Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1861-07-15
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 15 juillet 1861 15 juillet 1861
Description : 1861/07/15 (A11,N13). 1861/07/15 (A11,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109477
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
e Année. — N° 13.
Bureaux d'abonnement : rue de la Perle, 9, à Parts.
15 Juillet 1861.
NNEMENTS :
paris.
10 fr.
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trunger.
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LUMIERE
REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
0fV,,'% REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
■■^•:I/V);>,
PABAISSâHT LE 15 ET LE 30 DE CHAPE MOIS.
M.MC-A. GÀDD1N,
RÉDACTEUR ELY CHEF.
r Pour ce qui concerne la
Réfaction, écrire franco, rue de
Serres, 29, à M M'-A. GAUMN.
Poûr les Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIli,
rue de la ferle, 9, à ?âri&.{
-oo-
On s'abonne, à Londres, Ser-
mon lane, 5, Doctor's Couinions.
SOMMAIRE. . v_.'.
pictographique, par M. Mc-A. GAODIN : Glycérine
collodion ; lé collodion doit Être acide et avec races
manière facile de réduire soi-même l'argent des
our eu faire a nouveau du nitrate. — Recherches
composés d'argent, par M. J. S. Stas. — Brochure
erebours sur l'emploi des lunettes pour la conser-
e la vue.— Bulletin scientifique : Grande comète
LLETIN PHOTOGRAPHIQUE.
GLYCÉRINE DANS LE C0LL0DI0N-
otographie, tant qu'il s'agit d'obtenir sur
humide des négatifs très-purs, si l'on fait
on de la sensibilité, n'offre pas de difficulté;' _
moment que l'on vise à obtenir la sensibi-
lus grande, là tache devient difficile. Pour
une épreuve rapide bien venue à un voilo
ur la plaque, il faut bien peu de chose, et
la cause reste ignorée: on ne sait à quoi
. Ceci n'est pas particulier" à la- photogra-
s les arts perfectionnés exigent semblable-
précautions délicates, c'est-à-dire une
d'une grande complexité, dont la connais-
a été acquise qu'à la suite de recherehes
s. Un simple coup de pinceau d'un peintre
in tableau, quoique paraissant la chose la
le du monde, est une opération très-com-
a fallu que le peintre préparât d'abord la
pour cela, il a dû choisir ses couleurs
tes et les mélanger, non pas en poids, mais
jugement de son coup d'ceil. Pour la pose
che, la difficulté est la môme : elle doit
ne place précise qui ne se mesure pas au
ais bien encore par le sentiment artistique
compte de l'ensemble du tableau, lorsqu'il
outer le moindre trait. En photographie,
s les agents employés sont solidaires les
autres; il est nécessaire qu'ils soient en
entre eux comme les touches d'un tableau,
t une seule goutte d'une substance suffit
re l'équilibre quand on vise à la perfec-
ie, dans un tableau de maître, la moindre
cordante ferait tache.
logie encore, il existe une infinité de com-
possibles entre les agents chimiques de la
hie, comme entre les couleurs à l'usage
es; par conséquent, ce sujet ne sera jamais
^ pie, après avoir employé la glycérine dans
argent avec assez de succès, je me suis
ut naturellement de l'essayer dans le col-
ans le réducteur. En l'ajoutant au collo-
ls en vue d'augmenter sa porosité ; mais
l'employer, en me figurant qu'elle agirait
'«m en détruisant la cohésion du collo-
Pêrience a fourni un résultat tout opposé;
11 facilement transporter sur papier un
rdinaire additionné de glycérine; celle-ci
ter au collodion à la dose de 6 0/0 sans
> et facilite singulièrement sa filtration au
papier. Ge collodion, récemment additionné, donne
des épreuves d'une pureté exceptionnelle sans di-
minution de sensibilité apparente le jour même;
mais je soupçonne fort que le lendemain le collo-
dion soit trè-s-lent ; car, à deux reprises, j'ai été
s: satisfait de; l'adjonction de la glycériue, que j'ai
fusionné à l'instant tous mes collodions ; mais, le
lendemain, j'ai constaté une grande lenteur, qui
peut-être vient d'une autre cause. Je me propose
pour vider la question de partager un flacon de
collodion en deux parties égales, d'ajouter à l'une
des moitiés 5 0/0 de glycérine, et de faire l'essai de
ces deux collodions côte à côte sur une même glace
le jour même et le lendemain:
LE COLLODION DOIT ÊTRE ACIDE ET AVEC EXCÈS
D'IODE.
Il est admis aujourd'hui en photographie que le
collodion pour être rapide doit être exempt autant
que possible d'acide et d'iode libre ; cependant tous
les collodions qui marchent bien sont acides et colo-
rés par l'iode libre.
L'acide en excès dans le bain d'argent, dans le
collodion et dans le réducteur, est cause que les ima-
ges se forment avec une grântit: lenteur, et par cette
raison même il arrive quelquefois qu'il y a absence
d'image; dans ce cas lé collodion est intact et con-
serve sa belle couleur opaline. L'excès d'acide est
donc nuisible; mais pour bien réussir, et même
pour obtenir le maximum de rapidité, il faut une cer-
taine proportion d'acide dans le bain d'argent, dans
le collodion et dans le réducteur, et de plus dans le
collodion de l'iode libre.
Cette semaine j'ai eu occasion de constater cette
nécessité. Ayant entrepris une recherche sur les ré-
ducteurs au sulfate de fer, j'ai passé toute une jour-
née sans pouvoir obtenir trace d'une image, ayant à
tout coup un voile général qui après le lavage à l'hy-
posulfite présentait un miroir d'argent. Je ne savais
réellement à quoi m'en prendre; je regardai même
à travers mon objectif pour voir si la lumière pas-
sait. Comme mon bain d'argent était celui delà veille,
qui avec le même collodion m'avait donné de bonnes
épreuves en me servant d'un sulfate de fer quel-
conque, je vous crus d'abord que le mal venait de
mes nouvelles préparations de [sulfate de fer, que
j'avais cependant variées de toutes les façons possi-
bles : j'en avais des rouges, des jaunes, des vertes et
des brunes que j'acidulais do. plus en plus. Enfin je
me rappelai que mon collodion de la veille avait été
additionné de collodion normal pour lui donner plus
de corps. J'étais bien loin de penser que l'insuccès
venait de là ; cependant en me servant d'un collodion
qui était exempt de ce collodion normal, toutes mes
sulfates ont donné de bonnes épreuves, et" le collo-
dion rebelle, après avoir été mêlé à un collodion
rouge très-lent par lui-même, a donné de bonnes
épreuves avec les mêmes sulfates.
Ainsi il se forme quelquefois dans le collodion
normal un composé réducteur, acide formique
aldéhyde, etc., qui doit être neutralisé par l'addition
d'un acide ou de Viode en excès. L'addition d'un
acide ne pousse pas toujours le collodion au rouge;
l'acide acétique cristallisable, par exemple, ne rougit
pas le collodion, même après plusieurs jours, et son
addition très^modérée, deux ou trois gouttes par fla-
con de 1C0 grammes est une excellente chose à faire
quand on obtient des épreuves voilées.
Une addition d'iode produit le même effet, mais à
une dose très-minime. En général, les bons collodions
ont une teinte citron en petits flacons, qui tire sur
Torangé en grandes masses ; et si l'on fait tomber
une goutte d'un collodion qui marche bien sur un.
fragment de papier tournesol humecté, on reconnaî-
tra toujours qu'il est acide.
Le bain d'argent aussi doit être acide, surtout en
employant les réducteurs ferreux. Il m'a été presque
impossible d'obtenir quelque chose de passable avec
un bain d'argent trouvé neutre au papier de tour-
nesol; mais en ajoutant une ou deux gouttes d.'a-
cide nitrique, assez pour rougir le papier, tout s'est
passé très-bien, et mieux encore avec un collodion
contenant de l'acide acétique.
Ainsi les réducteurs doivent être bannis du collo-
dion aussi bien que du bain d'argent. Ceci nous
amène tout naturellement au cas de M. Ferrier, qui
s'est montré très-blessé des expressions un peu vives
que j'ai employées à son égard. J'étais très-irrité
d'avoir gâté tous mes bains et voulais au plus vite
éviter ce désagrément à bien d'autres. Aujourd'hui
M. Ferrier prétend qu'il y a eu faute d'impression;
qu'il a annoncé ajouter l'acide formique au réduc-
teur et non au bain d'argent. Quant à moi, je n'avais
lu que le numéro du Bulletin de lu Société française
de photographie du mois de mai qui portait :
« MM. Ferrier père et fils et Soullier font hoin-
» mage à la Société de plusieurs vues stéréosco-
» piques d'une instantanéité absolue, et représen-
« tant différentes vues de Paris avec des personnages,
» des chevaux, des voitures en mouvement. M. Fer-
» rier fait remarquer la différence qui existe entre
» des épreuves de ce genre et celles où sont repré-
» sentées, par exemple, les vagues de la mer, qui
» peuvent à la rigueur accomplir un certain mou-
» vement pendant le temps de pose, sans que l'i-
» mage perde de sa netteté. Dans le cas actuel, au
» contraire, pour que l'épreuve soit nette, il faut
« que la pose soit rigoureusement instantanée. La
» seide particularité que M. Ferrier ait à signaler dans
» sa préparation, consiste dans l'addition d'une petite
» quantité d'acide formique au bain d'argent. »
Après m'être assuré par un très-grand nombre
d'essais que l'emploi de l'acide formique dans le bain
d'argent est constamment suivi d'un voile général
avec absence d'épreuve, et persuadé que M. Ferrier
le savait aussi bien que moi, j'ai dû protester hau-
tement contre une pareille annonce. Si l'acide for-
mique doit servir dans le réducteur et non dans le
bain d'argent, cela change bien des choses ; mais
M. Ferrier ne doit pas se croire à l'abri de tout re-
proche, en disant': C'est une faute d'impression; car
cette faute était très-grave, et il aurait dû aussitôt
en avertir par la voie des journaux ; seulement, il
est probable que M. Ferrier n'a jamais mis d'acide
formique dans le bain d'argent, et qu'il ne se doutait
pas alors que sa communication mal rendue serait
cause d'une multitude de déceptions.
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collodion ; lé collodion doit Être acide et avec races
manière facile de réduire soi-même l'argent des
our eu faire a nouveau du nitrate. — Recherches
composés d'argent, par M. J. S. Stas. — Brochure
erebours sur l'emploi des lunettes pour la conser-
e la vue.— Bulletin scientifique : Grande comète
LLETIN PHOTOGRAPHIQUE.
GLYCÉRINE DANS LE C0LL0DI0N-
otographie, tant qu'il s'agit d'obtenir sur
humide des négatifs très-purs, si l'on fait
on de la sensibilité, n'offre pas de difficulté;' _
moment que l'on vise à obtenir la sensibi-
lus grande, là tache devient difficile. Pour
une épreuve rapide bien venue à un voilo
ur la plaque, il faut bien peu de chose, et
la cause reste ignorée: on ne sait à quoi
. Ceci n'est pas particulier" à la- photogra-
s les arts perfectionnés exigent semblable-
précautions délicates, c'est-à-dire une
d'une grande complexité, dont la connais-
a été acquise qu'à la suite de recherehes
s. Un simple coup de pinceau d'un peintre
in tableau, quoique paraissant la chose la
le du monde, est une opération très-com-
a fallu que le peintre préparât d'abord la
pour cela, il a dû choisir ses couleurs
tes et les mélanger, non pas en poids, mais
jugement de son coup d'ceil. Pour la pose
che, la difficulté est la môme : elle doit
ne place précise qui ne se mesure pas au
ais bien encore par le sentiment artistique
compte de l'ensemble du tableau, lorsqu'il
outer le moindre trait. En photographie,
s les agents employés sont solidaires les
autres; il est nécessaire qu'ils soient en
entre eux comme les touches d'un tableau,
t une seule goutte d'une substance suffit
re l'équilibre quand on vise à la perfec-
ie, dans un tableau de maître, la moindre
cordante ferait tache.
logie encore, il existe une infinité de com-
possibles entre les agents chimiques de la
hie, comme entre les couleurs à l'usage
es; par conséquent, ce sujet ne sera jamais
^ pie, après avoir employé la glycérine dans
argent avec assez de succès, je me suis
ut naturellement de l'essayer dans le col-
ans le réducteur. En l'ajoutant au collo-
ls en vue d'augmenter sa porosité ; mais
l'employer, en me figurant qu'elle agirait
'«m en détruisant la cohésion du collo-
Pêrience a fourni un résultat tout opposé;
11 facilement transporter sur papier un
rdinaire additionné de glycérine; celle-ci
ter au collodion à la dose de 6 0/0 sans
> et facilite singulièrement sa filtration au
papier. Ge collodion, récemment additionné, donne
des épreuves d'une pureté exceptionnelle sans di-
minution de sensibilité apparente le jour même;
mais je soupçonne fort que le lendemain le collo-
dion soit trè-s-lent ; car, à deux reprises, j'ai été
s: satisfait de; l'adjonction de la glycériue, que j'ai
fusionné à l'instant tous mes collodions ; mais, le
lendemain, j'ai constaté une grande lenteur, qui
peut-être vient d'une autre cause. Je me propose
pour vider la question de partager un flacon de
collodion en deux parties égales, d'ajouter à l'une
des moitiés 5 0/0 de glycérine, et de faire l'essai de
ces deux collodions côte à côte sur une même glace
le jour même et le lendemain:
LE COLLODION DOIT ÊTRE ACIDE ET AVEC EXCÈS
D'IODE.
Il est admis aujourd'hui en photographie que le
collodion pour être rapide doit être exempt autant
que possible d'acide et d'iode libre ; cependant tous
les collodions qui marchent bien sont acides et colo-
rés par l'iode libre.
L'acide en excès dans le bain d'argent, dans le
collodion et dans le réducteur, est cause que les ima-
ges se forment avec une grântit: lenteur, et par cette
raison même il arrive quelquefois qu'il y a absence
d'image; dans ce cas lé collodion est intact et con-
serve sa belle couleur opaline. L'excès d'acide est
donc nuisible; mais pour bien réussir, et même
pour obtenir le maximum de rapidité, il faut une cer-
taine proportion d'acide dans le bain d'argent, dans
le collodion et dans le réducteur, et de plus dans le
collodion de l'iode libre.
Cette semaine j'ai eu occasion de constater cette
nécessité. Ayant entrepris une recherche sur les ré-
ducteurs au sulfate de fer, j'ai passé toute une jour-
née sans pouvoir obtenir trace d'une image, ayant à
tout coup un voile général qui après le lavage à l'hy-
posulfite présentait un miroir d'argent. Je ne savais
réellement à quoi m'en prendre; je regardai même
à travers mon objectif pour voir si la lumière pas-
sait. Comme mon bain d'argent était celui delà veille,
qui avec le même collodion m'avait donné de bonnes
épreuves en me servant d'un sulfate de fer quel-
conque, je vous crus d'abord que le mal venait de
mes nouvelles préparations de [sulfate de fer, que
j'avais cependant variées de toutes les façons possi-
bles : j'en avais des rouges, des jaunes, des vertes et
des brunes que j'acidulais do. plus en plus. Enfin je
me rappelai que mon collodion de la veille avait été
additionné de collodion normal pour lui donner plus
de corps. J'étais bien loin de penser que l'insuccès
venait de là ; cependant en me servant d'un collodion
qui était exempt de ce collodion normal, toutes mes
sulfates ont donné de bonnes épreuves, et" le collo-
dion rebelle, après avoir été mêlé à un collodion
rouge très-lent par lui-même, a donné de bonnes
épreuves avec les mêmes sulfates.
Ainsi il se forme quelquefois dans le collodion
normal un composé réducteur, acide formique
aldéhyde, etc., qui doit être neutralisé par l'addition
d'un acide ou de Viode en excès. L'addition d'un
acide ne pousse pas toujours le collodion au rouge;
l'acide acétique cristallisable, par exemple, ne rougit
pas le collodion, même après plusieurs jours, et son
addition très^modérée, deux ou trois gouttes par fla-
con de 1C0 grammes est une excellente chose à faire
quand on obtient des épreuves voilées.
Une addition d'iode produit le même effet, mais à
une dose très-minime. En général, les bons collodions
ont une teinte citron en petits flacons, qui tire sur
Torangé en grandes masses ; et si l'on fait tomber
une goutte d'un collodion qui marche bien sur un.
fragment de papier tournesol humecté, on reconnaî-
tra toujours qu'il est acide.
Le bain d'argent aussi doit être acide, surtout en
employant les réducteurs ferreux. Il m'a été presque
impossible d'obtenir quelque chose de passable avec
un bain d'argent trouvé neutre au papier de tour-
nesol; mais en ajoutant une ou deux gouttes d.'a-
cide nitrique, assez pour rougir le papier, tout s'est
passé très-bien, et mieux encore avec un collodion
contenant de l'acide acétique.
Ainsi les réducteurs doivent être bannis du collo-
dion aussi bien que du bain d'argent. Ceci nous
amène tout naturellement au cas de M. Ferrier, qui
s'est montré très-blessé des expressions un peu vives
que j'ai employées à son égard. J'étais très-irrité
d'avoir gâté tous mes bains et voulais au plus vite
éviter ce désagrément à bien d'autres. Aujourd'hui
M. Ferrier prétend qu'il y a eu faute d'impression;
qu'il a annoncé ajouter l'acide formique au réduc-
teur et non au bain d'argent. Quant à moi, je n'avais
lu que le numéro du Bulletin de lu Société française
de photographie du mois de mai qui portait :
« MM. Ferrier père et fils et Soullier font hoin-
» mage à la Société de plusieurs vues stéréosco-
» piques d'une instantanéité absolue, et représen-
« tant différentes vues de Paris avec des personnages,
» des chevaux, des voitures en mouvement. M. Fer-
» rier fait remarquer la différence qui existe entre
» des épreuves de ce genre et celles où sont repré-
» sentées, par exemple, les vagues de la mer, qui
» peuvent à la rigueur accomplir un certain mou-
» vement pendant le temps de pose, sans que l'i-
» mage perde de sa netteté. Dans le cas actuel, au
» contraire, pour que l'épreuve soit nette, il faut
« que la pose soit rigoureusement instantanée. La
» seide particularité que M. Ferrier ait à signaler dans
» sa préparation, consiste dans l'addition d'une petite
» quantité d'acide formique au bain d'argent. »
Après m'être assuré par un très-grand nombre
d'essais que l'emploi de l'acide formique dans le bain
d'argent est constamment suivi d'un voile général
avec absence d'épreuve, et persuadé que M. Ferrier
le savait aussi bien que moi, j'ai dû protester hau-
tement contre une pareille annonce. Si l'acide for-
mique doit servir dans le réducteur et non dans le
bain d'argent, cela change bien des choses ; mais
M. Ferrier ne doit pas se croire à l'abri de tout re-
proche, en disant': C'est une faute d'impression; car
cette faute était très-grave, et il aurait dû aussitôt
en avertir par la voie des journaux ; seulement, il
est probable que M. Ferrier n'a jamais mis d'acide
formique dans le bain d'argent, et qu'il ne se doutait
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