Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1862-07-15
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 15 juillet 1862 15 juillet 1862
Description : 1862/07/15 (A12,N13). 1862/07/15 (A12,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109744
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
9* Année — N° ih~- :--::
-tfurcaux d'abonnement : rue de la Perle, 9, à Paris.
15 Juillet 1862.
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REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
-AET §<. — MÉM©(»Â3PMI[lEo - S G
PARAISSANT LE 15 Et IiE 30,J>E CHAQUE HOIS.
HCHio
M. Ic-A. GAUDIN,
RÉDACTEUR EX CHEF
Tour ce qui concerne
Rédaction, écrire franco, rue
Sèvres, 21», ù M il'-A. GAUDIN
•oo-
Pour es Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, ù Paris.
On s'abonne, à LondreSj Ser-
mon lane, 5, Doctor's Commons
.SOMMAIRE.^ ; '■ -;ù ■;
«photographique : Altération du collodion photogra-
" par M. M"-Ai Gaùdin. — Insectes dans le bain
t par le Dr Maddoclc — Des bromures dans le
on instantané, par M. Wharton. Simpson. _ Vernis-
. es photographies, par M. A. Sinclair. —Bulletin
* nue : Extrait d'un discours sur la structure de l?u-
* par Mi Liagre, prononcé devant l'Académie des
de Belgique (suite.) ' . '-■. \ .
teTIN PHOTOGRAPHIQUE,
RATION DU G0LL0DI0N PHOTOGRAPHIQUE. ,
les photographes savent que le collodion
jour en jour de sa sensibilité à partir du mo-
"il marche le mieux, qui ne coïncide presque
vee l'époque de sa préparation. Pour acqué-
aximum d'activité, le collodion doit subir
lion encore enveloppée de mystère, et c'est
uation de cette réaction qui, à la longue,
'altérer.
. Testelin a écrit récemment un article
rquablesur ce sujet; cet article étant très-
rès-savant et non susceptible d'analyse, je
rai, pour ma part, à signaler les faits que
vés par moi-même, pour les discuter avec
d'en trouver la cause et le préservatif.
dion photographique est une substance
lexe renfermant en forte proportion un
instable, la pyroxiline, qui tend à se sépa-
éléments primitifs, le ligneux et l'acide ni-
présence d'une base alcaline puissante et
ralisateur, l'iode, véritable protée, qui, par
Je aux influences actiniques, devient préci-
. base principale de la photographie.
dion qui ne serait composé que de pyroxi-
e, d'alcool et d'éther anhydres, unis à un
tallique et tenu à l'abri de la lumière,
ablement très-peu altérable avec le temps;
'roxiline est toujours plus ou moins acide,
■•r étller Plus ou moins aqueux, et le tout
,J2.nné, sans le moindre souci, à l'action in-
„ 'a lumière.
* pas que chacun devrait préparer sa py-
• faut laisser cette préparation aux fabri-
foduits chimiques; mais on ne devrait ja-
■ PJ'er le produit sans le repasser. Ce serait
..e; H suffirait de le faire bouillir dansplu-
'ln ar ce traitement, je suis persuadé que
dPsé instable subirait sa métamorphose fi-
4 e eau prendrait constamment un carac-
os-appréciable. J'ai eu, en effet, occasion
? er la sensibilité et la bonne conservation
•|" 1r6Pare avec la pyroxiline bouillie.
j| '* jr onservation du collodion, car l'eau est
4» e lnd'spensable aux réactions; mais il se
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peut qu'au même.titre.elle.soitifavorable à la sen-
sibilité, en augmentant la porosité de la pellicule;
c'est pourquoi on né peut pas sacrifier un avantage
detousles instants en vue de ^prévenir un mal très-
éloigné ; : en employant. l'alcool et l'éther rectifiés
qui ont..digéré sur.du marbre blanc: en poudre, on
aura toujours :ces liquides exempts d'acides et avec
des qualités pratiques convenables.
; Dès que .le collpdion&èté sensibilisé par l'introduc-
tion d'un.iodure, il.s'établit à coup sûr une réaction,
et le.mélange, ne tarde pas: à prendre une légère teinte
jaune avec une senteur manifeste d'aldéhyde; c'est le
moment du maximum de sensibilité.
A partir de cet instant, la couleur fonce de plus
en plus, et au bout d'un certain temps, son apparence
est la même"qïïe si on avait ajouté de l'iode. On dit
alors que l'acide formé s'est emparé de la base de l'io-
dure, et que l'iode a été mis tin liberté; cependant
si telle était la réaction, l'iode étant naturellement
déplacé à l'état d'acide iodhydriquë ne devrait pas
colorer le collodion; cela,est si vrai, qu'en ajoutant,
à" titre d'expérience, un acide énergique au collo-
dion, de l'acide sulfurique, de l'acide nitrique ou de
l'acide acétique, la coloration rie s'ensuit pas immé-
diatement.
L'examen des collodions très-anciens et fortement
rougis est de nature à jeter quelque jour sur la nature
de leur transformation. A ce moment, la pellicule a
perdu sa cohésion habituelle; elle est très-longue à
sécher et elle exhale une odeur très-prononcée d'râ-
doforme. Il n'est pas de photographe qui n'ait en sa
possession un ou plusieurs grands flacons de cette
sorte.
En remarquant ce principe aqueux en apparence,
qui rend ce collodion si lent à sécher, j'avais pensé,
dès les premiers temps, qu'on pourrait éliminer cette
eau en faisant digérer ces résidus sur de la chaux
vive ou du plâtre cuit; ce procédé produit en effet
une amélioration sensible ; mais la cohésion n'est pas
entièrement rétablie.
Un autre moyen d'amélioration consiste dans l'em-
ploi du zinc.distillé qui le décolore peu à peu, surtout
en ajoutant un léger excès d'oxyde de zinc pour sa-
turer les acides; seulement, dans ce cas, le collodion
reste laiteux, tenant en suspension les particules
excessivement divisées de cet oxyde, ce qui nuit à sa
transparence pour les épreuves positives directes,
mais pas assez pour être sensible sur les négatifs. Ce
qui m'a le mieux réussi pour la décoloration a été
l'argent battu. Après en avoir ajouté quelques feuilles
à du collodion rougi versé dans une capsule, on agite
ces feuilles pour les diviser, puis on verse le collo-
dion de la capsule dans le flacon. Avec le temps, le
collodion se décolore; mais il devient aussi laiteux
par suite de la formation d'iodure d'argent naissant
qui passe môme à travers un filtre de papier.
Ce procédé pratiqué sur n'importe quel collodion
rouge, rétablit la sensibilité d'une façon très-mar-
quée ; je soupçonne même qu'il est utile de sous
traire ce collodion d'une façon absolue à l'action
de la lumière ; cependant ce n'est la qu'une vue
théorique, et je n'ai pas acquis la certitude expéri-
mentale que l'accès prolongé de la lumière puisse
produire un voile notable des ombres, en se servant
d'un collodion ainsi corrigé, et exposé ensuite pen-
dant longtemps à la lumière diffuse ; mieux vaut
toujours se précautionner contre cette éventualité.
En résumé, la perte de .sensibilité du collodion est
accompagnée d'une modification de la pyroxyline
dans sa cohésion avec mise en liberté de l'iode,
production d'eau, d'acides organiques, de subs-
tances éthérées et de composés d'iode divers ; acide
acétique, acide formique, éther acétique, éther fqr-
mique, aldéhyde, acide iodique, acide iodhydri-
quë, etc., et surtout iodoforme, qui ont pour cause
concomittante le temps, la chaleur, la lumière, l'a-
cide libre et l'eau en excès. De tous ces agents, le
temps seul ne peut être écarté, mais on peut faci-
lement atténuer à volonté tous les autres, et par
là éviter peut-être d'avoir jamais des collodions de
rebut.
M.-A. GAUDIN.
INSECTES DANS LE NITRATE D'ARGENT.
Le docteur Maddock déclare avoir trouvé dans un
Lain d'argent des acarus qu'il croit y avoir pris
naissance et y avoir vécu. On ne peut révoquer en
doute leur présence, mais rien ne prouve qu'ils -y
aient vécu, en tenant compte de ses observations. 11
n'est pas croyable qu'un organisme quelconque puisse
fonctionner et se nourrir dans un pareil milieu qui
coagule l'albumine et dénature immédiatement tous
les fluides vitaux. On ne doit considérer ces in-
sectes que comme des cadavres flottants garantis de
la décomposition parle nitrate d'argent (qui, en effet,
remplit parfaitement cet office), et provenant de
liquides organisés, albumine, gélatine, etc., intro-
duits dans le nitrate d'argent; néanmoins le fait par
lui-même est fort intéressant et peut rendre compte
des taches de réduction qui se présentent souvent
on ne sait pourquoi.
Au commencement de décembre un bain de ni-
trate d'argent de 20 onces, à la dose de 50 grains
par once (10 0/û), qui m'avait servi en 4 861, et que
j'avais placé un mois auparavant dans un flacon bou-
ché, fut vidé dans une cuvette. 11 resta dans l'obs-
curité et couvert jusqu'au 12 avril. Le flacon était
parfaitement propre et disposé pour recevoir un
bain d'argent, au moment de sa filtration ou quand
il est besoin de nettoyer les bords du bain.
Le vase servant de bain, après avoir été nettoyé,
était toujours rincé à la fin avec de l'eau bouillie
ou filtrée ou avec cli l'eau de pluie nouvellement re-
cueillie, jamais en la versant de la jarre. J'entre dans
ces détails pour des raisons qui trouveront leur uti-
lité.
Vers la fin de l'après-midi du 12 avril, je tirai la
bain du casier obscur où il était et le plaçai sur la
table. En ôtant son couvercle, et regardant à la sur-
face du liquide (comme c'est mon habitude) pour
voir s'il n'offrait pas des traînées d'écume, prêt à les
enlever avec un morceau de papier buvard enroulé
sur une baguette de baleine, je remarquai à sa sur-
face un grand nombre de points brillants rassem-
blés en une masse longue de 1 1/ù pouce et large de
3/8 de pouce. Pensant avoir affaire à des cristaux, je
me mis en devoir de les enlever avec le papier bu-
vard ; mais je ne pus les réunir, car ils se séparaient
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" par M. M"-Ai Gaùdin. — Insectes dans le bain
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* nue : Extrait d'un discours sur la structure de l?u-
* par Mi Liagre, prononcé devant l'Académie des
de Belgique (suite.) ' . '-■. \ .
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RATION DU G0LL0DI0N PHOTOGRAPHIQUE. ,
les photographes savent que le collodion
jour en jour de sa sensibilité à partir du mo-
"il marche le mieux, qui ne coïncide presque
vee l'époque de sa préparation. Pour acqué-
aximum d'activité, le collodion doit subir
lion encore enveloppée de mystère, et c'est
uation de cette réaction qui, à la longue,
'altérer.
. Testelin a écrit récemment un article
rquablesur ce sujet; cet article étant très-
rès-savant et non susceptible d'analyse, je
rai, pour ma part, à signaler les faits que
vés par moi-même, pour les discuter avec
d'en trouver la cause et le préservatif.
dion photographique est une substance
lexe renfermant en forte proportion un
instable, la pyroxiline, qui tend à se sépa-
éléments primitifs, le ligneux et l'acide ni-
présence d'une base alcaline puissante et
ralisateur, l'iode, véritable protée, qui, par
Je aux influences actiniques, devient préci-
. base principale de la photographie.
dion qui ne serait composé que de pyroxi-
e, d'alcool et d'éther anhydres, unis à un
tallique et tenu à l'abri de la lumière,
ablement très-peu altérable avec le temps;
'roxiline est toujours plus ou moins acide,
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,J2.nné, sans le moindre souci, à l'action in-
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* pas que chacun devrait préparer sa py-
• faut laisser cette préparation aux fabri-
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? er la sensibilité et la bonne conservation
•|" 1r6Pare avec la pyroxiline bouillie.
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c'est pourquoi on né peut pas sacrifier un avantage
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qui ont..digéré sur.du marbre blanc: en poudre, on
aura toujours :ces liquides exempts d'acides et avec
des qualités pratiques convenables.
; Dès que .le collpdion&èté sensibilisé par l'introduc-
tion d'un.iodure, il.s'établit à coup sûr une réaction,
et le.mélange, ne tarde pas: à prendre une légère teinte
jaune avec une senteur manifeste d'aldéhyde; c'est le
moment du maximum de sensibilité.
A partir de cet instant, la couleur fonce de plus
en plus, et au bout d'un certain temps, son apparence
est la même"qïïe si on avait ajouté de l'iode. On dit
alors que l'acide formé s'est emparé de la base de l'io-
dure, et que l'iode a été mis tin liberté; cependant
si telle était la réaction, l'iode étant naturellement
déplacé à l'état d'acide iodhydriquë ne devrait pas
colorer le collodion; cela,est si vrai, qu'en ajoutant,
à" titre d'expérience, un acide énergique au collo-
dion, de l'acide sulfurique, de l'acide nitrique ou de
l'acide acétique, la coloration rie s'ensuit pas immé-
diatement.
L'examen des collodions très-anciens et fortement
rougis est de nature à jeter quelque jour sur la nature
de leur transformation. A ce moment, la pellicule a
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sécher et elle exhale une odeur très-prononcée d'râ-
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possession un ou plusieurs grands flacons de cette
sorte.
En remarquant ce principe aqueux en apparence,
qui rend ce collodion si lent à sécher, j'avais pensé,
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eau en faisant digérer ces résidus sur de la chaux
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une amélioration sensible ; mais la cohésion n'est pas
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Un autre moyen d'amélioration consiste dans l'em-
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turer les acides; seulement, dans ce cas, le collodion
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mais pas assez pour être sensible sur les négatifs. Ce
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traire ce collodion d'une façon absolue à l'action
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d'un collodion ainsi corrigé, et exposé ensuite pen-
dant longtemps à la lumière diffuse ; mieux vaut
toujours se précautionner contre cette éventualité.
En résumé, la perte de .sensibilité du collodion est
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tances éthérées et de composés d'iode divers ; acide
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concomittante le temps, la chaleur, la lumière, l'a-
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les fluides vitaux. On ne doit considérer ces in-
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Au commencement de décembre un bain de ni-
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j'avais placé un mois auparavant dans un flacon bou-
ché, fut vidé dans une cuvette. 11 resta dans l'obs-
curité et couvert jusqu'au 12 avril. Le flacon était
parfaitement propre et disposé pour recevoir un
bain d'argent, au moment de sa filtration ou quand
il est besoin de nettoyer les bords du bain.
Le vase servant de bain, après avoir été nettoyé,
était toujours rincé à la fin avec de l'eau bouillie
ou filtrée ou avec cli l'eau de pluie nouvellement re-
cueillie, jamais en la versant de la jarre. J'entre dans
ces détails pour des raisons qui trouveront leur uti-
lité.
Vers la fin de l'après-midi du 12 avril, je tirai la
bain du casier obscur où il était et le plaçai sur la
table. En ôtant son couvercle, et regardant à la sur-
face du liquide (comme c'est mon habitude) pour
voir s'il n'offrait pas des traînées d'écume, prêt à les
enlever avec un morceau de papier buvard enroulé
sur une baguette de baleine, je remarquai à sa sur-
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blés en une masse longue de 1 1/ù pouce et large de
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