Titre : La Vigie d'Arcachon : journal des intérêts du littoral ["puis" organe des intérêts d'Arcachon et du littoral]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1889-08-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328896653
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 253 Nombre total de vues : 253
Description : 22 août 1889 22 août 1889
Description : 1889/08/22 (A3,N119)-1889/09/05. 1889/08/22 (A3,N119)-1889/09/05.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61173050
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-7893
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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Journal HefodoMdaire
Rfdacleaf en chef : IttOND DE ««
BUREAUX DU JOURNAL : 215, BOULEVARD Î)E LA PLAGE
111
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Les abonneintvts et-les. annonces sont reçus aux Bureaux du journat et aux
agences G arcias, Peyrot-Lanauze, Dupuy et Penet.
-PRIX.'.DES ÂBIIMIIËNTS;
Département de la Gironde.
Autres départements
Etranger. .... .--.' . ......
. " Un an, ' -a fr.
. Six mois. 4 fr.
." Un an s ii,
» JO fr.
irsjEftg^gsaKsgc^ac^^
DÉ LA MUSIQUE
DANS LES VILLES D'EAUX
Les villes d'eaux d'Allemagne furent les
premières -- nous sommes, par esprit de
justice, obligés de le reconnaître, — à
savoir grouper et; retenir des bandes de
musiciens, bénéficiant de l'attraction que
la musique exerçait sur les étrangers. Les
autorités de certaines villes n'hésitèrent
pas même à subventionner ces musicien:: 1,
afin de s'assurer le concours de leur pré-
sence pour toute, la saison.
Plus tard, on'construisait .des Casinos
et on organisait des orchestres réguliers,
obligés de jouer tous les jours, afin de
donne r li'ces villes un air de fête continuel,
; gei;s. Bpa, e]ï||^]gli]ue, fut la première &
suivre l'inipuîslo^tlomiéB par l'Allemagne
et. à présent, Ton peut dire, que la musique
est devenue l'attraction principale des vil-
les d'eaux, produisant sur les étrangers le
même eifet qu'une foire sur les gens de. la
campagne. Ceux-ci, en effet, ne s'y r< n-
dent pas seulement pour voir la ménage-
rie et consulter la somnambule, mais
beaucoup pour y retrouver des amis et
connaissances. Or, pour les étrangers,
dans une ville d'eaux, la musique est" un
point de réunion, uu lieu de rendez-vous
où ils vont avec l'espoir d'y trouver des.
visages amis ou d'tentretenir des relations
agréables. Or, à Areachon, cette attrac-
tion a toujours fait défaut. Cependant, ia
Ville s'en était justement préoccupée,
ainsi que nous Pont appris certains ren-
seignements.
Areachon, ainsi qu'on va le voir., a fait
de grands sacrifices en vue de plaire aux
étrangers. Mais les résultats ont été nuls,
car les éléments dont il a disposé sont, dé-
fectueux. Depuis près de dix ans, Arca-
clion ayant reconnu qu'il devait se mettre
au même rang que les autres stations bal-
néaires, et hivernales, le Conseil munici-
pal vola des fonds et l'Administration
engagea une célébrité musicale comme
chef d'une fanfare municipale.
Ce chef, décoré de la Légion d'honneur,
se trouva assez dépaysé à Areachon et.ne
comprit guère le genre de services que
l'on attendait de lui. N'ayant personne
pour le diriger, il agit à sa guise et orga-
nisa douze sorties par an, c'est-a-dire une
sortie par mois, te dimanche ; en dix ans,
cela coûta 80,000 fr. à la Ville, soit à peu
près 800 fr. par sortie, ce qui revenait assez
cher. D'autant plus que presque personne
n'en profitait, les étrangers ne l'en tendant
jamais. Cela a duré dix ans et durerait
peut-être encore sans mon intervention.
Tel a été le premier sacrifice onéreux
. fait par Areachon. dans le but de plaire
eaux étrangers et de les convier à prolonger
leur séjour. Mais le but n'a pas été atteint
■ ■et le sacrifice a été fait en pure perle.
Il y a neuf ans, la "Ville iil l'achat du
Casino. La situation semblait sauvée. Il
J-fallait rattraper le temps perdu et on cher-
cha un homme compétent,.ou plutôt on ue
le chercha pas, car il' était dans la place,
pour diriger le Casino d'Arcochon.
Le 31 mai 1881, w: traité signé à la
Mairie entre M- Georges"Méran, maire
d'Arcaçhon, d'une part, et M .Jean Esteliy,
d'autre pari, affermait le Casino à ce der-
nier pour une période de quinze années.
Le cahier des charges de ce traité porte :
Article premier.— La Ville d'Arcaçhon
afferme fie gré à e/ré son Casino pour une
durée de quinze années.
Art. 3. — Le concessionnaire, tiendra le
Casino ouvert toute. Vanner. L'orchestre,
composé au moins de vingt-cinq musi-
ciens, sera au grand complet du 15 juillet
au 30 septembre.
. L'administration de M. Méran avait bien
compris qumne ville d'eaux de rimpor-
tàncé'â'Àrcaelibrt" ne pouvait rester eu
arrière; dans les distractions qu'elle devait
offrir aux étranger;"' ; elle donnait carte
blanche a M. Estel ly, attendent tout de
ses heureuses initiatives et de ses capaci-
tés.
Malheureusement, il est facile de s'abu-
ser et l'article 3 eût dû être rédigé ainsi :
« L'orchestre du Casino sera au grand
complet pendant toute l'année, et. il jouera
tous les jours pendant la saison d'été, soit
du 1er juin an 30 septembre, de 10 hcnies
à 11 heures 1/2-du matin sur la place Thiers,
et de 3 à 5 heures du soir dans le jardin du
Casino : le soir, il y aura concert, ou pièce
de théâtre.
- ■•> Durant la saison d'hiver, l'orchestre se
fera entendre tou.s les jours, de 2 à 4 heu-
res, dans le jardin du Casino, et, en cas
de mauvais temps, dans l'une des salles
ouvertes gratuitement ii u public.» Voilà,
en réalité, ce qui se fait pari ou t.
Le Casino d'A-rcaehon, parfaitement si-
tué, entouré d'un vaste parc évalué à près
d'un million, a été loué à M. Esteliy pour
la modique somme de 10,000 francs par an.
Mais M. Esteliy a su se faire rembourser
huit mille francs de cette somme en sub-
vention, si je ne me trompe pas, pendant
cinq ans. Voilà encore 40,000 fr. déboursés
par !a Ville, à l'etlet de distraire les étran-
gers. Eu ajoutant cette somme aux
80,000 fr. affectés à la Fanfare et aux
*50,<)0() fr. qu'a coûtés l'entretien du jardin
du Casino, cela constitue un lotal assez
considérable, surtout si l'on veut, y joindre
100,000 fr. qui ont été dépensés en fêtes
publiques, sans compter 150.000 fr. qui ont.
été dépensés en publicité. Voilà pourtant
des sacrifices ou je ne m'y connais pas.
Et-dire, que les étrangers nous quittent
en disant- que l'on ne fait rien pour eux et
qu'Arcacbon est la plus tr'ste des villes
d'eaux. Cela tient évidemment à ce que
les fonds n'ont pas été dépensés où il fal-
lait. Les étrangers ne sont pas si exigeants.
Ils demandent surtout des points de réu-
nion facilement accessibles, où ils puissent
jouir de la- musique en plein air.
Or, •— nous sommes ici l'écho d'une
plainte générale,— il faut, durant tonte la
saison d'été, payer 50 centimes par per-
sonne pour pénétrer dans le jardin, du
Casino, ou SBulementle traverser, mesure
ridicule qui fait que cet endroit charmant
est presque toujours désert. ;,. ;
Partout ailleurs on paie. 10 centimes
pour sa chaise et on écoute ..agréablement
les meilleurs concerts. M «i.s-la circulation
dans les parcs et jardins est toujours libre.
.Si,- depuis dix ans, Areachon avait eu
une meilleure entente de ses intérêts, au.
point de-vue des agréments ù offrir ù ses
hôtes, il y aurait sens doute beaucoup de
familles riches établies à demeure, et, en
hiver, au moins 2,000 étrangers de plus
choisiraient notre station comme résidence
pour y bénéficier de son excellent climat.
Il s'agit doiîc enfiu d'augmenter nos
ressources, de réparer les fautes commi-
ses, nous souvenant qu'il n'est jamais trop
■tard -^ovu: bien l'aire, et que c'est en Ciu-l-
tant les goûts des étrangers, en sachant
les distraire, en leur donnant des amuse-
ments qui leur plaisent, que nous ferons
d'Arcaçhon, non-seulement par son in-
fluence climatérique, qui n'est plus discu-
table, mais aussi par tous les agréments
possibles, que nous en ferons une station
dont la réputation égalera celle de ses
soeurs du midi. H. l.EYri.
FÊTE DE CHARITÉ
i
Chambrée des plus sélect lundi, au-
Grand-Théâtre d'Arcaçhon. pour la fête
organisée par Mme Auger et les dames
patromiosses de la paroisse St-Ferdinand.
Au hasard de la lorgnette : Mines Johus-
lou, baronne Espinasse, Laiitte, Debans,
comtesse tfouvaroff, comtesse de Dam ré-
mont, comtesse Drouot, comtesse deMous-
sais, de Lapeyrière, Ardouiu, Planant,
Castaing, Fossecave, Delafond. Arminien.
Dubois, de Trinoaud-Latour, Rodrigucs-
Ely, Dubreuilh, baronne du. Règne, Cr-
inières, Tickell, Ornger, Pinard-Legry,
Escarraguel. deCourssou. Monou, Ra-dciiif,
Alger, de la Piconnerie, Saint-Martin, de
Pobog-Dmochowska, MM. général Bour-
dillon, comte Drouot, vicomte de Sarrau,
Gronmnd, Ferrari, les KR. PP. du St-Elme
et de Notre-Dame, curé. Largeteau. abbé
Constantin, etc.
Le programme, très houreusementehoisi
et des plus variés, a été parfaitement, exé-
cuté par tous, les artistes amateurs qui
avaient bien voulu prêter leur bienveillant
' concours à cette bonne amvre.
Nous voudrions citer certains noms,
mais notre devoir de chroniqueur est, de
respecter l'anonyme dont, les artistes ont
cru devoir s'entourer. Nous applaudirons
cependant le concerto d'un jeune prodige
et les monologues de notre ami de Oh...
Même réserve ne nous éunitpas imposée
à l'égard de Mme Fabiani, nous dirons
donc tout, le bien que nous pensons de
cette artiste.
Mme Fortunio-Fabiani a tenu à. deux
reprises son auditoire d'élite sous le char-
me de son merveilleux talent.
Saluée à son entrée en scène par une
salve d'applaudissements, elle a chanté et
joué le grand air de la Juive d'une façon
absolument supérieure, et. de l'avis de.
tous, comme il né nous a jamais été donné
de l'entendre. <'<' llul " motivé le rappel de
l'artiste après l'air.
Chaleureusement applaudie, à sa rentré,»
pour le grand air à'-Aïrfa, Min e'.For tu ni.o-
Fabiani s'est véritablement sùrpa-W-e : atteint, le summum de l'art, car porter plu -Î
haut- le- sentiment draina-tiquO; la passion,
"les angoisses secrètes du. coeur: hi .déses-
pérance, ne as semble absolument impos-
sible. C'est là de l'art, par, dir gr,".;ifl. ':;rt.
et nous nous surprenions par mtvfnciiïs à
regretter qu'un plus grand cadre, une
spïendide mise eu scène, de brillants cos-
tumes et l'accompagnement .d'un pui.ss:'-ni,
orchestre ne vinssent, pas. encadrer U-H--
pareille artiste-
La voix est- complote, sans . défïmts.
chaud'?, puissante ci, colorée dans-le grave
et elle atteint en se jouant les somrruMs Ls,
plus élevés: le timbre est d'une gi-iireie
distinction. Mme Fabiani, douée de tous
les dons qui fout ia cantatrice, possèdi- à
un très haut degré le pdiv.-iqu.edu'soprano
dramatique : belle stature, bras superbes,
tète énergique à la physionomie tmigio.e 1.
tout f uicourt;chez elle à îmus.-donjicv fil-
1l'a.ol.oii-6l.>jjiçl»'éoii-oi-vi' ToTcUiu'uH. 'uilel-'i.iijji'.;-:-
est cb:xrï.nèe,Tanl de l'homme- du monde.,
en cont.empia.ni ces belles lignes, e.tte
grande allure, peu!" ressaisir un'idéal plus
d'une fois rêvé.
Comme nous l'avions prévu.-ht salie
s'est trouvée trop petiic : la recette a doiv
été fort belle pour les pauvres, qui. sans
donie. ne s'en plaindront pas.
En terminant notre compte-rondu. uoes
!' avons malheureusement à oxprim'-r mi
regret. Combien il sera il- regrettai1!-. 1, en
effet, qu'un engagement fort biiliant, qui
| s'offre à Mine Fortunio- Fabiani pour une
i gi-aniio tounii e en Italie, nous m-ivâi. de
Feu tendre cet liiv er su" noire grande soeur
dv 1 Fordeaux, oii (lie ferait cei-iaineee i:t-
fanatisme, et comme femme. <•' euneoe
canintri*--.' émiiuMiumMil {lrainaliquc - 1! au-
solumeii! supérieure a tontes celles que
nous avons pu entendre jusqu'à ce jour.
L'étranger sait toujours accaparer -'i;-o.:
probt les aivistes viviiment siijfericurs qa!
seraient susceptibles de nous donner b:
sensation du beau et de !'i ic,-!i. et !! ia;it
I philosophiquement nous eonfeni-e- il■■■.>•■
T.errc-à-teri'o bien loin -ie nos aspararion.--.
Nous ne vouions, pour ie monieni. ;a!re
h1 ]irocès de personne : mais, en diJcitaiiie-
passionné, nous c'.uistaions en Frnnroune.
inferiorit-é déplorabb:: «pii. dans un aven!]-
prochain, pourrait bien rions e;i!e\vr an
des beaux tleurons do no-re i-ou ro^ne
an-istique ; c'est-à-dire qn.il ne nous reste-
rait ;plus que ies artistes (pie i.'é.'rang- 1"
n'aura pas juges digin.-s ;b- .-.on chois.
Xo.'n. — Mine Forrijuin-l'ainaiii eban-
1er.-i diinancbe. à ^oiro-l'iamc. \'<) S-iin'ii-
ris rie Le.fébure, et. t n italien. I". ! >v Là.',-•.''/
du mai'st-ro ^erra.
Les uuiiitros gagnants de ia. na ;bo!a
sont : 3-!ô --■ 1.ÔÔ7 - -ibi) — 3Sn — l.rôe-
Lô59 - 85i —-'(il? —- \rlV-.) - 1.403 -- l.-j;'.t
l.'4i-2_ o:2c, __ no.o— ->;;:> — i.•><;:> - .MM;
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Arca.idion a un Tirnux Pivcon^. don! U»
stand est situé à l'Aiguillon, dau^ eee-
])rairie r\ovue d'une tribune ci fa,saut i'aec à la m-T.
De cet autre coté du bassin, on no--ivob
le clocher de La 'l'esté, uni 1 tour. dc> ,-al.a
nés de ])è(dieurs. (|iii douii'in, mi fond .le
tableau, un p.-y.s.-ige pitiojvsiiue et Occo-
ratif.
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Rfdacleaf en chef : IttOND DE ««
BUREAUX DU JOURNAL : 215, BOULEVARD Î)E LA PLAGE
111
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-PRIX.'.DES ÂBIIMIIËNTS;
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Autres départements
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. " Un an, ' -a fr.
. Six mois. 4 fr.
." Un an s ii,
» JO fr.
irsjEftg^gsaKsgc^ac^^
DÉ LA MUSIQUE
DANS LES VILLES D'EAUX
Les villes d'eaux d'Allemagne furent les
premières -- nous sommes, par esprit de
justice, obligés de le reconnaître, — à
savoir grouper et; retenir des bandes de
musiciens, bénéficiant de l'attraction que
la musique exerçait sur les étrangers. Les
autorités de certaines villes n'hésitèrent
pas même à subventionner ces musicien:: 1,
afin de s'assurer le concours de leur pré-
sence pour toute, la saison.
Plus tard, on'construisait .des Casinos
et on organisait des orchestres réguliers,
obligés de jouer tous les jours, afin de
donne r li'ces villes un air de fête continuel,
; gei;s. Bpa, e]ï||^]gli]ue, fut la première &
suivre l'inipuîslo^tlomiéB par l'Allemagne
et. à présent, Ton peut dire, que la musique
est devenue l'attraction principale des vil-
les d'eaux, produisant sur les étrangers le
même eifet qu'une foire sur les gens de. la
campagne. Ceux-ci, en effet, ne s'y r< n-
dent pas seulement pour voir la ménage-
rie et consulter la somnambule, mais
beaucoup pour y retrouver des amis et
connaissances. Or, pour les étrangers,
dans une ville d'eaux, la musique est" un
point de réunion, uu lieu de rendez-vous
où ils vont avec l'espoir d'y trouver des.
visages amis ou d'tentretenir des relations
agréables. Or, à Areachon, cette attrac-
tion a toujours fait défaut. Cependant, ia
Ville s'en était justement préoccupée,
ainsi que nous Pont appris certains ren-
seignements.
Areachon, ainsi qu'on va le voir., a fait
de grands sacrifices en vue de plaire aux
étrangers. Mais les résultats ont été nuls,
car les éléments dont il a disposé sont, dé-
fectueux. Depuis près de dix ans, Arca-
clion ayant reconnu qu'il devait se mettre
au même rang que les autres stations bal-
néaires, et hivernales, le Conseil munici-
pal vola des fonds et l'Administration
engagea une célébrité musicale comme
chef d'une fanfare municipale.
Ce chef, décoré de la Légion d'honneur,
se trouva assez dépaysé à Areachon et.ne
comprit guère le genre de services que
l'on attendait de lui. N'ayant personne
pour le diriger, il agit à sa guise et orga-
nisa douze sorties par an, c'est-a-dire une
sortie par mois, te dimanche ; en dix ans,
cela coûta 80,000 fr. à la Ville, soit à peu
près 800 fr. par sortie, ce qui revenait assez
cher. D'autant plus que presque personne
n'en profitait, les étrangers ne l'en tendant
jamais. Cela a duré dix ans et durerait
peut-être encore sans mon intervention.
Tel a été le premier sacrifice onéreux
. fait par Areachon. dans le but de plaire
eaux étrangers et de les convier à prolonger
leur séjour. Mais le but n'a pas été atteint
■ ■et le sacrifice a été fait en pure perle.
Il y a neuf ans, la "Ville iil l'achat du
Casino. La situation semblait sauvée. Il
J-fallait rattraper le temps perdu et on cher-
cha un homme compétent,.ou plutôt on ue
le chercha pas, car il' était dans la place,
pour diriger le Casino d'Arcochon.
Le 31 mai 1881, w: traité signé à la
Mairie entre M- Georges"Méran, maire
d'Arcaçhon, d'une part, et M .Jean Esteliy,
d'autre pari, affermait le Casino à ce der-
nier pour une période de quinze années.
Le cahier des charges de ce traité porte :
Article premier.— La Ville d'Arcaçhon
afferme fie gré à e/ré son Casino pour une
durée de quinze années.
Art. 3. — Le concessionnaire, tiendra le
Casino ouvert toute. Vanner. L'orchestre,
composé au moins de vingt-cinq musi-
ciens, sera au grand complet du 15 juillet
au 30 septembre.
. L'administration de M. Méran avait bien
compris qumne ville d'eaux de rimpor-
tàncé'â'Àrcaelibrt" ne pouvait rester eu
arrière; dans les distractions qu'elle devait
offrir aux étranger;"' ; elle donnait carte
blanche a M. Estel ly, attendent tout de
ses heureuses initiatives et de ses capaci-
tés.
Malheureusement, il est facile de s'abu-
ser et l'article 3 eût dû être rédigé ainsi :
« L'orchestre du Casino sera au grand
complet pendant toute l'année, et. il jouera
tous les jours pendant la saison d'été, soit
du 1er juin an 30 septembre, de 10 hcnies
à 11 heures 1/2-du matin sur la place Thiers,
et de 3 à 5 heures du soir dans le jardin du
Casino : le soir, il y aura concert, ou pièce
de théâtre.
- ■•> Durant la saison d'hiver, l'orchestre se
fera entendre tou.s les jours, de 2 à 4 heu-
res, dans le jardin du Casino, et, en cas
de mauvais temps, dans l'une des salles
ouvertes gratuitement ii u public.» Voilà,
en réalité, ce qui se fait pari ou t.
Le Casino d'A-rcaehon, parfaitement si-
tué, entouré d'un vaste parc évalué à près
d'un million, a été loué à M. Esteliy pour
la modique somme de 10,000 francs par an.
Mais M. Esteliy a su se faire rembourser
huit mille francs de cette somme en sub-
vention, si je ne me trompe pas, pendant
cinq ans. Voilà encore 40,000 fr. déboursés
par !a Ville, à l'etlet de distraire les étran-
gers. Eu ajoutant cette somme aux
80,000 fr. affectés à la Fanfare et aux
*50,<)0() fr. qu'a coûtés l'entretien du jardin
du Casino, cela constitue un lotal assez
considérable, surtout si l'on veut, y joindre
100,000 fr. qui ont été dépensés en fêtes
publiques, sans compter 150.000 fr. qui ont.
été dépensés en publicité. Voilà pourtant
des sacrifices ou je ne m'y connais pas.
Et-dire, que les étrangers nous quittent
en disant- que l'on ne fait rien pour eux et
qu'Arcacbon est la plus tr'ste des villes
d'eaux. Cela tient évidemment à ce que
les fonds n'ont pas été dépensés où il fal-
lait. Les étrangers ne sont pas si exigeants.
Ils demandent surtout des points de réu-
nion facilement accessibles, où ils puissent
jouir de la- musique en plein air.
Or, •— nous sommes ici l'écho d'une
plainte générale,— il faut, durant tonte la
saison d'été, payer 50 centimes par per-
sonne pour pénétrer dans le jardin, du
Casino, ou SBulementle traverser, mesure
ridicule qui fait que cet endroit charmant
est presque toujours désert. ;,. ;
Partout ailleurs on paie. 10 centimes
pour sa chaise et on écoute ..agréablement
les meilleurs concerts. M «i.s-la circulation
dans les parcs et jardins est toujours libre.
.Si,- depuis dix ans, Areachon avait eu
une meilleure entente de ses intérêts, au.
point de-vue des agréments ù offrir ù ses
hôtes, il y aurait sens doute beaucoup de
familles riches établies à demeure, et, en
hiver, au moins 2,000 étrangers de plus
choisiraient notre station comme résidence
pour y bénéficier de son excellent climat.
Il s'agit doiîc enfiu d'augmenter nos
ressources, de réparer les fautes commi-
ses, nous souvenant qu'il n'est jamais trop
■tard -^ovu: bien l'aire, et que c'est en Ciu-l-
tant les goûts des étrangers, en sachant
les distraire, en leur donnant des amuse-
ments qui leur plaisent, que nous ferons
d'Arcaçhon, non-seulement par son in-
fluence climatérique, qui n'est plus discu-
table, mais aussi par tous les agréments
possibles, que nous en ferons une station
dont la réputation égalera celle de ses
soeurs du midi. H. l.EYri.
FÊTE DE CHARITÉ
i
Chambrée des plus sélect lundi, au-
Grand-Théâtre d'Arcaçhon. pour la fête
organisée par Mme Auger et les dames
patromiosses de la paroisse St-Ferdinand.
Au hasard de la lorgnette : Mines Johus-
lou, baronne Espinasse, Laiitte, Debans,
comtesse tfouvaroff, comtesse de Dam ré-
mont, comtesse Drouot, comtesse deMous-
sais, de Lapeyrière, Ardouiu, Planant,
Castaing, Fossecave, Delafond. Arminien.
Dubois, de Trinoaud-Latour, Rodrigucs-
Ely, Dubreuilh, baronne du. Règne, Cr-
inières, Tickell, Ornger, Pinard-Legry,
Escarraguel. deCourssou. Monou, Ra-dciiif,
Alger, de la Piconnerie, Saint-Martin, de
Pobog-Dmochowska, MM. général Bour-
dillon, comte Drouot, vicomte de Sarrau,
Gronmnd, Ferrari, les KR. PP. du St-Elme
et de Notre-Dame, curé. Largeteau. abbé
Constantin, etc.
Le programme, très houreusementehoisi
et des plus variés, a été parfaitement, exé-
cuté par tous, les artistes amateurs qui
avaient bien voulu prêter leur bienveillant
' concours à cette bonne amvre.
Nous voudrions citer certains noms,
mais notre devoir de chroniqueur est, de
respecter l'anonyme dont, les artistes ont
cru devoir s'entourer. Nous applaudirons
cependant le concerto d'un jeune prodige
et les monologues de notre ami de Oh...
Même réserve ne nous éunitpas imposée
à l'égard de Mme Fabiani, nous dirons
donc tout, le bien que nous pensons de
cette artiste.
Mme Fortunio-Fabiani a tenu à. deux
reprises son auditoire d'élite sous le char-
me de son merveilleux talent.
Saluée à son entrée en scène par une
salve d'applaudissements, elle a chanté et
joué le grand air de la Juive d'une façon
absolument supérieure, et. de l'avis de.
tous, comme il né nous a jamais été donné
de l'entendre. <'<' llul " motivé le rappel de
l'artiste après l'air.
Chaleureusement applaudie, à sa rentré,»
pour le grand air à'-Aïrfa, Min e'.For tu ni.o-
Fabiani s'est véritablement sùrpa-W-e :
haut- le- sentiment draina-tiquO; la passion,
"les angoisses secrètes du. coeur: hi .déses-
pérance, ne as semble absolument impos-
sible. C'est là de l'art, par, dir gr,".;ifl. ':;rt.
et nous nous surprenions par mtvfnciiïs à
regretter qu'un plus grand cadre, une
spïendide mise eu scène, de brillants cos-
tumes et l'accompagnement .d'un pui.ss:'-ni,
orchestre ne vinssent, pas. encadrer U-H--
pareille artiste-
La voix est- complote, sans . défïmts.
chaud'?, puissante ci, colorée dans-le grave
et elle atteint en se jouant les somrruMs Ls,
plus élevés: le timbre est d'une gi-iireie
distinction. Mme Fabiani, douée de tous
les dons qui fout ia cantatrice, possèdi- à
un très haut degré le pdiv.-iqu.edu'soprano
dramatique : belle stature, bras superbes,
tète énergique à la physionomie tmigio.e 1.
tout f uicourt;chez elle à îmus.-donjicv fil-
1l'a.ol.oii-6l.>jjiçl»'éoii-oi-vi' ToTcUiu'uH. 'uilel-'i.iijji'.;-:-
est cb:xrï.nèe,Tanl de l'homme- du monde.,
en cont.empia.ni ces belles lignes, e.tte
grande allure, peu!" ressaisir un'idéal plus
d'une fois rêvé.
Comme nous l'avions prévu.-ht salie
s'est trouvée trop petiic : la recette a doiv
été fort belle pour les pauvres, qui. sans
donie. ne s'en plaindront pas.
En terminant notre compte-rondu. uoes
!' avons malheureusement à oxprim'-r mi
regret. Combien il sera il- regrettai1!-. 1, en
effet, qu'un engagement fort biiliant, qui
| s'offre à Mine Fortunio- Fabiani pour une
i gi-aniio tounii e en Italie, nous m-ivâi. de
Feu tendre cet liiv er su" noire grande soeur
dv 1 Fordeaux, oii (lie ferait cei-iaineee i:t-
fanatisme, et comme femme. <•' euneoe
canintri*--.' émiiuMiumMil {lrainaliquc - 1! au-
solumeii! supérieure a tontes celles que
nous avons pu entendre jusqu'à ce jour.
L'étranger sait toujours accaparer -'i;-o.:
probt les aivistes viviiment siijfericurs qa!
seraient susceptibles de nous donner b:
sensation du beau et de !'i ic,-!i. et !! ia;it
I philosophiquement nous eonfeni-e- il■■■.>•■
T.errc-à-teri'o bien loin -ie nos aspararion.--.
Nous ne vouions, pour ie monieni. ;a!re
h1 ]irocès de personne : mais, en diJcitaiiie-
passionné, nous c'.uistaions en Frnnroune.
inferiorit-é déplorabb:: «pii. dans un aven!]-
prochain, pourrait bien rions e;i!e\vr an
des beaux tleurons do no-re i-ou ro^ne
an-istique ; c'est-à-dire qn.il ne nous reste-
rait ;plus que ies artistes (pie i.'é.'rang- 1"
n'aura pas juges digin.-s ;b- .-.on chois.
Xo.'n. — Mine Forrijuin-l'ainaiii eban-
1er.-i diinancbe. à ^oiro-l'iamc. \'<) S-iin'ii-
ris rie Le.fébure, et. t n italien. I". ! >v Là.',-•.''/
du mai'st-ro ^erra.
Les uuiiitros gagnants de ia. na ;bo!a
sont : 3-!ô --■ 1.ÔÔ7 - -ibi) — 3Sn — l.rôe-
Lô59 - 85i —-'(il? —- \rlV-.) - 1.403 -- l.-j;'.t
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le clocher de La 'l'esté, uni 1 tour. dc> ,-al.a
nés de ])è(dieurs. (|iii douii'in, mi fond .le
tableau, un p.-y.s.-ige pitiojvsiiue et Occo-
ratif.
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