Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1864-05-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 mai 1864 30 mai 1864
Description : 1864/05/30 (A14,N10). 1864/05/30 (A14,N10).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6111065c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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Bureaux d'abonnement : rae de la Perle, y, à Paris.
30 Mai 1864
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PABAISSANT LE 15 ET IE 30 DE CHAQUE MOIS.
M. Mc-A. GAUDIN,
RÉDACTEUR' KiV CHEF
"Polir ce qui concerne îft
Rédaction, é'rire franco, 6, rué
Oiidinot, à M. M'-A. SACDIK
P.our lé? Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, . s'adresser à' M. GAUDIN,
rue de la Perlé, 9, à Paris;
-oo- . ■
On.s'abonne, à Londrés,:Ser-
mori lane, 5" 'Doctbr's Gommons.
. SOMMAIRE.
)ioto»rapl)ique, par M. M.-A. Gaudin : Eclairage
an fil de magnésium.
'impression positive sans sels d'argent, par M. Ober-
n de la photographie a la gravure sur bois, par
ne Bafoux;
cielllifique : Eloge historique de Kepler, par
,uid. (Suite.)
LETÏN PHOTOGRAPHIQUE.
eterre est certes le pays où la photographie
lus pratiquée, tant commercialement que
bjet de passe-temps par des amateurs. Les
photographiques, les sociétés photographi-
fabrication des produits photographiques,
reils optiques et des accessoires, tout s'y
une échelle bien plus grande qu'en aucun
s. C'est pourquoi il est bon d'épier do temps
la voie où la photographie paraît s'engager
paya. " ■■>.;■■' " ■-"/•"' .; ■■■
jà dit que le tirage au carbone par le pro-!
M. Swan y était en. voie d'expérimentation ;
'-vrai pour toutes les régions de l'Angle-
chaque numéro de là Lumière serait insuf-
je voulais seulement y rendre compte avec
s essais tentés de tous côtés, comme le font
cations photographiques anglaises. J?atten^
1 survienne quelque découverte notable sur
n, pour reprendre ce sujet,
endant, je vais analyser un autre procédé
grande vogue depuis quelques mois, je veux
îairage à la lumière artificielle obtenue par
ustion du magnésium.
• lirothers, de Manchester, qui a eu le pre-
cès dans cet emploi. La semaine dernière,
une leçon sur l'analyse spectrale et le nou-
W indium, il a tiré le portrait du pro-
Faraday, qui s'est trouvé, dit-on, aussi bien
s obtenus à la clarté du jour. La quantité
magnésium brûlé a été de 20 grains en-
'■ au prix actuel du métal, n'a pas coûté
fr- 25 c. Le négatif ayant été aussitôt sé-
I et appliqué sur une glace au tannin, et
'a lumière produite par un tiers de grain
magnésium, il en est résulté, après le dé-
en', une excellente transparence qui, ayant
etee sur un écran, agrandi par une lan-
S'Que éclairée par un chalumeau oxyhydro-
f'Ontré le portrait du vénérable et illustre
grand étonnement des spectateurs, vingt
«s l'obtention du négatif.
J a> dit, dans un précédent numéro, qu'il ne
Pas songer, à moins d'une dépense exces-
.'^ui'des intérieurs d'église en se servant
uSe au magnésium, j'entendais parler
y pénible qui exigerait un pouvoir lu-
II ,ldix mille bougies. C'est tout autre
" a8it simplement d'obtenir l'épreuve d'un
j.^ 1 UI* tableau ou de tout autre objet fixé
a(!U ,Sombre ^ l'éclairage est alors limité à
ût de Peu d'étendue, et la lumière artifi-
y ê'ro concentrée par un réflecteur- —
C'est ainsi qu'on a déjà obtenu, en Angleterre, la
représentation de bustes d'hommes célèbres, exposés
dans les salons de la' Société littéraire et philoso-
phique de Manchester; ce qui ne pouvait se faire
sans le secours d'une lumière artificielle, et l'auteur
de l'article que j'analyse déclare que maintenant on
peut copier, en tout temps et à la minute, tout objet
en place situé dans l'intérieur de n'importe quel
édifice.
Four réussir aussi bien, M. Brothers estime la
durée de la pose par la longueur du fil brûlé, ou
plutôt par son poids; car il l'emploie simple ou
roulé en corde à plusieurs brins. Quand il veut
obtenir un portrait, il a soin de déplacer graduel-
lement le foyer lumineux; il fait même brûler un
second fil moins gros et plus éloigné du côté de
l'ombre ; et il a soin aussi d'établir le foyer lumi-
neux au centre d'un réflecteur qui, tout en mainte-
nant la lumière sur le modèle, l'empêche de venir
frapper l'objectif.
Avec ces dispositions, on pourra, en effet, obtenir
la représentation d'objets de grandeur limitée,
situés n'importe où, et la sculpture surtout sera ren-
due' avec un relief comparable à celui que produirait
l'éclairage solaire direct.
Je ne doute pas que l'hiver prochain on ne soit
en mesure, en tous pays, d'obtenir de bons portraits
la nuit ; mais il faudra pour cela employer, comme
je l'ai déjà dit, de grands réflecteurs à courbure
ellyptique et faire passer la lumière artificielle à
travers des verres bleus. Le plus grand empêche-
ment à cela sera peut-être le manque du métal qui
n'est pas encore produit, il paraît, aussi couram-
ment qu'on l'a annoncé, si j'en crois les plaintes
amères de M. S. Solpmon. Cet estimable fabricant,
qui se donne tant de peine pour faire jouir ses
clients de toutes les primeurs en photographie, après
avoir passé un marché pour la fourniture du fil de
magnésium, avait annoncé qu'il en serait toujours
pourvu. Son premier fournisseur de Manchester
n'ayant pas tenu parole, et ayant conclu un nouveau
marché avec la maison Johnson et Matthey, au vu
de leurs circulaires annonçant la production courante
de cet article, il n'a pas été plus heureux; il n'a
reçu en tout que de minimes échantillons, et ses
fournitures ont fini, dit-il, en queue de poisson.
Ceci me porte à croire que le magnésium en fil
n'est pas encore arrivé à pouvoir être produit cou-
ramment à un prix modéré; car la maison Johnson et
Mathey est aussi respectable que puissante dans ses
moyens d'exécution. Dans ses immenses ateliers on
peut, à un moment donné, affiner plusieurs tonnes
d'argent par jour et l'or en proportion ; mais il pa-
rait que le fameux creuset de platine n'est pas la
vraie solution. Je m'en doutais bien, et je crois
avoir trouvé le vrai moyen de produire le magné-
sium en fil à un prix modéré, à 100 francs peut-
être le kilogramme. Je vais le mettre à l'essai.
Ce qui me décide à tenter cette entreprise n'est
pas seulement l'emploi présumable de cet éclairage
en photographie. J'imagine aussi qu'avec un petit
réflecteur armé d'un simple fil de ce métal en igni-
tion, on produira un excellent laryngoscope, c'est-
à-dire un appareil permettant, en tout temps, de
voir admirablement le fond de la gorge, ce qui sera
très-utile aux médecins, à notre époque où les ma-
ladies de cet organe sont si multipliées et souvent
d'une si grande gravité.
Mc-A. GAUDIN.
PROCÉDÉ D'IMPRESSION POSITIVE SANS SELS D'ARGENT,
Par M. OBERNETTER.
Lorsque je travaillais dans le laboratoire de M. Jo-
seph Albert, de Munich, j'ai eu l'occasion d'étudier
les défauts des procédés photographiques. Il en est
deux auxquels j'ai voué depuis cette époque toute
mon attention ; je veux parler de la stabilité des
épreuves et de la grande consommation d'argent.
Si l'on pouvait préparer des épreuves au charbon
aussi belles et d'une obtention aussi facile que les
épreuves à l'argent, ces deux défauts disparaîtraient
immédiatement. Nous possédons, il est vrai, des mé-
thodes qui fournissent des épreuves au charbon
aussi belles que les épreuves à l'argent; mais tous
ceux qui se sont occupés de la production de ces
épreuves savent combien leur préparation-est chan-:r
ceuse et incertaine. Cependant je suis intimement
convaincu que nous finirons par réussir dans cette
voie; je fais partie moi-même des nombreux expé-
rimentateurs qui ont cherché la solution de ce pro-
blème.
M. Albert consomme annuellement dans son atelier
300 livres (1M2'',346B) d'argent. Cette énorme con-
sommation, résultat des travaux d'une seule maison,
m'a conduit à rechercher les moyens d'arriver au
même résultat photographique en excluant du travail
ce précieux métal. En profitant des encouragements
de M. Albert et des facilités que m'offrait son splen-
dide laboratoire, je suis arrivé aux résultats sui-
vants :
On prend du. papier photographique ordinaire non
salé, et on le pose sur la solution suivante :
Eau 1,000 parties.
Solution de sesquichlo-
rure de fer (D=H,53
\ à 1,6) 13 n
Chlorure de cuivre cris-
\ tallisé... 100 »
\ Acide chlorhydrique pur
\ et concentré 12 »
On l'y laisse séjourner deux minutes, puis on le
suipend pour sécher.
"loute l'opération peut être, sans inconvénient,
accomplie à la lumière diffuse du jour.
Lis propriétés du papier ainsi préparé sont très-^
remarquables.
Des feuilles préparées il y a deux ans fournissent
aujourd'hui les mêmes résultats que si leur prépara-
tion é^ait toute récente. Leur sensibilité est, d'un
tiers ai moins, supérieure à celle du papier albu-
miné. \
Aprèa^ avoir été exposées au châssis, ces feuilles
ne laissent apercevoir aucune image, ou, si celle-ci
se manifeste, elle ne présente qu'une coloration
très-faibU U faut, dans un délai d'une heure ou
deux au nus, les développer et les fixer par la mé-
thode queVious allons décrire , ou sinon on voit la
vigueur de\ épreuves diminuer rapidement; vingt-
quatre heires après l'Insolation, la propriété de
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réclamations relatives au ser-
vice, . s'adresser à' M. GAUDIN,
rue de la Perlé, 9, à Paris;
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mori lane, 5" 'Doctbr's Gommons.
. SOMMAIRE.
)ioto»rapl)ique, par M. M.-A. Gaudin : Eclairage
an fil de magnésium.
'impression positive sans sels d'argent, par M. Ober-
n de la photographie a la gravure sur bois, par
ne Bafoux;
cielllifique : Eloge historique de Kepler, par
,uid. (Suite.)
LETÏN PHOTOGRAPHIQUE.
eterre est certes le pays où la photographie
lus pratiquée, tant commercialement que
bjet de passe-temps par des amateurs. Les
photographiques, les sociétés photographi-
fabrication des produits photographiques,
reils optiques et des accessoires, tout s'y
une échelle bien plus grande qu'en aucun
s. C'est pourquoi il est bon d'épier do temps
la voie où la photographie paraît s'engager
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M. Swan y était en. voie d'expérimentation ;
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je voulais seulement y rendre compte avec
s essais tentés de tous côtés, comme le font
cations photographiques anglaises. J?atten^
1 survienne quelque découverte notable sur
n, pour reprendre ce sujet,
endant, je vais analyser un autre procédé
grande vogue depuis quelques mois, je veux
îairage à la lumière artificielle obtenue par
ustion du magnésium.
• lirothers, de Manchester, qui a eu le pre-
cès dans cet emploi. La semaine dernière,
une leçon sur l'analyse spectrale et le nou-
W indium, il a tiré le portrait du pro-
Faraday, qui s'est trouvé, dit-on, aussi bien
s obtenus à la clarté du jour. La quantité
magnésium brûlé a été de 20 grains en-
'■ au prix actuel du métal, n'a pas coûté
fr- 25 c. Le négatif ayant été aussitôt sé-
I et appliqué sur une glace au tannin, et
'a lumière produite par un tiers de grain
magnésium, il en est résulté, après le dé-
en', une excellente transparence qui, ayant
etee sur un écran, agrandi par une lan-
S'Que éclairée par un chalumeau oxyhydro-
f'Ontré le portrait du vénérable et illustre
grand étonnement des spectateurs, vingt
«s l'obtention du négatif.
J a> dit, dans un précédent numéro, qu'il ne
Pas songer, à moins d'une dépense exces-
.'^ui'des intérieurs d'église en se servant
uSe au magnésium, j'entendais parler
y pénible qui exigerait un pouvoir lu-
II ,ldix mille bougies. C'est tout autre
" a8it simplement d'obtenir l'épreuve d'un
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ût de Peu d'étendue, et la lumière artifi-
y ê'ro concentrée par un réflecteur- —
C'est ainsi qu'on a déjà obtenu, en Angleterre, la
représentation de bustes d'hommes célèbres, exposés
dans les salons de la' Société littéraire et philoso-
phique de Manchester; ce qui ne pouvait se faire
sans le secours d'une lumière artificielle, et l'auteur
de l'article que j'analyse déclare que maintenant on
peut copier, en tout temps et à la minute, tout objet
en place situé dans l'intérieur de n'importe quel
édifice.
Four réussir aussi bien, M. Brothers estime la
durée de la pose par la longueur du fil brûlé, ou
plutôt par son poids; car il l'emploie simple ou
roulé en corde à plusieurs brins. Quand il veut
obtenir un portrait, il a soin de déplacer graduel-
lement le foyer lumineux; il fait même brûler un
second fil moins gros et plus éloigné du côté de
l'ombre ; et il a soin aussi d'établir le foyer lumi-
neux au centre d'un réflecteur qui, tout en mainte-
nant la lumière sur le modèle, l'empêche de venir
frapper l'objectif.
Avec ces dispositions, on pourra, en effet, obtenir
la représentation d'objets de grandeur limitée,
situés n'importe où, et la sculpture surtout sera ren-
due' avec un relief comparable à celui que produirait
l'éclairage solaire direct.
Je ne doute pas que l'hiver prochain on ne soit
en mesure, en tous pays, d'obtenir de bons portraits
la nuit ; mais il faudra pour cela employer, comme
je l'ai déjà dit, de grands réflecteurs à courbure
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travers des verres bleus. Le plus grand empêche-
ment à cela sera peut-être le manque du métal qui
n'est pas encore produit, il paraît, aussi couram-
ment qu'on l'a annoncé, si j'en crois les plaintes
amères de M. S. Solpmon. Cet estimable fabricant,
qui se donne tant de peine pour faire jouir ses
clients de toutes les primeurs en photographie, après
avoir passé un marché pour la fourniture du fil de
magnésium, avait annoncé qu'il en serait toujours
pourvu. Son premier fournisseur de Manchester
n'ayant pas tenu parole, et ayant conclu un nouveau
marché avec la maison Johnson et Matthey, au vu
de leurs circulaires annonçant la production courante
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n'est pas encore arrivé à pouvoir être produit cou-
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Mathey est aussi respectable que puissante dans ses
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peut, à un moment donné, affiner plusieurs tonnes
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rait que le fameux creuset de platine n'est pas la
vraie solution. Je m'en doutais bien, et je crois
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être le kilogramme. Je vais le mettre à l'essai.
Ce qui me décide à tenter cette entreprise n'est
pas seulement l'emploi présumable de cet éclairage
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même résultat photographique en excluant du travail
ce précieux métal. En profitant des encouragements
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