Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-10-27
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 27 octobre 1860 27 octobre 1860
Description : 1860/10/27 (A10,N43). 1860/10/27 (A10,N43).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109121
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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DIXI -:ME ANNEE — N» 43
SAMEDI, 27 OCTOBRE 1860
LA LUMIERE
■èmù^'i,tiM^k^
REVUE DE LA PÏIOTOGMPHïi
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIÉ -
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
SCIENCES
BUREAUX, A LONDRES, S, SERMON UNE, DOCTOR'S COfflfinir
ABONNEMENTS : PÀÎUS, 1 an,.20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, Tir; — DÉPARTEMENTS, 1i an, 22.fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, S fr.—-ETRANGER, 1 an, 25 fr.; G mois, 15 fr.; 3 mois, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rué des -Biches, avenue de Sàint-Cloûd;
SOMMAIRE;
SUR LE COLLODION sec. Lettré dé M. VËRNIEU fils, de
Belfort. — SUR LA PREPARATION" du collodibn , par
M. Paul LIÉSEGANG. —PHOTOGRAPHIE à Va vapeur,
procédé de M; FONTAYNË.— CAUSERIE artistique, par
M. A. D; — EXPOSITION de pointure à Bruxelles, par
M. A, D>
SUR IE COLLODION SEC
Belfort, 22 octobre 1860.
A M. Ernest Lacan, réducteur eu chef du jvurnal
là Lumière.
Monsieur le rédacteur,
Quelques mots en réponse à la lettre de M. Gaudin,
écrite à propos de l'article sur le collodion sec que
nous avons communiqué à votre intéressant journal
la Lumière,
M. Gaudin nous dit que nous nous sommes
permis de critiquer sans jamais aborder le fond de
la question. Il est vrai que nous n'avons pas ré-
pondu directement et catégoriquement au pourquoi
des insuccès; mais les observations que nous avons
faites et les renseignements que nous .avons donnés
ont dû expliquer suffisamment, ce nous semble, le
pourquoi. En discutant longuement sur la nature du
gluten, nous avons cherché h faire comprendre aux
lecteurs de la Lumière que c'était principalement à
l'organisation de cette substance qne l'on doit attri-
buer les causes d'insuccès. Nous ne rappellerons pas
ici les moyens que nous avons proposés pour modi-
fier la nature glutineuse de la couché d'enduit et la
rendre plus spongieuse, nous dirons, seulement, que
ces données reposent sur des expériences qui nous
ont conduit à de bons résultats. Si en prescrivant
ces moyens, nous nous sommes abstenu d'entrer
dans la composition des substances et le poids
exact des produits à employer, c'est que depuis
longtemps nous nous sommes départi de cette éti-,
quette suivie en pareil cas, qui, en définitive, n'est,
pas d'une rigoureuse nécessité. Nous pesons nos sels
et nos cristaux sur la main et les substances à l'oeil,
et nous nous guidons sur les résultats obtenus pour
modifier les choses; aussi pensons-nous que tout opé-
rateur peut faire de même, et qu'il suffit de lui indi-
quer une bonne route à suivre pour atteindre le but
z recherché: c'est ce que nous avons fait.
i Abordons maintenant le fond de la question, c'est-
': à-dire l'état constitué de la couche sensible, car ici
: les opinions se partagent. M. Gaudin voit les choses
sous un tout autre point de vue que nous; M. Gau-
jr din sépare le collodion de la matière sensible, et at-
» tribue les insuccès au nitrate d'argent libre dessé-
f ché. Quant à nous, nous croyons à l'existence de
; l'iodure d'argent disséminé dans la masse et nous
j voyons l'obstacle dans la nature du gluten; En re-
■» venant sur ce sujet nous n'avons pas l'intention
'" d'engager une polémique avec M. Gaudin, car à coup
l sûr nous pourrions nous attendre à être battu.
| M. Gaudin a pour guide l'expérience et la science,'
\ et nous, nous n'avons que l'expérience acquise par
f 'a pratique de tous les jours. Mais la science a-t-elle
) toujours raison? dit-elle toujours vrai? Pouvons-
: nous admettre, comme le dit M. Gaudin, que le
collodion étendu sur le verre puisse, en s'évaporant,
rejeter de son sein un corps plus lourd que lui? Ge
serait alors une exception,aux lois de la pesanteur,
car les sels d'iodure, si je né me trompe, doivent être
plus lourds que le pyroxile. Et puis l'évaporation du
dissolvant est elle suffisante pour occasionner le ré-
trécissement des vaisseaux ^cellulaires du collodion
au point d'en déloger le produit ioduré? La couche
d'enduit chimique n'est-elie pas humide et spon-
gieuse quand nous passons la plaque au bain d'ar-
gent? A ces questions nous; ajouterons les faits sui-
vants que. chaque opérateur dû remarquer:
1° Que le bain d'argent est inactif sur la plaque
recouverte d'un collodion iôduré et desséché ;
.2° Que le collodion employé à. l'état humide se
détache du verre dans le bain sensible quand il ren-
ferme un trop grand excès d'iodé ;
3° Qu'une plaque préparée au collodion sec
présente avant et après l'impression le poli d'uiie
glace.
il nous est facile de répondre à Ces observations
sans nous écarter de la constitution de l'enduit chi-
mique telle que nous l'entendons.
•1° Le bain d'argent est saits action sur la couche
d'enduit ioduré parce que là pellicule glutineuse qui
recouvre le tout est insoluble dans l'eau.
21° La Couche d'enduit ehimi.que se détache dans
le bain d'argent parce que l'excès d'iode, en se trans-
formant en iodure argentique, augmente de volume
et nelaisse plus de prise au&luten affaibli qui, alors,
se détache du verre.
3° Le collodion sensibilisé et desséché a le poli
d'une glace, parce que l'épiderme ou la pellicule
qui recouvre l'iodure d'argent est formée parlé vernis
du collodion.
Mais comment expliquer ou coordonner ces faits
au point de vue de M. Gaudin?
Dans le premier cas, si l'iode libéré du corps gras
s'étalait entièrement sur la superficie de la plaque,
il n'y aurait plus d'obstacle" pour entraver l'action
du bain sensible, et le produit, quoique desséché» se
transformerait immédiatement eu iodure d'argent.
Dans le deuxième cas, l'iodure argentique pourrait
se. détacher dans la substance sensible; mais la
couche sous-jusante de collodion adhérerait au verre,
tandis que toute la feuille se soulève ou se déchire
eu lambeaux.
Dans le troisième cas, le produit sensible conser-
verait l'opacité de sa couleur blanche, mais non
vernie.
En terminant notre lettre nous prions M. Gaudin
de vouloir bien nous donner quelques renseigne-
ments sur ces faits, à moins qu'il ne veuille sur ce
point nous faire partager l'incrédulité de saint
Thomas.
Veuillez agréer, etc.
VERNIER fils,
Photographe à Belfort {Haut-Rhin).
P. S. Sous peu, je vous enverrai un moyen de con-
server la sensibilité des plaques préparées au collo-
dion humide pendant quelques heures.
SDR LA PREPARATION DU COLLODION,
l?ar M. PAUL LIËSEGÀNG.
(Photographischés Avchiv.,n<>' &.)
M. Paul Liesègang, éditeur du journal photogra-
phique allemand d'Elbërfeld, veut bien nous com-
muniquer l'article suivant, sur lequel nous attirons
tout particulièrement l'attention de nos lecteurs :
Aucune préparation photographique n'a donné lieu
à autant de recherches que le collodion qui, peu de
temps après son invention, a détrôné presque toutes
les autres méthodes, niais nous croyons qu'on ne
s'est pas assez attaché à obtenir une sûreté plus
grande dans les opérations et une stabilité plus réelle
dans les résultats. Ces propriétés ne peuvent être
obtenues que par Vharmonisation, l'accord des di-
verses préparations entre elles» surtout du collodion
et dû bain d'argent.
L'éther contenu dans le collodion est, d'après
beaucoup d'observations et de recherches, la prin-
cipale cause de la décomposition et de l'instabilité
de ce dernier. C'est pourquoi nous conseillons de
changer les dissolvants du collodion et d'employer
(comme M. Sutton) une plus grande proportion d'al-
cool au lieu d'un excès d'éther ; nous avons introduit
un collodion ainsi composé dans notre atelier, et
depuis plus d'une annés nous nous en sommes servi
avec succès : il est stable et sûr, et possède, en
outre, plusieurs propriétés qui ajoutent encore a sa
supériorité sur le collodion contenant un excès
d'éther.
Le pyroxile.
Le coton contient toujours de petites particules
résineuses que l'on éloigne avant l'emploi des acides,
en faisant bouillir pendant deux heures 10 grammes
de coton blanc dans une solution de S grammes de
carbonate de potasse pour 500 grammes d'eau dis-
tillée; on lave une demi-heure dans plusieurs eaux
et on laisse sécher à l'air. Par cette préparation, le
coton acquiert }a propriété d'absorber facilement les
acides et se laisse imprégner plus complètement.
Il faut sécher avec beaucoup de soin, afin qu'au-
cune humidité ne soit introduite dans le mélange
d'acides, ce qui pourrait amener une solution spon-
tanée du coton.
Dans un vase de verre, on mélange neuf parties
(en poids) d'acide sulfurique pur (anglais) et sept par-
ties d'acide nitrique (1 .Û3, poids spécifique) en ver-
sant peu à peu le dernier dans le premier ; on remue
avec une baguette de verre et on vérifie la tempé-
rature à l'aide d'un thermomètre. Le mercure s'élève
rapidement à 70° ou 75° centigrades ; s'il s'est
abaissé à 60°, on commence â immerger dans le mé-
lange de petites portions de coton sec. La tempéra-
ture doit être observée exactement ; car si elle s'é-
lève trop haut, une décomposition commencera en
dégageant des vapeurs rouges ; sous une tempéra-
ture de 60° centigrades, le coton n'est pas assez
changé et ne se dissout que partiellement dans les
dissolvants du collodion. Pendant la préparation aussi,
la température ne doit pas s'abaisser beaucoup, ce
qu'on peut prévenir en évitant le courant d'air où,
dans l'hiver, en plaçant le vase dans de l'eau
chaude.
DIXI -:ME ANNEE — N» 43
SAMEDI, 27 OCTOBRE 1860
LA LUMIERE
■èmù^'i,tiM^k^
REVUE DE LA PÏIOTOGMPHïi
BEAUX-ARTS — HÉLIOGRAPHIÉ -
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
SCIENCES
BUREAUX, A LONDRES, S, SERMON UNE, DOCTOR'S COfflfinir
ABONNEMENTS : PÀÎUS, 1 an,.20 fr.; 6 mois, 12 fr.; 3 mois, Tir; — DÉPARTEMENTS, 1i an, 22.fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 mois, S fr.—-ETRANGER, 1 an, 25 fr.; G mois, 15 fr.; 3 mois, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rué des -Biches, avenue de Sàint-Cloûd;
SOMMAIRE;
SUR LE COLLODION sec. Lettré dé M. VËRNIEU fils, de
Belfort. — SUR LA PREPARATION" du collodibn , par
M. Paul LIÉSEGANG. —PHOTOGRAPHIE à Va vapeur,
procédé de M; FONTAYNË.— CAUSERIE artistique, par
M. A. D; — EXPOSITION de pointure à Bruxelles, par
M. A, D>
SUR IE COLLODION SEC
Belfort, 22 octobre 1860.
A M. Ernest Lacan, réducteur eu chef du jvurnal
là Lumière.
Monsieur le rédacteur,
Quelques mots en réponse à la lettre de M. Gaudin,
écrite à propos de l'article sur le collodion sec que
nous avons communiqué à votre intéressant journal
la Lumière,
M. Gaudin nous dit que nous nous sommes
permis de critiquer sans jamais aborder le fond de
la question. Il est vrai que nous n'avons pas ré-
pondu directement et catégoriquement au pourquoi
des insuccès; mais les observations que nous avons
faites et les renseignements que nous .avons donnés
ont dû expliquer suffisamment, ce nous semble, le
pourquoi. En discutant longuement sur la nature du
gluten, nous avons cherché h faire comprendre aux
lecteurs de la Lumière que c'était principalement à
l'organisation de cette substance qne l'on doit attri-
buer les causes d'insuccès. Nous ne rappellerons pas
ici les moyens que nous avons proposés pour modi-
fier la nature glutineuse de la couché d'enduit et la
rendre plus spongieuse, nous dirons, seulement, que
ces données reposent sur des expériences qui nous
ont conduit à de bons résultats. Si en prescrivant
ces moyens, nous nous sommes abstenu d'entrer
dans la composition des substances et le poids
exact des produits à employer, c'est que depuis
longtemps nous nous sommes départi de cette éti-,
quette suivie en pareil cas, qui, en définitive, n'est,
pas d'une rigoureuse nécessité. Nous pesons nos sels
et nos cristaux sur la main et les substances à l'oeil,
et nous nous guidons sur les résultats obtenus pour
modifier les choses; aussi pensons-nous que tout opé-
rateur peut faire de même, et qu'il suffit de lui indi-
quer une bonne route à suivre pour atteindre le but
z recherché: c'est ce que nous avons fait.
i Abordons maintenant le fond de la question, c'est-
': à-dire l'état constitué de la couche sensible, car ici
: les opinions se partagent. M. Gaudin voit les choses
sous un tout autre point de vue que nous; M. Gau-
jr din sépare le collodion de la matière sensible, et at-
» tribue les insuccès au nitrate d'argent libre dessé-
f ché. Quant à nous, nous croyons à l'existence de
; l'iodure d'argent disséminé dans la masse et nous
j voyons l'obstacle dans la nature du gluten; En re-
■» venant sur ce sujet nous n'avons pas l'intention
'" d'engager une polémique avec M. Gaudin, car à coup
l sûr nous pourrions nous attendre à être battu.
| M. Gaudin a pour guide l'expérience et la science,'
\ et nous, nous n'avons que l'expérience acquise par
f 'a pratique de tous les jours. Mais la science a-t-elle
) toujours raison? dit-elle toujours vrai? Pouvons-
: nous admettre, comme le dit M. Gaudin, que le
collodion étendu sur le verre puisse, en s'évaporant,
rejeter de son sein un corps plus lourd que lui? Ge
serait alors une exception,aux lois de la pesanteur,
car les sels d'iodure, si je né me trompe, doivent être
plus lourds que le pyroxile. Et puis l'évaporation du
dissolvant est elle suffisante pour occasionner le ré-
trécissement des vaisseaux ^cellulaires du collodion
au point d'en déloger le produit ioduré? La couche
d'enduit chimique n'est-elie pas humide et spon-
gieuse quand nous passons la plaque au bain d'ar-
gent? A ces questions nous; ajouterons les faits sui-
vants que. chaque opérateur dû remarquer:
1° Que le bain d'argent est inactif sur la plaque
recouverte d'un collodion iôduré et desséché ;
.2° Que le collodion employé à. l'état humide se
détache du verre dans le bain sensible quand il ren-
ferme un trop grand excès d'iodé ;
3° Qu'une plaque préparée au collodion sec
présente avant et après l'impression le poli d'uiie
glace.
il nous est facile de répondre à Ces observations
sans nous écarter de la constitution de l'enduit chi-
mique telle que nous l'entendons.
•1° Le bain d'argent est saits action sur la couche
d'enduit ioduré parce que là pellicule glutineuse qui
recouvre le tout est insoluble dans l'eau.
21° La Couche d'enduit ehimi.que se détache dans
le bain d'argent parce que l'excès d'iode, en se trans-
formant en iodure argentique, augmente de volume
et nelaisse plus de prise au&luten affaibli qui, alors,
se détache du verre.
3° Le collodion sensibilisé et desséché a le poli
d'une glace, parce que l'épiderme ou la pellicule
qui recouvre l'iodure d'argent est formée parlé vernis
du collodion.
Mais comment expliquer ou coordonner ces faits
au point de vue de M. Gaudin?
Dans le premier cas, si l'iode libéré du corps gras
s'étalait entièrement sur la superficie de la plaque,
il n'y aurait plus d'obstacle" pour entraver l'action
du bain sensible, et le produit, quoique desséché» se
transformerait immédiatement eu iodure d'argent.
Dans le deuxième cas, l'iodure argentique pourrait
se. détacher dans la substance sensible; mais la
couche sous-jusante de collodion adhérerait au verre,
tandis que toute la feuille se soulève ou se déchire
eu lambeaux.
Dans le troisième cas, le produit sensible conser-
verait l'opacité de sa couleur blanche, mais non
vernie.
En terminant notre lettre nous prions M. Gaudin
de vouloir bien nous donner quelques renseigne-
ments sur ces faits, à moins qu'il ne veuille sur ce
point nous faire partager l'incrédulité de saint
Thomas.
Veuillez agréer, etc.
VERNIER fils,
Photographe à Belfort {Haut-Rhin).
P. S. Sous peu, je vous enverrai un moyen de con-
server la sensibilité des plaques préparées au collo-
dion humide pendant quelques heures.
SDR LA PREPARATION DU COLLODION,
l?ar M. PAUL LIËSEGÀNG.
(Photographischés Avchiv.,n<>' &.)
M. Paul Liesègang, éditeur du journal photogra-
phique allemand d'Elbërfeld, veut bien nous com-
muniquer l'article suivant, sur lequel nous attirons
tout particulièrement l'attention de nos lecteurs :
Aucune préparation photographique n'a donné lieu
à autant de recherches que le collodion qui, peu de
temps après son invention, a détrôné presque toutes
les autres méthodes, niais nous croyons qu'on ne
s'est pas assez attaché à obtenir une sûreté plus
grande dans les opérations et une stabilité plus réelle
dans les résultats. Ces propriétés ne peuvent être
obtenues que par Vharmonisation, l'accord des di-
verses préparations entre elles» surtout du collodion
et dû bain d'argent.
L'éther contenu dans le collodion est, d'après
beaucoup d'observations et de recherches, la prin-
cipale cause de la décomposition et de l'instabilité
de ce dernier. C'est pourquoi nous conseillons de
changer les dissolvants du collodion et d'employer
(comme M. Sutton) une plus grande proportion d'al-
cool au lieu d'un excès d'éther ; nous avons introduit
un collodion ainsi composé dans notre atelier, et
depuis plus d'une annés nous nous en sommes servi
avec succès : il est stable et sûr, et possède, en
outre, plusieurs propriétés qui ajoutent encore a sa
supériorité sur le collodion contenant un excès
d'éther.
Le pyroxile.
Le coton contient toujours de petites particules
résineuses que l'on éloigne avant l'emploi des acides,
en faisant bouillir pendant deux heures 10 grammes
de coton blanc dans une solution de S grammes de
carbonate de potasse pour 500 grammes d'eau dis-
tillée; on lave une demi-heure dans plusieurs eaux
et on laisse sécher à l'air. Par cette préparation, le
coton acquiert }a propriété d'absorber facilement les
acides et se laisse imprégner plus complètement.
Il faut sécher avec beaucoup de soin, afin qu'au-
cune humidité ne soit introduite dans le mélange
d'acides, ce qui pourrait amener une solution spon-
tanée du coton.
Dans un vase de verre, on mélange neuf parties
(en poids) d'acide sulfurique pur (anglais) et sept par-
ties d'acide nitrique (1 .Û3, poids spécifique) en ver-
sant peu à peu le dernier dans le premier ; on remue
avec une baguette de verre et on vérifie la tempé-
rature à l'aide d'un thermomètre. Le mercure s'élève
rapidement à 70° ou 75° centigrades ; s'il s'est
abaissé à 60°, on commence â immerger dans le mé-
lange de petites portions de coton sec. La tempéra-
ture doit être observée exactement ; car si elle s'é-
lève trop haut, une décomposition commencera en
dégageant des vapeurs rouges ; sous une tempéra-
ture de 60° centigrades, le coton n'est pas assez
changé et ne se dissout que partiellement dans les
dissolvants du collodion. Pendant la préparation aussi,
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