Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-12-22
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 22 décembre 1860 22 décembre 1860
Description : 1860/12/22 (A10,N51). 1860/12/22 (A10,N51).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110927g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
DIXIEME ANNEE — No 51
SAMEDI, 22 DÉCEMBRE 1860,
LUMIERE
mm m ïi iHoiofflAPHi
iïMmm- M f s: : ~-, H t kt:0!»AJHrf;—;S^IENGES
ÏVRJEAUX^A PARIS; 9ï RUE DE LÀ PÊRliÊ.
JOURNAL HiEBDOMADMRËifMAISSAKT tE SAMËÎ31
BUREftUX, À LONDRES, 5, SERWON LAHE, DOCTOR'S COBBOU
ABONNEMENTS : PAUIS, 1 an, 20 fr.; 6 miiii, 12 fr. ; 3 moi», "7 fr. — DÉPAIITEMENTS, 1 on, 22 fr.; Gmoii, 13 fr.; 3 raoii, 8 fr.—ETRANGER, lan, 25 fr.; 6moii, 15 fr.; 3 nuit, ÏO fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en cher, M. ERNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de Saint-Cloud.
SOMMAIRE.
NOUVELLES photographiques. — QUESTION des grossisse-
ments. Réponse de M. l'abbé MOIGNO à M. A. THOURET.
• — RECHERCHES sur divers effets lumineux, qui résultent
de l'action de la lumière sur les corps, par M. EDM.
BECQUEREL. — CAUSERIE artistique , par M. A. D. —
REVUE des journaux, par M. E. H.
NOUVELLES PHOTOGRAPHIQUES
Nous venons de recevoir, avec le numéro du
15 décembre , YAlmanach 'photographique du
Britïsh journal. C'est un petit volume de poche,
imprimé comme on imprime en Angleterre, et
contenant, entre autres documents intéressants,
un, : calendrier indiquant les jours de réunion
des diverses sociétés photographiques anglaises,
une table des formules chimiques et des équi-
valents ; une table des substances toxiques em-
ployées dans les manipulations, avec indication
des symptômes qui révèlent leur action, et les
antidotes dont on peut se servir en l'absence
du médecin ; des tableaux comparatifs de poids
et mesures ; un choix de procédés divers, et
enfin quelques notions scientifiques essen-
tielles.
Une publication du même genre vient d'être
faite en Allemagne, par les soins de M. Paul
Liesegang, directeur de l'Institut photographi-
que d'Elberfeld, et éditeur des Photographisches
Archiv.
C'est un charmant volume, imprimé avec
luxe, et qui porte pour frontispice une ravis-
sante épreuve. M. Liesegang, qui vient de ter-
miner la troisième édition de son Maniiel,
s'est rendu acquéreur des brevets pour la
France et la Belgique de l'appareil panorami-
que- de M. Sùtton, et il prépare en ce moment,
avec la collaboration de ce dernier, une bro-
chure dans laquelle il décrira la manière d'opé-
rer à l'aide de cet instrument. Un spécimen
obtenu au moyen de la chambre panoramique
accompagnera cet opuscule.
Nous pouvons annoncer dès maintenant qu'il
paraîtra bientôt une traduction des ouvrages si
estimés de notre savant confrère.
■ M. Liesegang nous annonce qu'il a fait ré-
cemment des expériences photographiques à
l'aidé de la lumière électrique, qui ont parfaite-
ment réussi. Appliqué au grossissement des
épreuves, ce système d'éclairage a donné aussi
d'excellents résultats, grâce à un appareil nou-
veau qui a été construit par l'habile expérimen-
tateur.
A propos de grossissements nous pouvons
annoncer à nos lecteurs que M. Edouard De-
lessert, dont les premiers essais dans ce genre
ont été si heureux, fait construire en ce mo-
ment un appareil qui doit produire des résul-
tats supérieurs à tout ce que l'on a obtenu
jusqu'ici. La lentille ou condensateur n'a pas
moins de 85 centimètres de diamètre. Le ré-
flecteur est mù à l'aide d'un mécanisme établi
d'après un nouveau système, et grâce à la
disposition des verres, pas un rayon de ce
puissant faisceau de lumière ne sera perdu.
Bien que nous ne puissions maintenant en
dire davantage, il est facile de se faire une
idée des merveilles qu'on doit attendre d'un
pareil instrument.
E.'L.
QUESTION DES GROSSISSEMENTS.
Nous avons dit quelques mots de la discus-
sion qui s'est élevée dans l'avant-dernière
séance de la Société française de photographie
à propos du mémoire de M. Claudet, sur l'im-
portante question des grossissements. Voici ce
que dit M. l'abbé Moigno; dans le. dernier nu-
méro du Cosmos, en rendant compte de cette
même discussion :
M. Claudet, un des hommes les plus compétents
des temps actuels en fait d'optique photographique,
a parfaitement compris le principe de la chambre
solaire. Ce principe consiste bien à former l'imago
du négatif à reproduire, par le centre seul de l'objectif
combiné, celui-ci étant réduit en outre à la plus petite
ouverture possible, sans perte aucune de la lumière
qui l'éclairé. Chacun des points du cliché n'est visible
que dans l'image du soleil réduite presque à un point;
il est faux que les rayons partis des'divers points du
cliché soient reçus par la totalité de la lentille am-
plifiante. Si M. Thouret voyait les derniers objectifs
du système Woodward, il constaterait que la face
antérieure de ces objectifs, celle qui regarde le cli-
ché, a été réduite à un diamètre d'un ou deux centi-
mètres ; qu'on la réduit même à un petit cercle par
un diaphragme. Ce cercle reçoit le sommet du fais-
ceau de lumière convergente qui à traversé le négatif,
parce qu'il est au foyer de la lentille collective ; il
devient ainsi un centre lumineux extrêmement
brillant, sommet du cône divergent qui va projeter
l'image agrandie sur l'écran ; en collant un pain à
cacheter sur ce centre très-petit, ou en le recouvrant
d'une petite pièce d'argent, on éteint complètement
l'image agrandie, alors même que le reste de la face
antérieure de la lentille est entièrement découvert.
L'expérience a été souvent faite, et il ne peut en être
autrement, puisque tous les rayons qui éclairent le
cliché sont des rayons convergents venant aboutir
au centre en question, que le cliché ne voit la len-
tille amplifiante qu'à ce centre, et que c'est ce centre
seul qui rayonne vers la lentille amplifiante.
L'agrandissement peut se faire de deux manières,
que nous allons définir très-nettement :
Première, manière. Nous sommes devant l'objectif
d'un daguerréotype ; notre image amoindrie va se
dessiner nettement au foyer de l'objectif sur la glace
dépolie. Supposons que cette image devienne tout à
coup lumineuse par elle-même, qu'elle rayonne à
son tour vers l'objectif, et qu'à notre place on dresse
une grande feuille de papier ou une grande glace
dépolie. D'après ce premier principe d'optique que
les rayons, en revenant sur leurs pas pour traverser
de nouveau un système optique quelconque, suivent
exactement la route qu'ils avaient suivie en allant,
les rayons partis de l'imago lumineuse par elle-même
iront dessiner sur le papier ou sur laglacedépolie notre
image de grandeur naturelle. Ce premier mode d'agran-
dissement, fondé sur la propriété fondamentale des
foyers conjugués, n'est pas celui de l'appareil de
M. Woodward, comme M. Bertsch semble le croire;
mais on le retrouve dans tous les appareils amplifiants
proposés avant M. Woodward ; ou plutôt, ce n'est pas
le cliché négatif qui, dans l'appareil de M. Wood-
ward, joue le rôle de foyer conjugué, comme cela a
lieu dans les autres appareils; c'est la petits image
que les rayons convergents projettent au foyer de la
lentille collective sur la partie centrale de la face
antérieure de la lentille amplifiante qui joue, par
rapport à l'image agrandie, le rôle de foyer conjugué.
Deuxième manière.— Vous percez un petit trou dans
une paroi dressée en face d'un paysage ou d'un objet
quelconque; des rayons- lumineux partant de tous
les points de cet objet vont aboutir au petit trou
et le traversent en s'y croisant; le cône convergent
d'entrée devient, derrière la paroi , un cône diver-
gent qui va dessiner sur un écran une image aussi
agrandie que l'on voudra y pourvu que l'écran soit
assez loin. C'est le principe de la chambre obscure
de Porta; or, c'est suivant ce principe, en grande
partie du moins, que se fait l'agrandissement par
l'appareil Woodward, et voilà pourquoi M. Wood-
ward a appelé son appareil chambre solaire. C'est bien
simple; comment se fait-il qu'on ne l'ait pas encore
compris 1 Mais qu'a ajouté M. Woodward au principe
de porta ? Comment la chambre obscure est-elle de-
venue la chambre solaire? Il fait tomber sur un mi-
roir à û5 degrés l'image du soleil ; il reçoit sur une
grande lentille collective les rayons parallèles réflé-
chis par le miroir; il transforme par l'eiTet do cette
lentille le faisceau parallèle en un faisceau conver-
gent qui traverse le cliché en l'inondant de lumière.
En faisant que le sommet de ce faisceau convergent
coïncide précisément avec le petit trou de la cham-
bre obscure de Porta, il centuple, si nous pouvons
nous exprimer ainsi, l'éclat des rayons à leur point
de croisement ; enfin en mettant derrière le petit
trou un objectif composé tout à fait achromatique,
il accélère la divergence des rayons, il hâte l'ampli-
fication de l'image et assure la netteté de l'image
amplifiée, après avoir centuplé son éclat. Voilà tout
le secret de la chambre solaire de M. Woodward.
Dans les appareils ordinaires, le cliché négatif oc-
cupe un des foyers conjugués, tandis que l'image
agrandie occupe l'autre; dans la chambre solaire,
le cliché est remplacé par une image de très-petites
dimensions, extrêmement brillante, située presque au
centre delà lentille composée amplifiante. Et qu'on
le remarque bien, l'éclairage convergent est une con
dition essentielle de l'agrandissement par la chambre
solaire ; dès que vous parlez d'éclairage parallèle, vous
niez le grand progrès réalisé par M. Woodward, vous
revenez à l'agrandissement par le principe des foyers
conjugués, avec une perte énorme de lumière.
SAMEDI, 22 DÉCEMBRE 1860,
LUMIERE
mm m ïi iHoiofflAPHi
iïMmm- M f s: : ~-, H t kt:0!»AJHrf;—;S^IENGES
ÏVRJEAUX^A PARIS; 9ï RUE DE LÀ PÊRliÊ.
JOURNAL HiEBDOMADMRËifMAISSAKT tE SAMËÎ31
BUREftUX, À LONDRES, 5, SERWON LAHE, DOCTOR'S COBBOU
ABONNEMENTS : PAUIS, 1 an, 20 fr.; 6 miiii, 12 fr. ; 3 moi», "7 fr. — DÉPAIITEMENTS, 1 on, 22 fr.; Gmoii, 13 fr.; 3 raoii, 8 fr.—ETRANGER, lan, 25 fr.; 6moii, 15 fr.; 3 nuit, ÏO fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en cher, M. ERNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de Saint-Cloud.
SOMMAIRE.
NOUVELLES photographiques. — QUESTION des grossisse-
ments. Réponse de M. l'abbé MOIGNO à M. A. THOURET.
• — RECHERCHES sur divers effets lumineux, qui résultent
de l'action de la lumière sur les corps, par M. EDM.
BECQUEREL. — CAUSERIE artistique , par M. A. D. —
REVUE des journaux, par M. E. H.
NOUVELLES PHOTOGRAPHIQUES
Nous venons de recevoir, avec le numéro du
15 décembre , YAlmanach 'photographique du
Britïsh journal. C'est un petit volume de poche,
imprimé comme on imprime en Angleterre, et
contenant, entre autres documents intéressants,
un, : calendrier indiquant les jours de réunion
des diverses sociétés photographiques anglaises,
une table des formules chimiques et des équi-
valents ; une table des substances toxiques em-
ployées dans les manipulations, avec indication
des symptômes qui révèlent leur action, et les
antidotes dont on peut se servir en l'absence
du médecin ; des tableaux comparatifs de poids
et mesures ; un choix de procédés divers, et
enfin quelques notions scientifiques essen-
tielles.
Une publication du même genre vient d'être
faite en Allemagne, par les soins de M. Paul
Liesegang, directeur de l'Institut photographi-
que d'Elberfeld, et éditeur des Photographisches
Archiv.
C'est un charmant volume, imprimé avec
luxe, et qui porte pour frontispice une ravis-
sante épreuve. M. Liesegang, qui vient de ter-
miner la troisième édition de son Maniiel,
s'est rendu acquéreur des brevets pour la
France et la Belgique de l'appareil panorami-
que- de M. Sùtton, et il prépare en ce moment,
avec la collaboration de ce dernier, une bro-
chure dans laquelle il décrira la manière d'opé-
rer à l'aide de cet instrument. Un spécimen
obtenu au moyen de la chambre panoramique
accompagnera cet opuscule.
Nous pouvons annoncer dès maintenant qu'il
paraîtra bientôt une traduction des ouvrages si
estimés de notre savant confrère.
■ M. Liesegang nous annonce qu'il a fait ré-
cemment des expériences photographiques à
l'aidé de la lumière électrique, qui ont parfaite-
ment réussi. Appliqué au grossissement des
épreuves, ce système d'éclairage a donné aussi
d'excellents résultats, grâce à un appareil nou-
veau qui a été construit par l'habile expérimen-
tateur.
A propos de grossissements nous pouvons
annoncer à nos lecteurs que M. Edouard De-
lessert, dont les premiers essais dans ce genre
ont été si heureux, fait construire en ce mo-
ment un appareil qui doit produire des résul-
tats supérieurs à tout ce que l'on a obtenu
jusqu'ici. La lentille ou condensateur n'a pas
moins de 85 centimètres de diamètre. Le ré-
flecteur est mù à l'aide d'un mécanisme établi
d'après un nouveau système, et grâce à la
disposition des verres, pas un rayon de ce
puissant faisceau de lumière ne sera perdu.
Bien que nous ne puissions maintenant en
dire davantage, il est facile de se faire une
idée des merveilles qu'on doit attendre d'un
pareil instrument.
E.'L.
QUESTION DES GROSSISSEMENTS.
Nous avons dit quelques mots de la discus-
sion qui s'est élevée dans l'avant-dernière
séance de la Société française de photographie
à propos du mémoire de M. Claudet, sur l'im-
portante question des grossissements. Voici ce
que dit M. l'abbé Moigno; dans le. dernier nu-
méro du Cosmos, en rendant compte de cette
même discussion :
M. Claudet, un des hommes les plus compétents
des temps actuels en fait d'optique photographique,
a parfaitement compris le principe de la chambre
solaire. Ce principe consiste bien à former l'imago
du négatif à reproduire, par le centre seul de l'objectif
combiné, celui-ci étant réduit en outre à la plus petite
ouverture possible, sans perte aucune de la lumière
qui l'éclairé. Chacun des points du cliché n'est visible
que dans l'image du soleil réduite presque à un point;
il est faux que les rayons partis des'divers points du
cliché soient reçus par la totalité de la lentille am-
plifiante. Si M. Thouret voyait les derniers objectifs
du système Woodward, il constaterait que la face
antérieure de ces objectifs, celle qui regarde le cli-
ché, a été réduite à un diamètre d'un ou deux centi-
mètres ; qu'on la réduit même à un petit cercle par
un diaphragme. Ce cercle reçoit le sommet du fais-
ceau de lumière convergente qui à traversé le négatif,
parce qu'il est au foyer de la lentille collective ; il
devient ainsi un centre lumineux extrêmement
brillant, sommet du cône divergent qui va projeter
l'image agrandie sur l'écran ; en collant un pain à
cacheter sur ce centre très-petit, ou en le recouvrant
d'une petite pièce d'argent, on éteint complètement
l'image agrandie, alors même que le reste de la face
antérieure de la lentille est entièrement découvert.
L'expérience a été souvent faite, et il ne peut en être
autrement, puisque tous les rayons qui éclairent le
cliché sont des rayons convergents venant aboutir
au centre en question, que le cliché ne voit la len-
tille amplifiante qu'à ce centre, et que c'est ce centre
seul qui rayonne vers la lentille amplifiante.
L'agrandissement peut se faire de deux manières,
que nous allons définir très-nettement :
Première, manière. Nous sommes devant l'objectif
d'un daguerréotype ; notre image amoindrie va se
dessiner nettement au foyer de l'objectif sur la glace
dépolie. Supposons que cette image devienne tout à
coup lumineuse par elle-même, qu'elle rayonne à
son tour vers l'objectif, et qu'à notre place on dresse
une grande feuille de papier ou une grande glace
dépolie. D'après ce premier principe d'optique que
les rayons, en revenant sur leurs pas pour traverser
de nouveau un système optique quelconque, suivent
exactement la route qu'ils avaient suivie en allant,
les rayons partis de l'imago lumineuse par elle-même
iront dessiner sur le papier ou sur laglacedépolie notre
image de grandeur naturelle. Ce premier mode d'agran-
dissement, fondé sur la propriété fondamentale des
foyers conjugués, n'est pas celui de l'appareil de
M. Woodward, comme M. Bertsch semble le croire;
mais on le retrouve dans tous les appareils amplifiants
proposés avant M. Woodward ; ou plutôt, ce n'est pas
le cliché négatif qui, dans l'appareil de M. Wood-
ward, joue le rôle de foyer conjugué, comme cela a
lieu dans les autres appareils; c'est la petits image
que les rayons convergents projettent au foyer de la
lentille collective sur la partie centrale de la face
antérieure de la lentille amplifiante qui joue, par
rapport à l'image agrandie, le rôle de foyer conjugué.
Deuxième manière.— Vous percez un petit trou dans
une paroi dressée en face d'un paysage ou d'un objet
quelconque; des rayons- lumineux partant de tous
les points de cet objet vont aboutir au petit trou
et le traversent en s'y croisant; le cône convergent
d'entrée devient, derrière la paroi , un cône diver-
gent qui va dessiner sur un écran une image aussi
agrandie que l'on voudra y pourvu que l'écran soit
assez loin. C'est le principe de la chambre obscure
de Porta; or, c'est suivant ce principe, en grande
partie du moins, que se fait l'agrandissement par
l'appareil Woodward, et voilà pourquoi M. Wood-
ward a appelé son appareil chambre solaire. C'est bien
simple; comment se fait-il qu'on ne l'ait pas encore
compris 1 Mais qu'a ajouté M. Woodward au principe
de porta ? Comment la chambre obscure est-elle de-
venue la chambre solaire? Il fait tomber sur un mi-
roir à û5 degrés l'image du soleil ; il reçoit sur une
grande lentille collective les rayons parallèles réflé-
chis par le miroir; il transforme par l'eiTet do cette
lentille le faisceau parallèle en un faisceau conver-
gent qui traverse le cliché en l'inondant de lumière.
En faisant que le sommet de ce faisceau convergent
coïncide précisément avec le petit trou de la cham-
bre obscure de Porta, il centuple, si nous pouvons
nous exprimer ainsi, l'éclat des rayons à leur point
de croisement ; enfin en mettant derrière le petit
trou un objectif composé tout à fait achromatique,
il accélère la divergence des rayons, il hâte l'ampli-
fication de l'image et assure la netteté de l'image
amplifiée, après avoir centuplé son éclat. Voilà tout
le secret de la chambre solaire de M. Woodward.
Dans les appareils ordinaires, le cliché négatif oc-
cupe un des foyers conjugués, tandis que l'image
agrandie occupe l'autre; dans la chambre solaire,
le cliché est remplacé par une image de très-petites
dimensions, extrêmement brillante, située presque au
centre delà lentille composée amplifiante. Et qu'on
le remarque bien, l'éclairage convergent est une con
dition essentielle de l'agrandissement par la chambre
solaire ; dès que vous parlez d'éclairage parallèle, vous
niez le grand progrès réalisé par M. Woodward, vous
revenez à l'agrandissement par le principe des foyers
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