Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1864-06-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 juin 1864 30 juin 1864
Description : 1864/06/30 (A14,N12). 1864/06/30 (A14,N12).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61110676
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
ianée. — N° *2. Bureaux d'àbonnemenl : rue de la Perle, 9, a Paris.\^"'TU*.-:~~~'~~J J 30 Juiu I8M
ESENTS
.JlI'iS-
.. 14'i-. »
... 15 rr.
■'" .. 8»
4 » 50
. .. 17 fr.
"" ... 9»
".'."■ ■■ 5 "
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
■-:;.,Vjp&$X«A]RTS
EEÉLï(D)taAFMlIo
SOMiSm
-/4/!'\V
PARAISSAHT LE 15 ET LE 30 DE CHAQUE MOIS.
M. Ic-A. GAUB1K,
RÉDACTEUR 13 X CIIKF
Pour ce qui concerne la.
Rédaction, é'rirè franco,t>, Nie
Oudinot, ù M. Me-A.GALDJ.V
-oo- ;i
Pour les .Abonnements ou les
réclamations relatives nu ser-
vice, s'adresser à H. GA-tiDINj
rue de la Perle, 9, à Paris.
-
On s'abonne, à Londres, Ser-
monlane.ô JJoctor'sConuuons.
SOMMAIRE.
hotograpliique, par M. M.-A. Gaudin
des épreuves positives, par MM. Davanne et
soiandie à la lumière électrique, par M. AntODy
1° '
•âge des épreuves photographiques, par M. Spiller.
scientifique : Eloge historique de Kepler, par -
irand. (Suite.)
mm PflOTGGMPIIQÏÏE.
suis procuré chez un des premiers fabri-
o produits chimiques un litre d'éther rectifié
ûler ; je l'avais demandé aussi anhydre que
.sachant par expérience que mon chalumeau
meetéther fondait très-peu le cristal déroche
l'éther était aqueux. Malgré mes recomman-
, on m'a fourni de l'éther aqueux. C'est ce
temps qui m'a fait songer aux moyens de rec -
oi-mème l'alcool et l'éther, que l'on ne peut
se procurer au degré de concentration dé-
ait très-bien que l'éther ne prend jamais une
roportion d'eau; mais le peu qu'il en prend
collodion givreux et sans consistance. L'al-
u contraire, se combine à l'eau en toutes pro-
s, et on le vend sous le nom d'alcool rectifié
ne proportion d'eau très-notable qui produit
collodion un effet aussi mauvais que l'étlier
rectification a pour but de priver l'éther et
•de l'acide et de l'eau qu'ils contiennent, c'est
°oi on les distille de nouveau après les avoir
avec les alcalis les plus énergiques et les sub--
s les plus avides d'humidité. En fait d'alcalis,
sert de chaux vive, dépotasse et de soude
lues. Déjà ces substances sont capables d'ab-
non-seulement les acides, mais la faible pro-
" deau restée en combinaison, si l'on a eu
0U 1' la chaux de l'employer anhydre, c'est-ù-
r°)'ce sans l'avoir éteinte : cependant on ajoute
•"rement du chlorure-de calcium fondu, et
"ia l'art je me suis bien trouvé de l'emploi du
■ (lui ne réagit pas chimiquement sur ces li-
5 «mine le chlorure de calcium.
M il s'aura donc de rectifier de l'alcool ou de
r'l! vous suffira d'y ajouter une pincée de
ue et 100 grammes environ de plâtre cuit
Par litre à distiller. Après agitation d'une
mute, ies liquides seront prêts à distiller.
di«ni'UeSe presente le moyen que j'ai imaginé
*■ mer rapidement et sans danger de se brûler.
de ' os éta»t très-volatils, et leur point d'ébulli-
jeaucoup inférieur à celui de l'eau, il est
oant distiller au bain'-marie, c'est-à-dire en
a cornue ou le ballon dans un vaisseau
sait i j"'S6Ul est chauffé a feu nUl
■s est r i6n qUe le degré d'ébullition des H"
fient tant Plus bas °.ue la pression qu'ils
est moindre; c'est pourquoi je pense qu'on
pourrait pour ainsi dire les rectifier sans feu en se
conformant à la disposition: suivante.
Imaginons qu'on ait deux ballons, l'un contenant
l'éther ou l'alcool à rectiifier, et l'autre destiné à
recueillir le produit de la;distillation; je dis qu'il
sera possible de faire passer le liquide; d'un ballon
dans l'autre sans feu, si l'oà a soin de purger les bal-
lons d'air, et de tenir l'un des ballons à la glace,
tandis que l'autre ballon sera plongé dans dé l'eau
à la température ordinaire, ou tiède tout au plus.
Pour cela, il suffira de joindre les deux ballons par
un tube en caoutchouc à parois épaisses pour qu'il
ne soit pas aplati par la dépression intérieure qui
s'effectuera, et la jonction du tube ne se fera qu'après
avoir amené la température des ballons au point d'é-
bullition du liquide à distiller, ayant en soin d'in-.
troduire dans tous les cas une petite portion du li-
quide à distiller dans le ballon qui doit servir de
récipient.
Pour le succès de cette opération, le plus difficile
sera la fermeture parfaite du circuit, ^sans laquelle
l'air, en s'introduisant, mettrait obstacle à la distilla-
tion à froid. En se servant de ballons à col effilé à
la lampe, recevant directement les tubes de caout-
chouc, il n'y a pas de difficulté ; mais s'il s'agissait
d'appliquer ce procédé à de grands ballons, il faudrait
les fermer avec des bouchons parfaitement limés et
enduits d'une couche d'huile, tant à l'extérieur en
contact avec le col du ballon, qu'à l'intérieur où l'on
insérera le tube en verre destiné à s'adapter au tube
en caoutchouc.
En prenant toutes ces précautions, on rectifiera
certainement de l'éther sans feu et de l'alcool avec
de l'eau tiède, ce qui sera d'une grande commodité à
Paris et dans toutes les grandes villes, où l'on peut
se procurer de la glace à bas prix.
L'application de ce procédé sera utile surtout pour
■l'extraction de l'alcool et de l'éther des vieux collo-
dions. Il n'est aucun photographe qui n'ait une col-
lection de vieux collodions rouges et à pyroxiline
décomposée, impossibles à rétablir. Pour ces liquides
il ne faudra pas ménager la chaux vive, afin de neu-
traliser tout l'acide, et l'on obtiendra ainsi un ôther al-
coolisé excellent pour préparer de nouveau collo-
dion.
J'ai été fort surpris d'apprendre que le maniement
du bichromate de potasse pouvait causer des acci-
dents. Je le .croyais complètement inoffensif; mais
je lis dans une publication anglaise que ce sel agit
absolument comme le cyanure de potassium, mais
sou action est locale et n'atteint pas comme
celui-ci le système nerveux. Le bichromate de po-
tasse agit comme un violent caustique, [en produi-
sant des ulcérations toutes les fois qu'il arrive en
contact avec des déchirures aux mains. En un mot
l'action de ce sel est comparable à celle du nitrate
d'argent, et il faudra éviter de se frotter les yeux
ou de se gratter le nez quand on aura trempé les
mains dans ses solutions ; car son inocuité sur l'épi-
démie est trompeuse, et on pourrait par inadver-
tance faire naitre des plaies sur ces organes.
Mc-A. GAUDIN.
DU VIRAGE DES ÉPREUVES POSITIVES,
par MJL DAVAKHE et GIRARD.
De l'altération dès épreuves et de leur récivi/icatUm.
Les expositions d'oeuvres photographiques offraient,
il y a'quinze ans à peine, un assez triste spectacle;
en l'espace de quelques mois, souvent de quelques
semaines, les épreuves que les photographes y avaient
apportées brillantes de ton et de fraîcheur se trou-
vaient transformées en images fades, jaunes et déco-
lorées. Quelques-unes seulement; dues à des opéra-
teurs plus habiles ou plus heureux, survivaient au
désastre général et conservaient leur coloration pri-
mitive. Les choses sont, à ce point de vue, bien
changées aujourd'hui, et les expositions photogra-
phiques présentent un tout autre aspect. Les épreuve?,
pendant les longs mois qu'elles restent exposées au
soleil et à la lumière, ne subissent, en général, au-
cune altération ; telles elles étaient le premier jour,
telles elles sont encore le dernier.
Dès l'origine de sa fondation, la Société française
de photographie comprit la gravité de cette altéra-
tion des épreuves- positives, et la question devint
l'objet de ses plus vives préoccupations. Notre at-
tention fut alors appelée sur cet important sujet par
quelques-uns des savants considérables que la Société
comptait déjà parmi ses membres, et notamment par
par notre président M. Regnault.
Il y avait là, en effet, un intéressant sujet d'é-
tudes ; la formation des; épreuves photographiques,
leur altération, étaient autant de phénomènes mys-
térieux que la science avait jusque-là négligé d'ap-
profondir. Sans nous effrayer des difficultés de la
tache qui nous était offerte, nous entreprîmes cette
étude, et nous fûmes assez heureux pour pouvoir,
dès l'année 1855, préciser les points principaux de
la question.
Déjà quelques photographes habiles avaient émis
l'opinion que l'hyposulfite devait être la cause de
l'altération des épreuves, mais aucune démonstration
n'avait été donnée du fait, et l'hypothèse avait été
laissée de côté. Déjà quelques expérimentateurs,
profitant des travaux de M. Fizeau, avaient, par une
sorte d'intuition, proposé l'emploi des sels d'or pour
le virage des épreuves positives ; mais la majorité,
des photographes négligeait l'emploi de ces sels dont
personne n'avait encore démontré l'utilité.
Dans un mémoire présenté à la Société française
de photographie, le 19 octobre 1855, mémoire qui
est resté le programme de ces longues recherches
que nous développons devant elle depuis près de
dix ans, nous avons été assez heureux pour spécifier
les causes de l'altération des épreuves positives, en
expliquer la nature et la théorie, indiquer des pro-
cédés certains pour rendre inaltérables les dessins
photographiques et même faire connaître ane mé-
thode-sûre pour entraver l'altération des épreuves
mal préparées, et leur rendre, au moins en partie,
leur valeur primitive. C'est de l'époque de cette pu-
blication que date l'amélioration régulière des pro-
cédés d'impression positive.
L'étude de l'altération des épreuves était, dès ce
moment, à peu près complète, et nous n'avons guère
aujourd'hui qu'à rappeler les traits principaux de
ESENTS
.JlI'iS-
.. 14'i-. »
... 15 rr.
■'" .. 8»
4 » 50
. .. 17 fr.
"" ... 9»
".'."■ ■■ 5 "
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
■-:;.,Vjp&$X«A]RTS
EEÉLï(D)taAFMlIo
SOMiSm
-/4/!'\V
PARAISSAHT LE 15 ET LE 30 DE CHAQUE MOIS.
M. Ic-A. GAUB1K,
RÉDACTEUR 13 X CIIKF
Pour ce qui concerne la.
Rédaction, é'rirè franco,t>, Nie
Oudinot, ù M. Me-A.GALDJ.V
-oo- ;i
Pour les .Abonnements ou les
réclamations relatives nu ser-
vice, s'adresser à H. GA-tiDINj
rue de la Perle, 9, à Paris.
-
On s'abonne, à Londres, Ser-
monlane.ô JJoctor'sConuuons.
SOMMAIRE.
hotograpliique, par M. M.-A. Gaudin
des épreuves positives, par MM. Davanne et
soiandie à la lumière électrique, par M. AntODy
1° '
•âge des épreuves photographiques, par M. Spiller.
scientifique : Eloge historique de Kepler, par -
irand. (Suite.)
mm PflOTGGMPIIQÏÏE.
suis procuré chez un des premiers fabri-
o produits chimiques un litre d'éther rectifié
ûler ; je l'avais demandé aussi anhydre que
.sachant par expérience que mon chalumeau
meetéther fondait très-peu le cristal déroche
l'éther était aqueux. Malgré mes recomman-
, on m'a fourni de l'éther aqueux. C'est ce
temps qui m'a fait songer aux moyens de rec -
oi-mème l'alcool et l'éther, que l'on ne peut
se procurer au degré de concentration dé-
ait très-bien que l'éther ne prend jamais une
roportion d'eau; mais le peu qu'il en prend
collodion givreux et sans consistance. L'al-
u contraire, se combine à l'eau en toutes pro-
s, et on le vend sous le nom d'alcool rectifié
ne proportion d'eau très-notable qui produit
collodion un effet aussi mauvais que l'étlier
rectification a pour but de priver l'éther et
•de l'acide et de l'eau qu'ils contiennent, c'est
°oi on les distille de nouveau après les avoir
avec les alcalis les plus énergiques et les sub--
s les plus avides d'humidité. En fait d'alcalis,
sert de chaux vive, dépotasse et de soude
lues. Déjà ces substances sont capables d'ab-
non-seulement les acides, mais la faible pro-
" deau restée en combinaison, si l'on a eu
0U 1' la chaux de l'employer anhydre, c'est-ù-
r°)'ce sans l'avoir éteinte : cependant on ajoute
•"rement du chlorure-de calcium fondu, et
"ia l'art je me suis bien trouvé de l'emploi du
■ (lui ne réagit pas chimiquement sur ces li-
5 «mine le chlorure de calcium.
M il s'aura donc de rectifier de l'alcool ou de
r'l! vous suffira d'y ajouter une pincée de
ue et 100 grammes environ de plâtre cuit
Par litre à distiller. Après agitation d'une
mute, ies liquides seront prêts à distiller.
di«ni'UeSe presente le moyen que j'ai imaginé
*■ mer rapidement et sans danger de se brûler.
de ' os éta»t très-volatils, et leur point d'ébulli-
jeaucoup inférieur à celui de l'eau, il est
oant distiller au bain'-marie, c'est-à-dire en
a cornue ou le ballon dans un vaisseau
sait i j"'S6Ul est chauffé a feu nUl
■s est r i6n qUe le degré d'ébullition des H"
fient tant Plus bas °.ue la pression qu'ils
est moindre; c'est pourquoi je pense qu'on
pourrait pour ainsi dire les rectifier sans feu en se
conformant à la disposition: suivante.
Imaginons qu'on ait deux ballons, l'un contenant
l'éther ou l'alcool à rectiifier, et l'autre destiné à
recueillir le produit de la;distillation; je dis qu'il
sera possible de faire passer le liquide; d'un ballon
dans l'autre sans feu, si l'oà a soin de purger les bal-
lons d'air, et de tenir l'un des ballons à la glace,
tandis que l'autre ballon sera plongé dans dé l'eau
à la température ordinaire, ou tiède tout au plus.
Pour cela, il suffira de joindre les deux ballons par
un tube en caoutchouc à parois épaisses pour qu'il
ne soit pas aplati par la dépression intérieure qui
s'effectuera, et la jonction du tube ne se fera qu'après
avoir amené la température des ballons au point d'é-
bullition du liquide à distiller, ayant en soin d'in-.
troduire dans tous les cas une petite portion du li-
quide à distiller dans le ballon qui doit servir de
récipient.
Pour le succès de cette opération, le plus difficile
sera la fermeture parfaite du circuit, ^sans laquelle
l'air, en s'introduisant, mettrait obstacle à la distilla-
tion à froid. En se servant de ballons à col effilé à
la lampe, recevant directement les tubes de caout-
chouc, il n'y a pas de difficulté ; mais s'il s'agissait
d'appliquer ce procédé à de grands ballons, il faudrait
les fermer avec des bouchons parfaitement limés et
enduits d'une couche d'huile, tant à l'extérieur en
contact avec le col du ballon, qu'à l'intérieur où l'on
insérera le tube en verre destiné à s'adapter au tube
en caoutchouc.
En prenant toutes ces précautions, on rectifiera
certainement de l'éther sans feu et de l'alcool avec
de l'eau tiède, ce qui sera d'une grande commodité à
Paris et dans toutes les grandes villes, où l'on peut
se procurer de la glace à bas prix.
L'application de ce procédé sera utile surtout pour
■l'extraction de l'alcool et de l'éther des vieux collo-
dions. Il n'est aucun photographe qui n'ait une col-
lection de vieux collodions rouges et à pyroxiline
décomposée, impossibles à rétablir. Pour ces liquides
il ne faudra pas ménager la chaux vive, afin de neu-
traliser tout l'acide, et l'on obtiendra ainsi un ôther al-
coolisé excellent pour préparer de nouveau collo-
dion.
J'ai été fort surpris d'apprendre que le maniement
du bichromate de potasse pouvait causer des acci-
dents. Je le .croyais complètement inoffensif; mais
je lis dans une publication anglaise que ce sel agit
absolument comme le cyanure de potassium, mais
sou action est locale et n'atteint pas comme
celui-ci le système nerveux. Le bichromate de po-
tasse agit comme un violent caustique, [en produi-
sant des ulcérations toutes les fois qu'il arrive en
contact avec des déchirures aux mains. En un mot
l'action de ce sel est comparable à celle du nitrate
d'argent, et il faudra éviter de se frotter les yeux
ou de se gratter le nez quand on aura trempé les
mains dans ses solutions ; car son inocuité sur l'épi-
démie est trompeuse, et on pourrait par inadver-
tance faire naitre des plaies sur ces organes.
Mc-A. GAUDIN.
DU VIRAGE DES ÉPREUVES POSITIVES,
par MJL DAVAKHE et GIRARD.
De l'altération dès épreuves et de leur récivi/icatUm.
Les expositions d'oeuvres photographiques offraient,
il y a'quinze ans à peine, un assez triste spectacle;
en l'espace de quelques mois, souvent de quelques
semaines, les épreuves que les photographes y avaient
apportées brillantes de ton et de fraîcheur se trou-
vaient transformées en images fades, jaunes et déco-
lorées. Quelques-unes seulement; dues à des opéra-
teurs plus habiles ou plus heureux, survivaient au
désastre général et conservaient leur coloration pri-
mitive. Les choses sont, à ce point de vue, bien
changées aujourd'hui, et les expositions photogra-
phiques présentent un tout autre aspect. Les épreuve?,
pendant les longs mois qu'elles restent exposées au
soleil et à la lumière, ne subissent, en général, au-
cune altération ; telles elles étaient le premier jour,
telles elles sont encore le dernier.
Dès l'origine de sa fondation, la Société française
de photographie comprit la gravité de cette altéra-
tion des épreuves- positives, et la question devint
l'objet de ses plus vives préoccupations. Notre at-
tention fut alors appelée sur cet important sujet par
quelques-uns des savants considérables que la Société
comptait déjà parmi ses membres, et notamment par
par notre président M. Regnault.
Il y avait là, en effet, un intéressant sujet d'é-
tudes ; la formation des; épreuves photographiques,
leur altération, étaient autant de phénomènes mys-
térieux que la science avait jusque-là négligé d'ap-
profondir. Sans nous effrayer des difficultés de la
tache qui nous était offerte, nous entreprîmes cette
étude, et nous fûmes assez heureux pour pouvoir,
dès l'année 1855, préciser les points principaux de
la question.
Déjà quelques photographes habiles avaient émis
l'opinion que l'hyposulfite devait être la cause de
l'altération des épreuves, mais aucune démonstration
n'avait été donnée du fait, et l'hypothèse avait été
laissée de côté. Déjà quelques expérimentateurs,
profitant des travaux de M. Fizeau, avaient, par une
sorte d'intuition, proposé l'emploi des sels d'or pour
le virage des épreuves positives ; mais la majorité,
des photographes négligeait l'emploi de ces sels dont
personne n'avait encore démontré l'utilité.
Dans un mémoire présenté à la Société française
de photographie, le 19 octobre 1855, mémoire qui
est resté le programme de ces longues recherches
que nous développons devant elle depuis près de
dix ans, nous avons été assez heureux pour spécifier
les causes de l'altération des épreuves positives, en
expliquer la nature et la théorie, indiquer des pro-
cédés certains pour rendre inaltérables les dessins
photographiques et même faire connaître ane mé-
thode-sûre pour entraver l'altération des épreuves
mal préparées, et leur rendre, au moins en partie,
leur valeur primitive. C'est de l'époque de cette pu-
blication que date l'amélioration régulière des pro-
cédés d'impression positive.
L'étude de l'altération des épreuves était, dès ce
moment, à peu près complète, et nous n'avons guère
aujourd'hui qu'à rappeler les traits principaux de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.18%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.18%.
- Auteurs similaires Jean Renart Jean Renart /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jean Renart" or dc.contributor adj "Jean Renart")Jean Bodel Jean Bodel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jean Bodel" or dc.contributor adj "Jean Bodel") Raoul de Houdenc Raoul de Houdenc /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Raoul de Houdenc" or dc.contributor adj "Raoul de Houdenc") Jean Bodel Jean Bodel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jean Bodel" or dc.contributor adj "Jean Bodel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k61110676/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k61110676/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k61110676/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k61110676/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k61110676
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k61110676
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k61110676/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest