Titre : Revue municipale : recueil hebdomadaire d'études édilitaires pour la France et l'étranger
Auteur : Association communale de France. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860840q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27309 Nombre total de vues : 27309
Description : 04 février 1899 04 février 1899
Description : 1899/02/04 (T2,SER1,N67). 1899/02/04 (T2,SER1,N67).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6115614c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 4-F-1062
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/10/2011
REVUE MUNICIPA
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur en Clicf : Albert HONTII EUH B,
NUMÉRO Cî
1" SÉRIE.
TOME II
SAMEDI 4 FÉVRIER 1899
A PROPOS DU
Congrès des Entrepreneurs
Les entrepreneurs de bâtiment ont tenu pour
la première fois, le mois dernier, un congrès
régional au Conservatoire des Arts et Métiers ;
près de neuf cents congressistes se sont trouvés
réunis sous la présidence de M. Frédéric Ber-
trand.
Dans le compte-rendu de leurs travaux, que
nous venons de recevoir, nous avons retrouvé
cette observation, souvent faite et qui nous
étonne toujours, que l'industrie du bâtiment est
dans un grand état de souffrance. Notre pre-
mière pensée alors est de nous demander si nos
entrepreneurs n'ont pas une inclination naturelle
à se plaindre de leur métier et profession et de
la médiocrité des fruits qu'ils en retirent,
comme les agriculteurs se plaignent chaque
année de leur récolte et les professionnels
quelconques se lamentent, chacun clans leur
domaine, de la médiocrité relative des produits
et bénéfices.
Il nous semblait, à voir la multiplication
incessante des constructions en tous genres, le
nombre et la taille des moellons que l'on re-
mue et que l'on élève, avec des machines, jus-
qu'aux cinquième et sixième étages, que le
bâtiment, n'avait jamais mieux marché, comme
on dit. Si on reporte sa pensée à une époque un
peu éloignée, alors que les populations agri-
coles se contentaient de cabanes ou de maisons
couvertes de chaume, on doit croire que le bâ-
timent est une industrie presque toute nouvelle
et qu'elle s'est développée prodigieusement
avec les chemins de fer distribuant leurs ré-
seaux dans les campagnes les plus reculées,
avec les fabriques et les usines élevant de tous
côtés leurs murs et leurs cheminées et progres-
sant par la beauté artistique de leur architec-
ture.
Combien d'usines affectent aujourd'hui des
formes de palais, et les grandes gares des di-
verses compagnies ne rivalisent-t-elles pas entre
elles par la grandeur et le confortable de leurs
installations, tandis que la moindre station
villageoise remplace sa pauvre petite gare en
planches par un édifice fort respectable de
briques cuites et de pierres taillées ? Les villes
augmentent sans cesse en étendue et les cam-
pagnes se peuplent de maisons qui sont toutes
semblables à des maisons de ville et qui ne de-
mandent guère moins de pierres, de menuise-
rie ouvragée et de soins de toute espèce.
Nous croyons qu'à considérer les choses
ainsi, les entrepreneurs de bâtiment ne se
plaindront plus d'être en état de crise ; ils re-
connaîtront plutôt qu'ils sont une industrie ex-
traordinairement active, qu'ils se sont déve-
loppés, en ce siècle, avec toutes les autres formes
de l'industrie générale des hommes, et que la
mode a apporté dans leur partie, comme dans
toutes les autres, des besoins toujours nouveaux
et des transformations qui ne s'arrêtent jamais.
Disons donc que le bâtiment n'est pas slalion-
naire, mais plutôt qu'il va très bien, et, à la
vérité, c'est la première fois qu'un congrès
régional réunit neuf cents constructeurs de
bâtiment. Ces messieurs ne pouvaient-ils pas
penser, rien qu'en se considérant eux-mêmes,
que leur industrie n'a jamais été aussi active
que de nos jours ?
Et elle est, en effet, si active que nous enten-
dons sans cesse des plaintes à Paris sur l'aug-
mentation des maisons et la diminution des
arbres, et ce sont les horticulteurs, jardiniers
et autres amateurs de campagne qui s'efforcent
en vain de résister, disent-ils, à la marée tou-
jours montante des moellons qui les envahis-
sent !
Nous comprenons très bien que les entrepre-
neurs de bâtiment, comme d'ailleurs les spécia-
listesentous métiers, ne vont pas chercher aussi
loin leurs termes de comparaison ; ils se rap-
Recueil d'Études sur les Questions édilitaires
Rédacteur en Clicf : Albert HONTII EUH B,
NUMÉRO Cî
1" SÉRIE.
TOME II
SAMEDI 4 FÉVRIER 1899
A PROPOS DU
Congrès des Entrepreneurs
Les entrepreneurs de bâtiment ont tenu pour
la première fois, le mois dernier, un congrès
régional au Conservatoire des Arts et Métiers ;
près de neuf cents congressistes se sont trouvés
réunis sous la présidence de M. Frédéric Ber-
trand.
Dans le compte-rendu de leurs travaux, que
nous venons de recevoir, nous avons retrouvé
cette observation, souvent faite et qui nous
étonne toujours, que l'industrie du bâtiment est
dans un grand état de souffrance. Notre pre-
mière pensée alors est de nous demander si nos
entrepreneurs n'ont pas une inclination naturelle
à se plaindre de leur métier et profession et de
la médiocrité des fruits qu'ils en retirent,
comme les agriculteurs se plaignent chaque
année de leur récolte et les professionnels
quelconques se lamentent, chacun clans leur
domaine, de la médiocrité relative des produits
et bénéfices.
Il nous semblait, à voir la multiplication
incessante des constructions en tous genres, le
nombre et la taille des moellons que l'on re-
mue et que l'on élève, avec des machines, jus-
qu'aux cinquième et sixième étages, que le
bâtiment, n'avait jamais mieux marché, comme
on dit. Si on reporte sa pensée à une époque un
peu éloignée, alors que les populations agri-
coles se contentaient de cabanes ou de maisons
couvertes de chaume, on doit croire que le bâ-
timent est une industrie presque toute nouvelle
et qu'elle s'est développée prodigieusement
avec les chemins de fer distribuant leurs ré-
seaux dans les campagnes les plus reculées,
avec les fabriques et les usines élevant de tous
côtés leurs murs et leurs cheminées et progres-
sant par la beauté artistique de leur architec-
ture.
Combien d'usines affectent aujourd'hui des
formes de palais, et les grandes gares des di-
verses compagnies ne rivalisent-t-elles pas entre
elles par la grandeur et le confortable de leurs
installations, tandis que la moindre station
villageoise remplace sa pauvre petite gare en
planches par un édifice fort respectable de
briques cuites et de pierres taillées ? Les villes
augmentent sans cesse en étendue et les cam-
pagnes se peuplent de maisons qui sont toutes
semblables à des maisons de ville et qui ne de-
mandent guère moins de pierres, de menuise-
rie ouvragée et de soins de toute espèce.
Nous croyons qu'à considérer les choses
ainsi, les entrepreneurs de bâtiment ne se
plaindront plus d'être en état de crise ; ils re-
connaîtront plutôt qu'ils sont une industrie ex-
traordinairement active, qu'ils se sont déve-
loppés, en ce siècle, avec toutes les autres formes
de l'industrie générale des hommes, et que la
mode a apporté dans leur partie, comme dans
toutes les autres, des besoins toujours nouveaux
et des transformations qui ne s'arrêtent jamais.
Disons donc que le bâtiment n'est pas slalion-
naire, mais plutôt qu'il va très bien, et, à la
vérité, c'est la première fois qu'un congrès
régional réunit neuf cents constructeurs de
bâtiment. Ces messieurs ne pouvaient-ils pas
penser, rien qu'en se considérant eux-mêmes,
que leur industrie n'a jamais été aussi active
que de nos jours ?
Et elle est, en effet, si active que nous enten-
dons sans cesse des plaintes à Paris sur l'aug-
mentation des maisons et la diminution des
arbres, et ce sont les horticulteurs, jardiniers
et autres amateurs de campagne qui s'efforcent
en vain de résister, disent-ils, à la marée tou-
jours montante des moellons qui les envahis-
sent !
Nous comprenons très bien que les entrepre-
neurs de bâtiment, comme d'ailleurs les spécia-
listesentous métiers, ne vont pas chercher aussi
loin leurs termes de comparaison ; ils se rap-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.84%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.84%.
- Auteurs similaires Ruines Ruines /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Ruines"Tunis. 12, Ancienne habitation en ruines, Matmata Bled Kebira / [mission] Hamy ; [photogr.] Hamy ; [photogr. reprod. par Molteni pour la conférence donnée par] Hamy /ark:/12148/btv1b532903980.highres Tunis. 13, Ancienne habitation en ruines, Matmata Bled Kebira / [mission] Hamy ; [photogr.] Hamy ; [photogr. reprod. par Molteni pour la conférence donnée par] Hamy /ark:/12148/btv1b53290397j.highresArcades Arcades /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Arcades" Paris France Arrondissement 05e Paris France Arrondissement 05e /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Paris France Arrondissement 05e " Collège des Bernardins Paris 1244 1789 Collège des Bernardins Paris 1244 1789 /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Collège des Bernardins Paris 1244 1789 "
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6115614c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6115614c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6115614c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6115614c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6115614c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6115614c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6115614c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest