Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-10-06
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 06 octobre 1860 06 octobre 1860
Description : 1860/10/06 (A10,N40). 1860/10/06 (A10,N40).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110904g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
DIXIEME ANNEE ~ No 40
SAMEDI, 6 OCTOBRE 1860
LA LUMIÈRE
iAJ/>>\
c^.^
BUHEaUX,-A:PARISi9i RUE DE LA PERLÉ.
JOL'RNAL HEBDOMADAIRE.PARAISSAIT EE SAMEDI
BUREAUX, A LONDRES* 5, SERMON UNE,-,B.OÊTO'R'S COmM3fi
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr.; 6mois, 12fr.; 3 mois, ^ fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 moii, S fr.—ETRANGER, 1 an, 25fr.; 6mois, 15 tr.; 3 uioin, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, H. ERNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de .SainUCloud.
SOMMAIRE.
LES BORDS du Rhin de 31. Ad; Braun, par M, E. L. — DE
L'ACTION do la lumière sur les verres d'optique, par
M. M. A. GAUDIK.—CAUSERIE artistique, par M. A. D.—
SUR la construction des salles do spectacle. — REVUE
des journaux, par M. E. II.
LES BOBOS DU RHIN.
Par M. A. BRAUN.
Il y a quelques années je faisais ce beau
voyage des bords du Rhin que tout le monde a
fait ou fera, et dans la crainte de voir s'effa-
cer peu à peu l'impression'si vive que j'éprou-
vais à 1,'aspect de ces sites pittoresques, de
ces ruines fantastiques, de ces tableaux si va-
riés et si frappants, j'essayais d'esquisser en
courant quelques croquis de ceux qui se pré-
sentaient le mieux à mes regards. Puis, pour
compléter ces documents dont je ne me dissi-
mulais pas l'insuffisance, j'achetais à Francfort
et à Cologne tout ce que je pouvais trouver
d'estampes représentant l'admirable- pays' que
je venais de parcourir. Mais au bout d'un cer-
tain temps je ne retrouvais plus dans ces
dessins que de vagues souvenirs.
Un jour, M. Ferrier publia sa remarquable
collection, et le stéréoscope en main, je fis une
seconde fois le voyage. Grâce à M. Braun,
je viens de le refaire encore, et j'y ai trouvé
cette satisfaction que l'on éprouve à revenir
dans un pays déjà visité et à étudier en détail
ce que l'on a admiré en passant.
La collection de M. Braun, que MM. Gaudin
viennent d'éditer, est aussi complète que pos-
sible. On voit que l'artiste s'est complu dans
son oeuvre et qu'il n'a pas voulu y laisser la
moindre lacune. Parti de Cologne il est allé
jusqu'à Bade, Manheim, Meidelherg et Spire, en
s'arrêtant à chaque sujet intéressant, c'est-à-
dire à chaque pas.
Comme toujours, M. Braun a opéré sur col-
lodion humide, et avec une grande rapidité,
car la plus grande partie des épreuves dont
nous nous occupons sont animées par des per-
sonnages bel et bien saisis au passage dans
les rues des villes, sur les bords du fleuve ou
dans les sentiers qui grimpent le long des ro-
chers. La première vue de la collection nous
montre le pont de bateaux qui relie Colog-ne
à Deutz. Des voitures, des passants affairés,
des touristes fraîchement débarqués se pres-
sent sur ceite longue voie mouvante qui n'a
pas moins de 466 mètres, et d'où l'on décou-
vre déjà un magnifique point de vue. Puis l'ar-
tiste nous montre la perspective des quais for-
tifiés, avec leurs donjons, leurs murailles
crénelées, leurs portes basses et leurs senti-
nelles prussiennes. Au pied même, de ces rem-
Parts qui rappellent d!autres temps et d'autres
moeurs, de jolis bateaux marchands sont amar-
rés, comme pour faire contraste et montrer
que l'industrie et le commerce ont pris pos-
session du vieux fleuve autrefois si belliqueux.
M. Braun a pu], ce qui n'était pas facile à
cause de la situation du célèbre monument,
prendre une vue d'ensemble de[ la cathédrale
en même temps qu'un panorama de la ville
qu'elle domine. La silhouette à la fois élégante
et majestueuse de l'antique église, toujours
inachevée, se dessine bien dans cette épreuve
qui en fait ressortir les magnifiques propor-
tions, i
La première station qu'on rencontre en re-
montant le ileuve est Bonn, gravement assise
au bord du Rhin comme il convient à une
bonne ville allemande qui a l'honneur de pos-
séder une université célèbre. M. Braun s'y est
arrêté et a reproduit la belle cathédrale ro-
mane, et la statue de Beethoven, érigée en
1845, et due au ciseau de. Haenel, de Dresde.
Roll'andscck a fourni' à M. Braun le sujet
d'un charmant tableau. La petite ville mo-
derne qui se mire coquettement dans les
eaux du fleuve, est dominée par le rocher qui
porte les ruines du vieux Ghàteau ; à distance,
au milieu du Rhin, se dessine gracieusement
l'île de Nonnenwerth où des Ursulines ont
établi une maison d'éducation sur les ruines
d'un couvent détruit dans les luttes de l'ar-
chevêque Rupert avec l'empereur Frédéric III.
Au fond se dresse la silhouette à demi-effa-
cée du Drakenfels.
En continuant sa route, M. Braun a rencontré,
dans un détour du fleuve, un convoi de bateaux
entraînés par un remorqueur, et il en a fait une
gracieuse épreuve. La rapidité de la course
soulève l'eau du fleuve qui s'écarte en vagues,
un beau panache de fumée transparente s'é-
chappe de la cheminée. du petit vapeur qui
lutte contre le courant, et de grands nuages
sombres couvrent le ciel. Rien ne saurait être à
la fois plus vrai et plus poétique que ce petit
tableau.
Voici maintenant l'église de St-Apollinarius,
puis celle d'Andernach avec ses deux clochers
romans si lourds d'aspect et si fins de détails,
puis la vieille ville d'Andernach qui fut bâtie
par les Romains, devint la résidence des rois
d'Austrasie sous les Francs, et plus tard des
archevêques guerriers de Trêves et de Cologne;
qui fut prise par les Suédois &n 1632, par les
•Français en 1688, et qui enfin est devenue
prussienne.
Nous arrivons à Cohlentz où l'artiste a trouvé
le sujet de plusieurs vues intéressantes; mais
ce qu'il a ténu surtout à reproduire, c'est la
fameuse forteresse d'Ehreinbreitsten, ;une véri-
table ville de bastions, de casernes ej,de rem-
parts qui garde le- passage du Rhiu et l'em-
bouchure de la Moselle. Le fort d'Ehreinbreits-
ten s'élève à 123 mètres au-dessus du fleuve.
Moreau le prit- en 1796, et la France en resta
maîtresse jusqu'à la paix de Lunéville ; alors
nos troupesl'évacuèrent et le firent sauter. De-
puis 1816 la Prusse a dépensé, dit-on, plus de
100 millions pour le reconstruire et l'agrandir.
On prétend que. 1,200 hommes suffiraient à sa
défense, quoiqu'on puisse le convertir, avec les
fortifications voisines, en un camp retranché
de 100,000 hommes. Les magasins sont assez
vastes pour renfermer les approvisionnements
nécessaires à 8,000 hommes pendant, dix an-
nées. 400 pièces de canon défendent cette for-
teresse. La grande plate-forme qui se trouve
au sommet du rocher, et qui sert de place de
parade, couvre de vastes citernes pouvant con-
tenir une provision d'eau pour trois années. Il
y a en outre un puits de 133 mètres de pro-
fondeur creusé dans le roc et coinmuniqvitint
avec le Rhin. Comme la Prusse est bien gar-
dée! Aussi a-t-on laissé M. Braun braquer ses
deux objectifs sur cette redoutable citadelle,
sans craindre de. sa part aucune intention de
surprise. ;
Voici le Stolzenfels, puis Laneclcburg qui a
eu l'honneur d'être chanté par Goethe, puis
Marxburg, qui semble protéger, — ou menacer,
r^ la petite ville de Branbach modestement
couchée à ses pieds. Voici encore Koenigstahl.
C'est là que les anciens électeurs d'Allemagne
se réunissaient pour nommer l'empereur. Bien
des ambitions se sont agitées sur le sommet,
aujourd'hui désert, de ce rocher. Du palais où
les grands de l'empire montaient processionnel-
lement pour aher sur la plate-forme prendre
possession du siège de pierre qui pouvait se
transformer, pour eux, en trône, il ne reste
que quelques arcades g-othiques et quelques
degrés d'un escalier écroulé. Ainsi s'en vont les
choses!
J'ai dit que M. Braun s'était arrêté à chaque
pas et je le prouve en me bornant à citer ? faute
d'espace, les bourgs, Jes châteaux et les sites
qu'il a reproduits. C'est, à partir de Koenigstahl,
le Ka;tz, Die mous, Rheinfels, Saint-Goar, Ober-
■svesel, Schcenberg, Stahleck, Caub, Furstenburg,
Nollingen et l'Echelle du Diable, Sonneck, Fal-
kenburg, Reinstein, la Tour des Souris, Ehren-
fels et, enfin, Mayence.; L'artiste s'est arrêté
longtemps dans cette belle ville dont il a repro-
duit le panorama et les principaux monuments.
Puis il a traversé le Rhin et il a été chercher
dans le magnifique parc du duc de Nassau, à
Biberich, une série de charmantes épreuves.
Je voudrais suivre encore M. Braun à Bade, à
Heidelberg et à Spire, mais je,dois me borner à
dire que l'on retrouvera la première de ces villes
SAMEDI, 6 OCTOBRE 1860
LA LUMIÈRE
iAJ/>>\
c^.^
BUHEaUX,-A:PARISi9i RUE DE LA PERLÉ.
JOL'RNAL HEBDOMADAIRE.PARAISSAIT EE SAMEDI
BUREAUX, A LONDRES* 5, SERMON UNE,-,B.OÊTO'R'S COmM3fi
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr.; 6mois, 12fr.; 3 mois, ^ fr. — DÉPARTEMENTS, 1 an, 22 fr.; 6 mois, 13 fr.; 3 moii, S fr.—ETRANGER, 1 an, 25fr.; 6mois, 15 tr.; 3 uioin, 10 fr.
Pour la Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, H. ERNEST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de .SainUCloud.
SOMMAIRE.
LES BORDS du Rhin de 31. Ad; Braun, par M, E. L. — DE
L'ACTION do la lumière sur les verres d'optique, par
M. M. A. GAUDIK.—CAUSERIE artistique, par M. A. D.—
SUR la construction des salles do spectacle. — REVUE
des journaux, par M. E. II.
LES BOBOS DU RHIN.
Par M. A. BRAUN.
Il y a quelques années je faisais ce beau
voyage des bords du Rhin que tout le monde a
fait ou fera, et dans la crainte de voir s'effa-
cer peu à peu l'impression'si vive que j'éprou-
vais à 1,'aspect de ces sites pittoresques, de
ces ruines fantastiques, de ces tableaux si va-
riés et si frappants, j'essayais d'esquisser en
courant quelques croquis de ceux qui se pré-
sentaient le mieux à mes regards. Puis, pour
compléter ces documents dont je ne me dissi-
mulais pas l'insuffisance, j'achetais à Francfort
et à Cologne tout ce que je pouvais trouver
d'estampes représentant l'admirable- pays' que
je venais de parcourir. Mais au bout d'un cer-
tain temps je ne retrouvais plus dans ces
dessins que de vagues souvenirs.
Un jour, M. Ferrier publia sa remarquable
collection, et le stéréoscope en main, je fis une
seconde fois le voyage. Grâce à M. Braun,
je viens de le refaire encore, et j'y ai trouvé
cette satisfaction que l'on éprouve à revenir
dans un pays déjà visité et à étudier en détail
ce que l'on a admiré en passant.
La collection de M. Braun, que MM. Gaudin
viennent d'éditer, est aussi complète que pos-
sible. On voit que l'artiste s'est complu dans
son oeuvre et qu'il n'a pas voulu y laisser la
moindre lacune. Parti de Cologne il est allé
jusqu'à Bade, Manheim, Meidelherg et Spire, en
s'arrêtant à chaque sujet intéressant, c'est-à-
dire à chaque pas.
Comme toujours, M. Braun a opéré sur col-
lodion humide, et avec une grande rapidité,
car la plus grande partie des épreuves dont
nous nous occupons sont animées par des per-
sonnages bel et bien saisis au passage dans
les rues des villes, sur les bords du fleuve ou
dans les sentiers qui grimpent le long des ro-
chers. La première vue de la collection nous
montre le pont de bateaux qui relie Colog-ne
à Deutz. Des voitures, des passants affairés,
des touristes fraîchement débarqués se pres-
sent sur ceite longue voie mouvante qui n'a
pas moins de 466 mètres, et d'où l'on décou-
vre déjà un magnifique point de vue. Puis l'ar-
tiste nous montre la perspective des quais for-
tifiés, avec leurs donjons, leurs murailles
crénelées, leurs portes basses et leurs senti-
nelles prussiennes. Au pied même, de ces rem-
Parts qui rappellent d!autres temps et d'autres
moeurs, de jolis bateaux marchands sont amar-
rés, comme pour faire contraste et montrer
que l'industrie et le commerce ont pris pos-
session du vieux fleuve autrefois si belliqueux.
M. Braun a pu], ce qui n'était pas facile à
cause de la situation du célèbre monument,
prendre une vue d'ensemble de[ la cathédrale
en même temps qu'un panorama de la ville
qu'elle domine. La silhouette à la fois élégante
et majestueuse de l'antique église, toujours
inachevée, se dessine bien dans cette épreuve
qui en fait ressortir les magnifiques propor-
tions, i
La première station qu'on rencontre en re-
montant le ileuve est Bonn, gravement assise
au bord du Rhin comme il convient à une
bonne ville allemande qui a l'honneur de pos-
séder une université célèbre. M. Braun s'y est
arrêté et a reproduit la belle cathédrale ro-
mane, et la statue de Beethoven, érigée en
1845, et due au ciseau de. Haenel, de Dresde.
Roll'andscck a fourni' à M. Braun le sujet
d'un charmant tableau. La petite ville mo-
derne qui se mire coquettement dans les
eaux du fleuve, est dominée par le rocher qui
porte les ruines du vieux Ghàteau ; à distance,
au milieu du Rhin, se dessine gracieusement
l'île de Nonnenwerth où des Ursulines ont
établi une maison d'éducation sur les ruines
d'un couvent détruit dans les luttes de l'ar-
chevêque Rupert avec l'empereur Frédéric III.
Au fond se dresse la silhouette à demi-effa-
cée du Drakenfels.
En continuant sa route, M. Braun a rencontré,
dans un détour du fleuve, un convoi de bateaux
entraînés par un remorqueur, et il en a fait une
gracieuse épreuve. La rapidité de la course
soulève l'eau du fleuve qui s'écarte en vagues,
un beau panache de fumée transparente s'é-
chappe de la cheminée. du petit vapeur qui
lutte contre le courant, et de grands nuages
sombres couvrent le ciel. Rien ne saurait être à
la fois plus vrai et plus poétique que ce petit
tableau.
Voici maintenant l'église de St-Apollinarius,
puis celle d'Andernach avec ses deux clochers
romans si lourds d'aspect et si fins de détails,
puis la vieille ville d'Andernach qui fut bâtie
par les Romains, devint la résidence des rois
d'Austrasie sous les Francs, et plus tard des
archevêques guerriers de Trêves et de Cologne;
qui fut prise par les Suédois &n 1632, par les
•Français en 1688, et qui enfin est devenue
prussienne.
Nous arrivons à Cohlentz où l'artiste a trouvé
le sujet de plusieurs vues intéressantes; mais
ce qu'il a ténu surtout à reproduire, c'est la
fameuse forteresse d'Ehreinbreitsten, ;une véri-
table ville de bastions, de casernes ej,de rem-
parts qui garde le- passage du Rhiu et l'em-
bouchure de la Moselle. Le fort d'Ehreinbreits-
ten s'élève à 123 mètres au-dessus du fleuve.
Moreau le prit- en 1796, et la France en resta
maîtresse jusqu'à la paix de Lunéville ; alors
nos troupesl'évacuèrent et le firent sauter. De-
puis 1816 la Prusse a dépensé, dit-on, plus de
100 millions pour le reconstruire et l'agrandir.
On prétend que. 1,200 hommes suffiraient à sa
défense, quoiqu'on puisse le convertir, avec les
fortifications voisines, en un camp retranché
de 100,000 hommes. Les magasins sont assez
vastes pour renfermer les approvisionnements
nécessaires à 8,000 hommes pendant, dix an-
nées. 400 pièces de canon défendent cette for-
teresse. La grande plate-forme qui se trouve
au sommet du rocher, et qui sert de place de
parade, couvre de vastes citernes pouvant con-
tenir une provision d'eau pour trois années. Il
y a en outre un puits de 133 mètres de pro-
fondeur creusé dans le roc et coinmuniqvitint
avec le Rhin. Comme la Prusse est bien gar-
dée! Aussi a-t-on laissé M. Braun braquer ses
deux objectifs sur cette redoutable citadelle,
sans craindre de. sa part aucune intention de
surprise. ;
Voici le Stolzenfels, puis Laneclcburg qui a
eu l'honneur d'être chanté par Goethe, puis
Marxburg, qui semble protéger, — ou menacer,
r^ la petite ville de Branbach modestement
couchée à ses pieds. Voici encore Koenigstahl.
C'est là que les anciens électeurs d'Allemagne
se réunissaient pour nommer l'empereur. Bien
des ambitions se sont agitées sur le sommet,
aujourd'hui désert, de ce rocher. Du palais où
les grands de l'empire montaient processionnel-
lement pour aher sur la plate-forme prendre
possession du siège de pierre qui pouvait se
transformer, pour eux, en trône, il ne reste
que quelques arcades g-othiques et quelques
degrés d'un escalier écroulé. Ainsi s'en vont les
choses!
J'ai dit que M. Braun s'était arrêté à chaque
pas et je le prouve en me bornant à citer ? faute
d'espace, les bourgs, Jes châteaux et les sites
qu'il a reproduits. C'est, à partir de Koenigstahl,
le Ka;tz, Die mous, Rheinfels, Saint-Goar, Ober-
■svesel, Schcenberg, Stahleck, Caub, Furstenburg,
Nollingen et l'Echelle du Diable, Sonneck, Fal-
kenburg, Reinstein, la Tour des Souris, Ehren-
fels et, enfin, Mayence.; L'artiste s'est arrêté
longtemps dans cette belle ville dont il a repro-
duit le panorama et les principaux monuments.
Puis il a traversé le Rhin et il a été chercher
dans le magnifique parc du duc de Nassau, à
Biberich, une série de charmantes épreuves.
Je voudrais suivre encore M. Braun à Bade, à
Heidelberg et à Spire, mais je,dois me borner à
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