Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1862-03-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 mars 1862 30 mars 1862
Description : 1862/03/30 (A12,N6). 1862/03/30 (A12,N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109670
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
Année. — N° 6.
Bureaux d'abonnement : rue de là Perle, 9, « Paris.
30 Mars 1862.
LU
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
'.AETS. — IBIÉLI(D)(ÊEâlPHIIo — SOBftGK!
PARAISSANT VE 15 Et LÉ 30 BÉ CHAQUE MOIS.
M.MC-A. GÀODIN,
RÉDACTEUR EX CIIEFQ
Pour ce qui concerne
Rédaction, écrire franco, ruede
Sèvres, 29, ù M Mc-A. GAUDIN.
Pour es Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à JT. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, à Paris.
On s'abonne,"à Londres, Ser-
mon lane> 5, Boctor's Cpimnons
otographique, par M. Mc-A. Gaudin : Portraits
i5s avec graridisseinent. — Alcolfcne au collodion
er par M. Thomas Sutton; observations. -^Micro-
liotographique, par M. A. L. NeyU — Bulletin
uo : Rôle important dés' mycôdermes dans la
tibn acétique^ par M. Pasteur (suite et fin):. Nou-:
nuits artésien de Passy ; alimentation dès lacs
o Boulogne ; procédé pour, refroidir et aérer son
M. M.-A. Giiudiir.
ETIN PHOTOGRAPHIQUE.
TS INSTANTANÉS AVEC GRANDISSEMENT.
de portraits photographiques, personne ne
nter d'y avoir plus travaillé que moi : j'ai
à en faire le premier. Pendant que pa-
ez Susse le premier portrait, pris au soleil
fermés, grandeur demi-plaque, je faisais
ait dans ma chambre, mais en très-petit
on appareil, de S centimètres au plus de
tait une plaque ronde, large comme une
S centimes, et par ce moyen je' pouvais
s portraits assez rapidement sur doublé
triplement ioduré qui était alors le seul pro-
u. Mon objectif était une lentille achroma-
le qui, avec un foyer aussi court, donne
ê égale pour des plans trôs-distancés les
autres, et ce n'est que beaucoup plus
j'entrepris de faire des portraits pour
avec M. Bisson aîné, au moyen d'un ap-
erre simple de 10 centimètres de foyer.
je puis me le rappeler, nous obtenions
tsen deux minutes dépose sur une terrasse
nt ioduré.
iver à une plus grande sensibilité, j'ai de-
yé toute une saison à faire des expériences
additionné de brome. J'opérais avec un ap-
ue normale qui exigeait trente-cinq minutes
soleil, et j'avais la patience de supporter
Gn clignant le moins souvent possible, les
. sur ma montre suspendue à l'appareil.
nt l'épreuve était solarisée au plus haut
ls je ne sus pas interpréter ainsi ce rôsul-
r> te qui permit à M. Claudet d'obtenir
;, Pour l'emploi du brome après l'iodagc.
*' l'océilé de M. Claudet, les portraits sur
\. e»t une grande extension, et la décou-
■>." Photographie sur verre au collodion, qui
, c sensibilité aussi grande, supplanta bien
ù'io des portraits sur plaque. La première
Portraits sur papier exigeait des épreuves
>r aquo, si ce n'est sur plaque normale, et
> fcct'on ne pouvait se passer de la retouche
. soit en noir, soit en couleur.
°»t cela le portrait photographique lais-
• , uPà désirer ; avec une minute de pose,
*_• ossible de représenter la vie. C'est alors
'• * ]Sk à réduire les épreuves au format
\ ° •' dès lors chacun put poser dans son
««'elle, sans support de tête, le visage
us cxÇlusivement le regard, comme dans
Portraits, on approcha bien plus de la
nature,- et le sentiment public y trouvant plus ample
satisfaction, il en est résulté une vogue inouïe qui
a pu être partagée par toutes les bourses.
, Un négatif sur collodion bon à tirer sur papier,
exige, à grandeur égale, tout autant de pose qu'une
plaque d'argent préparée à l'iode et au brome., Mal-
gré la haute perfection qu'a conquise la photogra-
phie sur papier, un daguerréotype, à part son mi-
roitage, est encore bien supérieur à une épreuve sur
papier; comme fini de détails ; cependant ce fini de
détails était sur la plaque plutôt nuisible qu'utile en
fixant d'une façon plus rigoureuse, la: forme des
traits quand ils ne sont qu'une approximation impar-
faite de la vie. Si l'on veut être juste, on convien-
dra que le portrait le mieux réussi, même sur for-
mat carte de visite, présente toujours quelque chose
d'imparfait qu'on ne saurait définir, mais que les
artistes comprennent très-bien. 11 représente tou-
jours servilement les traits, mais non la physiono-
mie parlante, que l'on ne Saurait en effet obtenir
par une pose de dix secondes, puisqu'une expres-
sion dure tout au plus une seconde.
Le grain du papier n'est pas du tout un obstacle à
la production de portraits parfaits, car on peut voir
sur des gravures renommées des têtes dont l'ex-
pression dépassé en charme tout ce que lu photo-
graphie a produit jusqu'à ce jour. Et moi-même, en
considérant on ce moment des portraits sur argent
ou sur toile cirée obtenus au soleil en un quart de
seconde, j'y vois une expression de vie insaisissable
qui manque complètement sur les portraits ordi-
naires.
Il ne s'agit pas ici de ressemblance; ce n'est pas
ce qui manque aux portraits photographiques, on
pourrait presque dire qu'ils sont trop ressemblants;
rien ne ressemble à une personne comme sa charge
qui exagère à dessein ce qui caractérise ses traits.
En voyant une photographie d'une personne connue,
on n'hésite jamais à trouver une grande ressem-
blance, mais il y manque toujours quelque chose
qu'on ne saurait définir et que le public caractérise
parfaitement par l'expression air sérieux.
Je crois donc le moment venu de provoquer un
perfectionnement à faire, et sur lequel je ne sau-
rais trop insister. Au lieu d'appliquer le grandisse-
mont à des portraits déjà grands par eux-mêmes,
dans le but ambitieux d'obtenir une épreuve grande
comme nature, je voudrais qu'on appliquât le gran-
dissement à des portraits instantanés, pour ainsi
dire invisibles, de manière seulement à obtenir la
grandeur carte de visite. Les portraits de dimensions
nature par grandissenient, si intéressants qu'ils
soient en photographie comme tour de force, ne
valent absolument rien comme portraits à comparer
aux oeuvres des peintres ; le grandissenient ne peut
que déformer,.le hasard ne peut pas mettre la vie
où il n'y en a pas, et en définitive il en résulte un
masque pénible à voir.
Avec un appareil do 4 ou 5 centimètres de foyer,
verre simple, diaphragme de 4 centimètre , collo-
dion humide, on obtiendrait un négatif dans un ate-
lier en une seconde au plus; à 2 mètres de dis-
tance, une personne en pied n'aurait pas sur la
glace 2 centimètres de hauteur ; la tête n'aurait que
2 millimètres de largeur, et en grandissant de h dia-
mètres au plus on arriverait ù la carte de visite.
Je sais bien que l'obligation de produire avant
tout un négatif par grandissenient pour tirer sur
papier, est toute une afiaire, quand on songe aux
moyens courants universellement employés aujour-
d'hui; mais entre un portrait de n'importe qui,
pris en une seconde,-et Je même portrait pris en
dix secondes, il y a une différence comme entre le
jour et la nuit.
Dans l'espace de quatre ans, opérant sans discon-
tinuer., j'ai obtenu certainement vingt-cinq mille
épreuves sur plaque, et bien que la pose ne dépas-
sât pas en moyenne quatre secondes, je trouvais ce
temps beaucoup trop long pour la réussite ; et à
cause de cela j'étais souvent forcé de prendre suc-
cessivement cinq,ou six épreuves d'une même per-
sonne; avec une seconde de pose, j'aurais réussi à
tout coup, et j'aurais saisi au vol la physionomie.
Je ne pense pas que ce conseil soit bon à suivre
par un grand nombre de photographes ; mais celui
qui dans les villes capitales voudrait entreprendre
cette spécialité pourrait compter sur un immense
succès. Il n'est pas de père ou de mère de famille
qui ne souhaite vivement d'avoir le portrait de ses
enfants eu bas âge. Aujourd'hui, avec cinq à. six
secondes de pose, l'opération est toujours manquée
ou défectueuse, au grand tourment du photographe
et des parents; mais'pour une réussite parfaite avec
une seconde de pose, l'argent ne manquerait ja-
mais.
Si la nervure du collodion ordinai re mettait obs-
tacle à la continuité du négatif grandi, ou éviterait'
probablement cet ^inconvénient avec le nouveau
collodion à l'alcool seul, que M. Sutton vient de dé-
couvrir, et qui est annoncé par l'article suivant tra-
duit des l'holographie Notes.
M. A. GAUDIN.
A1C0LÈNE OU COLLODION SANS ÉTHER
par M. TnoMAs Sn-rroN.
L'auteur déclare avoir trouvé un collodion sans
éther, auquel il donne le nom d'alcolène. Je vais tra-
duire les principaux passages de sa note :
« Nous ne donnerons pas dès aujourd'hui la for-
mule exacte pour faire de l'alcolène, pour deux rai-
sons. La première est qu'avant de le faire, nous dé-
sirons exécuter d'autres expériences et perfectionner
sa formule. La seconde est que toutes les fois qu'on-
publie une chose nouvelle, il se trouve toujours des
personnes portées à contester le mérite de la dé-
couverte, et qui disent qu'elles connaissaient déjà la
chose. Si parmi nos lecteurs il existo quelqu'un qui
connaisse une substance analogue à l'alcolène, nous
l'engageons à prendre les devants et à publier ce
qu'il sait ,dès ce moment, ou sans cela, ù se taire
quand nous aurons publié notre formule pour la
préparer.
..-,-. Quand l'espèce particulière de pyroxyline à la-
quelle nous avons fait allusion a été dissoute dans
l'alcool de façon à produire l'alcolène, après y avoir
ajouté la quantité nécessaire d'iodure ordinaire, on
peut l'employer comme le collodion ordinaire, mais
avec de légères différences dans la manipulation. La
sensibilité est la même que celle du meilleur collo-
dion, et les négatifs sont très-doux et très-fins.
Bureaux d'abonnement : rue de là Perle, 9, « Paris.
30 Mars 1862.
LU
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
'.AETS. — IBIÉLI(D)(ÊEâlPHIIo — SOBftGK!
PARAISSANT VE 15 Et LÉ 30 BÉ CHAQUE MOIS.
M.MC-A. GÀODIN,
RÉDACTEUR EX CIIEFQ
Pour ce qui concerne
Rédaction, écrire franco, ruede
Sèvres, 29, ù M Mc-A. GAUDIN.
Pour es Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à JT. GAUDIN,
rue de la Perle, 9, à Paris.
On s'abonne,"à Londres, Ser-
mon lane> 5, Boctor's Cpimnons
otographique, par M. Mc-A. Gaudin : Portraits
i5s avec graridisseinent. — Alcolfcne au collodion
er par M. Thomas Sutton; observations. -^Micro-
liotographique, par M. A. L. NeyU — Bulletin
uo : Rôle important dés' mycôdermes dans la
tibn acétique^ par M. Pasteur (suite et fin):. Nou-:
nuits artésien de Passy ; alimentation dès lacs
o Boulogne ; procédé pour, refroidir et aérer son
M. M.-A. Giiudiir.
ETIN PHOTOGRAPHIQUE.
TS INSTANTANÉS AVEC GRANDISSEMENT.
de portraits photographiques, personne ne
nter d'y avoir plus travaillé que moi : j'ai
à en faire le premier. Pendant que pa-
ez Susse le premier portrait, pris au soleil
fermés, grandeur demi-plaque, je faisais
ait dans ma chambre, mais en très-petit
on appareil, de S centimètres au plus de
tait une plaque ronde, large comme une
S centimes, et par ce moyen je' pouvais
s portraits assez rapidement sur doublé
triplement ioduré qui était alors le seul pro-
u. Mon objectif était une lentille achroma-
le qui, avec un foyer aussi court, donne
ê égale pour des plans trôs-distancés les
autres, et ce n'est que beaucoup plus
j'entrepris de faire des portraits pour
avec M. Bisson aîné, au moyen d'un ap-
erre simple de 10 centimètres de foyer.
je puis me le rappeler, nous obtenions
tsen deux minutes dépose sur une terrasse
nt ioduré.
iver à une plus grande sensibilité, j'ai de-
yé toute une saison à faire des expériences
additionné de brome. J'opérais avec un ap-
ue normale qui exigeait trente-cinq minutes
soleil, et j'avais la patience de supporter
Gn clignant le moins souvent possible, les
. sur ma montre suspendue à l'appareil.
nt l'épreuve était solarisée au plus haut
ls je ne sus pas interpréter ainsi ce rôsul-
r> te qui permit à M. Claudet d'obtenir
;, Pour l'emploi du brome après l'iodagc.
*' l'océilé de M. Claudet, les portraits sur
\. e»t une grande extension, et la décou-
■>." Photographie sur verre au collodion, qui
, c sensibilité aussi grande, supplanta bien
ù'io des portraits sur plaque. La première
Portraits sur papier exigeait des épreuves
>r aquo, si ce n'est sur plaque normale, et
> fcct'on ne pouvait se passer de la retouche
. soit en noir, soit en couleur.
°»t cela le portrait photographique lais-
• , uPà désirer ; avec une minute de pose,
*_• ossible de représenter la vie. C'est alors
'• * ]Sk à réduire les épreuves au format
\ ° •' dès lors chacun put poser dans son
««'elle, sans support de tête, le visage
us cxÇlusivement le regard, comme dans
Portraits, on approcha bien plus de la
nature,- et le sentiment public y trouvant plus ample
satisfaction, il en est résulté une vogue inouïe qui
a pu être partagée par toutes les bourses.
, Un négatif sur collodion bon à tirer sur papier,
exige, à grandeur égale, tout autant de pose qu'une
plaque d'argent préparée à l'iode et au brome., Mal-
gré la haute perfection qu'a conquise la photogra-
phie sur papier, un daguerréotype, à part son mi-
roitage, est encore bien supérieur à une épreuve sur
papier; comme fini de détails ; cependant ce fini de
détails était sur la plaque plutôt nuisible qu'utile en
fixant d'une façon plus rigoureuse, la: forme des
traits quand ils ne sont qu'une approximation impar-
faite de la vie. Si l'on veut être juste, on convien-
dra que le portrait le mieux réussi, même sur for-
mat carte de visite, présente toujours quelque chose
d'imparfait qu'on ne saurait définir, mais que les
artistes comprennent très-bien. 11 représente tou-
jours servilement les traits, mais non la physiono-
mie parlante, que l'on ne Saurait en effet obtenir
par une pose de dix secondes, puisqu'une expres-
sion dure tout au plus une seconde.
Le grain du papier n'est pas du tout un obstacle à
la production de portraits parfaits, car on peut voir
sur des gravures renommées des têtes dont l'ex-
pression dépassé en charme tout ce que lu photo-
graphie a produit jusqu'à ce jour. Et moi-même, en
considérant on ce moment des portraits sur argent
ou sur toile cirée obtenus au soleil en un quart de
seconde, j'y vois une expression de vie insaisissable
qui manque complètement sur les portraits ordi-
naires.
Il ne s'agit pas ici de ressemblance; ce n'est pas
ce qui manque aux portraits photographiques, on
pourrait presque dire qu'ils sont trop ressemblants;
rien ne ressemble à une personne comme sa charge
qui exagère à dessein ce qui caractérise ses traits.
En voyant une photographie d'une personne connue,
on n'hésite jamais à trouver une grande ressem-
blance, mais il y manque toujours quelque chose
qu'on ne saurait définir et que le public caractérise
parfaitement par l'expression air sérieux.
Je crois donc le moment venu de provoquer un
perfectionnement à faire, et sur lequel je ne sau-
rais trop insister. Au lieu d'appliquer le grandisse-
mont à des portraits déjà grands par eux-mêmes,
dans le but ambitieux d'obtenir une épreuve grande
comme nature, je voudrais qu'on appliquât le gran-
dissement à des portraits instantanés, pour ainsi
dire invisibles, de manière seulement à obtenir la
grandeur carte de visite. Les portraits de dimensions
nature par grandissenient, si intéressants qu'ils
soient en photographie comme tour de force, ne
valent absolument rien comme portraits à comparer
aux oeuvres des peintres ; le grandissenient ne peut
que déformer,.le hasard ne peut pas mettre la vie
où il n'y en a pas, et en définitive il en résulte un
masque pénible à voir.
Avec un appareil do 4 ou 5 centimètres de foyer,
verre simple, diaphragme de 4 centimètre , collo-
dion humide, on obtiendrait un négatif dans un ate-
lier en une seconde au plus; à 2 mètres de dis-
tance, une personne en pied n'aurait pas sur la
glace 2 centimètres de hauteur ; la tête n'aurait que
2 millimètres de largeur, et en grandissant de h dia-
mètres au plus on arriverait ù la carte de visite.
Je sais bien que l'obligation de produire avant
tout un négatif par grandissenient pour tirer sur
papier, est toute une afiaire, quand on songe aux
moyens courants universellement employés aujour-
d'hui; mais entre un portrait de n'importe qui,
pris en une seconde,-et Je même portrait pris en
dix secondes, il y a une différence comme entre le
jour et la nuit.
Dans l'espace de quatre ans, opérant sans discon-
tinuer., j'ai obtenu certainement vingt-cinq mille
épreuves sur plaque, et bien que la pose ne dépas-
sât pas en moyenne quatre secondes, je trouvais ce
temps beaucoup trop long pour la réussite ; et à
cause de cela j'étais souvent forcé de prendre suc-
cessivement cinq,ou six épreuves d'une même per-
sonne; avec une seconde de pose, j'aurais réussi à
tout coup, et j'aurais saisi au vol la physionomie.
Je ne pense pas que ce conseil soit bon à suivre
par un grand nombre de photographes ; mais celui
qui dans les villes capitales voudrait entreprendre
cette spécialité pourrait compter sur un immense
succès. Il n'est pas de père ou de mère de famille
qui ne souhaite vivement d'avoir le portrait de ses
enfants eu bas âge. Aujourd'hui, avec cinq à. six
secondes de pose, l'opération est toujours manquée
ou défectueuse, au grand tourment du photographe
et des parents; mais'pour une réussite parfaite avec
une seconde de pose, l'argent ne manquerait ja-
mais.
Si la nervure du collodion ordinai re mettait obs-
tacle à la continuité du négatif grandi, ou éviterait'
probablement cet ^inconvénient avec le nouveau
collodion à l'alcool seul, que M. Sutton vient de dé-
couvrir, et qui est annoncé par l'article suivant tra-
duit des l'holographie Notes.
M. A. GAUDIN.
A1C0LÈNE OU COLLODION SANS ÉTHER
par M. TnoMAs Sn-rroN.
L'auteur déclare avoir trouvé un collodion sans
éther, auquel il donne le nom d'alcolène. Je vais tra-
duire les principaux passages de sa note :
« Nous ne donnerons pas dès aujourd'hui la for-
mule exacte pour faire de l'alcolène, pour deux rai-
sons. La première est qu'avant de le faire, nous dé-
sirons exécuter d'autres expériences et perfectionner
sa formule. La seconde est que toutes les fois qu'on-
publie une chose nouvelle, il se trouve toujours des
personnes portées à contester le mérite de la dé-
couverte, et qui disent qu'elles connaissaient déjà la
chose. Si parmi nos lecteurs il existo quelqu'un qui
connaisse une substance analogue à l'alcolène, nous
l'engageons à prendre les devants et à publier ce
qu'il sait ,dès ce moment, ou sans cela, ù se taire
quand nous aurons publié notre formule pour la
préparer.
..-,-. Quand l'espèce particulière de pyroxyline à la-
quelle nous avons fait allusion a été dissoute dans
l'alcool de façon à produire l'alcolène, après y avoir
ajouté la quantité nécessaire d'iodure ordinaire, on
peut l'employer comme le collodion ordinaire, mais
avec de légères différences dans la manipulation. La
sensibilité est la même que celle du meilleur collo-
dion, et les négatifs sont très-doux et très-fins.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.93%.
- Auteurs similaires Pastoret Emmanuel Pastoret Emmanuel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pastoret Emmanuel" or dc.contributor adj "Pastoret Emmanuel")Ordonnances des rois de France de la troisième race,.... Vingtième volume, Contenant les ordonnances rendues depuis le mois d'avril 1486 jusqu'au mois de décembre 1497 / par M. le marquis de Pastoret,... /ark:/12148/bd6t53784484.highres Nouveau commentaire sur l'ordonnance de la marine du mois d'août 1681. Tome 1 / . Par M*** /ark:/12148/bpt6k97604899.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k61109670/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k61109670/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k61109670/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k61109670/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k61109670
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k61109670
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k61109670/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest