Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-09-29
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 29 septembre 1860 29 septembre 1860
Description : 1860/09/29 (A10,N39). 1860/09/29 (A10,N39).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61109032
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
DIXIKME ANNEE — N» 39
/K\":K, /,)
SAMEDI. 29 SEPTEMBRE 18Ô0
LA LUMIÈRE
%
BEVUE DK LA PWTWIPHI
§p?f 1-ARTS — HÉLIOGiAPHIE — SCIENCES
JOURNAL. HEBDOMADAIRE PAIAAISSA'RT LE SAMEDI
BUREAUX, S PftRIS, 9, BUE ÔE LA PERLE<
BUREAUX, A LONDRES, S, SERMON LANE, DOCTOH'S COraim»
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr^ 6-Wm/lSfr.; 3 moi», 1 te. — DÉPARTJSMEOTS, i ai^j23 fr,; 6 mois, IS-h^atit, 8 fr.—ÉTRANGER, 1 an* 25(r.; 6moii, 15 fr.; 3 meii, 10 fiv
Pourlà Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNIÎST LACAN, 7, impasse des Biches^ rue des Biches* avenue de Saint^Cloùd;
■ SOMMÀÏRË. , u
E L'ACTION de la lumière sur les verres-.d'optique^ par
Ms M--A. GilûDiN. — PHOTOGRAPHIÉ sur pàpieri pro-
cédé de M^PfiiTcnABPi^- LA PHOTOGRAPHIE et ràstrfl- :
nornié.'.'. Épreuves; photographiques de l'éclipsé obtenues '
sous la> directions du Ri P. SECÇUI (suite)V —, STÉRÉOS-.
CÔPE diaphragmàtjquê de Mv VOLPICELLI. ->- NOUVELLE
application de la photographie. — CAUSERIE artistique,
par M. Ai Di — SDR la construction des salles despecr-
tâcle. ■•.'". '
, : DELlCTIOIDELAIiDMIÈRE
: Sor lies vêri'es «l'optique*
"Comme ]é: l'ai déjà dit, là lumière traverse tous les;
orps, à l'exception des métaux, ou plus générale-
ent des corps^à reflet métallique ; car le carbone,
ulgairemeût le charbon, ne passe pas pour un mé-
al; mais à son état métalloïde, à reflets métalliques
lancs comme ceux de l'argent, il' est opaque. A
état de noir de fumée, il transmet les rayons rou-
es, et son reflet est! bleuâtre, comme le montre la
mée,: qui fait paraître le soleil rouge quand ses
ayons. Vont traVers^ei cette f;Umée:paraît bléuàr
re quand le soleil l'éclairé. Un verre enfumé pro-
uit exactement le môme effet que le noir de fumée
oit déposé, à sa surface, ou intimement môle à la
asse du verre.
Rendons-nous compte d'abord de la nature du
erre. Le verre tire ses usages de sa nature chimi-
ue et de ses propriétés physiques. Nous connaissons
n chimie plusieurs corps vitrifiables qui sont la
ase des verres; ce sont des acides qui fondent en
onservant leur limpidité, et deviennent visqueux en
e refroidissant, de façon à pouvoir s'étirer en fils
'ès-fins. Ce sont la silice ou acide silicique, l'acide
aiïque et l'acide phosphorique : les deux derniers
ont très-fusibles. Ils sont solubles à l'eau, même
près avoir été fondus, tandis que l'acide silicique,
ui ne fond qu'avec le secours de l'oxygène, à la
mpérature du blanc éblouissant* résiste parfaite-
entàtous les agents atmosphériques.
- Outre sa supériorité à cet égard, la silice obtient
préférence pour fabriquer le verre, à cause de sa
«leur presque nulle, étant répandue àfprofusion par-
out.au point que l'on peut dire que c'est l'ingrédient
i rincipal de l'oeuvré terrestre.
r. De plus, la silice se trouve en dépôts immenses à
I état de pureté presque absolue, et Paris surtout
i rouve à sa portée les bancs inépuisables des sables
' e Fontainebleau. En général, les matières siliceuses
' nt plus pures qu'elles ne paraissent ; les sables
u'on croirait ferrugineux ne le sont qu'à la surface:
«s acides dissolvent le fer et le sable reste blanc.
. es silex noirs, rouges ou de toute autre nuance, doi-
ent leur couleur à une matière orgauique qui se
:, issipe au feu; le caillou calciné paraît alors blanc
' 'oinme du satin ; la cornaline, toutes les agates
r ubanées, les jaspes rouge et vert, soumis auchalu-
* >eau;oxy-hydrogène, deviennent bulleux, se gonflent,
; t- laissent un bouton qui ressemble, à s'y méprendre,
j. du blauc d'oeuf battu : II n'y a que le cristal de roche
Î n aiguilles qui conservé sa transparence parfaite
près sa fusion; c'est le seul corps naturel qui jouisse
te cette propriété.
A l'état de fusion, le cristal déroche est toujours
visqueux ;; il peut s'étirer ^tt fils aussi fins que dès
fils d'araignée, et le refroidissement né peut jamais
altérer sa limpidité. î
À cause de cela; le' cristal de; roche fondu est par
lui-iaême du verre parfaitiniàià son infusibilité aux
fëUx ordinaires de l'industrie n'éipermet pas^ d'en faire
usagé;; dès que la grosseur exigée dépasse le poids de
quelques grammes^ . ]
Voici pourquoi : le verre renferme un autre élémen t
propre à lui procurer de la fusibilité sans nuire à sa
transparence, ce nouvel ingrédient est un oxyde:
potasse, soude, chaux, baryte, oxyde plombique,
zinçique, etc. ....■"■''•
Lé verre est donc un silicate; on y ajoute quel-
quefois de l'acide barjque; maisTacidephosphorique,
comme l'acide stauique, ou oxyde d'étain, rend le
verre opalin ; ils servent à cause de cela à préparer
les émaux. f
Quelques chimistes ont voulu voir dans les com-
positions de verres des silicates définis ; mais leurs
calculs étaient faux, puisqu'ils ignoraient la formule
de la silice elle-même, et, en réalité, le meilleur verre
sera,, toujours un mélange de ./silicates, précisément
pour résister à la dôvitrification, qui est la négation
du verre.
En effet, le verre qui est soumis à un refroidisse-
ment très-lent montre toujours des nids de cristaux
disséminés dans sa masse, et certains verres à bou-
teille présentent dans ce cas une masse opaque com-
parable à certaines roches ignées qui, originairement,
ont été vitrifiées, et ne doivent leur texture actuelle
qu'à un refroidissement lent.
Ainsi le verre est composé en grande partie de si-
lice avec addition d'un oxyde aidant à sa fusibilité,
le tout fondu et mélangé dans la perfection, de ma-
nière à obviera la cristallisation et à présenter dans
toute sa masse une densité constante.
L'homogénéité du verre est la condition ht plus dé-
sirable pour l'optique, et aussi la condition la plus
difficile à atteindre. Le tour de main qui a mené le
plus près du but est le brassage soutenu du verre au
moment où son refroidissement partiel l'a amené à
l'état pâteux.
Ce procédé, inventé par Guinaud, a été un grand
progrès; mais il faudrait pour l'optique arriver à
pétrir le verre comme on pétrit les métaux, car une
grosse masse de verre laisse toujours apercevoir à
l'oeil des stries due* à une différence de densité dans
certaines régions, et puisque chaque rayon lumineux
se propage isolément et que, dans une épaisseur
d'un centimètre, il se répète plus de cent mille fois,
on comprend de suite combien le milieu doit être
parfait pour que l'effet optique soit satisfaisant.
Le cristal de roche fondu est toujours parfaite-
ment homogène, parce qu'il est composé d'une seule
molécule : aussi un opticien exercé à qui j'en avais
remis quelques plaquettes pour les tailler, m'exprima
l'étonnement que lui faisait éprouver la beauté de
cette matière ; en effet, le plus beau verre est cireux
par comparaison.
Je me suis fait tailler un objectif eu cristal de
roche perpendiculaire à l'axe et non achromatisé,
pour essayer ses propriétés photographiques : il m'a
donné des épreuves d'une pureté exquise. Je n'en ai
pas été étonné, car en photographie l'archromatisa-
tion ne signifie pas grând'chose, puisque l'action
principale vient des rayons qhimiqueSj et pour bien
faire il faut laisser en quelque sorte de côté l'achro-
matisme.
M. A. GAUDIN,
.-. Calculateur du Bureau des longitudes:.
(Là suite au prochain numéro*)
PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER.
Procédé de &}■. PRITCHARD.
Un expérimentateur qui a contribué dès l'origine
aux progrès de la •photographie■ en Angleterre,
M. Pritchard, communiqué au journal- de la Société
photographique de Londres'un procédé nouveau dont
voici le résumé :
Au moyen d'Une baguette de verre on applique sur
une feuille de papier Tur-rier une solution ds :
Iodure de potassium, 0,35 centigr.
Eau distillée, 30 grammes.
On suspend pour sécher, et on sensibilise (en l'éten-
dant aussi à l'aide d'une baguette de verre), avec une
solution de :
Nitrate d'argent, • 1,90
Eau, 30
Acide acétique crist., 20 gouttes.
On laisse séjourner cette solution pendant une mi-
nute sur le papier, puis on le fait flotter (le côté
préparé en.dessous) sur de l'eau distillée en remuant
la cuvette de façon à ce que l'eau puisse, pendant
une demi-minute environ, passer également et libre-
ment sur la surface de la feuille.- Ou laisse sécher,
et le papier peut être alors exposé. Avec un objectif
de Ross, de 15 pouces de foyer et 1/2 pouce d'ou-
verture, l'exposition au soleil varie de 7 à 10 mi-
nutes. On développe avec une solution saturée d'acide
gallique additionnée de deux gouttes d'acide acétique
par 3sr,S0 et une goutte du bain d'argent. On peut
se rendre compte de l'avantage que présente le la-
vage du papier, en lavant la moitié de la feuille
seulement, et en exposant même immédiatement après
la sensibilisation.
L'auteur fait remarquer qu'à l'aide de ce procédé
on peut, en sept minutes, mettre une feuille de
papier en état d'être exposée ; qu'on ne court pas
le risque d'avoir des feuilles mal iodurées ; que les
demi-tons surpassent en beauté ceux qu'on obtient
par les anciens procédés ; qu'aucune méthode ne
peut être plus simple, et qu'en perfectionnant sa for-
mule on arrivera certainement à augmenter la sen-
sibilité.
M. Pritchard passe ensuite à la description d'un
autre procédé à la cire et à l'albumine.
On cire copieusement, et uniformément un mor-
ceau de papier et avec du papier buvard et un fer
chaud on enlève l'excédant de cire ; puis on prépare
une solution composée de :
Iodure de potassium, 0g,50
Un blanc d'oeuf.
Eau distillée, 10.b0
On bat vigoureusement ce mélange et on le laisse
reposer. On l'applique ensuite à la surface du papier
à l'aide d'une baguette de verre, on sèche, on sensi-
bilise et on lave comme plus haut; on expose et on
développe aussi de la même manière. L'auteur
/K\":K, /,)
SAMEDI. 29 SEPTEMBRE 18Ô0
LA LUMIÈRE
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BEVUE DK LA PWTWIPHI
§p?f 1-ARTS — HÉLIOGiAPHIE — SCIENCES
JOURNAL. HEBDOMADAIRE PAIAAISSA'RT LE SAMEDI
BUREAUX, S PftRIS, 9, BUE ÔE LA PERLE<
BUREAUX, A LONDRES, S, SERMON LANE, DOCTOH'S COraim»
ABONNEMENTS : PARIS, 1 an, 20 fr^ 6-Wm/lSfr.; 3 moi», 1 te. — DÉPARTJSMEOTS, i ai^j23 fr,; 6 mois, IS-h^atit, 8 fr.—ÉTRANGER, 1 an* 25(r.; 6moii, 15 fr.; 3 meii, 10 fiv
Pourlà Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chef, M. EUNIÎST LACAN, 7, impasse des Biches^ rue des Biches* avenue de Saint^Cloùd;
■ SOMMÀÏRË. , u
E L'ACTION de la lumière sur les verres-.d'optique^ par
Ms M--A. GilûDiN. — PHOTOGRAPHIÉ sur pàpieri pro-
cédé de M^PfiiTcnABPi^- LA PHOTOGRAPHIE et ràstrfl- :
nornié.'.'. Épreuves; photographiques de l'éclipsé obtenues '
sous la> directions du Ri P. SECÇUI (suite)V —, STÉRÉOS-.
CÔPE diaphragmàtjquê de Mv VOLPICELLI. ->- NOUVELLE
application de la photographie. — CAUSERIE artistique,
par M. Ai Di — SDR la construction des salles despecr-
tâcle. ■•.'". '
, : DELlCTIOIDELAIiDMIÈRE
: Sor lies vêri'es «l'optique*
"Comme ]é: l'ai déjà dit, là lumière traverse tous les;
orps, à l'exception des métaux, ou plus générale-
ent des corps^à reflet métallique ; car le carbone,
ulgairemeût le charbon, ne passe pas pour un mé-
al; mais à son état métalloïde, à reflets métalliques
lancs comme ceux de l'argent, il' est opaque. A
état de noir de fumée, il transmet les rayons rou-
es, et son reflet est! bleuâtre, comme le montre la
mée,: qui fait paraître le soleil rouge quand ses
ayons. Vont traVers^ei cette f;Umée:paraît bléuàr
re quand le soleil l'éclairé. Un verre enfumé pro-
uit exactement le môme effet que le noir de fumée
oit déposé, à sa surface, ou intimement môle à la
asse du verre.
Rendons-nous compte d'abord de la nature du
erre. Le verre tire ses usages de sa nature chimi-
ue et de ses propriétés physiques. Nous connaissons
n chimie plusieurs corps vitrifiables qui sont la
ase des verres; ce sont des acides qui fondent en
onservant leur limpidité, et deviennent visqueux en
e refroidissant, de façon à pouvoir s'étirer en fils
'ès-fins. Ce sont la silice ou acide silicique, l'acide
aiïque et l'acide phosphorique : les deux derniers
ont très-fusibles. Ils sont solubles à l'eau, même
près avoir été fondus, tandis que l'acide silicique,
ui ne fond qu'avec le secours de l'oxygène, à la
mpérature du blanc éblouissant* résiste parfaite-
entàtous les agents atmosphériques.
- Outre sa supériorité à cet égard, la silice obtient
préférence pour fabriquer le verre, à cause de sa
«leur presque nulle, étant répandue àfprofusion par-
out.au point que l'on peut dire que c'est l'ingrédient
i rincipal de l'oeuvré terrestre.
r. De plus, la silice se trouve en dépôts immenses à
I état de pureté presque absolue, et Paris surtout
i rouve à sa portée les bancs inépuisables des sables
' e Fontainebleau. En général, les matières siliceuses
' nt plus pures qu'elles ne paraissent ; les sables
u'on croirait ferrugineux ne le sont qu'à la surface:
«s acides dissolvent le fer et le sable reste blanc.
. es silex noirs, rouges ou de toute autre nuance, doi-
ent leur couleur à une matière orgauique qui se
:, issipe au feu; le caillou calciné paraît alors blanc
' 'oinme du satin ; la cornaline, toutes les agates
r ubanées, les jaspes rouge et vert, soumis auchalu-
* >eau;oxy-hydrogène, deviennent bulleux, se gonflent,
; t- laissent un bouton qui ressemble, à s'y méprendre,
j. du blauc d'oeuf battu : II n'y a que le cristal de roche
Î n aiguilles qui conservé sa transparence parfaite
près sa fusion; c'est le seul corps naturel qui jouisse
te cette propriété.
A l'état de fusion, le cristal déroche est toujours
visqueux ;; il peut s'étirer ^tt fils aussi fins que dès
fils d'araignée, et le refroidissement né peut jamais
altérer sa limpidité. î
À cause de cela; le' cristal de; roche fondu est par
lui-iaême du verre parfaitiniàià son infusibilité aux
fëUx ordinaires de l'industrie n'éipermet pas^ d'en faire
usagé;; dès que la grosseur exigée dépasse le poids de
quelques grammes^ . ]
Voici pourquoi : le verre renferme un autre élémen t
propre à lui procurer de la fusibilité sans nuire à sa
transparence, ce nouvel ingrédient est un oxyde:
potasse, soude, chaux, baryte, oxyde plombique,
zinçique, etc. ....■"■''•
Lé verre est donc un silicate; on y ajoute quel-
quefois de l'acide barjque; maisTacidephosphorique,
comme l'acide stauique, ou oxyde d'étain, rend le
verre opalin ; ils servent à cause de cela à préparer
les émaux. f
Quelques chimistes ont voulu voir dans les com-
positions de verres des silicates définis ; mais leurs
calculs étaient faux, puisqu'ils ignoraient la formule
de la silice elle-même, et, en réalité, le meilleur verre
sera,, toujours un mélange de ./silicates, précisément
pour résister à la dôvitrification, qui est la négation
du verre.
En effet, le verre qui est soumis à un refroidisse-
ment très-lent montre toujours des nids de cristaux
disséminés dans sa masse, et certains verres à bou-
teille présentent dans ce cas une masse opaque com-
parable à certaines roches ignées qui, originairement,
ont été vitrifiées, et ne doivent leur texture actuelle
qu'à un refroidissement lent.
Ainsi le verre est composé en grande partie de si-
lice avec addition d'un oxyde aidant à sa fusibilité,
le tout fondu et mélangé dans la perfection, de ma-
nière à obviera la cristallisation et à présenter dans
toute sa masse une densité constante.
L'homogénéité du verre est la condition ht plus dé-
sirable pour l'optique, et aussi la condition la plus
difficile à atteindre. Le tour de main qui a mené le
plus près du but est le brassage soutenu du verre au
moment où son refroidissement partiel l'a amené à
l'état pâteux.
Ce procédé, inventé par Guinaud, a été un grand
progrès; mais il faudrait pour l'optique arriver à
pétrir le verre comme on pétrit les métaux, car une
grosse masse de verre laisse toujours apercevoir à
l'oeil des stries due* à une différence de densité dans
certaines régions, et puisque chaque rayon lumineux
se propage isolément et que, dans une épaisseur
d'un centimètre, il se répète plus de cent mille fois,
on comprend de suite combien le milieu doit être
parfait pour que l'effet optique soit satisfaisant.
Le cristal de roche fondu est toujours parfaite-
ment homogène, parce qu'il est composé d'une seule
molécule : aussi un opticien exercé à qui j'en avais
remis quelques plaquettes pour les tailler, m'exprima
l'étonnement que lui faisait éprouver la beauté de
cette matière ; en effet, le plus beau verre est cireux
par comparaison.
Je me suis fait tailler un objectif eu cristal de
roche perpendiculaire à l'axe et non achromatisé,
pour essayer ses propriétés photographiques : il m'a
donné des épreuves d'une pureté exquise. Je n'en ai
pas été étonné, car en photographie l'archromatisa-
tion ne signifie pas grând'chose, puisque l'action
principale vient des rayons qhimiqueSj et pour bien
faire il faut laisser en quelque sorte de côté l'achro-
matisme.
M. A. GAUDIN,
.-. Calculateur du Bureau des longitudes:.
(Là suite au prochain numéro*)
PHOTOGRAPHIE SUR PAPIER.
Procédé de &}■. PRITCHARD.
Un expérimentateur qui a contribué dès l'origine
aux progrès de la •photographie■ en Angleterre,
M. Pritchard, communiqué au journal- de la Société
photographique de Londres'un procédé nouveau dont
voici le résumé :
Au moyen d'Une baguette de verre on applique sur
une feuille de papier Tur-rier une solution ds :
Iodure de potassium, 0,35 centigr.
Eau distillée, 30 grammes.
On suspend pour sécher, et on sensibilise (en l'éten-
dant aussi à l'aide d'une baguette de verre), avec une
solution de :
Nitrate d'argent, • 1,90
Eau, 30
Acide acétique crist., 20 gouttes.
On laisse séjourner cette solution pendant une mi-
nute sur le papier, puis on le fait flotter (le côté
préparé en.dessous) sur de l'eau distillée en remuant
la cuvette de façon à ce que l'eau puisse, pendant
une demi-minute environ, passer également et libre-
ment sur la surface de la feuille.- Ou laisse sécher,
et le papier peut être alors exposé. Avec un objectif
de Ross, de 15 pouces de foyer et 1/2 pouce d'ou-
verture, l'exposition au soleil varie de 7 à 10 mi-
nutes. On développe avec une solution saturée d'acide
gallique additionnée de deux gouttes d'acide acétique
par 3sr,S0 et une goutte du bain d'argent. On peut
se rendre compte de l'avantage que présente le la-
vage du papier, en lavant la moitié de la feuille
seulement, et en exposant même immédiatement après
la sensibilisation.
L'auteur fait remarquer qu'à l'aide de ce procédé
on peut, en sept minutes, mettre une feuille de
papier en état d'être exposée ; qu'on ne court pas
le risque d'avoir des feuilles mal iodurées ; que les
demi-tons surpassent en beauté ceux qu'on obtient
par les anciens procédés ; qu'aucune méthode ne
peut être plus simple, et qu'en perfectionnant sa for-
mule on arrivera certainement à augmenter la sen-
sibilité.
M. Pritchard passe ensuite à la description d'un
autre procédé à la cire et à l'albumine.
On cire copieusement, et uniformément un mor-
ceau de papier et avec du papier buvard et un fer
chaud on enlève l'excédant de cire ; puis on prépare
une solution composée de :
Iodure de potassium, 0g,50
Un blanc d'oeuf.
Eau distillée, 10.b0
On bat vigoureusement ce mélange et on le laisse
reposer. On l'applique ensuite à la surface du papier
à l'aide d'une baguette de verre, on sèche, on sensi-
bilise et on lave comme plus haut; on expose et on
développe aussi de la même manière. L'auteur
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