Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-08-25
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 25 août 1860 25 août 1860
Description : 1860/08/25 (A10,N34). 1860/08/25 (A10,N34).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110895z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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DIXI.-ME ANNEE — No 34
SAMEDI, 25 AOUT 1860
ÈRE
MAUX-MTS — HËLIO&MAPHIE — SCIENCES
BUREAUX, A PARIS, "S, RUE DE LA PERLE.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A LÔKDRES, 5, SERMON LftHE, DOCTOR'S CDMfflr*'
ABlNNËMENïâ : Pi&ts, 1 any20 fi-.; giraols, 12 fc; 3 moii, *7 fr; ^— DisiiÂUTiîjnîNTSi 1 "..Sif* 22 fr.; émois, 13fr.; 3 mois, 8 fr.—ETRANGER,1 an, 25fe; 6moi«i 15 fr.; 3 mcii, 10 fr.
: , Pour la Réduction, écrire franco âti Rédacteur en chef, M> EUNËST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de Saînt-Cloud.
SOMMAIRE. -
JJJ PHOTOHÉLIOGRAPHE.' Observations de M. Waren de
]a Rue. Trente et une épreuves de l'éclipsé du 18 juillet
18c0. — NOTE sur un nonveau principe non encore ob-
servé dans la sensibilisation dés glaces sèches. — EPREUVE
obtenue à Paris dans l'établissement do M. Porro, et re-
produite sur collodion sec, par M. QUINET. — ACADÉMIE
4es sciences. Expédition de MM. Schlagintweit frères dans
l'Inde et la haute Asie. — LA PHOTOGRAPHIE et l'astro-
nomie. Épreuves de MM. Montserrat et Girard Lettre de
il. Dumas.—CAUSERIE artistique. Fontaine Saint-Michel.
Statue du maréchal Ney a Metz. Tour de Sainl-Germain-
l'Auxerrois, par M. A. D.
M PHOPHMOGMPHE;
Nous; extradons les vpassages suivants; du
rapport de ]&. Warren de la Rue sur; l'es travaux
de l'expédition anglaise en Espagne, publié
par le Britishjournali of Photography de Livêr-
pool. Lés observations ont; été faites à Èival-
bosa, village situé près de Miranda del Ebrô :
« Le principal objet que je me proposais était de
reproduire les différentes: phases de l'éclipsé au
moyen du photoliéliographe de Kew. Cet instrument
se compose d'un tube, ayant la forme d'une pyra-
myde tronquée, à la plus petite extrémité duquel est
fixé un objectif de 3i',10, et de S0 pouces de foyer.
L'image focale du soleil formée par l'objectif à un
diamètre de-4.7/100 de pouce; mais avant de frapper
sur la glace sensible, elle est amplifiée, au moyen
d'une autre combinaison de lentilles, à un diamètre
de 4 pouces. Les glaces sensibles de 6 pouces carrés,
sont placés à l'autre extrémité du tube. Celui-ci est
monté équatoria'lement et suit le mouvement diurne
du soleil, au moyen d'un mouvement d'horloge-
rie. Lorsqu'on photographie le soleil, l'ouverture
de l'objectif est réduite à deux pouces au moyen
d'un diaphragme ; malgré cela, l'exposition ne dure
qu'une très-petite fraction de seconde. Dans le plan
du foyer de l'objectif est suspendu un écran percé
d'une fente étroite; au moment où l'on veut prendre
une image, on brûle le fil qui retient l'écran, et ce
dernier, en tombant rapidement, laisse passer à tra-
vers sa fente les rayons solaires pendant un instant
très-court. Le mouvement d'horlogerie n'est pas né-
cessaire pour les photograqhies ordinaires du soleil,
mais pendant une éclipse totale on pensait avoir
besoin de faire agir la faible lumière des protubé-
rances ou de la couronne pendant un temps un peu
plus long ; dans ce cas on croyait qu'on serait obligé
de laisser à l'objectif son ouverture entière.
L'oculaire est en outre muni d'un réseau de fils
niicrosmétriques qui laissent leur tracé sur les images
sous formé de lignes noires, et servent ainsi à
orienter ces images par rapport à quelque ligne nor-
male, par exemple, au cercle des déclinaisons.
La latitude de la station est de 42» 42', sa longi-
tude, de 20' 59" à l'ouest de Paris, son altitude ou
son élévation au-dessus de le mer de 483 mètres.
Les collaborateurs étaient MM. Beckley, Dowues,
Beck, Reynolds, Clark. Le 42 juillet on était ins-
tallé, le 14 on a pris la première image photogra-
phique du soleil, et les jours suivants ont été em-
ployés à déterminer la position du lieu.
» La veille de l'éclipsé, bien que le temps fût très-
couvert, on avait préparé quatre douzaines de glaces ;
le 18 au matin le ciel était aussi nuageux que la
veille, et ce fut avec un très-faible espoir que nous
nous rendîmes à notre station. A midi le ciel s'éclaircit
et nous obtînmes uneîaible image du soleil à travers
les nuages. A midi et demi les nuages se" dissipèrent
comme par enchantement. Avant et après l'éclipsé
on fit des épreuves, et pendant que le phénomène
suivait sa marche on en lit trente etune à des temps
qui furent soigneusement notés. Elles servirent à dé-
terminer le passage de la lune à travers Je disque
du soleil et d'autres faits importants, avec une exac-
titude-indiscutable.
Le bord dentelé de la lune y apparaît très-bien;
quelquefois lune des cornes du croissant solaire se
voit émoussée par une montagne de la lune, tenlis
que l'autre reste parfaitemèpt aiguë. On observait
le phénomène à travers une lunette de 3 pou-
ces d'ouverture: et je; donnais au photographe le
signal d'opérer ; plusieurs images ont été ainsi prises'
juste au moment où la lune éclipsait des taches
solaires. Lorsqtfil ne resta-plus de l'astre radieux
qu'un mince' croissant, tous»-les objets projetèrent
des ombres merveilleusement tranchées, le paysage
était comme illuminé par la lumière électrique; plus
tard tout se revêtit d'une: couleur bronzée.
Quelques minutes avant la totalité, je distinguais
parfaitement le disque entier de la lune et je vis
une proéminence lumineuse à l'est du zénith. Elle
était très-visible quoique l'image fût réfléchie par
une plaque de verre* fixée dans l'oculaire, sous un
angle de 45". La moitié de ce verre était ar-
gentée, et lorsque je fis réfléchir l'image par cette
moitié, je vis distinctement une longue chaîne de
proéminences. Un peu à l'est du zénith un brillant
nuage se montrait en dehors du soleil et de la lune.
A quelques degrés vers l'ouest du zénith on put voir
une pointe fine au commencement de la totalité; au
sud de la verticale il y avait une très-petite protubé-
rance. Ces proéminences brillaient d'un éclat beau-
coup plus vif que la couronne, et l'on distinguait
fort bien des détails d'ombre et'de lumière.
Lorsquele disque du soleil n'apparutplus que comme
un mince croissant, je fis enlever le diaphragme
du photoliéliographe afin d'être prêt au moment de
l'obscurité complète. On enleva aussi la plaque glis-
sante, percée d'une fente étroite qui permettait d'o-
pérer instantanément. Trois glaces furent préparées
dans un bain neutre extrêment sensible, que j'avais
disposé spécialement dans ce but. La première pla-
que avait été exposée juste une minute, et il restait
seulement le temps nécessaire pour en placer une
seconde dans le télescope.
A ce moment le vent s'éleva tout à coup et se-
coua violemment l'observatoire et le télescope. Si
j'avais pu prévoir d'avance l'intensité lumineuse des
protubérances, il eût été facile d'obtenir les épreu-
ves en beaucoup moins de temps, et je suis persuadé
qu'on aurait pu en produire quatre avec une expo-
sition de 20 à 30 secondes.
Avant de quitter Londres, plusieurs essais avaient
été faits dans le but d'obtenir des images de la lune
avec l'appareil de Kew, pour juger du temps néces-
saire à la production des images de la couronne lu-
mineuse lors dé l'éclipsé, en supposant qu'elle devait
être aussi brillante que la lune. Aucune impression
lie put être obtenue après Une minute de posé, tan-
dis que les épreuves que nous ayons faites des pro-
tubérances roUgës sont toutes trop venues La cou-
ronne se montré distinctement dans ces reproduc-
tions, d'où il résulte qu'elle doit être plus brillante
que la pleine lune. »
M. Warren de la Eue entre ensuite dans la
description des différentes protubérances lumi-
neuses telles que la photographie les a repro-
duites. Cette partie de son intéressant rapport
est trop technique pour que nous croyonsu de-
voir la traduire. Nous dirons seulement qu'elle
montre les avantages immenses que la science
peut tirer de la photographie dans cette im-
portante application.
E. L.
NOTE
Sur un nouveau principe non encore observé dans
la sensibilisation des glacée* sèches.
Le British journal publie la note suivante
présentée par MM. Petschler et Mann à la So-
ciété photographique de Manchester le. 1er
août dernier.
Ayant fait des expériences sur diverses modifica-
tions du procédé au collodion albuminé, nous pen-
sons devoir les publier, parce que nous croyons
avoir de nouveaux faits chimiques à faire connaître,
relativement aux iodures et aux chlorures d'argent.
Le procédé Taupenot est excellent quand on em-
ploie les plaques peu de temps après la préparation;
mais le soulèvement de la couche sensible et le
dépôt qui se forme sur les 'plaques pendant le dé-
veloppement, sont des inconvénients graves et que
connaissent tous ceux Jqui ; emploient cet utile pro-
cédé. La modification que nous proposons a les
avantages suivants : les images se développent très-
rapidement, et sont d'une clarté et d'un éclat re-
marquables; de plus, ce qui est très-important, le
second bain d'argent, ou à l'acéto-nitrate, n'est plus
nécessaire. Comme il n'y a plus sur les glaces de
résidu d'argent libre, elles devront se conserver
aussi longtemps au moins que dans aucun autre
procédé.
La méthode que nous avons adoptée est celle-ci :
Les plaques soût préparées comme pour le collc-
dien albuminé, avec cette différence, qu'au lieu de
les enduire d'albumine iodurée, elles sont couvertes
d'albumine contenant environ de 5 à 10 centigrammes
de chlorure de sodium pour 30 grammes. La plaque
est alors insensible à la lumière, et peut, après avoir
été séchée, être passée au four, ou séchée complète-
ment devant un bon feu.
Maintenant voici une particularité que M. Petschler
a découverte et qui, triviale en apparence, produit
cependant un merveilleux effet. Au lieu de plonger
les glaces dans un bain d'acéto-nitrate, elles so7it.
simplemtnt lavées copieusement, sous un filet d'eau,
et cette simple opération leur rend leur sensibilité à
la lumière; après avoir été séchéesde nouveau, elles
sont, prêtes à être exposées.
DIXI.-ME ANNEE — No 34
SAMEDI, 25 AOUT 1860
ÈRE
MAUX-MTS — HËLIO&MAPHIE — SCIENCES
BUREAUX, A PARIS, "S, RUE DE LA PERLE.
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A LÔKDRES, 5, SERMON LftHE, DOCTOR'S CDMfflr*'
ABlNNËMENïâ : Pi&ts, 1 any20 fi-.; giraols, 12 fc; 3 moii, *7 fr; ^— DisiiÂUTiîjnîNTSi 1 "..Sif* 22 fr.; émois, 13fr.; 3 mois, 8 fr.—ETRANGER,1 an, 25fe; 6moi«i 15 fr.; 3 mcii, 10 fr.
: , Pour la Réduction, écrire franco âti Rédacteur en chef, M> EUNËST LACAN, 7, impasse des Biches, rue des Biches, avenue de Saînt-Cloud.
SOMMAIRE. -
JJJ PHOTOHÉLIOGRAPHE.' Observations de M. Waren de
]a Rue. Trente et une épreuves de l'éclipsé du 18 juillet
18c0. — NOTE sur un nonveau principe non encore ob-
servé dans la sensibilisation dés glaces sèches. — EPREUVE
obtenue à Paris dans l'établissement do M. Porro, et re-
produite sur collodion sec, par M. QUINET. — ACADÉMIE
4es sciences. Expédition de MM. Schlagintweit frères dans
l'Inde et la haute Asie. — LA PHOTOGRAPHIE et l'astro-
nomie. Épreuves de MM. Montserrat et Girard Lettre de
il. Dumas.—CAUSERIE artistique. Fontaine Saint-Michel.
Statue du maréchal Ney a Metz. Tour de Sainl-Germain-
l'Auxerrois, par M. A. D.
M PHOPHMOGMPHE;
Nous; extradons les vpassages suivants; du
rapport de ]&. Warren de la Rue sur; l'es travaux
de l'expédition anglaise en Espagne, publié
par le Britishjournali of Photography de Livêr-
pool. Lés observations ont; été faites à Èival-
bosa, village situé près de Miranda del Ebrô :
« Le principal objet que je me proposais était de
reproduire les différentes: phases de l'éclipsé au
moyen du photoliéliographe de Kew. Cet instrument
se compose d'un tube, ayant la forme d'une pyra-
myde tronquée, à la plus petite extrémité duquel est
fixé un objectif de 3i',10, et de S0 pouces de foyer.
L'image focale du soleil formée par l'objectif à un
diamètre de-4.7/100 de pouce; mais avant de frapper
sur la glace sensible, elle est amplifiée, au moyen
d'une autre combinaison de lentilles, à un diamètre
de 4 pouces. Les glaces sensibles de 6 pouces carrés,
sont placés à l'autre extrémité du tube. Celui-ci est
monté équatoria'lement et suit le mouvement diurne
du soleil, au moyen d'un mouvement d'horloge-
rie. Lorsqu'on photographie le soleil, l'ouverture
de l'objectif est réduite à deux pouces au moyen
d'un diaphragme ; malgré cela, l'exposition ne dure
qu'une très-petite fraction de seconde. Dans le plan
du foyer de l'objectif est suspendu un écran percé
d'une fente étroite; au moment où l'on veut prendre
une image, on brûle le fil qui retient l'écran, et ce
dernier, en tombant rapidement, laisse passer à tra-
vers sa fente les rayons solaires pendant un instant
très-court. Le mouvement d'horlogerie n'est pas né-
cessaire pour les photograqhies ordinaires du soleil,
mais pendant une éclipse totale on pensait avoir
besoin de faire agir la faible lumière des protubé-
rances ou de la couronne pendant un temps un peu
plus long ; dans ce cas on croyait qu'on serait obligé
de laisser à l'objectif son ouverture entière.
L'oculaire est en outre muni d'un réseau de fils
niicrosmétriques qui laissent leur tracé sur les images
sous formé de lignes noires, et servent ainsi à
orienter ces images par rapport à quelque ligne nor-
male, par exemple, au cercle des déclinaisons.
La latitude de la station est de 42» 42', sa longi-
tude, de 20' 59" à l'ouest de Paris, son altitude ou
son élévation au-dessus de le mer de 483 mètres.
Les collaborateurs étaient MM. Beckley, Dowues,
Beck, Reynolds, Clark. Le 42 juillet on était ins-
tallé, le 14 on a pris la première image photogra-
phique du soleil, et les jours suivants ont été em-
ployés à déterminer la position du lieu.
» La veille de l'éclipsé, bien que le temps fût très-
couvert, on avait préparé quatre douzaines de glaces ;
le 18 au matin le ciel était aussi nuageux que la
veille, et ce fut avec un très-faible espoir que nous
nous rendîmes à notre station. A midi le ciel s'éclaircit
et nous obtînmes uneîaible image du soleil à travers
les nuages. A midi et demi les nuages se" dissipèrent
comme par enchantement. Avant et après l'éclipsé
on fit des épreuves, et pendant que le phénomène
suivait sa marche on en lit trente etune à des temps
qui furent soigneusement notés. Elles servirent à dé-
terminer le passage de la lune à travers Je disque
du soleil et d'autres faits importants, avec une exac-
titude-indiscutable.
Le bord dentelé de la lune y apparaît très-bien;
quelquefois lune des cornes du croissant solaire se
voit émoussée par une montagne de la lune, tenlis
que l'autre reste parfaitemèpt aiguë. On observait
le phénomène à travers une lunette de 3 pou-
ces d'ouverture: et je; donnais au photographe le
signal d'opérer ; plusieurs images ont été ainsi prises'
juste au moment où la lune éclipsait des taches
solaires. Lorsqtfil ne resta-plus de l'astre radieux
qu'un mince' croissant, tous»-les objets projetèrent
des ombres merveilleusement tranchées, le paysage
était comme illuminé par la lumière électrique; plus
tard tout se revêtit d'une: couleur bronzée.
Quelques minutes avant la totalité, je distinguais
parfaitement le disque entier de la lune et je vis
une proéminence lumineuse à l'est du zénith. Elle
était très-visible quoique l'image fût réfléchie par
une plaque de verre* fixée dans l'oculaire, sous un
angle de 45". La moitié de ce verre était ar-
gentée, et lorsque je fis réfléchir l'image par cette
moitié, je vis distinctement une longue chaîne de
proéminences. Un peu à l'est du zénith un brillant
nuage se montrait en dehors du soleil et de la lune.
A quelques degrés vers l'ouest du zénith on put voir
une pointe fine au commencement de la totalité; au
sud de la verticale il y avait une très-petite protubé-
rance. Ces proéminences brillaient d'un éclat beau-
coup plus vif que la couronne, et l'on distinguait
fort bien des détails d'ombre et'de lumière.
Lorsquele disque du soleil n'apparutplus que comme
un mince croissant, je fis enlever le diaphragme
du photoliéliographe afin d'être prêt au moment de
l'obscurité complète. On enleva aussi la plaque glis-
sante, percée d'une fente étroite qui permettait d'o-
pérer instantanément. Trois glaces furent préparées
dans un bain neutre extrêment sensible, que j'avais
disposé spécialement dans ce but. La première pla-
que avait été exposée juste une minute, et il restait
seulement le temps nécessaire pour en placer une
seconde dans le télescope.
A ce moment le vent s'éleva tout à coup et se-
coua violemment l'observatoire et le télescope. Si
j'avais pu prévoir d'avance l'intensité lumineuse des
protubérances, il eût été facile d'obtenir les épreu-
ves en beaucoup moins de temps, et je suis persuadé
qu'on aurait pu en produire quatre avec une expo-
sition de 20 à 30 secondes.
Avant de quitter Londres, plusieurs essais avaient
été faits dans le but d'obtenir des images de la lune
avec l'appareil de Kew, pour juger du temps néces-
saire à la production des images de la couronne lu-
mineuse lors dé l'éclipsé, en supposant qu'elle devait
être aussi brillante que la lune. Aucune impression
lie put être obtenue après Une minute de posé, tan-
dis que les épreuves que nous ayons faites des pro-
tubérances roUgës sont toutes trop venues La cou-
ronne se montré distinctement dans ces reproduc-
tions, d'où il résulte qu'elle doit être plus brillante
que la pleine lune. »
M. Warren de la Eue entre ensuite dans la
description des différentes protubérances lumi-
neuses telles que la photographie les a repro-
duites. Cette partie de son intéressant rapport
est trop technique pour que nous croyonsu de-
voir la traduire. Nous dirons seulement qu'elle
montre les avantages immenses que la science
peut tirer de la photographie dans cette im-
portante application.
E. L.
NOTE
Sur un nouveau principe non encore observé dans
la sensibilisation des glacée* sèches.
Le British journal publie la note suivante
présentée par MM. Petschler et Mann à la So-
ciété photographique de Manchester le. 1er
août dernier.
Ayant fait des expériences sur diverses modifica-
tions du procédé au collodion albuminé, nous pen-
sons devoir les publier, parce que nous croyons
avoir de nouveaux faits chimiques à faire connaître,
relativement aux iodures et aux chlorures d'argent.
Le procédé Taupenot est excellent quand on em-
ploie les plaques peu de temps après la préparation;
mais le soulèvement de la couche sensible et le
dépôt qui se forme sur les 'plaques pendant le dé-
veloppement, sont des inconvénients graves et que
connaissent tous ceux Jqui ; emploient cet utile pro-
cédé. La modification que nous proposons a les
avantages suivants : les images se développent très-
rapidement, et sont d'une clarté et d'un éclat re-
marquables; de plus, ce qui est très-important, le
second bain d'argent, ou à l'acéto-nitrate, n'est plus
nécessaire. Comme il n'y a plus sur les glaces de
résidu d'argent libre, elles devront se conserver
aussi longtemps au moins que dans aucun autre
procédé.
La méthode que nous avons adoptée est celle-ci :
Les plaques soût préparées comme pour le collc-
dien albuminé, avec cette différence, qu'au lieu de
les enduire d'albumine iodurée, elles sont couvertes
d'albumine contenant environ de 5 à 10 centigrammes
de chlorure de sodium pour 30 grammes. La plaque
est alors insensible à la lumière, et peut, après avoir
été séchée, être passée au four, ou séchée complète-
ment devant un bon feu.
Maintenant voici une particularité que M. Petschler
a découverte et qui, triviale en apparence, produit
cependant un merveilleux effet. Au lieu de plonger
les glaces dans un bain d'acéto-nitrate, elles so7it.
simplemtnt lavées copieusement, sous un filet d'eau,
et cette simple opération leur rend leur sensibilité à
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