Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1862-01-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 janvier 1862 30 janvier 1862
Description : 1862/01/30 (A12,N2). 1862/01/30 (A12,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110962x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
e Année. — N° 2.
Bureaux d'abonnement : rue de la Perle; », à Partir
30 Janvier 1862.
porW-
16 fr.
9
s
al.teiuent».
(inngÇr-
18 fr.
10 .
o
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
H. Mf-A. GAHD1N,
KÉDACTEUR J3Ï* ■ CHEF
: Pour ce vqui ' concerne a'
RMoction; 'écrire franco, ruede .
Serrés; 29, S H H'-A.GAUDIN. '
KBA.11TS?AETS. - MlWCXBm^PM».:^- S
PARAISSANT LE 15 ET LE 30 DE GHAQÙE MOIS.
Pour es Abonnements ou les
réclamations 'relatives nu iser.- •
vice, s'adresser,à H. GAUDIN,
■ rue de la Pe'rlei 9, à' Paris. - '
... i ''_oo- ' " ■ -
On s'abonne, ô Londres,'Sér- '
mon'lane,'5, DoctoryCommons; -
SOMMAÎEIT
photographique : Premier essai du procédé de tirage,
osalate de fer sans sel d'argent, par M. MC-A.-GAU-
Cause de l'actinisme, par M. S. D. TILLMAN. —,
é nour extraire l'argent des bains d'hyposulflte de
par M. l'abbé Pgjo.—Bulletin scientifique : Poulpe
ar géant rencontré dans le voisinage de3 Iles Ca-
Discours prononcé sur la tombe d'Isidore Geoffroy-
iiiiire, par M. Delaunay (suite).
J.ETIN PHOTOGRAPHIQUE.
R ESSAI DU PROCÉDÉ DE M. EÏÏIERSON ET
REYNOIDLS,
>our Imprimer avec les sels de fer.
bien décidé à suivre à fond le procédé
sipn par le peroxalate de fer, mais bien en-
ns employer aucun sel d'argent, j'ai d'abord
les livres pour prendre connaissance des
ns qu'ils pourraient me fournir. A mon grand
eut, le premier traité de chimie que j'ai
'a, pour ainsi dire, prouvé que si les auteurs
«couvert la base principale du procédé,
ire la propriété du peroxalate de fér de se
sous l'action des rayons solaires, en oxalate
nsoluble avec dégagement d'acide carboni-
moins cette propriété du peroxalate de fer
publiée depuis plusieurs années.
e qu'on lit dans le premier volume de Chi-
ùque de Charles Gerhardt :
s de fer. — Les minéralogistes donnent le
lumboldile,' ou de fer oxalate, à une'subs-
ne semblable à de l'argile ocreuse, qu'on
dans les lignites, et qui est constituée par
tre C", ¥&, O 9, + 3 aq. Ce minéral est très-
s'écrase sous les doigts ; sa pesanteur spé-
t de 4,3 à 1,4. Sûr les charbons, il donne
odeur végétale et un résidu noir attirablo
t.
'on dissout le fer dans une solution d'acide
il se dégage du gaz hydrogène, et peu à
iquide, qui a une saveur sucrée et astrin-
pose une poudre jaune clair d'oxalate fer-
sel se prépare aussi sous la forme de petits
itronnés et brillants,. C\ Fe 2, O 8, + i aq.,
précipite le sulfate ferreux par l'oxalate
e potasse ou par l'acide oxalique ; il s'ob-
eme, si l'on abandonne au soleil la solution
'« ferrique dans l'acide oxalique. Il est à peine
"s l'eau froide, très-peu soluble dans l'eau
Mon du fer dans l'acide oxalique, avant
Plétement, saturée donne aussi des prismes
tre, très-solubles et efflorescents, qui pa-
tre un oxalate ferreux acide, ou, d'après
Vl'. un oxalate ferroso-ferrique.
'ï«es. — Lorsqu'on traite l'hydrate ferri-
61 acide oxalique en quantité insuffisante
dissoudre, on obtient une poudre jaune,
soluble dans l'eau, qui paraît être le sel
° sel se précipite par l'addition d'un peu
ue Potasse neutre à un sel ferrique. Il se
dissout dans l'acide oxalique, en donnant une solu-
tionnât se colore peu a peu au soleil en jaune verdâtrey
dégage de l'acide carbonique et dépose des cristaux d'oxa-
late ferreux jusqu'à ce qu'enfin tôiit le liquide soit déco-
loré. ■ '.; ■ '..■:• ■ ' :::;;-
L'hydrate ferrique se dissout aussi dans les oxa-
lates;acides des métaux alcalins et donne.ainsi des
sels à deux métaux. ,.i
L'oxalate. de fer. et d'ammoniaque renferme, suivant
M. Bussy, CF. (N H 4) O 8. Une solution chaude de
l'hydrate ferrique dans le bicarbonate d'ammoniaque
dépose ce sel, par le refroidissement, sous la forme
de petits octaèdres à base rhombe d'un bîanc ver-
dàtre et anhydres : ce sel jaunit à la lumière; sa solu-
tion aqueuse dégage de l'acide carbonique au soleil, et
dépose de l'oxalate ferreux sous la forme d'une. poudre
jaune. Il se dissont dans 1,1 p. d'eau à 20° et dans
0,79 p. d'eau bouillante.
L'oxalate de fer cl de potasse; C, Fé Ko 8, -|- 2 aq.,
s'obtient en petits prismes aplatis ôû en paillettes
d'une vert émeraude, qui s'effleurissént à l'air sec,
et se décomposent promplement à la lumière en dépo-
sant l'oxalate ferreux ; il est isomorphe avec l'oxalate
de chrome et de potasse, modification bleue (H.
Kopp).
Pour mon premier essai, qui devait avoir pour but
de me former une idée du degré d'intensité avec
lequel le peroxalate de fer était modifié dans ses arran-
gements moléculaires et par suite dans sa solubilité,
j'ai jugé suffisant de me procurer.une solution toute
faite chez un marchand de produits chimiques. Cette
solution me fut vendue comme réactif à un prix
fabuleux, c'est-à-dire dépassant vingt fois sa valeur
réelle ; aussi je m'en promettais un grand succès ;
mais dès que j'eus vidé la fameuse solution dans la
bassine pour préparer le papier, elle m'apparut h
l'état louche et colorée fortement en jaune verdatre ;
néanmoins elle me servità préparer plusieurs feuilles
de papier, sur lesquelles j'avais appliqué au pinceau
de l'albumine, sous forme de bandes de 2 centimè-
tres de large, pour connaître du même coup la diffé-
rence entre le papier collé ordinaire et le papier
renforcé par une couche d'albumine ; j'avais eu soin
de coaguler l'albumine par le feu avant de passer les
feuilles au peroxalate de fer.
Après avoir humecté les feuilles de papier d'un
seul côté, comme on le fait pour le papier salé, en
opérant à la clarté d'une bougie , je les laissai
sécher spontanément, mais j'en séchai une en l'ap-
prochant d'un feu de coke, assez près pour sentir
sur mes doigts l'impression qu'y ferait un soleil ar-
dent : dans ce cas, je ne remarquai pas de coloration
plus prononcée sur cette feuille que sur celles sé-
chées spontanément. Après cela, je serrai soigneuse-
ment les feuilles ainsi préparées enveloppées de
papier blanc dans un livre mis sous presse, et le len-
demain je procédai au tirage.
Au jour, le papier ainsi préparé avait une nuance
jaune assez prononcée, et je m'attendais bien à le
voir virer au brun foncé presque noir, annoncé par
les auteurs anglais ; mais au bout d'une demi-heure
la coloration fut presque insensible, et l'empreinte
du négatif était peu accusée. Lavé dans une eau
ammoniacale, le dessin a disparu, il n'est resté que
la marge en dehors de la glace portant le négatif.
L'eau de lavage s'était cependant colorée par le pe-
roxalate non, impressionné, .mais le .papier resté d'un
jaune rougeâtre uniforme s'est, foncé: partout .en le.
faisant digérer avec une solution de^oix. de galle.
Un-autre, papier-laissé sous, le négatif toute la;
journée,, n'a pas .montré un; dessin, mieux accusé.
Le lavage à l'eau ammoniacale a denné lemème ré^
sultat, mais en 16- plaçant dans la .solution de noix
de galle acidulée par. l'acide acétique, l'épreuve s?est.
un peu dessinée , sous ; forme d'un, négatif confus,
ciel noir avec maisons:grises, ;plus net dans la .ré^,
gion albuminée où kvcouçhe de.sel ferrique n'avait
pas pénétré dans le,papier. .... -■: ;
En résumé; cet essai m'a „dpnné.des résultats, très-
inférieurs à. ceux obtenus par. les inventeurs, et sans
les précédents;qu'ils certifient, .11: y. .aurait lieu de
n'en attendre rien de bon, surto.ut.au;point de,vue
de la sensibilité qui, m'a paru presque nulle, et.des
blancs qui font complètement défaut; mais;évidemT
ment mon peroxalate, ne remplissait aucune,, des
conditions, et puisqu'il peut varier ainsi-il y. a lieu
d'espérer qu'en le préparant dans les meilleures.'con-;
ditions encore ignorées et qu'il s'agit de. définir, on
arrivera à des résultats très-satisfaisants. - .
Nous sommes pour ce procédé aussi peu avancés
qu'on l'était pour Remploi, du chlorure d'argent il- y
a trente ans: en 483/i je.me trouvais très-heureux
d'avoir pu obtenir lé croissant d'une' éclipse de- so-
leil, en plaçant un carré de papier chloruré au
foyer de ma lunette de poche, et je ne le conser-
vais qu'en l'abritant d'un verre rouge. Aujourd'hui
avec ce même chlorure d'argent on obtient des miir
lions d'images d'une haute perfection et de toutes
dimensions, rendues inattaquables à la lumière.
Je suis porté à croire aussi que la chaleur agit
sur le papier préparé au peroxalate de fer. En le
séchant à une température rayonnante ne dépassant
pas 30 degrés , il ne s'est pas coloré sensiblement,
mais à la température de 60 degrés il a pris une
teinte grise que je n'ai pu faire disparaître en souf-
flant longtemps dessus pour lui restituer son humi-
dité.
Le papier qui est resté toute la journée sous un
négatif était complètement transformé en sel de fer
insoluble, car il n'a nullement coloré son eau de la-
vage, cependant il n'avait pas pris la coloration fon-
cée annoncée. Espérons que les essais ultérieurs
éclairciront ce mystère.
M. A. GAUDIN.
CADSE DE L'ACTINISME,
par M. S.-D. TILLMAN ,
lu devant la Société photographique américaine.
L'essai sur la lumière de sir John Herschell con-
tient un exposé clair et succinct des principes de
la théorie de l'ondulation que l'on peut admettre en
modifiant la dernière proposition qui consiste en
ceci : si, .dans la doctrine des sons, la fréquence des
pulsations aériennes ou le nombre des mouvements
de va-et-vient à partir du point de repos .exécutés
par chaque particule d'air, déterminent le degré ou
note ; de même dans la théorie de la lumière, la fré-
quence des battements ou le nombre des percus-
sions agissant sur nos nerfs dans un temps donné
et produites par les molécules éthérées qui sont en
contact immédiat avec eux , déterminent la couleur
Bureaux d'abonnement : rue de la Perle; », à Partir
30 Janvier 1862.
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16 fr.
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10 .
o
LA LUMIÈRE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
H. Mf-A. GAHD1N,
KÉDACTEUR J3Ï* ■ CHEF
: Pour ce vqui ' concerne a'
RMoction; 'écrire franco, ruede .
Serrés; 29, S H H'-A.GAUDIN. '
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PARAISSANT LE 15 ET LE 30 DE GHAQÙE MOIS.
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SOMMAÎEIT
photographique : Premier essai du procédé de tirage,
osalate de fer sans sel d'argent, par M. MC-A.-GAU-
Cause de l'actinisme, par M. S. D. TILLMAN. —,
é nour extraire l'argent des bains d'hyposulflte de
par M. l'abbé Pgjo.—Bulletin scientifique : Poulpe
ar géant rencontré dans le voisinage de3 Iles Ca-
Discours prononcé sur la tombe d'Isidore Geoffroy-
iiiiire, par M. Delaunay (suite).
J.ETIN PHOTOGRAPHIQUE.
R ESSAI DU PROCÉDÉ DE M. EÏÏIERSON ET
REYNOIDLS,
>our Imprimer avec les sels de fer.
bien décidé à suivre à fond le procédé
sipn par le peroxalate de fer, mais bien en-
ns employer aucun sel d'argent, j'ai d'abord
les livres pour prendre connaissance des
ns qu'ils pourraient me fournir. A mon grand
eut, le premier traité de chimie que j'ai
'a, pour ainsi dire, prouvé que si les auteurs
«couvert la base principale du procédé,
ire la propriété du peroxalate de fér de se
sous l'action des rayons solaires, en oxalate
nsoluble avec dégagement d'acide carboni-
moins cette propriété du peroxalate de fer
publiée depuis plusieurs années.
e qu'on lit dans le premier volume de Chi-
ùque de Charles Gerhardt :
s de fer. — Les minéralogistes donnent le
lumboldile,' ou de fer oxalate, à une'subs-
ne semblable à de l'argile ocreuse, qu'on
dans les lignites, et qui est constituée par
tre C", ¥&, O 9, + 3 aq. Ce minéral est très-
s'écrase sous les doigts ; sa pesanteur spé-
t de 4,3 à 1,4. Sûr les charbons, il donne
odeur végétale et un résidu noir attirablo
t.
'on dissout le fer dans une solution d'acide
il se dégage du gaz hydrogène, et peu à
iquide, qui a une saveur sucrée et astrin-
pose une poudre jaune clair d'oxalate fer-
sel se prépare aussi sous la forme de petits
itronnés et brillants,. C\ Fe 2, O 8, + i aq.,
précipite le sulfate ferreux par l'oxalate
e potasse ou par l'acide oxalique ; il s'ob-
eme, si l'on abandonne au soleil la solution
'« ferrique dans l'acide oxalique. Il est à peine
"s l'eau froide, très-peu soluble dans l'eau
Mon du fer dans l'acide oxalique, avant
Plétement, saturée donne aussi des prismes
tre, très-solubles et efflorescents, qui pa-
tre un oxalate ferreux acide, ou, d'après
Vl'. un oxalate ferroso-ferrique.
'ï«es. — Lorsqu'on traite l'hydrate ferri-
61 acide oxalique en quantité insuffisante
dissoudre, on obtient une poudre jaune,
soluble dans l'eau, qui paraît être le sel
° sel se précipite par l'addition d'un peu
ue Potasse neutre à un sel ferrique. Il se
dissout dans l'acide oxalique, en donnant une solu-
tionnât se colore peu a peu au soleil en jaune verdâtrey
dégage de l'acide carbonique et dépose des cristaux d'oxa-
late ferreux jusqu'à ce qu'enfin tôiit le liquide soit déco-
loré. ■ '.; ■ '..■:• ■ ' :::;;-
L'hydrate ferrique se dissout aussi dans les oxa-
lates;acides des métaux alcalins et donne.ainsi des
sels à deux métaux. ,.i
L'oxalate. de fer. et d'ammoniaque renferme, suivant
M. Bussy, CF. (N H 4) O 8. Une solution chaude de
l'hydrate ferrique dans le bicarbonate d'ammoniaque
dépose ce sel, par le refroidissement, sous la forme
de petits octaèdres à base rhombe d'un bîanc ver-
dàtre et anhydres : ce sel jaunit à la lumière; sa solu-
tion aqueuse dégage de l'acide carbonique au soleil, et
dépose de l'oxalate ferreux sous la forme d'une. poudre
jaune. Il se dissont dans 1,1 p. d'eau à 20° et dans
0,79 p. d'eau bouillante.
L'oxalate de fer cl de potasse; C, Fé Ko 8, -|- 2 aq.,
s'obtient en petits prismes aplatis ôû en paillettes
d'une vert émeraude, qui s'effleurissént à l'air sec,
et se décomposent promplement à la lumière en dépo-
sant l'oxalate ferreux ; il est isomorphe avec l'oxalate
de chrome et de potasse, modification bleue (H.
Kopp).
Pour mon premier essai, qui devait avoir pour but
de me former une idée du degré d'intensité avec
lequel le peroxalate de fer était modifié dans ses arran-
gements moléculaires et par suite dans sa solubilité,
j'ai jugé suffisant de me procurer.une solution toute
faite chez un marchand de produits chimiques. Cette
solution me fut vendue comme réactif à un prix
fabuleux, c'est-à-dire dépassant vingt fois sa valeur
réelle ; aussi je m'en promettais un grand succès ;
mais dès que j'eus vidé la fameuse solution dans la
bassine pour préparer le papier, elle m'apparut h
l'état louche et colorée fortement en jaune verdatre ;
néanmoins elle me servità préparer plusieurs feuilles
de papier, sur lesquelles j'avais appliqué au pinceau
de l'albumine, sous forme de bandes de 2 centimè-
tres de large, pour connaître du même coup la diffé-
rence entre le papier collé ordinaire et le papier
renforcé par une couche d'albumine ; j'avais eu soin
de coaguler l'albumine par le feu avant de passer les
feuilles au peroxalate de fer.
Après avoir humecté les feuilles de papier d'un
seul côté, comme on le fait pour le papier salé, en
opérant à la clarté d'une bougie , je les laissai
sécher spontanément, mais j'en séchai une en l'ap-
prochant d'un feu de coke, assez près pour sentir
sur mes doigts l'impression qu'y ferait un soleil ar-
dent : dans ce cas, je ne remarquai pas de coloration
plus prononcée sur cette feuille que sur celles sé-
chées spontanément. Après cela, je serrai soigneuse-
ment les feuilles ainsi préparées enveloppées de
papier blanc dans un livre mis sous presse, et le len-
demain je procédai au tirage.
Au jour, le papier ainsi préparé avait une nuance
jaune assez prononcée, et je m'attendais bien à le
voir virer au brun foncé presque noir, annoncé par
les auteurs anglais ; mais au bout d'une demi-heure
la coloration fut presque insensible, et l'empreinte
du négatif était peu accusée. Lavé dans une eau
ammoniacale, le dessin a disparu, il n'est resté que
la marge en dehors de la glace portant le négatif.
L'eau de lavage s'était cependant colorée par le pe-
roxalate non, impressionné, .mais le .papier resté d'un
jaune rougeâtre uniforme s'est, foncé: partout .en le.
faisant digérer avec une solution de^oix. de galle.
Un-autre, papier-laissé sous, le négatif toute la;
journée,, n'a pas .montré un; dessin, mieux accusé.
Le lavage à l'eau ammoniacale a denné lemème ré^
sultat, mais en 16- plaçant dans la .solution de noix
de galle acidulée par. l'acide acétique, l'épreuve s?est.
un peu dessinée , sous ; forme d'un, négatif confus,
ciel noir avec maisons:grises, ;plus net dans la .ré^,
gion albuminée où kvcouçhe de.sel ferrique n'avait
pas pénétré dans le,papier. .... -■: ;
En résumé; cet essai m'a „dpnné.des résultats, très-
inférieurs à. ceux obtenus par. les inventeurs, et sans
les précédents;qu'ils certifient, .11: y. .aurait lieu de
n'en attendre rien de bon, surto.ut.au;point de,vue
de la sensibilité qui, m'a paru presque nulle, et.des
blancs qui font complètement défaut; mais;évidemT
ment mon peroxalate, ne remplissait aucune,, des
conditions, et puisqu'il peut varier ainsi-il y. a lieu
d'espérer qu'en le préparant dans les meilleures.'con-;
ditions encore ignorées et qu'il s'agit de. définir, on
arrivera à des résultats très-satisfaisants. - .
Nous sommes pour ce procédé aussi peu avancés
qu'on l'était pour Remploi, du chlorure d'argent il- y
a trente ans: en 483/i je.me trouvais très-heureux
d'avoir pu obtenir lé croissant d'une' éclipse de- so-
leil, en plaçant un carré de papier chloruré au
foyer de ma lunette de poche, et je ne le conser-
vais qu'en l'abritant d'un verre rouge. Aujourd'hui
avec ce même chlorure d'argent on obtient des miir
lions d'images d'une haute perfection et de toutes
dimensions, rendues inattaquables à la lumière.
Je suis porté à croire aussi que la chaleur agit
sur le papier préparé au peroxalate de fer. En le
séchant à une température rayonnante ne dépassant
pas 30 degrés , il ne s'est pas coloré sensiblement,
mais à la température de 60 degrés il a pris une
teinte grise que je n'ai pu faire disparaître en souf-
flant longtemps dessus pour lui restituer son humi-
dité.
Le papier qui est resté toute la journée sous un
négatif était complètement transformé en sel de fer
insoluble, car il n'a nullement coloré son eau de la-
vage, cependant il n'avait pas pris la coloration fon-
cée annoncée. Espérons que les essais ultérieurs
éclairciront ce mystère.
M. A. GAUDIN.
CADSE DE L'ACTINISME,
par M. S.-D. TILLMAN ,
lu devant la Société photographique américaine.
L'essai sur la lumière de sir John Herschell con-
tient un exposé clair et succinct des principes de
la théorie de l'ondulation que l'on peut admettre en
modifiant la dernière proposition qui consiste en
ceci : si, .dans la doctrine des sons, la fréquence des
pulsations aériennes ou le nombre des mouvements
de va-et-vient à partir du point de repos .exécutés
par chaque particule d'air, déterminent le degré ou
note ; de même dans la théorie de la lumière, la fré-
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