DE LA VIE ARTISTIQUE 53
La Rétrospective des Indépendants.
Rappelons que c'est au Grand Palais qu'elle est présentée. Vernissage le
19 février. Ouverture au public le 20. Elle durera jusqu'au 21 mars, la veille
de sa fermeture devant coïncider avec l'ouverture du Salon proprement dit
des Indépendants, au Palais de Bois de la Porte-Maillot.
La rétrospective honorera les vivants aussi bien que les morts. Ceux-ci :
Georgette Agutte, René Bertaux, de Blives, Borgeaud, Carniel, Cézanne,
Luc Charon, Van Coppenolle, Cordey, Lucie Cousturier, Cross, Delannoy,
Dorignac, Doucet, Dourouze, Dubois-Pillet, Duchamp-Villon, Dulac, Fau-
connet, Van Gogh, Grellan, Ivan Gonzalez, Jean Guiet, Betty de Jongh.
Jourdain-Lemaire, Emile Lafont, Lançon, Launey, Le Marin, Lempereur,
Le Petit, Locquin, Lysal, Madeline, Jacques Martin, Maufra, Metthey,
Milcendeau, Modigliani, Moret, Mourier, Paterne Berrichon, Person,
Pichon, Pichot, Pirola, Henri et Charles Rivaud, Pozier, Ranson, Odilon
Redon, de Regoyos, Renaudot, Henri Rousseau, Seurat, Schnegg,
Schutzenberger, Seguin, Sickert, Steinlen, Thiesson, Toulouse-Lautrec,
Trouillebert, Vallptton, Willette, Zak.
Parmi les plus importantes oeuvres que, rassemblera cette rétrospective,
mentionnons : De Cézanne, \'Enfant au chapeau de paille, Autoportrait du
peintre, Portrait de Mme Cézanne, Baigneuses, l'Estaque, Petit nu, Pot
de fleurs. Nature morte; de Van Gogh : le Vannier, Bal à Arles, les
Souliers, les Carrières, Roses, Autoportrait et deux Paysages ; de Seurat :
Pierrot,Fleurs et trois Ports; de Lautrec: la Femme au chien, la Toilette,
le Rat Mort, le Moulin Rouge; de Rousseau : la Noce, la Carriole, les
Singes dans la forêt, Eclaireurs attaqués par un tigre, Fleurs, les Sapins,
le Canal.
Le montant des assurances qui couvrent tant d'oeuvres précieuses dépasse
vingt millions.
*
Claude Monet, qui a bien voulu, quoique n'ayant jamais exposé aux
Indépendants, accepter la présidence d'honneur de cette rétrospective, aux
côtés de M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts, et de Paul Signac, s'est
dérobé, en revanche, à l'invitation qui lui était faite d'y exposer, ne fût-ce
qu un tableau. Dans une lettre fort digne adressée à Signac, il déclare qu'il
ne se reconnaît pas le droit de participer à cette exposition.
Salle Denon, au Louvre.
S y trouve exposée la collection léguée par M. Ernest May, et notam-
ment des peintures de Pissarro, Degas, Renoir, Monet, formant triptyque.
De Pissarro, c'est l'entrée de Village. Le cartel apposé sous ce tableau
mentionne : Pissaro, avec un seul r. Une telle erreur, au Louvre, est bien
inélégante.
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