Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 07 octobre 1899 07 octobre 1899
Description : 1899/10/07 (T2,SER1,N102). 1899/10/07 (T2,SER1,N102).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6115667h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/10/2011
REVUE MUNICIPALE
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur ci» Chef : AM>ert MOrVTDH ESJB H,
NUMÉRO IOS
1" SÉRIE. — TOME II
SAMEDI 7 OCTOBRE 1899
SANATORIUMS POPULAIRES
L'hygiène et l'assistance sont intimement as-
sociées; l'exemple de l'Allemagne, invoqué der- •
nièrementici par le Dr A. J. Martin (1), montre
avec force que les institutions de prévoyance
influent puissamment sur la santé publique. Le
Congrès de Berlin a été une révélation pour
quelques-uns de nos compatriotes les plus émi-
nents; il leur a fourni une leçon de choses mé-
morable. Les savants rapporteurs de l'Académie
de médecine, MM. Brouardel et Landouzy, n'ont
pas manqué de rendre un éclatant hommage
à celle organisation d'assurances ouvrières.
« Aussi l'Etat, ont ils déclaré, les provinces,
les communes, les corporations, les familles qui
voudront s'assurer contre la morbidité et la
contagion de la tuberculose n'éteindront-ils
l'une et- n'échapperont-ils à l'autre qu'autant
qu'ils le mériteront par leurs institutions ou
leurs mesures de prévoyance et d'assistance, au
premier rang desquelles s'impose le sanatorium
populaire. ))
Cette exhortation indirecte et voilée sera-
t-elle entendue? Nous le souhaitons ardem-
ment. Il est temps que la République française
mérite, par ses institutions et ses mesures de
prévoyance et d'assistance, de vaincre les ma-
ladies évitables, puisque, par une heureuse
liaison, tous les actes de solidarité reçoivent
immédiatement leur récompense utilitaire.
Il y a lieu d'insister, fut-ce même au prix de
redites, sur le rôle que jouent, de. l'autre côté
des Vosges, vis-à-vis de la tuberculose, les
assurances ouvrières contre les maladies, les
accidents, les infirmités et la vieillesse. En
raison de leur responsabilité, ces différentes
caisses d'assurances ont le plus grand intérêt
à guérir le plus grand nombre possible d'assurés
tuberculeux, soit que ceux-ci soient à la charge
(1) Numéro du 8 juillet 1899, La lutte contre la tu-
berculose (a propos du Congrès de Berlin); numéro
du 2 septembre 1899, Les sanatoriums et leurs variétés
nécessaires, par MM. Brouardel et Grancher.
de l'assurance-maladies, soit qu'ils relèvent de
l'assuranceinfirmités. Ces deux caisses ont na-
turellement entre elles plus d'un point de con-
tact; suivant que la maladie est passagère ou
chronique, les malades passent d'une caisse à
l'autre. Il y a donc solidarité certaine entre les
différentes formes d'assurance. C'est'ainsi qu'au
Congrès de Berlin 119 caisses d'assurances
contre la maladie et 22 caisses contre l'invali-
dité étaient représentées.
Les caisses d'assurances allemandes ne se
bornent pas à contribuer pécuniairement au
traitement de l'assuré phtisique, elles y co-
opèrent de la manière la plus active et la plus di-
recte. Les caisses contre l'invalidité et la vieil-
lesse, qui disposent de ressources importantes,
se chargent de la construction, de l'installation
et de l'entretien des sanatoriums; les caisses
contre les maladies subviennent aux frais d'en-
tretien du malade et d'assistance à sa famille.
Ce sont les médecins des caisses d'assurances-
maladies qui dépistent la tuberculose commen-
çante et qui dirigent sur les établissements
suburbains leurs clients gratuits et forcés.
D'après le docteur Friedeberg (de Berlin),
dans les grands centres industriels, la tubercu-
lose entre pour moitié dans la mortalité, et les
ouvriers secourus par les caisses d'assurance
contre l'invalidité sont, en majeure partie, des
tuberculeux.
L'emploi du sanatorium, c'est-à-dire de l'éta-
blissement où se fait la cure d'air, de repos et
d'alimentation, entre profondément dans les
habitudes allemandes; chaque année voit s'ac-
croître le nombre des hospitalisés envoyés en
traitement par les caisses d'assurances. En
1897, 10,483 ouvriers et ouvrières étaient ainsi
placés; en 1898, ce nombre s'élevait à 13,758.
De 1897 à 1898, la dépense passait, de ce chef,
de 1,993,000 marks à 2,769,000 marks.
Il y a progrès marqué, ascension continue.
Les résultats thérapeutiques répondent à d'aussi
vigoureux efforts. D'après le témoignage de
M. Schultzen, auquel s'est précédemment ré-
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur ci» Chef : AM>ert MOrVTDH ESJB H,
NUMÉRO IOS
1" SÉRIE. — TOME II
SAMEDI 7 OCTOBRE 1899
SANATORIUMS POPULAIRES
L'hygiène et l'assistance sont intimement as-
sociées; l'exemple de l'Allemagne, invoqué der- •
nièrementici par le Dr A. J. Martin (1), montre
avec force que les institutions de prévoyance
influent puissamment sur la santé publique. Le
Congrès de Berlin a été une révélation pour
quelques-uns de nos compatriotes les plus émi-
nents; il leur a fourni une leçon de choses mé-
morable. Les savants rapporteurs de l'Académie
de médecine, MM. Brouardel et Landouzy, n'ont
pas manqué de rendre un éclatant hommage
à celle organisation d'assurances ouvrières.
« Aussi l'Etat, ont ils déclaré, les provinces,
les communes, les corporations, les familles qui
voudront s'assurer contre la morbidité et la
contagion de la tuberculose n'éteindront-ils
l'une et- n'échapperont-ils à l'autre qu'autant
qu'ils le mériteront par leurs institutions ou
leurs mesures de prévoyance et d'assistance, au
premier rang desquelles s'impose le sanatorium
populaire. ))
Cette exhortation indirecte et voilée sera-
t-elle entendue? Nous le souhaitons ardem-
ment. Il est temps que la République française
mérite, par ses institutions et ses mesures de
prévoyance et d'assistance, de vaincre les ma-
ladies évitables, puisque, par une heureuse
liaison, tous les actes de solidarité reçoivent
immédiatement leur récompense utilitaire.
Il y a lieu d'insister, fut-ce même au prix de
redites, sur le rôle que jouent, de. l'autre côté
des Vosges, vis-à-vis de la tuberculose, les
assurances ouvrières contre les maladies, les
accidents, les infirmités et la vieillesse. En
raison de leur responsabilité, ces différentes
caisses d'assurances ont le plus grand intérêt
à guérir le plus grand nombre possible d'assurés
tuberculeux, soit que ceux-ci soient à la charge
(1) Numéro du 8 juillet 1899, La lutte contre la tu-
berculose (a propos du Congrès de Berlin); numéro
du 2 septembre 1899, Les sanatoriums et leurs variétés
nécessaires, par MM. Brouardel et Grancher.
de l'assurance-maladies, soit qu'ils relèvent de
l'assuranceinfirmités. Ces deux caisses ont na-
turellement entre elles plus d'un point de con-
tact; suivant que la maladie est passagère ou
chronique, les malades passent d'une caisse à
l'autre. Il y a donc solidarité certaine entre les
différentes formes d'assurance. C'est'ainsi qu'au
Congrès de Berlin 119 caisses d'assurances
contre la maladie et 22 caisses contre l'invali-
dité étaient représentées.
Les caisses d'assurances allemandes ne se
bornent pas à contribuer pécuniairement au
traitement de l'assuré phtisique, elles y co-
opèrent de la manière la plus active et la plus di-
recte. Les caisses contre l'invalidité et la vieil-
lesse, qui disposent de ressources importantes,
se chargent de la construction, de l'installation
et de l'entretien des sanatoriums; les caisses
contre les maladies subviennent aux frais d'en-
tretien du malade et d'assistance à sa famille.
Ce sont les médecins des caisses d'assurances-
maladies qui dépistent la tuberculose commen-
çante et qui dirigent sur les établissements
suburbains leurs clients gratuits et forcés.
D'après le docteur Friedeberg (de Berlin),
dans les grands centres industriels, la tubercu-
lose entre pour moitié dans la mortalité, et les
ouvriers secourus par les caisses d'assurance
contre l'invalidité sont, en majeure partie, des
tuberculeux.
L'emploi du sanatorium, c'est-à-dire de l'éta-
blissement où se fait la cure d'air, de repos et
d'alimentation, entre profondément dans les
habitudes allemandes; chaque année voit s'ac-
croître le nombre des hospitalisés envoyés en
traitement par les caisses d'assurances. En
1897, 10,483 ouvriers et ouvrières étaient ainsi
placés; en 1898, ce nombre s'élevait à 13,758.
De 1897 à 1898, la dépense passait, de ce chef,
de 1,993,000 marks à 2,769,000 marks.
Il y a progrès marqué, ascension continue.
Les résultats thérapeutiques répondent à d'aussi
vigoureux efforts. D'après le témoignage de
M. Schultzen, auquel s'est précédemment ré-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.32%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97.32%.
- Auteurs similaires Fonds régional : Franche-Comté Fonds régional : Franche-Comté /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "FrancComt1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6115667h/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6115667h/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6115667h/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6115667h/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6115667h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6115667h
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6115667h/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest