Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1862-11-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 novembre 1862 30 novembre 1862
Description : 1862/11/30 (A12,N22). 1862/11/30 (A12,N22).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110994w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
AiiuÉe.— K- 22.
Bureaux d'abonnement : rue dësla-M^l^à-Péis.
30 Novembre 18U2.
SKEKENÎS = ;
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REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
PAH&ISSAÎÎT LE 15 ET LE. 30 DE GHâfiUE MOIS.
M. 1C-A. GÀUBIN,
RÉDACTEUR -EN CHEF
rPour ce qui concerne la
Bédoction, écrire franco, rue de
Sèvres, 29, à M Me-A. GAUDIN
*co-
P.our les Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, ù Paris.
-oo-
.Ori, s'abonne, a Londres, Ser-
mon ïahe, 5, Doctor's Gommons-
SOM'MAÏRÊ.
pliotogfapl'.iquëj par M. M'-AÏ Gaùdin :- Sur la i
lion problématique de l'albumine -desséchée, et '■
de la lumière sur le jus de'brou dé noix^ sui-
liisicufs'auteurs, r— Sur-la transparence phologra-
iJes spectres' des 'métaux ou autres obtenus avec
llo électrique* par'le'professeur Allen Miller. —■ Li-
ropre-àii renforcement dès clichés après le ii-xage,
de Pàialiô, par:M.Glèrville ; observations;— Biiî--
cientifiqiie : -Influence que Fétude des sciences
lives a exercée' 'sur-les'progrès récents dé l'indus-
iie), par M. Bàlàrd. — Mémoire sur la concor-
es faces des pyramides 1 d'Egypte avec "la: position
s, par M. Malimoud-Bey, directeur de l'observa-
u Caire.
LET1N PEOÏO&RIPHIQÏÏE.
ULATION DE L'ALBUMINE DESSÉCHÉE EST
MUSUR DES PHOTOGRAPHES;'PAR M GEORGE
— ACTION DE LA LUMIERE SUR LE JUS DE
K NOIX; PAR M. N. W. "WARNER.
dans les derniers numéros des l'holographie
i article intéressant sur l'action de la cha-
des réactifs sur l'albumine, selon qu'elle
tée ou desséchée. L'auteur paraît, conclure
utnine desséchée spontanément n'est plus
par la chaleur, mais il ne paraît pas dé-
irornent qu'elle conserve, malgré l'applica-
;i chaleur, la propriété de se dissoudre dans
qui est le point essentiel. En un mot, un
buminé sur lequel on a passé un fer chaud
ou non changé d'état ? en le passant dans
't!, l'albumine pourra-t-elle s'y dissoudre
on? 11 dit bien qu'elle n'est pas coagulée,
-elle insoluble dans' l'eau désormais? La
générale est que le papier albuminé .sec
fer reste enduit d'albumine désormais in-
nais l'auteur ne paraît pas nier ouverte- .
fait. Avant donc de traduire son article, je
ose de faire des essais pour établir claire-
vérité. Depuis près d'un an, j'ai été privé
îoire, mais en ce moment même j'organise
atelier, et ce sera la première question qne
rai. Voici, du reste, comment je procéderai,
pourra de son côté faire facilement le même
Placerai de l'albumine desséchée dans un
1 sera maintenu immergé dans l'eau bouil-
lant une heure ; au bout de ce temps, je
de leau tiède dans le matras contenant
0 desséchée soumise ainsi à une tenipé-
10u° ; si elle se dissout, il sera vrai que
0 léchée passée au fer ne change pas
"°n.. il sera certain qu'elle a changé d'état
a"t insoluble, tandis que l'auteur paraît
re seulement qu'elle n'est pas coagulée.
*e dans le même recueil une note non
- étante sur le pouvoir photographique
"'ou de noix. J'avais essayé, il y a dix ans,
Tce jus en place d'acide gallique et d'acide
Ue\1'0Ur, déveloPPer les négatifs, avec un
C]CLS; J'avais.-bien remarqué la couleur
11SÇ et solide que ce jus communique a la
iè'|JC- n'avais l)as soupçonné que l'action
° y fut Pour beaucoup : il paraît cepen-
dant que cette propriété s'est révélée,, au point
même de pouvoir servir en [photographie.; La saison
erf' bien avancée pour se ,/pfcicurer cette nouvelle
matière photographique ; mais .comme l'auteur pa-
'rah\ -attribuer une propriété analogue à..'plusieurs
autres jus, je me fais un devoir, de citer sa lettre
•textuellement; car j'y vois les éléments .d'une nou-
velle application, qui pourra; sans doute, recevoir un
jour.une grande extension, .'•;.
u- Cher Monsieur* - -
(i. Je vois, dans votre numéro du 31 octobre, une
lettre de .T. W. H., herbôrjste de Canierbury, qui
déclare avoir découvert que l'extrait de brou de
noix possède les mêmes propriétés que le nitrate
d'argent. . !
: » Vous ayant informé que j'avais fait la même
découverte il y a deux ans, fait que vous aviez an-
noncé à vos correspondants, je désire que vous in-
sériez cette lettre, dans le but de revendiquer pour
moi la priorité de la découverte. J'ajouterai qu'après
l'exposition a la lumière, si l'image obtenue est mise
-à,tremper pendant quelques minutes dans de l'am-
moniaque étendue d'eau, — dans la proportion de
il-.partie iFammoniaque concentrée pour 200 parties
d'eau, — cela suffira pour fixer l'épreuve (colorée
en brun riche). Les mêmes propriétés se retrouvent
-dans la sève de l'ormeau, du chêne, du sycomore,
de la laitue et autres végétaux, donnant dans chaque
cas une couleur différente.
>. il ne faut, dans aucun cas, employer le papier
-albuminé, parce que l'action astringente de ces sucs
dissout complètement l'albumine.
» Je suis, etc.
» W. II. WARNER, photographe. »
P. S. Si l'on emploie la sève tirée directement du
noyer, on obtient une couleur semblable à la ouuais
naturelle.
Voici maintenant la lettre signalée ci-dessus :
« Monsieur,
» Ayant découvert que l'extrait de l'écorce verte
des noix possède certaines propriétés du nitrate d'ar-
gent, et n'ayant pas de facilités pour pousser mes
essais plus avant, je laisse à j;os nombreux lecteurs
la tâche d'en faire quelque application en photogra-
phie.
» J. W. IL, herboriste.
» Canterbury, H octobre 1862- »
!>. S. Si l'on immerge une feuille de papier dans
l'extrait, sa couleur ne changera pas, à moins de
l'exposer à la lumière ; alors, seulement, il deviendra
aussi noir que si l'on avait fait usage d'une solution
de nitrate d'argent.
On savait bien que le suc des noix et d'autres
fruits et végétaux étaient noircis par la lumière,
mais jusqu'à ce jour on n'avait pas utilisé cette pro-
priété.
Observations.—J'avais déjà remarqué cette dernière
lettre, et je me proposais d'en parler dans le dernier
numéro ; mais j'avoue franchement que je croyais
peu à des faits aussi extraordinaires; car si des
essais rigoureux les confirment, il doit en résulter
une ère nouvelle puur l'impression photographique,
'puisqu'il'ne s'agirait plus que d'enduire un papier
d'une solution d'un suc végétal sans valeur pour ob-
tenir, après un iSimple lavage non iroins écpnomi-
quey-des épreuves fixées -d'une certaine intensité.
Maintenant que l'éveil est donné, nous verrons bien.
:ce iqu'i) en résultera.
- ""■::-: Mc-A. GAUDIN.
. SDR LA TRANSPARENCE PHOTOGRAPHIQUE
DE DIVERS CORPS,
ET LES EFFETS PHOTOGRAPHIQUES DES SPECTRES DES
MÉTAUX OU AUTRES, OBTENUS AVEC L'ÉTIAXELLÈ
ÉLECTRIQUE ;
; par M. le professeur ALLEN MILLER.
L'auteur avait pour but, dans ce mémoire, de com-
pléter des récherches.qu'il avait présentées, l'année
dernière, à l'Association britannique pour l'avance-
men t des sciences. Parce qu'il s'était servi d'abord
d'un prisme de bisulfure de carbone, il avait été
conduit à croire que les effets photographiques des
spectres électriques produits par différents métaux
étaient dans un grand degré semblables, sinon iden^
tiques. Mais des investigations subséquentes lui ont
prouvé que les effets d'absorption du bisulfure sur
les rayons chimiques sont si grands, que les conclu-
sions tirées des observations faites avec ce milieu
réfringent exigent des modifications considérables.
Nonobstant la grande longueur du spectre chimique
produit avec l'aide du bisulfure, on n'obtient guère
que le sixième ou le septième de la véritable éten-
due du spectre de l'étincelle électrique qui jaillit
entre deux pointes métalliques, comme on peut s'en
assurer en comparant le spectre donné par le sul-
fure de carbone avec le spectre que donnerait l'é-
tincelle du même métal a travers un prisme et une
lentille de cristal de roche. Le cristal de roche, ce-
pendant, possède un pouvoir réfringent et dispersif
relativement faible, et l'on trouve toujours quelque
trace de double réfraction dans l'une ou l'autre des
portions du spectre obtenu par son moyen. En es-
sayant de trouver un milieu simplement réfringent,
doué d'un pouvoir réfringent et dispersif assez fort
pour qu'on pût s'en servir avantageusement dans la
construction de lentilles et de prismes convenables
pour ce genre de recherches, M. Miller a été con-
duit à examiner l'absorption photographique d'une
série de substances incolores qui semblaient tout à
fait transparentes pour les rayons lumineux. Les
expériences décrites dans la première partie de son
mémoire ont rapport à cette action absorbante des
divers milieux sur les rayons chimiques du spectre ;
l'auteur donne, dans la seconde partie, la description
des spectres électriques de plusieurs des corps sim-
ples les plus importants, et des effets que produit le
changement du milieu gazeux au sein duquel on fait
naître l'étincelle électrique qui produit le spectre.
I. Transparence photographique des corps. — Dans les
expériences sur l'action absorbante des divers mi-
lieux, la source de lumière employée était l'étincelle
électrique obtenue enlre deux fils métalliques (en
général deux fils d'argent), eu connexion avec les
deux extrémités du fil secondaire d'une bobine d'in-
duction de 25 centimètres. La lumière, après avoir
traversé une fente très-étroite, avant ou après son
passage à travers une couche de substance dont on
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30 Novembre 18U2.
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M. 1C-A. GÀUBIN,
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rPour ce qui concerne la
Bédoction, écrire franco, rue de
Sèvres, 29, à M Me-A. GAUDIN
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réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
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lion problématique de l'albumine -desséchée, et '■
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iJes spectres' des 'métaux ou autres obtenus avec
llo électrique* par'le'professeur Allen Miller. —■ Li-
ropre-àii renforcement dès clichés après le ii-xage,
de Pàialiô, par:M.Glèrville ; observations;— Biiî--
cientifiqiie : -Influence que Fétude des sciences
lives a exercée' 'sur-les'progrès récents dé l'indus-
iie), par M. Bàlàrd. — Mémoire sur la concor-
es faces des pyramides 1 d'Egypte avec "la: position
s, par M. Malimoud-Bey, directeur de l'observa-
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ULATION DE L'ALBUMINE DESSÉCHÉE EST
MUSUR DES PHOTOGRAPHES;'PAR M GEORGE
— ACTION DE LA LUMIERE SUR LE JUS DE
K NOIX; PAR M. N. W. "WARNER.
dans les derniers numéros des l'holographie
i article intéressant sur l'action de la cha-
des réactifs sur l'albumine, selon qu'elle
tée ou desséchée. L'auteur paraît, conclure
utnine desséchée spontanément n'est plus
par la chaleur, mais il ne paraît pas dé-
irornent qu'elle conserve, malgré l'applica-
;i chaleur, la propriété de se dissoudre dans
qui est le point essentiel. En un mot, un
buminé sur lequel on a passé un fer chaud
ou non changé d'état ? en le passant dans
't!, l'albumine pourra-t-elle s'y dissoudre
on? 11 dit bien qu'elle n'est pas coagulée,
-elle insoluble dans' l'eau désormais? La
générale est que le papier albuminé .sec
fer reste enduit d'albumine désormais in-
nais l'auteur ne paraît pas nier ouverte- .
fait. Avant donc de traduire son article, je
ose de faire des essais pour établir claire-
vérité. Depuis près d'un an, j'ai été privé
îoire, mais en ce moment même j'organise
atelier, et ce sera la première question qne
rai. Voici, du reste, comment je procéderai,
pourra de son côté faire facilement le même
Placerai de l'albumine desséchée dans un
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11SÇ et solide que ce jus communique a la
iè'|JC- n'avais l)as soupçonné que l'action
° y fut Pour beaucoup : il paraît cepen-
dant que cette propriété s'est révélée,, au point
même de pouvoir servir en [photographie.; La saison
erf' bien avancée pour se ,/pfcicurer cette nouvelle
matière photographique ; mais .comme l'auteur pa-
'rah\ -attribuer une propriété analogue à..'plusieurs
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•textuellement; car j'y vois les éléments .d'une nou-
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(i. Je vois, dans votre numéro du 31 octobre, une
lettre de .T. W. H., herbôrjste de Canierbury, qui
déclare avoir découvert que l'extrait de brou de
noix possède les mêmes propriétés que le nitrate
d'argent. . !
: » Vous ayant informé que j'avais fait la même
découverte il y a deux ans, fait que vous aviez an-
noncé à vos correspondants, je désire que vous in-
sériez cette lettre, dans le but de revendiquer pour
moi la priorité de la découverte. J'ajouterai qu'après
l'exposition a la lumière, si l'image obtenue est mise
-à,tremper pendant quelques minutes dans de l'am-
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il-.partie iFammoniaque concentrée pour 200 parties
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en brun riche). Les mêmes propriétés se retrouvent
-dans la sève de l'ormeau, du chêne, du sycomore,
de la laitue et autres végétaux, donnant dans chaque
cas une couleur différente.
>. il ne faut, dans aucun cas, employer le papier
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» Je suis, etc.
» W. II. WARNER, photographe. »
P. S. Si l'on emploie la sève tirée directement du
noyer, on obtient une couleur semblable à la ouuais
naturelle.
Voici maintenant la lettre signalée ci-dessus :
« Monsieur,
» Ayant découvert que l'extrait de l'écorce verte
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essais plus avant, je laisse à j;os nombreux lecteurs
la tâche d'en faire quelque application en photogra-
phie.
» J. W. IL, herboriste.
» Canterbury, H octobre 1862- »
!>. S. Si l'on immerge une feuille de papier dans
l'extrait, sa couleur ne changera pas, à moins de
l'exposer à la lumière ; alors, seulement, il deviendra
aussi noir que si l'on avait fait usage d'une solution
de nitrate d'argent.
On savait bien que le suc des noix et d'autres
fruits et végétaux étaient noircis par la lumière,
mais jusqu'à ce jour on n'avait pas utilisé cette pro-
priété.
Observations.—J'avais déjà remarqué cette dernière
lettre, et je me proposais d'en parler dans le dernier
numéro ; mais j'avoue franchement que je croyais
peu à des faits aussi extraordinaires; car si des
essais rigoureux les confirment, il doit en résulter
une ère nouvelle puur l'impression photographique,
'puisqu'il'ne s'agirait plus que d'enduire un papier
d'une solution d'un suc végétal sans valeur pour ob-
tenir, après un iSimple lavage non iroins écpnomi-
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Maintenant que l'éveil est donné, nous verrons bien.
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ET LES EFFETS PHOTOGRAPHIQUES DES SPECTRES DES
MÉTAUX OU AUTRES, OBTENUS AVEC L'ÉTIAXELLÈ
ÉLECTRIQUE ;
; par M. le professeur ALLEN MILLER.
L'auteur avait pour but, dans ce mémoire, de com-
pléter des récherches.qu'il avait présentées, l'année
dernière, à l'Association britannique pour l'avance-
men t des sciences. Parce qu'il s'était servi d'abord
d'un prisme de bisulfure de carbone, il avait été
conduit à croire que les effets photographiques des
spectres électriques produits par différents métaux
étaient dans un grand degré semblables, sinon iden^
tiques. Mais des investigations subséquentes lui ont
prouvé que les effets d'absorption du bisulfure sur
les rayons chimiques sont si grands, que les conclu-
sions tirées des observations faites avec ce milieu
réfringent exigent des modifications considérables.
Nonobstant la grande longueur du spectre chimique
produit avec l'aide du bisulfure, on n'obtient guère
que le sixième ou le septième de la véritable éten-
due du spectre de l'étincelle électrique qui jaillit
entre deux pointes métalliques, comme on peut s'en
assurer en comparant le spectre donné par le sul-
fure de carbone avec le spectre que donnerait l'é-
tincelle du même métal a travers un prisme et une
lentille de cristal de roche. Le cristal de roche, ce-
pendant, possède un pouvoir réfringent et dispersif
relativement faible, et l'on trouve toujours quelque
trace de double réfraction dans l'une ou l'autre des
portions du spectre obtenu par son moyen. En es-
sayant de trouver un milieu simplement réfringent,
doué d'un pouvoir réfringent et dispersif assez fort
pour qu'on pût s'en servir avantageusement dans la
construction de lentilles et de prismes convenables
pour ce genre de recherches, M. Miller a été con-
duit à examiner l'absorption photographique d'une
série de substances incolores qui semblaient tout à
fait transparentes pour les rayons lumineux. Les
expériences décrites dans la première partie de son
mémoire ont rapport à cette action absorbante des
divers milieux sur les rayons chimiques du spectre ;
l'auteur donne, dans la seconde partie, la description
des spectres électriques de plusieurs des corps sim-
ples les plus importants, et des effets que produit le
changement du milieu gazeux au sein duquel on fait
naître l'étincelle électrique qui produit le spectre.
I. Transparence photographique des corps. — Dans les
expériences sur l'action absorbante des divers mi-
lieux, la source de lumière employée était l'étincelle
électrique obtenue enlre deux fils métalliques (en
général deux fils d'argent), eu connexion avec les
deux extrémités du fil secondaire d'une bobine d'in-
duction de 25 centimètres. La lumière, après avoir
traversé une fente très-étroite, avant ou après son
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