Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1862-11-15
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 15 novembre 1862 15 novembre 1862
Description : 1862/11/15 (A12,N21). 1862/11/15 (A12,N21).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109907
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
Année. - fi° 21.
Boréaux d'abonnement : rue de laPerle, 9^ à Paris;
15 Novembre 4862..
UNESENTS : -
paris-
.. 16 fr. »
. 8 •> 50
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LA
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
■%^^MM^TL^W^-'-— HilLE(0)©l&FiîIl<. — ■SOSKT-CKS
m&^
- :: , '.. - j.
PAEÀISSâNT iE 15 ET LÉ 30 SE CHAQUE MOIS.
M.MC-A. GADD1N,
REDACTEUR EN CHEF;
£I?our ce qui concerne
Rédaction, écrire franco, rue
Sèvres, 29, à M Me-A. GAUDItC
Pour es Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, à Paris.
On s'abonne, à Londres, Ser-
mon lane, 5, Doctor's Gommons
; ; SOMMAIRE, .; ,;;;
lioto"raphique:. Préparation du papier à, i'iodure
pour grahdisseinents, par M.--Mc-A. Gaudih.'—
randissement des épreuves photographiques, par
dut. — Nouvel Eéliostat. de MM. Léon Foucault et
— Règlement: de la deuxième, exposition de la
photographique: de Marseille.— ; Bulletin -sciènti-
Influence que l'étude des sciences spéculatives a
sur les.progrès:récents de l'industrie (suite), par
ri.. :■■'''■ ••■■■■ -"■■■';■■■■■ ■ ■ ' > ;'"■ ■ •
LETÏN' PHOTOGEAPHIQUÉ:
ation du papier à l'ibdùré'd'ar-
t pour les gràndisséments. .'.
aration du papier à I'iodure d'argent pour
'fs se fait ordinairement; soit'en imbibant
d'un iodûre alcalin et le passant ensuite
d'argent, soit en l'imbibant d'abord de ni-
gent et le passant dans un bain d'iodure
' ' '
rrait modifier ce procédé en humectant le'-
vec une solution tenant déjà en solution
'argent. Nous connaissons deux solutions de
qui pourraient être employées avec avan-
ètrepourla sensibilité. L'iodure de potas-
cyanure de potassium dissolvent très-bien
'argent formant un liquide incolore insen-
lumière, qui, au contact du nitrate d'ar-
xeès, précipite à la fois I'iodure d'argent
n formant dans le premier cas une nou-
ion d'iodure d'argent, correspondant à
potassium en excès, et dans le second cas
e d'argent correspondant au cyanure de
en excès.
es réactions, I'iodure d'argent se précipite
onditions particulières, et il se pourrait
u'il en résultat une plus grande sensibilité,
tographes ont une grande défiance contre
ndant les opérations, de I'iodure et du
e potassium ; ceci est justifié par la pro-
possèdent ces sels de paralyser l'action de
partout où ils se trouvent en excès, mais
e' d'argent a dominé, toutes les conditions
ées, et il en résulte seulement une for-
nitrate de potasse.
Muait pas la sensibilité à la lumière du
argent, et encore moins celle de ce cya-
'e à l'iodure d'argent à l'état naissant. Si
r6paré selon le dernier procédé montrait
e sensibilité, on pourrait appliquer ce
collodion, en ajoutant à l'iodure une
0|,tion de cyanure de potassium qui s'y
-bjen, quand il est pur. J'ai fait quelques
1 genre> sans me rappeler leurs résultats,
ur a"cienneté, mais j'ai opéré à l'ins-
avcc mon mélange, tandis que l'action
ourrait produire sur un collodion de ce
.j 61 impossible à prévoir d'avance, qui
aussi bien dans un sens que dans un
coin- 8 Cyanure dè Potassium dans le pa-
dlon> °« serait peut-être obligé de les
fixer au cyanure de potassium, si l'hyposulfite ne
suffisait, pas,; Cev serait unjmcpnvénient, car le cya-
nure djssoutrapidement les parties les plus délicates
des négatifs ; mais si; la sensibilité était constatée, il
serait facile.de trouver un,fixateur plus convenable.
On pourrait aussi préparer des papiers sensibles,
toujours pourgrandissement, en lesi imbibant avec du
nitrate d'argent additionné de gélatine en faible pro-
portion, .qui ^ajouterait; son. effet à celui de l'encol-
lage.,;:' .,., ; •;. ù '.:.■:. .-■■;;
Pour développer l'imagp, il faudrait employer, au
lieu de sulfate de fer acide, qui ne produit que des
tons gris d'argent métallique, l'acide gallique ou
Facide.pyrogajlrque additionnés d'une faible propor-
tion de tanin, pour fixer là gélatine. On aurait
ainsi des tons très-fins, et ce bain d'argent, appliqué
sur un papier enduit d'une solution excessivement
étendue 1 d'iodure d'argent dissous dans l'iodure de
potassium, réunirait certainement toutes les condi-
tions 1 d'une grande sensibilité, surtout à l'état hu-
mide ; le laissant toutefois sécher en partie avant
le développement, pour éviter de détacher la géla-
tine* malgré la tendance à la fixer produite par le
tanin et les acides réducteurs.
A cause de la quantité infiniment petite de l'iodure
d'argent ainsi employé, ces épreuves se fixent pour
ainsi dire par de simples lavages à l'eau. Elles ne
changent jamais, et si leur ton semblait trop rouge,
on pourrait les virer à l'or comme à l'ordinaire.
M.-A. GAUDIN.
SUR L'AGRANDISSEMENT DES ÉPREUVES
PHOTOGRAPHIQUES,
Par M. CLAUDET.
L'attention du monde photographique est, en ce
moment, fixée sur la possibilité d'agrandir les petites
épreuves ; cette marche présente, en effet, dans cer-
tains cas des avantages évidents. Il est extrêmement
facile de produire de petites épreuves douées d'une
perfection que l'on ne saurait atteindre avec de
grands objectifs et des appareils compliqués. Pour
les vues, l'opérateur n'a pas besoin de s'embarrasser
d'un bagage lourd et encombrant; tous ses appa-
reils peuvent être emballés sous un petit volume.
Les petits clichés sur verre sont, moins que les au-
tres, sujets à se détériorer pendant le voyage : une
petite boîte suffit à les contenir. Pour les portraits,
la préparation des glaces est simple et rapide, la
pose presque instantanée, et par suite l'expression
n'est ni fausse ni contrainte. Les petites lentilles,
opérant à grande distance du modèle, ne produisent
ni déformation ni exagération de la perspective.
Dans les petits clichés, tout est parfait, et, devant une
réunion de photographes expérimentés, je n'ai pas
besoin d'ajouter qu'en agrandissant de semblables
épreuves on obtient des portraits d'unegrande beauté,
pleins de caractère et très-corrects dans la forme.
La chambre solaire est l'appareil qui nous permet
d'agrandir les épreuves photographiques, et, si nous
avions le soleil à notre disposition plus souvent que
ne lé permettent la latitude et le climat, rien ne se-
rait plus facile que cette opération ; mais malheu-
reusement le soleil ne luit pas tous las jours, et
quelquefois il nous faut attendre pendant plusieurs
longues semaines sa bienheureuse apparition.
Cette difficulté a conduit quelques personnes à ten-
ter le remplacement de la lumière solaire par la lu-
mière artificielle ; la lumière électrique a été es-
sayée avec un certain succès, mais son emploi est
difficile et dispendieux, et peu d'opérateurs sont à
même de le pratiquer.
Pendant les mois qui ont précédé l'Exposition in-
ternationale, désirant présenter à ce concours des
épreuves agrandies, j'étais toujours à la piste du
soleil, et je puis assurer que pendant cinq mois
je ne l'ai pas eu à ma dévotion pins de. dix ou
douze jours. Cependant ce temps m'a suffi pour
produire tous les spécimens qui ont été admis à
l'Exposition; tous proviennent de clichés carte de vi-
site agrandis sept ou huit fois (4), et les résultets
que j'ai ainsi obtenus serviront à prouver, je l'espère,
tout le parti que l'on peut tirer de la chambré so-
laire pendant les claires journées de la belle saison.
L'agrandissement des négatifs présente cependant
des limites lorsqu'on se propose d'obtenir des pho-
tographies en noir. Je crois que ces limites extrêmes
sont atteintes lorsque l'agrandissement est égal à
sept ou huit fois ; mais si l'on cherche à transfor-
mer des cartes de visite en photographies de gran-
deur nature, les petits défauts que renferme le cli-
ché sont, eux aussi, amplifiés et rendus si apparents,
qu'il faut, pour l'obtention de l'épreuve, lui faire
subir un grand nombre de retouches et de correc-
tions pour en faire un dessin digne d'être encadré.
Ces corrections, il est vrai, peuvent avoir lieu sans
altérer le caractère de l'épreuve, qui possède toutes
les qualités de la petite carte de visite, pourvu que
l'on réserve toutes les proportions des formes et
l'ensemble de l'expression. Les résultats que l'on
obtient ainsi sont toujours de beaucoup préférables a
ceux que fournit l'emploi d'objectifs à grand diamè-
tre, qui exigent une longue pose, déforment les li-
gnes de la figure, et qui, si le modèle n'a pas bougé,
reproduisent l'aspect contraint que donne toujours
une pose prolongée. Et si, dans ce cas, certaines
portions de la figure qui se trouvaient exactement
au point sont satisfaisantes au point de vue photo-
graphique et n'exigent presque pas de retouches, il
en est d'autres, et c'est le plus grand nombre, qui
présentent si peu de netteté, dont les proportions
sont si peu exactes, qu'il est absolument nécessaire
de les modifier considérablement. Dans tous les cas,
les retouches des photographies agrandies peuvent
être faites sans altérer les proportions, et lorsque
ces épreuves sont destinées à être peintes ou colo-
riées, elles sont, pour l'artiste, dans une condition
meilleure, à coup sûr, que les épreuves beaucoup
plus prononcées obtenues directement dans de
grandes dimensions.
Les grands portraits photographiques ne sont pas,
en général,-d'un effet agréable; pour satisfaire le
goût du public, ils ont besoin d'être peints. Plus
l'épreuve est parfaite, plus elle laisse voir tous les
défauts de la figure. Il n'est jamais bien désirable
(1) D'après la grandeur des épreuves présentées par
M. Claudet à l'Exposition, il est évident que cette propor-
tion s'adresse aux dimensions linéaires et non à la superficie.
(H.)
Boréaux d'abonnement : rue de laPerle, 9^ à Paris;
15 Novembre 4862..
UNESENTS : -
paris-
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PAEÀISSâNT iE 15 ET LÉ 30 SE CHAQUE MOIS.
M.MC-A. GADD1N,
REDACTEUR EN CHEF;
£I?our ce qui concerne
Rédaction, écrire franco, rue
Sèvres, 29, à M Me-A. GAUDItC
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réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, à Paris.
On s'abonne, à Londres, Ser-
mon lane, 5, Doctor's Gommons
; ; SOMMAIRE, .; ,;;;
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pour grahdisseinents, par M.--Mc-A. Gaudih.'—
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'fs se fait ordinairement; soit'en imbibant
d'un iodûre alcalin et le passant ensuite
d'argent, soit en l'imbibant d'abord de ni-
gent et le passant dans un bain d'iodure
' ' '
rrait modifier ce procédé en humectant le'-
vec une solution tenant déjà en solution
'argent. Nous connaissons deux solutions de
qui pourraient être employées avec avan-
ètrepourla sensibilité. L'iodure de potas-
cyanure de potassium dissolvent très-bien
'argent formant un liquide incolore insen-
lumière, qui, au contact du nitrate d'ar-
xeès, précipite à la fois I'iodure d'argent
n formant dans le premier cas une nou-
ion d'iodure d'argent, correspondant à
potassium en excès, et dans le second cas
e d'argent correspondant au cyanure de
en excès.
es réactions, I'iodure d'argent se précipite
onditions particulières, et il se pourrait
u'il en résultat une plus grande sensibilité,
tographes ont une grande défiance contre
ndant les opérations, de I'iodure et du
e potassium ; ceci est justifié par la pro-
possèdent ces sels de paralyser l'action de
partout où ils se trouvent en excès, mais
e' d'argent a dominé, toutes les conditions
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Muait pas la sensibilité à la lumière du
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r6paré selon le dernier procédé montrait
e sensibilité, on pourrait appliquer ce
collodion, en ajoutant à l'iodure une
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-bjen, quand il est pur. J'ai fait quelques
1 genre> sans me rappeler leurs résultats,
ur a"cienneté, mais j'ai opéré à l'ins-
avcc mon mélange, tandis que l'action
ourrait produire sur un collodion de ce
.j 61 impossible à prévoir d'avance, qui
aussi bien dans un sens que dans un
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dlon> °« serait peut-être obligé de les
fixer au cyanure de potassium, si l'hyposulfite ne
suffisait, pas,; Cev serait unjmcpnvénient, car le cya-
nure djssoutrapidement les parties les plus délicates
des négatifs ; mais si; la sensibilité était constatée, il
serait facile.de trouver un,fixateur plus convenable.
On pourrait aussi préparer des papiers sensibles,
toujours pourgrandissement, en lesi imbibant avec du
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portion, .qui ^ajouterait; son. effet à celui de l'encol-
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Pour développer l'imagp, il faudrait employer, au
lieu de sulfate de fer acide, qui ne produit que des
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Facide.pyrogajlrque additionnés d'une faible propor-
tion de tanin, pour fixer là gélatine. On aurait
ainsi des tons très-fins, et ce bain d'argent, appliqué
sur un papier enduit d'une solution excessivement
étendue 1 d'iodure d'argent dissous dans l'iodure de
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le développement, pour éviter de détacher la géla-
tine* malgré la tendance à la fixer produite par le
tanin et les acides réducteurs.
A cause de la quantité infiniment petite de l'iodure
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ainsi dire par de simples lavages à l'eau. Elles ne
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on pourrait les virer à l'or comme à l'ordinaire.
M.-A. GAUDIN.
SUR L'AGRANDISSEMENT DES ÉPREUVES
PHOTOGRAPHIQUES,
Par M. CLAUDET.
L'attention du monde photographique est, en ce
moment, fixée sur la possibilité d'agrandir les petites
épreuves ; cette marche présente, en effet, dans cer-
tains cas des avantages évidents. Il est extrêmement
facile de produire de petites épreuves douées d'une
perfection que l'on ne saurait atteindre avec de
grands objectifs et des appareils compliqués. Pour
les vues, l'opérateur n'a pas besoin de s'embarrasser
d'un bagage lourd et encombrant; tous ses appa-
reils peuvent être emballés sous un petit volume.
Les petits clichés sur verre sont, moins que les au-
tres, sujets à se détériorer pendant le voyage : une
petite boîte suffit à les contenir. Pour les portraits,
la préparation des glaces est simple et rapide, la
pose presque instantanée, et par suite l'expression
n'est ni fausse ni contrainte. Les petites lentilles,
opérant à grande distance du modèle, ne produisent
ni déformation ni exagération de la perspective.
Dans les petits clichés, tout est parfait, et, devant une
réunion de photographes expérimentés, je n'ai pas
besoin d'ajouter qu'en agrandissant de semblables
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pleins de caractère et très-corrects dans la forme.
La chambre solaire est l'appareil qui nous permet
d'agrandir les épreuves photographiques, et, si nous
avions le soleil à notre disposition plus souvent que
ne lé permettent la latitude et le climat, rien ne se-
rait plus facile que cette opération ; mais malheu-
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quelquefois il nous faut attendre pendant plusieurs
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Cette difficulté a conduit quelques personnes à ten-
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sayée avec un certain succès, mais son emploi est
difficile et dispendieux, et peu d'opérateurs sont à
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Pendant les mois qui ont précédé l'Exposition in-
ternationale, désirant présenter à ce concours des
épreuves agrandies, j'étais toujours à la piste du
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l'Exposition; tous proviennent de clichés carte de vi-
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L'agrandissement des négatifs présente cependant
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sept ou huit fois ; mais si l'on cherche à transfor-
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deur nature, les petits défauts que renferme le cli-
ché sont, eux aussi, amplifiés et rendus si apparents,
qu'il faut, pour l'obtention de l'épreuve, lui faire
subir un grand nombre de retouches et de correc-
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Ces corrections, il est vrai, peuvent avoir lieu sans
altérer le caractère de l'épreuve, qui possède toutes
les qualités de la petite carte de visite, pourvu que
l'on réserve toutes les proportions des formes et
l'ensemble de l'expression. Les résultats que l'on
obtient ainsi sont toujours de beaucoup préférables a
ceux que fournit l'emploi d'objectifs à grand diamè-
tre, qui exigent une longue pose, déforment les li-
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reproduisent l'aspect contraint que donne toujours
une pose prolongée. Et si, dans ce cas, certaines
portions de la figure qui se trouvaient exactement
au point sont satisfaisantes au point de vue photo-
graphique et n'exigent presque pas de retouches, il
en est d'autres, et c'est le plus grand nombre, qui
présentent si peu de netteté, dont les proportions
sont si peu exactes, qu'il est absolument nécessaire
de les modifier considérablement. Dans tous les cas,
les retouches des photographies agrandies peuvent
être faites sans altérer les proportions, et lorsque
ces épreuves sont destinées à être peintes ou colo-
riées, elles sont, pour l'artiste, dans une condition
meilleure, à coup sûr, que les épreuves beaucoup
plus prononcées obtenues directement dans de
grandes dimensions.
Les grands portraits photographiques ne sont pas,
en général,-d'un effet agréable; pour satisfaire le
goût du public, ils ont besoin d'être peints. Plus
l'épreuve est parfaite, plus elle laisse voir tous les
défauts de la figure. Il n'est jamais bien désirable
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