Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1861-01-30
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 30 janvier 1861 30 janvier 1861
Description : 1861/01/30 (A11,N2). 1861/01/30 (A11,N2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109336
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
41e Année. — K° 2.
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30 iauvier 486i.
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LA LUMIÈRE
REVUE DE LA MÛTOGRÂPHIE
PABJUSSABÎ LE 15 ET IiÈ 3fiDE CHAQUE K01S.
I. ffic-A. GAUDIN,
ÙEDACTEUIl EN CHEF.
Pour ce qui concerne la
Rédaction, écrire franco, rue du
Cherche-Midi, 84, à M. GAUDIN.
Pour les Abonnements ou les
réclamations relatives au ser-
vice, s'adresser à M. GAUDIN,
rue de la Perie, 9, a Paris.
-cb-
On s'abonne, à Londres, Ser-
mon lane, 5, Doctor's Commons.
filf. les Abonnés dont f abonnement est eoe-
•ê'sont priés de vouloir bien le renouveler
r éviter Vinterruption dans . l'envoi du
rnailï'
: SOMMÂlllE. ' .
paration et dosage des iodures, par M. M°-A. GAUDIN. —;
preuves sur toile cirée. — Procédé susceptible de donner
u collodion sec une sensibilité supérieure à celle du col-;
dion humide-ordinaire. — Usage-abusif des flacons en
tre bleu.—Revus des sciences.
PRÉPARATION ET DOSAGE DES IODURES.
(Suite.)
'iodure d'argent normal, ou avec excès d'iode, est
ble dans l'hyposulfite de soude, tandis que l'io-
e dans lequel l'argent se trouve en excès est in-
ble dans lé même hyposulfite. Si donc, on laissait
plaque iodurée pendant un temps suffisamment
au foyer d'une chambre obscure, en la retirant
âge serait visible, et après, un lavage à l'hypo-
te, on aurait une épreuve tout à fait comparable
épreuves de Daguerre, avec cette seule différence
lie serait d'un ton plus froid, les linéaments de
remière manquant d'un ton rose qui existe dans:
euxième.
ans le procédé de Daguerre, l'impressionnement
evenu suffisant sans que l'on puisse en aperce-
de trace ; il y a seulement rupture de l'équi-
e moléculaire, susceptible d'être prolongé pai-
rs agents continuateurs. Daguerre a découvert
apeur de mercure, et M. Edmond Becquerel, l'in-
tion sous des verres rouge et jaune ; dans le pre-
cas, il se forme un sous-iodure de mercure et
gent, et dans le second cas, un sous-iodure d'ar-
, insolubles l'un et l'autre dans l'hyposulfite
oude.
chlore et le brome seuls n'agissant pas du
sur l'argent à la manière de l'iode, l'idée est
e à plusieurs photographes de les employer, soit
ltanément, soit successivement. De mon côté,
ployai le premier le bromure d'iode avec un cer-
succès ; mais n'ayant pas su interpréter mes
tats, MM. Claudet, Foucault et Fizeau eurent la
ité pour l'emploi du brome après l'iodage : ce
le tour de main a permis de remplacer les mi-
s par les secondes dans la durée de la pose,
ndant que le procédé de Daguerre faisait fureur
rance, les Anglais, ayant à leur tête M. Talbot,
nnaient avec non moins de passion à la pratique
rocédé sur papier, qui venait (grâce à une pra-,
aussi ingénieuse que féconde, imaginée par
albot) de s'enrichir d'un moyen de reproduction
mi, possédant une précision mathématique:
le négatif posé sur un papier photogénique
soumis à l'action de la lumière, engendre un
if redressé.
«s le procédé de Daguerre on n'obtenait qu'une
inverse, entachée de miroitage et n'offrant, à
époque, aucun moyen de reproduction. De
ôlé, M. Talbot, produisant ses négatifs sur pa-
1 ses copies aussi sur papier, le procédé de
erre était alors bien supérieur par la finesse.
faire disparaître cette cause d'infériorité, on
Dade donner de la transparence aux négatifs
tout en rendant la couche sensible aussi homogène
et aussi superficielle que possible.
Ce problème a été résolu, .à cette époque, de la
façon la plus complète par les négatifs et positifs sur ;
verre albuminé de M. Niepce Saint-Victor et le col-
lodion qui est aujourd'hui si généralement employé
Pour la production des négatifs sur papier, sur al-
bumine ou sur collodion, c'est toujours l'iodure
d'argent qui forme la couche sensible, l'adjonction
du chlorure et du bromure, telle qu'elle se pratique
aujourd'hui, n'ayant pas une action bien manifeste
sur la sensibilité.
Tant qu'il ne s'est agi que d'opérer sur papier et
sur albumine avec des solutions aqueuses, l'iodure :
de potassium qui est le plus stable et le plus répandu
dans le commerce, a été employé exclusivement.
C'est un sel nullement hygrométrique et pouvant,.
par cette raison, au moyen de la dessication, s'in-
corporer parfaitement à des matières spongieuses
comme le sont les fibres du papier et l'albumine ;
mais quand il a été question de l'introduire dans le
collodion, on n'a pu y réussir qu'en introduisant dans
celui-ci uno certaine quantité d'eau qui était le pire
des ingrédients : l'eau, dans le collodion, lui ôte sa
force, son adhérence et son homogénéité; c'est la
cause des stries de son acidification et de sa dé-
composition ; aussi s'est on mis à la recherche d'un
iodure qui fît disparaître cet inconvénient.
Ainsi, le véhicule du collodion qui est composé
d'éther et d'alcool, autant que possible rectifiés, exige
que l'iodure soit soluble dans ce véhicule, à la fa-
veur, à vrai dire, de *la faible proportion d'eau qui
s'y trouve toujours, mais sans l'obligation d'en ajou-
ter. Parmi les iodures solubles, l'iodure de potas-
sium se trouvait au dernier rang, car c'est le moins
soluble dans le collodion coré-e.
La chimie offre de grandes ressources en ce genre.
Nous avons les iodures d'ammonium, de sodium, de
calcium, de magnésium, de cadmium de fer, de
zinc, etc., qui n'ont.pas encoreôtéôtudiés d'une façon
convenable, et que tous les photographes pourront
préparer eux-mêmes en suivant le procédé que je
vais indiquer.
Pour préparer un iodure métallique, il suffit évi-
demment de faire réagir l'iode sur le métal, et dans
le cas où l'on n'a que l'oxyde du métal, ou son
équivalent,' il faut opérer un échange de base. Pour
qu'il y ait réaction chimique, il faut toujours que
l'un des corps imbibe l'autre; l'iode en vapeur, ar-
rivant sur un métal divisé, réalise déjà cette condi-
tion ; mais l'effet est trop lent. L'iode en fusion est
au contraire d'un effet trop violent, et entraîne sans
manquer une grande perte de ce minéralisateur quj
est d'un prix élevé. L'eau ajoutée au mélange, en
l'aidant de la chaleur, réussit bien, et c'est le moyen
employé dans les fabriques; mais quand il s'agit d'o-
pérer sur de faibles quantités pour sa propre con-
sommation, l'addition de l'alcool à l'eau procure une
régularité et une promptitude d'action que rien n'é-
gale. ,
En effet, l'alcool est un puissant dissolvant de
l'iode, de sorte que l'alcool iodurô étendu dans l'eau
tant que l'on voudra, réalise toujours l'iode en fu-
sion baignant le métal divisé, et à l'aide d'une cha-
leur capable seulement de provoquer la plus faible
ébullition, l'action marche à vue d'oeil.
Le métal qu'il convient le mieux, sous tous les rap-
ports, d'iodurer ainsi, est le zinc : il est préférable au
fer parce qu'il permet de préciser ia fin de lai réac-
tion, qui se manifeste par une décoloration du li-
quidé, tandis qu'avec l'iodure de ferla couleur rouge
persiste toujours.
On commence donc par réduire du zinc en gre-
nailles, en versant du zinc en fusion goutte à goutte
dans un seau plein d'eau : introduisant dans un ma-
tras à fond plat 40 grammes de zinc, 40 grammes
d'iode et 200 grammes d'eau alcoolisée au degré que
l'on voudra, il se formera, à l'aide de la chaleur,
une solution d'iodure de zinc qui prendra fin par la
décoloration graduelle du liquide. Les équivalents du
zinc et de l'iode étant comme 4 : 4, les proportions
indiquées se rapportent à la théorie ; mais il serà-
mieu>: d'augmenter grandemcntla proportion dé zinc,
l'effet en sera d'autant plus rapide, sans variation
possible du résultat.
Le liquide décoloré filtré sera une solution alcoo-
lique d'iodure de zinc, qui, évaporée à siccité dans
un nouveau matras, donnerait de l'iodure de zinc avec
.des traces de fer et de cadmium.
Cette solution filtrée d'iodure de zinc est le moyen
de produire les autres iodures avec la plus grande
facilité. Lés iodures de sodium et d'ammonium se
prépareront en y ajoutant, jusqu'à cessation dé pré*
cipité, une solution de carbonate de soude, de car-
bonate d'ammoniaque ou d'ammoniaque liquide. Le
précipité, en employant les carbonates, sera du car-
bonate de zinc, et en employant l'ammoniaque liquide
(vulgairement alcali volatil), de l'oxyde de zinc. En
filtrant de nouveau, on aura, par évaporation à sic-
cité dans un matras à fond plat, des iodures de so-
dium ou d'ammonium.
Je recommande d'évaporer dans un matras à fond
plat et non dans une capsule, pour que la dessiccar-
tion du sel ait lieu sans contact de l'air, au moyen
du col du matras, qui étant toujours plein de vapeur
d'eau, exclut toute entrée de l'air. Après la dessic-
cation, on cassera le matras en l'aspergeant de quel-
ques gouttes d'eau quand il sera encore brûlant; c'est
le moyen de recueillir des iodures à l'état normal.
L'iodure de zinc et l'iodure de cadmium se prépa-
reront comme celui de zinc, en opérant sur de la
limaille de ces deux métaux en place de grenaille de
zinc.
Les iodures de calcium et de magnésium s'obtien-
dront en faisant bouillir pendant longtemps la solu-
tion alcoolique d'iodure de zinc avec de la chaux ou
da la magnésie caustiques en excès.
La convenance de l'emploi de certains iodures dans
le collodion, comparativement à d'autres, est basée
sur plusieurs raisons délicates qu'il serait difficile
d'apprécier, à priori, à leur juste valeur.
Autant que possible il faut que l'iodure soit soluble
dans le véhicule du collodion ; mais doit-il être déli-
quescent, c'est-à-dire demeurer comme un vernis
huileux à la surface du collodion, à la faveur de
l'eau de composition du collodion, ou condensée
par suite du refroidissement intense qui accompagne
toujours les liquides éthérés î
Les iodures du collodion produisent dans le bain
d'argent un azotate correspondant qui peut être, lui
aussi, plus ou moins déliquescent; est-il préférable,
pour la constance du collodion humide, que cet azo-
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paration et dosage des iodures, par M. M°-A. GAUDIN. —;
preuves sur toile cirée. — Procédé susceptible de donner
u collodion sec une sensibilité supérieure à celle du col-;
dion humide-ordinaire. — Usage-abusif des flacons en
tre bleu.—Revus des sciences.
PRÉPARATION ET DOSAGE DES IODURES.
(Suite.)
'iodure d'argent normal, ou avec excès d'iode, est
ble dans l'hyposulfite de soude, tandis que l'io-
e dans lequel l'argent se trouve en excès est in-
ble dans lé même hyposulfite. Si donc, on laissait
plaque iodurée pendant un temps suffisamment
au foyer d'une chambre obscure, en la retirant
âge serait visible, et après, un lavage à l'hypo-
te, on aurait une épreuve tout à fait comparable
épreuves de Daguerre, avec cette seule différence
lie serait d'un ton plus froid, les linéaments de
remière manquant d'un ton rose qui existe dans:
euxième.
ans le procédé de Daguerre, l'impressionnement
evenu suffisant sans que l'on puisse en aperce-
de trace ; il y a seulement rupture de l'équi-
e moléculaire, susceptible d'être prolongé pai-
rs agents continuateurs. Daguerre a découvert
apeur de mercure, et M. Edmond Becquerel, l'in-
tion sous des verres rouge et jaune ; dans le pre-
cas, il se forme un sous-iodure de mercure et
gent, et dans le second cas, un sous-iodure d'ar-
, insolubles l'un et l'autre dans l'hyposulfite
oude.
chlore et le brome seuls n'agissant pas du
sur l'argent à la manière de l'iode, l'idée est
e à plusieurs photographes de les employer, soit
ltanément, soit successivement. De mon côté,
ployai le premier le bromure d'iode avec un cer-
succès ; mais n'ayant pas su interpréter mes
tats, MM. Claudet, Foucault et Fizeau eurent la
ité pour l'emploi du brome après l'iodage : ce
le tour de main a permis de remplacer les mi-
s par les secondes dans la durée de la pose,
ndant que le procédé de Daguerre faisait fureur
rance, les Anglais, ayant à leur tête M. Talbot,
nnaient avec non moins de passion à la pratique
rocédé sur papier, qui venait (grâce à une pra-,
aussi ingénieuse que féconde, imaginée par
albot) de s'enrichir d'un moyen de reproduction
mi, possédant une précision mathématique:
le négatif posé sur un papier photogénique
soumis à l'action de la lumière, engendre un
if redressé.
«s le procédé de Daguerre on n'obtenait qu'une
inverse, entachée de miroitage et n'offrant, à
époque, aucun moyen de reproduction. De
ôlé, M. Talbot, produisant ses négatifs sur pa-
1 ses copies aussi sur papier, le procédé de
erre était alors bien supérieur par la finesse.
faire disparaître cette cause d'infériorité, on
Dade donner de la transparence aux négatifs
tout en rendant la couche sensible aussi homogène
et aussi superficielle que possible.
Ce problème a été résolu, .à cette époque, de la
façon la plus complète par les négatifs et positifs sur ;
verre albuminé de M. Niepce Saint-Victor et le col-
lodion qui est aujourd'hui si généralement employé
Pour la production des négatifs sur papier, sur al-
bumine ou sur collodion, c'est toujours l'iodure
d'argent qui forme la couche sensible, l'adjonction
du chlorure et du bromure, telle qu'elle se pratique
aujourd'hui, n'ayant pas une action bien manifeste
sur la sensibilité.
Tant qu'il ne s'est agi que d'opérer sur papier et
sur albumine avec des solutions aqueuses, l'iodure :
de potassium qui est le plus stable et le plus répandu
dans le commerce, a été employé exclusivement.
C'est un sel nullement hygrométrique et pouvant,.
par cette raison, au moyen de la dessication, s'in-
corporer parfaitement à des matières spongieuses
comme le sont les fibres du papier et l'albumine ;
mais quand il a été question de l'introduire dans le
collodion, on n'a pu y réussir qu'en introduisant dans
celui-ci uno certaine quantité d'eau qui était le pire
des ingrédients : l'eau, dans le collodion, lui ôte sa
force, son adhérence et son homogénéité; c'est la
cause des stries de son acidification et de sa dé-
composition ; aussi s'est on mis à la recherche d'un
iodure qui fît disparaître cet inconvénient.
Ainsi, le véhicule du collodion qui est composé
d'éther et d'alcool, autant que possible rectifiés, exige
que l'iodure soit soluble dans ce véhicule, à la fa-
veur, à vrai dire, de *la faible proportion d'eau qui
s'y trouve toujours, mais sans l'obligation d'en ajou-
ter. Parmi les iodures solubles, l'iodure de potas-
sium se trouvait au dernier rang, car c'est le moins
soluble dans le collodion coré-e.
La chimie offre de grandes ressources en ce genre.
Nous avons les iodures d'ammonium, de sodium, de
calcium, de magnésium, de cadmium de fer, de
zinc, etc., qui n'ont.pas encoreôtéôtudiés d'une façon
convenable, et que tous les photographes pourront
préparer eux-mêmes en suivant le procédé que je
vais indiquer.
Pour préparer un iodure métallique, il suffit évi-
demment de faire réagir l'iode sur le métal, et dans
le cas où l'on n'a que l'oxyde du métal, ou son
équivalent,' il faut opérer un échange de base. Pour
qu'il y ait réaction chimique, il faut toujours que
l'un des corps imbibe l'autre; l'iode en vapeur, ar-
rivant sur un métal divisé, réalise déjà cette condi-
tion ; mais l'effet est trop lent. L'iode en fusion est
au contraire d'un effet trop violent, et entraîne sans
manquer une grande perte de ce minéralisateur quj
est d'un prix élevé. L'eau ajoutée au mélange, en
l'aidant de la chaleur, réussit bien, et c'est le moyen
employé dans les fabriques; mais quand il s'agit d'o-
pérer sur de faibles quantités pour sa propre con-
sommation, l'addition de l'alcool à l'eau procure une
régularité et une promptitude d'action que rien n'é-
gale. ,
En effet, l'alcool est un puissant dissolvant de
l'iode, de sorte que l'alcool iodurô étendu dans l'eau
tant que l'on voudra, réalise toujours l'iode en fu-
sion baignant le métal divisé, et à l'aide d'une cha-
leur capable seulement de provoquer la plus faible
ébullition, l'action marche à vue d'oeil.
Le métal qu'il convient le mieux, sous tous les rap-
ports, d'iodurer ainsi, est le zinc : il est préférable au
fer parce qu'il permet de préciser ia fin de lai réac-
tion, qui se manifeste par une décoloration du li-
quidé, tandis qu'avec l'iodure de ferla couleur rouge
persiste toujours.
On commence donc par réduire du zinc en gre-
nailles, en versant du zinc en fusion goutte à goutte
dans un seau plein d'eau : introduisant dans un ma-
tras à fond plat 40 grammes de zinc, 40 grammes
d'iode et 200 grammes d'eau alcoolisée au degré que
l'on voudra, il se formera, à l'aide de la chaleur,
une solution d'iodure de zinc qui prendra fin par la
décoloration graduelle du liquide. Les équivalents du
zinc et de l'iode étant comme 4 : 4, les proportions
indiquées se rapportent à la théorie ; mais il serà-
mieu>: d'augmenter grandemcntla proportion dé zinc,
l'effet en sera d'autant plus rapide, sans variation
possible du résultat.
Le liquide décoloré filtré sera une solution alcoo-
lique d'iodure de zinc, qui, évaporée à siccité dans
un nouveau matras, donnerait de l'iodure de zinc avec
.des traces de fer et de cadmium.
Cette solution filtrée d'iodure de zinc est le moyen
de produire les autres iodures avec la plus grande
facilité. Lés iodures de sodium et d'ammonium se
prépareront en y ajoutant, jusqu'à cessation dé pré*
cipité, une solution de carbonate de soude, de car-
bonate d'ammoniaque ou d'ammoniaque liquide. Le
précipité, en employant les carbonates, sera du car-
bonate de zinc, et en employant l'ammoniaque liquide
(vulgairement alcali volatil), de l'oxyde de zinc. En
filtrant de nouveau, on aura, par évaporation à sic-
cité dans un matras à fond plat, des iodures de so-
dium ou d'ammonium.
Je recommande d'évaporer dans un matras à fond
plat et non dans une capsule, pour que la dessiccar-
tion du sel ait lieu sans contact de l'air, au moyen
du col du matras, qui étant toujours plein de vapeur
d'eau, exclut toute entrée de l'air. Après la dessic-
cation, on cassera le matras en l'aspergeant de quel-
ques gouttes d'eau quand il sera encore brûlant; c'est
le moyen de recueillir des iodures à l'état normal.
L'iodure de zinc et l'iodure de cadmium se prépa-
reront comme celui de zinc, en opérant sur de la
limaille de ces deux métaux en place de grenaille de
zinc.
Les iodures de calcium et de magnésium s'obtien-
dront en faisant bouillir pendant longtemps la solu-
tion alcoolique d'iodure de zinc avec de la chaux ou
da la magnésie caustiques en excès.
La convenance de l'emploi de certains iodures dans
le collodion, comparativement à d'autres, est basée
sur plusieurs raisons délicates qu'il serait difficile
d'apprécier, à priori, à leur juste valeur.
Autant que possible il faut que l'iodure soit soluble
dans le véhicule du collodion ; mais doit-il être déli-
quescent, c'est-à-dire demeurer comme un vernis
huileux à la surface du collodion, à la faveur de
l'eau de composition du collodion, ou condensée
par suite du refroidissement intense qui accompagne
toujours les liquides éthérés î
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aussi, plus ou moins déliquescent; est-il préférable,
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