatoire, un total de. 17.495 francs.
■ 1 wm. ij.uiAj.ieur, 1 évaluation que je
donne à ce terrain, au lieu de 7000 francs
que vous lui donnez vous/même, (80,000
francs était le prix qu'on a offert ferme à
la Société), ajoutons en guise d'ornement
de la choseque la location de l'observatoire
rapporte ô00 fr. à c,on propriétaire, rete-
nons bieu ces chiOVes.
Le terrain du potager ou de la place qui
a le don de vous offusquer contient 4.806
mètres, or en ma basant, sur le pri;-; que
Monsieur Kougier. propriétaire des 70!)
métrés de terrain ai tenant a refusé, c'est-
à-dire 12,00') francs, remet!ml ie pri\ du
mètre, à 17 francs, vous me permettre:',
bien, en diminuant 7 francs par mètre à
cause de ia quantité vendue, d'assigner
une valeur de 10 francs aux 4,
vatoire, et trouvons la valeur réelle G5,oo5
francs. Voiià, Monsieur, le prix que la
Société, suivant mon es'imatiou peut en
retirer, voyez ou on peut- arriver en rai-
sonnant. Sommes-nous loin de vos esti-
mations ?
Résumons. Si nous payions comptant.
on plutôt, si nous empruntions au Crédit
Foncier 40.000 francs, "omboursables en
l'i annuités .-ans intérêt • cet établissement,
de crédit donnerai! à la Société Immobi-
lière 2'.l,o00 fr. eu chiffres ronds. C'est
donc là le prix que la Société nous veud ;
c'est exactement le prix que la Ville paie
12,000 mètres de terrain, cVtt-à-dire 2- fr. éO
ie mètre, ai: lien de 7 fr. annoncés par
vous. Vous voyez bien que vous ue prenez
pas le public au sérieu.v.
Vous- Mes presque méchant, Monsieur,
lorsque i eus dites
ie.: it le.vt à la. saison estivale et à la popu-N
lai ion tie !.. v ilie d'été. Cela est vieux, jeu.
iî.va belle lurette que cette popnlutior.
est 'ievenee raisonnable, e* c'est en vain
que vous, faites appel à elle pour essayer
de ia rendre jalouse. Dans notre Conseil
communal, ce sont nos conseillers de St-
l'erdhiiMid qui sont les plus ardents dé-
fe 11 s e ■> : Î'S il e 110 f re cause.
Nov:s croyons M. Dégarnie mort, et, qne.
je sache, personne, autre que lui. n'a plus
Uitrrr.t l\ tuer la Ville d'hiver. Peui-Atre
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