Presse et revues
4 pages
Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1861-06-15
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 15 juin 1861 15 juin 1861
Description : 1861/06/15 (A11,N11). 1861/06/15 (A11,N11).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109440
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
e Année.— N° II.
Bureaux d'abonnement : rue de la Perle>9, àJPini.
13 Juin 1861.
NHEMENTS :
paris.
.... 16 fr.
.... 9
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artcmonta.
.... 18 fr.
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(ranger.
..... 90 fr.
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LA LUMIÈRE
/?
iW I 1:
% REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
>'/
PARAISSANT LE 15 ET 1E 30 DE CHAQUE MOIS.
. M.MC-A.GAUDIN,
RÉDACTEUR EN CHEF.
Pour ce qui concerne la
Rédaction,. écrire franco, nie du
Cherché-Midi, 84, à H. GAUDIK.
.•oc—
Pour les Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice; s'adresser à H; GANDIN,
rué de la .Perle, 9, à Paris.
On s'abonne,' à Londres, Ser-
mon lane, 5, Dbctor's Côinmôns.
. S011AIRE. ..... ' ■■"■■
hqtographique, par M. M°-A. GAODIN : Filtrage du
njacidèforiflique dans le bain d'argent.r-Quatfième
ion de la Société française de photographie (3e et
article). —-■ Correspondance : lettre de M. Tristâo
a* lettre de M. Làmoûroux.—Bulletin scientifique :
rtésien de Passy. — Exposition de peinture.
Wm f HOTOGiA^HIQUE.
FUT MGE DU G0LL0DI0N.
géhéité du collodiôa est une qualité de pre-
portance ; beaucoup de photographes ont
e de clarifier le collodion uniquement en le
reposer quelque temps et le décantant en- '
s fabricants de produits chimiques, qui
ur de grandes quantités,agissent de même;
me je l'ai .déj.&dit,; uncollodibn simple pâ-
limpide.: pëufcaonner après son;: iftdurjition;
ion criblé de piqAres. imperceptibles,, pi-
il rie faut pas corifond're avec'les poïnVs
reux et brillants qui se voient sur les noirs:
ts proviennent d'une toute autre cause,
le malheur de tomber sur un collodion de
mmeuse, malgré un filtrage réitéré au co-
pus jamais éviter les piqûres; enfin je m'a-
ltr'er au papier, et 'celte fois l'épreuve fut
ent exempte de piqûres,
bien des années j'avais renoncé au filtrage
ion au papier, ayant rarement réussi à
rsans difficulté: la cause de mon insuccès
simple, j'employais un filtre à côtes espé-
er plus vite, et ne m'étais jamais avisé de
d'un filtre simplement plié en quatre: or,
tre à côtes le collodion se dessèche à l'ex-
t cesse bientôt de passer; tandis qu'avec un
en quatre, qui s'applique parfaitement
me à la paroi supérieure de l'entonnoir, la
on de l'éther alcoolisé ne peut plus s'effec-
filtrage marche très-vite. Au moyen d'un
trage au papier, un collodion préparé tout
t présente de suite une homogénéité par-
is que, simplement décanté et filtré au co-
pourrait servir. Ainsi l'emploi d'un filtre
au lieu d'un filtre à petits plis résout par-
le problème du filtrage du collodion, et
on réussirait également pour l'albumine.
Se au papier doit avoir été précédé d'un
coton; l'entonnoir doit toujours être tenu
ar une glace, et de temps en temps on
peu d'éther pour compenser la vaporisa-
a suffisant pour la préparation des flacons
mmes; mais pour filtrer à la fois plusieurs
udra suivre une autre disposition,
faire par un ferblantier un cylindre de 6
êtres de diamètre et de 10 centimètres de
ouvant entrer dans un vase à conserve),
ebord pour le poser sur le col du vase à
le cylindre en zinc ayant son fond percé
mme celui des cafetières : sur ce fond on
rond en toile métallique, et l'intérieur du
cylindre sera tapissé avec précaution d'une feuille
de papier à filtrer, sans solution: dé continuité et
arrivant près du bord. Sur l'orifice du cylindre on
posera un entonnoir en verreigarni d'une touffe de
coton faiblement tassé, et sur lequel on versera' le
collodion ioduré- en-couvrant aussitôt après l'enton-
noir avec une glace. Ail moyen de cette disposition,
on pourra filtrer deux litres de collodion en moins
d'une heure, et avant de s'en; servir on filtrera de
nouveau avec un entonnoir garni d'un filtre en
quatre pour emplir le flacon de service; Le papier à
filtrer fort qui se vend tout taillé en ronds de diffé-
rentes grandeurs est excellent; pour cet usage.
ACIDE F0MIQUE DANS ÏE BAIN D'ARGENT-
Il a été beaucoup question ides épreuves instanta-
nées de M. Ferrier ; en les présentant-à la Société
.française de photographie, M. Ferrier attribuait son
\ succès à l'addition d'une faible quantité d?acide for-
j nuqueaubain d'argent. Je fus fort; étonné d'abord
de; voir,-M;. Ferrier consentir jenfin à faire; connaître
quelque ; chose djutile, aux ;p|pgrès de la phptogra-.
; pïiïé> après avoir si bien'"tiré partie des 'inVënflons'''dès:
autres ; mais mon illusion n'a pas duré longtemps.
Cette annonce est \m piège; car l'acide formique est
une peste de la pire espèce pour le bain d'argent.
En faisant mon premier essai, et pour connaître
immédiatement le caractère propre.à l'acide formi-
que, j'en ajoutai beaucoup (un vingtième du volume
du bain), il ne vint aucune épreuve et la glace se
couvrit intégralement d'une couche rouge- très-in-
tense. En enlevant partiellement le bain d'argent par
un lavage superficiel, le résultat fut à peu près le
même ; mais il se pourrait qu'un lavage parfait pût
laisser à la plaque une sensibilité supérieure à celle
d'une plaque lavée au sortir du bain d'argent
ordinaire.
Pour îiion second essai je suivis une marche in-
verse ; je ne voulais ajouter qu'une goutte d'acide
formique par litre de bain, mais il en tomba trois
gouttes. A cette dose l'acide formique produisit exac-
tement le même effet que la première fois: j'eus
encore un voile général sans épreuve. Je tentai de
remédier à cela par une addition d'acide acétique,
sans le moindre succès ; enfin l'acide nitrique mit fin
à l'apparition du voile rouge, et fit apparaître une
image ; mais à ce moment le bain était devenu défec-
tueux par l'addition de ces acides.
Je conclus donc de cela que dans aucun cas on ne
doit ajouter au bain d'argent la plus minime quant
tité d'acide formique. On pourrait sans inconvénient
y verser du tannin, de l'acide gallique, et même
de l'acide pyrogallique, pourvu qu'après la réduction
opérée on ait le soin de filtrer le bain au papier. Le
jour même où j'étais occupé de rétablir mon bain
empoisonné par l'acide formique, en travaillant à
tâtons, je versai dans mon bain de l'acide pyrogalli-
que au lieu d'eau, et je m'aperçus de mon erreur
quand je relevai ma glace, qui se montra colorée en
rouge. Ce bain, filtré le lendemain, devint limpide et
marcha très-bien; mais déjà l'acide nitrique avait
brûlé l'acide formique.
Mc-A. GA.UDIN.
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE '
DE PHOTOGRAPHIE.
(3e ET DERNIER ARTICLE.)
M. Dominique Roman, à Arles, a. exposé dès
épreuves provenant de négatifs pris sur papier ciré
sec représentant les monuments romains que possède
cette ville. Ses épreuves sont en général d'un beau
ton de gravure; ses fragments antiques: surtout
présentent une fermeté et une vigueur remarquables;
La réussite de M. Roman m'a engagé tout naturelle-
ment à revoir les oeuvres de M. Baldus. La: compa-
raison n'a pas été à l'avantage de celui-ci; tout m'a
paru lourd et criard, et à mon grand étonneraient j'ai
vu des ciels meublés de nuages de rencontre, qui
n'ont jamais été pris sur nature : ils sont formés de
lignes sèches arrondies tant bien que mal. Un tel
procédé, s'il trouvait ses imitateurs, serait la décar
dence delà photographie! M. Baldus va même beau.7
coup plus loin : il s'est avisé' quelquefois de supprimer
des chaînes dé'montagnes pour produire un effet.plus;
artistique;'ksouMée;; il a; même ajouté au beau mi-,
lieu dès glaciers des, arbres- à la fois^ grotesques; et»
-gigantesques qui. sont: un' monument' de maladresse.
Sans la condition imposée aux exposants, de ne pré-
senter que des épreuves sans retouches, nous aurions
vu ces monstruosités où l'art prétend corriger la na-
ture.
L'envoi de M. Nadar porte dans tous ses échan-
tillons le sentiment d'un véritable artiste r'ses por-
traits sont plein de vie, bien éclairés et d'une belle
exécution ; ses chevaux présentent un grand fini
dans tout leur ensemble, et ses produits obtenus par
la lumière électrique ne le cèdent en rien à ceux
qu'engendre la lumière solaire; mais,"quant à pré-
sent, c'est un objet de pure curiosité. Il lui a fallu
employer 75 secondes pour produire un cliché
et une heure pour en tirer un positif, ce qui est
quatre fois trop long. 11 y a six ans j'ai obtenu en 3 se-
condes des négatifs pour stéréoscope avec un simple
mélange d'artifice combiné avec un large réflecteur
à courbure elliptique; ce n'est pas la peine de re-
courir à la lumière électrique pour opérer beaucoup
moins vite.
M. Muzet, à Grenoble, a envoyé quelques vues des
Alpes et du Dauphiné dont les négatifs ont été pris
sur collodion humide. La vallée d3 Chamounix, la
route dans le désert près de la Grande-Charlreuse,
sont des épreuves magnifiques par le ton et l'effet.
Sas nuages à mi- côte des sommités sont saisissants
de vérité, et m'ont rappelé parfaitement mon séjour
dans la gorge de Baréges.
M. Civiale a envoyé des épreuves panoramiques
juxtaposées représentant toute une chaîne de mon-
tagnes. Sa plus grande épreuve offre le mérite d'un
raccord bien réussi ; mais elle est sans relief. La mer
de glace qui présente encore 1 mètre S0 de long sur
40 cent, de hauteur est une belle chose, et ses
moindres épreuves telles qu'une scierie à Iervoy,
route d'Argentières au col de Balme, etc., sont
charmantes.
La photographie est comme l'écriture, elle donne
une idée sommaire de son auteur. Cette vérité est
mise en relief par les oeuvres gracieuses de M"«
Lafon, Ses oiseaux pendus (nature morte) sont ren-
Bureaux d'abonnement : rue de la Perle>9, àJPini.
13 Juin 1861.
NHEMENTS :
paris.
.... 16 fr.
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% REVUE DE LA PHOTOGRAPHIE
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PARAISSANT LE 15 ET 1E 30 DE CHAQUE MOIS.
. M.MC-A.GAUDIN,
RÉDACTEUR EN CHEF.
Pour ce qui concerne la
Rédaction,. écrire franco, nie du
Cherché-Midi, 84, à H. GAUDIK.
.•oc—
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vice; s'adresser à H; GANDIN,
rué de la .Perle, 9, à Paris.
On s'abonne,' à Londres, Ser-
mon lane, 5, Dbctor's Côinmôns.
. S011AIRE. ..... ' ■■"■■
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njacidèforiflique dans le bain d'argent.r-Quatfième
ion de la Société française de photographie (3e et
article). —-■ Correspondance : lettre de M. Tristâo
a* lettre de M. Làmoûroux.—Bulletin scientifique :
rtésien de Passy. — Exposition de peinture.
Wm f HOTOGiA^HIQUE.
FUT MGE DU G0LL0DI0N.
géhéité du collodiôa est une qualité de pre-
portance ; beaucoup de photographes ont
e de clarifier le collodion uniquement en le
reposer quelque temps et le décantant en- '
s fabricants de produits chimiques, qui
ur de grandes quantités,agissent de même;
me je l'ai .déj.&dit,; uncollodibn simple pâ-
limpide.: pëufcaonner après son;: iftdurjition;
ion criblé de piqAres. imperceptibles,, pi-
il rie faut pas corifond're avec'les poïnVs
reux et brillants qui se voient sur les noirs:
ts proviennent d'une toute autre cause,
le malheur de tomber sur un collodion de
mmeuse, malgré un filtrage réitéré au co-
pus jamais éviter les piqûres; enfin je m'a-
ltr'er au papier, et 'celte fois l'épreuve fut
ent exempte de piqûres,
bien des années j'avais renoncé au filtrage
ion au papier, ayant rarement réussi à
rsans difficulté: la cause de mon insuccès
simple, j'employais un filtre à côtes espé-
er plus vite, et ne m'étais jamais avisé de
d'un filtre simplement plié en quatre: or,
tre à côtes le collodion se dessèche à l'ex-
t cesse bientôt de passer; tandis qu'avec un
en quatre, qui s'applique parfaitement
me à la paroi supérieure de l'entonnoir, la
on de l'éther alcoolisé ne peut plus s'effec-
filtrage marche très-vite. Au moyen d'un
trage au papier, un collodion préparé tout
t présente de suite une homogénéité par-
is que, simplement décanté et filtré au co-
pourrait servir. Ainsi l'emploi d'un filtre
au lieu d'un filtre à petits plis résout par-
le problème du filtrage du collodion, et
on réussirait également pour l'albumine.
Se au papier doit avoir été précédé d'un
coton; l'entonnoir doit toujours être tenu
ar une glace, et de temps en temps on
peu d'éther pour compenser la vaporisa-
a suffisant pour la préparation des flacons
mmes; mais pour filtrer à la fois plusieurs
udra suivre une autre disposition,
faire par un ferblantier un cylindre de 6
êtres de diamètre et de 10 centimètres de
ouvant entrer dans un vase à conserve),
ebord pour le poser sur le col du vase à
le cylindre en zinc ayant son fond percé
mme celui des cafetières : sur ce fond on
rond en toile métallique, et l'intérieur du
cylindre sera tapissé avec précaution d'une feuille
de papier à filtrer, sans solution: dé continuité et
arrivant près du bord. Sur l'orifice du cylindre on
posera un entonnoir en verreigarni d'une touffe de
coton faiblement tassé, et sur lequel on versera' le
collodion ioduré- en-couvrant aussitôt après l'enton-
noir avec une glace. Ail moyen de cette disposition,
on pourra filtrer deux litres de collodion en moins
d'une heure, et avant de s'en; servir on filtrera de
nouveau avec un entonnoir garni d'un filtre en
quatre pour emplir le flacon de service; Le papier à
filtrer fort qui se vend tout taillé en ronds de diffé-
rentes grandeurs est excellent; pour cet usage.
ACIDE F0MIQUE DANS ÏE BAIN D'ARGENT-
Il a été beaucoup question ides épreuves instanta-
nées de M. Ferrier ; en les présentant-à la Société
.française de photographie, M. Ferrier attribuait son
\ succès à l'addition d'une faible quantité d?acide for-
j nuqueaubain d'argent. Je fus fort; étonné d'abord
de; voir,-M;. Ferrier consentir jenfin à faire; connaître
quelque ; chose djutile, aux ;p|pgrès de la phptogra-.
; pïiïé> après avoir si bien'"tiré partie des 'inVënflons'''dès:
autres ; mais mon illusion n'a pas duré longtemps.
Cette annonce est \m piège; car l'acide formique est
une peste de la pire espèce pour le bain d'argent.
En faisant mon premier essai, et pour connaître
immédiatement le caractère propre.à l'acide formi-
que, j'en ajoutai beaucoup (un vingtième du volume
du bain), il ne vint aucune épreuve et la glace se
couvrit intégralement d'une couche rouge- très-in-
tense. En enlevant partiellement le bain d'argent par
un lavage superficiel, le résultat fut à peu près le
même ; mais il se pourrait qu'un lavage parfait pût
laisser à la plaque une sensibilité supérieure à celle
d'une plaque lavée au sortir du bain d'argent
ordinaire.
Pour îiion second essai je suivis une marche in-
verse ; je ne voulais ajouter qu'une goutte d'acide
formique par litre de bain, mais il en tomba trois
gouttes. A cette dose l'acide formique produisit exac-
tement le même effet que la première fois: j'eus
encore un voile général sans épreuve. Je tentai de
remédier à cela par une addition d'acide acétique,
sans le moindre succès ; enfin l'acide nitrique mit fin
à l'apparition du voile rouge, et fit apparaître une
image ; mais à ce moment le bain était devenu défec-
tueux par l'addition de ces acides.
Je conclus donc de cela que dans aucun cas on ne
doit ajouter au bain d'argent la plus minime quant
tité d'acide formique. On pourrait sans inconvénient
y verser du tannin, de l'acide gallique, et même
de l'acide pyrogallique, pourvu qu'après la réduction
opérée on ait le soin de filtrer le bain au papier. Le
jour même où j'étais occupé de rétablir mon bain
empoisonné par l'acide formique, en travaillant à
tâtons, je versai dans mon bain de l'acide pyrogalli-
que au lieu d'eau, et je m'aperçus de mon erreur
quand je relevai ma glace, qui se montra colorée en
rouge. Ce bain, filtré le lendemain, devint limpide et
marcha très-bien; mais déjà l'acide nitrique avait
brûlé l'acide formique.
Mc-A. GA.UDIN.
EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE '
DE PHOTOGRAPHIE.
(3e ET DERNIER ARTICLE.)
M. Dominique Roman, à Arles, a. exposé dès
épreuves provenant de négatifs pris sur papier ciré
sec représentant les monuments romains que possède
cette ville. Ses épreuves sont en général d'un beau
ton de gravure; ses fragments antiques: surtout
présentent une fermeté et une vigueur remarquables;
La réussite de M. Roman m'a engagé tout naturelle-
ment à revoir les oeuvres de M. Baldus. La: compa-
raison n'a pas été à l'avantage de celui-ci; tout m'a
paru lourd et criard, et à mon grand étonneraient j'ai
vu des ciels meublés de nuages de rencontre, qui
n'ont jamais été pris sur nature : ils sont formés de
lignes sèches arrondies tant bien que mal. Un tel
procédé, s'il trouvait ses imitateurs, serait la décar
dence delà photographie! M. Baldus va même beau.7
coup plus loin : il s'est avisé' quelquefois de supprimer
des chaînes dé'montagnes pour produire un effet.plus;
artistique;'ksouMée;; il a; même ajouté au beau mi-,
lieu dès glaciers des, arbres- à la fois^ grotesques; et»
-gigantesques qui. sont: un' monument' de maladresse.
Sans la condition imposée aux exposants, de ne pré-
senter que des épreuves sans retouches, nous aurions
vu ces monstruosités où l'art prétend corriger la na-
ture.
L'envoi de M. Nadar porte dans tous ses échan-
tillons le sentiment d'un véritable artiste r'ses por-
traits sont plein de vie, bien éclairés et d'une belle
exécution ; ses chevaux présentent un grand fini
dans tout leur ensemble, et ses produits obtenus par
la lumière électrique ne le cèdent en rien à ceux
qu'engendre la lumière solaire; mais,"quant à pré-
sent, c'est un objet de pure curiosité. Il lui a fallu
employer 75 secondes pour produire un cliché
et une heure pour en tirer un positif, ce qui est
quatre fois trop long. 11 y a six ans j'ai obtenu en 3 se-
condes des négatifs pour stéréoscope avec un simple
mélange d'artifice combiné avec un large réflecteur
à courbure elliptique; ce n'est pas la peine de re-
courir à la lumière électrique pour opérer beaucoup
moins vite.
M. Muzet, à Grenoble, a envoyé quelques vues des
Alpes et du Dauphiné dont les négatifs ont été pris
sur collodion humide. La vallée d3 Chamounix, la
route dans le désert près de la Grande-Charlreuse,
sont des épreuves magnifiques par le ton et l'effet.
Sas nuages à mi- côte des sommités sont saisissants
de vérité, et m'ont rappelé parfaitement mon séjour
dans la gorge de Baréges.
M. Civiale a envoyé des épreuves panoramiques
juxtaposées représentant toute une chaîne de mon-
tagnes. Sa plus grande épreuve offre le mérite d'un
raccord bien réussi ; mais elle est sans relief. La mer
de glace qui présente encore 1 mètre S0 de long sur
40 cent, de hauteur est une belle chose, et ses
moindres épreuves telles qu'une scierie à Iervoy,
route d'Argentières au col de Balme, etc., sont
charmantes.
La photographie est comme l'écriture, elle donne
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