Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1863-12-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 décembre 1863 30 décembre 1863
Description : 1863/12/30 (A13,N24). 1863/12/30 (A13,N24).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6111043s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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LA LUMIÈRE
REVUE 01 M FilTiâBllPHiE
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RABAISSANT IE i5rÉt;ifÉ£W?MsfiMQDÉ MOIS;
; M:M^A.,GAUDIN;
nÉDÂCTÈUR ËiV CHEF
Pour ce qui concerné
; Rédaction, écrire 1 franco;b\ rue
Oudinot, à M. Me^A. GAUWN
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vice, • s'adresser à M.- GAÏJDINi
rue de la Perle, 9i à Paris.
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SOMMAIRE.
lolographique. — Emploi de l'iodure d'argent
ut par M. M.-A. Gaudin.—Action delà lumière
ls d'argent, par M. Thomas Suttou (suite et lin),
stions. — litudes générales des épreuves posi-
1111. Davan et Gérard. — Bulletin scientifi-
„0 de JI. de Senarmont, par M. Bertrand, niein-
nstitut (suite e fin).
ET1N PHOTOGRAPHIQUE. .
DE L'IODURE D'ARGENT PULVÉRULENT POUR
LA PRODUCTION DES IMAGES.
d'argent pur préparé, comme je l'ai déjà
l'action de l'iode sur l'argent en feuille,
plétcment insensible à ia lumière, il de-
ssaire de l'accompagner de nitrate d'argent,
é. comme je l'avais indiqué, d'ajouter à l'io-
itrate d'argent fondu pulvérisé en très-
portion, me réservant de l'exposer, au
e son emploi, à la vapeur dégagée de l'eau
ion. Après avoir exposé la feuille à la )u-
s un négatif, pendant un temps assez long,
effet venu une image, après un dévelop-
vcc l'acide gallique mêlé à une (aible pro-
nitrate d'argent acidulé par l'acide acétique ;
sayant de frotter avec le doigt cette image
surer de sa EOlidité, je l'ai complètement
raitre ; il faudra donc ajouter à ces deux
ngrédients dé l'albumine sèche parfaitement
, exposer là feuille d'abord de loin à la va-
u pour humecter le tout, puis très près
uler l'albumine par la cuisson,
de la vapeur doit être prolongée pendant
minutes, jusqu'à rendre moîte le papier
paré, car deux-ou trois passes effectuées
ement ne donnent lieu à aucune image.
oave assez bien l'intervention utile de la
rganique. L'iodure tout seul en esc parfai-
empt, même- après l'application de la va-
s en présence de l'albumine, il y a tout lieu
Que l'iodure acquerra une sensibilité suflï-
lui est bien loin d'avoir lieu avec la vapeur
fement.
c«rieux aussi de voir comment ce papier,
■"nodure argentifère, se comportera avec
e liquide, après l'avoir fait flotter sur un
Vivement léger d'albumine ; ce sera proba-
a Meilleure manière. Je n'ai fait aucun essai
umîne, ne songeant qu'à l'employer sèche,
antpas dans cet état; ce n'est qu'en écri-
e mest venue d'essayer l'albumiue en
^ rop tard, par conséquent, pour rendre
* .effets dans ce nnméro.
M°-A. GAUDIN.
BE IA LUMIÈRE SUR LES SES D'ABGENT.
(Suite).
ateS a1r,rivons a" cas du chlorure d'argent
lumï. 8ent et matière organique ex-
ln'e- La substance noircie prend alors
une couleur violette, riche et intense, ou une couleur
brune; et si on y applique une goutte d'acide nitrique,
elle est à l'instant dissoute'et décolorée; ce ne
peut donc pas être du sous-cKlo'rure d'argent; c'est,
en effet, un composé de sous-oxyde d'argent avec de
la'matière organique, et il se'produit de la manière
suivante :
Si, le chlorure d'argent, aussi bien que le nitrate
d'argent, sont décomposés, le chlore du premier pre-
nant un atome d'hydrogène'à une molécule d'eau pour
former de l'acide hydrochlorique qui se dégage et de
l'oxygène qui sé'dégage aussi, tandis que ce dernier
abandonne son acide' nitrique qui se dissipe, laissant
en liberté l'oxyde d'argent qui se combine à l'argent
métallique, et celui-ci aussi se combine à la matière
organique et forme, en définitive, le composé coloré
en brun violet riche et intense. Ainsi la grande affi-
nité qui existe entre la matière organique et le sous-
oxyde d'argent, détermine, dans'ce cas, la production
d'un sous-oxyde d'argent en place d'un sous-chlo-
rure, comme dans les cas où il njexiste pas de matière
organique. . ,i
La couleur du composé noirci dépend de la ma-
tière organique présente. Ainsi l'albumine produit
une couleur rouge, l'empois un violet intense et
ainsi de suite. La couleur ensuite est altérée par
l'eau bouillante, par diverses solutions salines et
par l'hyposulfite de soude. Ce dernier sel ne sem-
ble pas capable de rompre le composé pour le con-
vertir en un double hyposulfite d'argent et de
soudé ; sa tendance est plutôt de le sulfurer ; mais
le cyanure de potassium-le décompose et le dissout
: entièrement.
Tels sont en apparence les changements produits
par la lumière sur le chlorure d'argent qui est ex-
posé dans les conditions variées que nous' venons de
décrire.
Le bromure d'argent ressemble tellement au
chlorure pour sa manière de se comporter, dans les
mêmes conditions, qu'il est superflu de faire plus
que de constater ce fait. Cette affinité du brome
•pour l'hydrogène est cependant moindre que celle
du chlore, et on devrait apercevoir cette différence
dans ces changements chimiques qui sont basés sur
cette affinité. Le point important qui, est commun
au brome et au chlorure est que dans tous les cas
d'exposition qui;ont été discutés, l'oxygène est mis
en liberté et se dégage.
L'expérience suivante servira probablement à con-
vaincre le lecteur de la vérité générale de notre in-
terprétation.
Préparez une feuille de papier Canson en l'impré-
gnant d'une solution salée à 20 0/0, et après l'avoir
séehée, passez à la brosse une solution de nitrate
d'argent à 10 0/0, de manière h former en quelques
parties des flaques et laisser en d'autres parties le
papier presque sec ; laissez-le en cet état pendant
dix minutes, ensuite égouttez la solution ; séchez le
papier et exposez-le à la lumière. Il ne séchera pas
également et sans mouchetures, les parties où les
flaques existaient prenant une couleur violette in-
tense, tandis que les autres présenteront une cou-
leur gris pâle. Suivant notre théorie, les mouche-
tures noires sont formées de sous-oxyde d'argent
avec matière organique, et les régions pâles de sous-
chlorure d'argent. La preuve se fait en appliquant
une goutte d'acide nitrique à chacune. La mouche-
ture noire forme immédiatement une tache blanche
et ronde où l'acide nitrique a dissous le sous-oxyde,
tandis qu'aucun effet de l'acide nitrique ne se pro-
duit sur le sous-chlorure gris pâle des autres mar-
brures.
Nous arrivons maintenant au cas de l'iodure d'ar-
gent exposé à la lumière dans les mêmes conditions
que le bromure et le chlorure.
L'iodure d'argent avec iodure de potassium en
excès n'est pas sensiblement modifié par la lumière.
Nous montrerons à l'occasion que l'iodure d'argent
obtenu en soumettant l'argent métallique aux va-
peurs d'iode, comme dans le procédé du daguerréo-
type, s'oxyde probablement à l'air par son exposition
à la lumière ; mais avec l'iodure de potassium pré-
sent, en si petite quantité que l'on voudra, il ne se
produit aucune oxydation de l'iodure d'argent. La
raison en est probablement que l'iodure de potas-
sium lui-même absorbe l'oxygène et dégage de l'iode
quand on l'expose à la lumière, et cela peut inter-
férer avec l'oxydation de l'iodure d'argent. Nous
pouvons rappeler au lecteur que l'épreuve de l'ozone
dans l'air atmosphérique consiste en papier trempé
dans l'iodure de potassium, le potassium s'oxydant
et l'iode étant mis en liberté suivant la proportion
d'ozone présente ;; nous le référons aussi à un nu-
méro antérieur de ce journal, où il trouvera un ex-
posé de quelques expériences faites par nous sur les
solutions alcooliques de différents sels haloïdes ex-
posés à la lumière.
Le cas suivant est celui de l'iodure d'argent avec
excès de nitrate d'argent exposé à la lumière. Alors
l'iodure jaune devient d'un brun pâle, mais n'at-
teint pas une couleur intense; malgré la prolonga-
tion de l'exposition. L'explication de ce fait se
trouve dans l'affinité de l'iodure pour l'oxygène qui
a été précédemment décrite, en considérant l'action
de l'iodure sur l'eau pendant son exposition à la
lumière, l'effet étant la production des acides hy-
driodique et iodique. Ici l'oxygène n'est pas mis en
liberté, comme dans le cas des eaux chorées et
bromées exposées à la lumière ; mais il se combine
à l'iode et forme de l'acide iodique, où cinq
atomes d'oxygène sont combinés à un atome d'iode.
Par cette raison, nous avons, en exposant à la lu-
mière un atome d'iodure d'argent, plus six atomes
de nitrate d'argent, un résultat consistant en un
atome d'iodure d'argent, plus six atomes d'ar-
gent métallique, plus six atomes d'acide nitrique.
L'acide nitrique se dégage, et l'argent métallique
se combine avec de l'iodure d'argent non décom-
posé, pour former un sous-iodure d'un brun pâle,
sel qui ressemble, quant à ses propriétés, au sous-
chlorure et au sous-bromure d'argent, quant à sa
résistance à l'action de l'acide nitrique et ne deve-
nant jamais d'une couleur foncée.
Nous voyons maintenant pourquoi l'iodure d'ar-
gent est plus sensible à la lumière que le chlo-
rure et le bromure, parce qu'un atome d'iodure
suffit à la décomposition de six atomes de nitrate,
tandis qu'un atome de chlorure ou de bromure ne
décompose qu'un seul atome de nitrate. En outre,
dans le cas du chlorure et du bromure la lumière
doit mettre de l'oxygène en liberté, tandis que pour
l'iodure l'oxygène est employé à former de l'iodate
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nstitut (suite e fin).
ET1N PHOTOGRAPHIQUE. .
DE L'IODURE D'ARGENT PULVÉRULENT POUR
LA PRODUCTION DES IMAGES.
d'argent pur préparé, comme je l'ai déjà
l'action de l'iode sur l'argent en feuille,
plétcment insensible à ia lumière, il de-
ssaire de l'accompagner de nitrate d'argent,
é. comme je l'avais indiqué, d'ajouter à l'io-
itrate d'argent fondu pulvérisé en très-
portion, me réservant de l'exposer, au
e son emploi, à la vapeur dégagée de l'eau
ion. Après avoir exposé la feuille à la )u-
s un négatif, pendant un temps assez long,
effet venu une image, après un dévelop-
vcc l'acide gallique mêlé à une (aible pro-
nitrate d'argent acidulé par l'acide acétique ;
sayant de frotter avec le doigt cette image
surer de sa EOlidité, je l'ai complètement
raitre ; il faudra donc ajouter à ces deux
ngrédients dé l'albumine sèche parfaitement
, exposer là feuille d'abord de loin à la va-
u pour humecter le tout, puis très près
uler l'albumine par la cuisson,
de la vapeur doit être prolongée pendant
minutes, jusqu'à rendre moîte le papier
paré, car deux-ou trois passes effectuées
ement ne donnent lieu à aucune image.
oave assez bien l'intervention utile de la
rganique. L'iodure tout seul en esc parfai-
empt, même- après l'application de la va-
s en présence de l'albumine, il y a tout lieu
Que l'iodure acquerra une sensibilité suflï-
lui est bien loin d'avoir lieu avec la vapeur
fement.
c«rieux aussi de voir comment ce papier,
■"nodure argentifère, se comportera avec
e liquide, après l'avoir fait flotter sur un
Vivement léger d'albumine ; ce sera proba-
a Meilleure manière. Je n'ai fait aucun essai
umîne, ne songeant qu'à l'employer sèche,
antpas dans cet état; ce n'est qu'en écri-
e mest venue d'essayer l'albumiue en
^ rop tard, par conséquent, pour rendre
* .effets dans ce nnméro.
M°-A. GAUDIN.
BE IA LUMIÈRE SUR LES SES D'ABGENT.
(Suite).
ateS a1r,rivons a" cas du chlorure d'argent
lumï. 8ent et matière organique ex-
ln'e- La substance noircie prend alors
une couleur violette, riche et intense, ou une couleur
brune; et si on y applique une goutte d'acide nitrique,
elle est à l'instant dissoute'et décolorée; ce ne
peut donc pas être du sous-cKlo'rure d'argent; c'est,
en effet, un composé de sous-oxyde d'argent avec de
la'matière organique, et il se'produit de la manière
suivante :
Si, le chlorure d'argent, aussi bien que le nitrate
d'argent, sont décomposés, le chlore du premier pre-
nant un atome d'hydrogène'à une molécule d'eau pour
former de l'acide hydrochlorique qui se dégage et de
l'oxygène qui sé'dégage aussi, tandis que ce dernier
abandonne son acide' nitrique qui se dissipe, laissant
en liberté l'oxyde d'argent qui se combine à l'argent
métallique, et celui-ci aussi se combine à la matière
organique et forme, en définitive, le composé coloré
en brun violet riche et intense. Ainsi la grande affi-
nité qui existe entre la matière organique et le sous-
oxyde d'argent, détermine, dans'ce cas, la production
d'un sous-oxyde d'argent en place d'un sous-chlo-
rure, comme dans les cas où il njexiste pas de matière
organique. . ,i
La couleur du composé noirci dépend de la ma-
tière organique présente. Ainsi l'albumine produit
une couleur rouge, l'empois un violet intense et
ainsi de suite. La couleur ensuite est altérée par
l'eau bouillante, par diverses solutions salines et
par l'hyposulfite de soude. Ce dernier sel ne sem-
ble pas capable de rompre le composé pour le con-
vertir en un double hyposulfite d'argent et de
soudé ; sa tendance est plutôt de le sulfurer ; mais
le cyanure de potassium-le décompose et le dissout
: entièrement.
Tels sont en apparence les changements produits
par la lumière sur le chlorure d'argent qui est ex-
posé dans les conditions variées que nous' venons de
décrire.
Le bromure d'argent ressemble tellement au
chlorure pour sa manière de se comporter, dans les
mêmes conditions, qu'il est superflu de faire plus
que de constater ce fait. Cette affinité du brome
•pour l'hydrogène est cependant moindre que celle
du chlore, et on devrait apercevoir cette différence
dans ces changements chimiques qui sont basés sur
cette affinité. Le point important qui, est commun
au brome et au chlorure est que dans tous les cas
d'exposition qui;ont été discutés, l'oxygène est mis
en liberté et se dégage.
L'expérience suivante servira probablement à con-
vaincre le lecteur de la vérité générale de notre in-
terprétation.
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séehée, passez à la brosse une solution de nitrate
d'argent à 10 0/0, de manière h former en quelques
parties des flaques et laisser en d'autres parties le
papier presque sec ; laissez-le en cet état pendant
dix minutes, ensuite égouttez la solution ; séchez le
papier et exposez-le à la lumière. Il ne séchera pas
également et sans mouchetures, les parties où les
flaques existaient prenant une couleur violette in-
tense, tandis que les autres présenteront une cou-
leur gris pâle. Suivant notre théorie, les mouche-
tures noires sont formées de sous-oxyde d'argent
avec matière organique, et les régions pâles de sous-
chlorure d'argent. La preuve se fait en appliquant
une goutte d'acide nitrique à chacune. La mouche-
ture noire forme immédiatement une tache blanche
et ronde où l'acide nitrique a dissous le sous-oxyde,
tandis qu'aucun effet de l'acide nitrique ne se pro-
duit sur le sous-chlorure gris pâle des autres mar-
brures.
Nous arrivons maintenant au cas de l'iodure d'ar-
gent exposé à la lumière dans les mêmes conditions
que le bromure et le chlorure.
L'iodure d'argent avec iodure de potassium en
excès n'est pas sensiblement modifié par la lumière.
Nous montrerons à l'occasion que l'iodure d'argent
obtenu en soumettant l'argent métallique aux va-
peurs d'iode, comme dans le procédé du daguerréo-
type, s'oxyde probablement à l'air par son exposition
à la lumière ; mais avec l'iodure de potassium pré-
sent, en si petite quantité que l'on voudra, il ne se
produit aucune oxydation de l'iodure d'argent. La
raison en est probablement que l'iodure de potas-
sium lui-même absorbe l'oxygène et dégage de l'iode
quand on l'expose à la lumière, et cela peut inter-
férer avec l'oxydation de l'iodure d'argent. Nous
pouvons rappeler au lecteur que l'épreuve de l'ozone
dans l'air atmosphérique consiste en papier trempé
dans l'iodure de potassium, le potassium s'oxydant
et l'iode étant mis en liberté suivant la proportion
d'ozone présente ;; nous le référons aussi à un nu-
méro antérieur de ce journal, où il trouvera un ex-
posé de quelques expériences faites par nous sur les
solutions alcooliques de différents sels haloïdes ex-
posés à la lumière.
Le cas suivant est celui de l'iodure d'argent avec
excès de nitrate d'argent exposé à la lumière. Alors
l'iodure jaune devient d'un brun pâle, mais n'at-
teint pas une couleur intense; malgré la prolonga-
tion de l'exposition. L'explication de ce fait se
trouve dans l'affinité de l'iodure pour l'oxygène qui
a été précédemment décrite, en considérant l'action
de l'iodure sur l'eau pendant son exposition à la
lumière, l'effet étant la production des acides hy-
driodique et iodique. Ici l'oxygène n'est pas mis en
liberté, comme dans le cas des eaux chorées et
bromées exposées à la lumière ; mais il se combine
à l'iode et forme de l'acide iodique, où cinq
atomes d'oxygène sont combinés à un atome d'iode.
Par cette raison, nous avons, en exposant à la lu-
mière un atome d'iodure d'argent, plus six atomes
de nitrate d'argent, un résultat consistant en un
atome d'iodure d'argent, plus six atomes d'ar-
gent métallique, plus six atomes d'acide nitrique.
L'acide nitrique se dégage, et l'argent métallique
se combine avec de l'iodure d'argent non décom-
posé, pour former un sous-iodure d'un brun pâle,
sel qui ressemble, quant à ses propriétés, au sous-
chlorure et au sous-bromure d'argent, quant à sa
résistance à l'action de l'acide nitrique et ne deve-
nant jamais d'une couleur foncée.
Nous voyons maintenant pourquoi l'iodure d'ar-
gent est plus sensible à la lumière que le chlo-
rure et le bromure, parce qu'un atome d'iodure
suffit à la décomposition de six atomes de nitrate,
tandis qu'un atome de chlorure ou de bromure ne
décompose qu'un seul atome de nitrate. En outre,
dans le cas du chlorure et du bromure la lumière
doit mettre de l'oxygène en liberté, tandis que pour
l'iodure l'oxygène est employé à former de l'iodate
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