Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-08-04
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 04 août 1860 04 août 1860
Description : 1860/08/04 (A10,N31). 1860/08/04 (A10,N31).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6110890w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
DIXIEME ANNEE — No 31
SAMEDI, k AOUT 18G0
ÈRE
ME .«'Il
8UREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LÀ PERLE.
1MM-JLR T-S '— SE L 1 0 &M P H ï E — S CI EN C E S
i 'JOCMAÉ IIËBDOMADAIHE PARAISSAIT LE SAMEDI
BUREAUX, A LONDRES, 5, SERIHOH LAfiE, DOCTOH'S COKiHOR
AB.ONNEMBN'M ï; PÂms,l an, g(lfii.;;6:m<>isvl2fc; 3 nioi»,'ï fr, -^DÉPARTEMENTS, 1 an, ,22 fr.; 6,moin, 13 fr.; 3 .moii, 8 fr.—ETBANGEK, lan, 25 fr.; 6mo!i, 15 ff.; 3 raoii, 10 fr.
;' Pour la Rédaction, écrire ferico"^
.;. SOMMAIRE. "■. '."-.'.
E STÉRÉOSCOPE public et à l'usage des borgnes, par
Slïiiv -A. GÀUDIN.:— LA PHOTOGRAPHIE! et Gastronomie.'
Rapport .de MM>, Le : Verrier et Léon; Foucault,; lettre -de:.
II. Vèrnier fils, de Rell'ort ; résultats obtenus, par les ob-
servateurs; anglais:;.; expériences dé MM; Spiller et.Çrdôkes,
par M. Ë. L. — ACADÉMIE des sciences, Eclipse du
18 juillet.. MM, Vemief (ils et Gouliér.— CAUSEMË ar-'
tistiq^ie, par M. A>,D,^ REVEE desjournaux;par>M.iË..H.
E STÉRÉOSCOPE: POBLIG ET A LlDSA&S DES BÔRGp^ ';
Dans les premiers, temps' de la photographie^ quand o
n ne connaissait que les épreuves sur argent non
edressées, je songeais à les montrer agrandies, et.,
edressées à; tout un public, au moyen de verres
ptiques et d'un éclairage convenable, étant pér-
uiadé que par ces dispositions le relief et la pers- '
leetivé' aérienne, qui manquaient aux épreuves vues
ireotement leur viendraient en accumulant les arti-
îces. En effet l'illusion est fille de l'art, et les réali-
és matérielles; la tuent. Quand on tient à la main
une plaque d'argent portant une épreuve, on éprouve
iioins d'illusion que si on la voyait avec son cadre-,
n la tenant encadrée, à.la, .main, on éprouve moins
'illusion que si ou la voyait dans son cadre suspendu
i une muraille ; en voyant l'épreuve suspendue dans
son cadre a travers le creux de la main, l'illusion
B'accroît encore ; mais tout cela n'approche que très-
peu du véritable effet stérôoscopique.
J'avais pensé qu'on pourrait produire des épreuves
stéréoscopiques par elles-mêmes, en ne formant
qu'une seule image de deux images prises sous deux
points de vue différents, en plaçant en avant de
grands objectifs simples achromatiques, deux petits
diaphragmes espacés de fr,06 ou 0m,07; ou bien en
prenant, avec un appareil ordinaire pour stéréoscope;
deux impressions superposées provenant de points
de vue différents, en armant ce dernier appareil
d'une lunette pour bien faire coïncider les centres :
j'ai essayé l'une et l'autre méthode ; mais les épreu-
ves n'ont pas répondu à mon attente.
La théorie du slérôoscope était connue bien avant
la découverte de la photographie : on eu faisait
même l'application avec succès sur des dessins li-
néaires que l'on pouvait différencier par des procé-
dés géométriques certains.
Pour des objets en ronde bosse dans lesquels les
ombres s'ajoutaient aux lignes, la difficulté devenait
grande ; cependant on avait pu déjà dessiner des
ligures qui, reproduites par impression, produisaient
w sentiment de relief étonnant.
Ce qui était difficile pour les dessinateurs est de-
venu élémentaire pour la photographie : il est tout
ftussi facile d obtenir successivement qu'au même
instant deux images également parfaites et différant
seulement par leur point de vue, que l'on peut re-
produire indéfiniment dans leurs moindres détails ; et
ces images soumises au stéréoscope produisent au
Plus haut degré l'illusion des corps naturels, quand
°n a opéré dans des conditions en rapport avec la
v'sion naturelle.
Cette application a produit à elle seule la branche
'a plus importante de la photographie : au lieu
d'images sans perspective, comparables tout au pius
à des bas reliefs, dans lesquelles les lignes verticales
courbées en arc venaient toujours choquer la vue, on
ïpeu-t avpir,,sous un petit,forma.^,.;ia collection la, plus
/complète; de monuments,..densités, de groupes et
jd'.qbjèts. sculptés, gui se puisse;] imaginer,, toujours
'avep une perspective, aérienne parfaite et une reeti-
itude de dessin; irréprochable, sll'àngle visuel n'a pas
; été, exagéré : et, dans eé cas, ce petit format produit
'l'effet en; grand dés objets naturels eux-mêmes ; c'est
jdire que les vues stéréoscopiques., en raison des per-
fectionnements'déjà: acquis et des progrès à venir
: que nul ne-peut prédire encore,; deviendront de plus
JenpluS' un spectacle constamment au niveau de
'l'idéal; absolument.comme la:;bonne musique qui 1
Inous charme en,raispn;.de notre; sensibilité.
; D'après cela, on ne pourrait pas dire que le sté-
réoscope; est un objet de vogué-passagère, que c'est
une nouveauté qui passera ;, non certes ! Cet instru-
ment réunit à la vérité'un principe de beauté dont
on ne se lassera jamais.
Seulement il est, quant à présent,un objet de jouis-
sance égoïste, en ce sens qu'une*seule personne peut
y voir à la fois ; et, à moins d'avoir plusieurs instiu-
ments opérant sur les mêmes images, le partage des
.sensations, qui est la jouissance la plus délicate de
' là"société, n'existe pas. ' -■"=-•" ■-•
De plus, beaucoup de personnes privées d'un oeil
ou seulement affligées d'une inégalité dans le pouvoir
optique de leurs yeux ne peuvent obtenir le senti-
ment du relief et de la vraie perspective avec le sté-
réoscope ordinaire.
Je crois donc qu'il y a un moyen de déployer les
merveilles du stéréoscope à la vue de tout un pu-
blic, quelle que soit l'imperfection de la vue de cha-
cun.
J'ai entendu dire, il y a longtemps, qu'on pouvait
obtenir l'effet stéréoscopique par un moyen mécani-
que qui exposait alternativement à la vue les deux
images, un grand nombre de fois dans un instant
très-court; je crois l'idée vraie, cependant je n'ai
pas entendu dire qu'elle ait été vérifiée par l'expé-
rience.
Quoi qu'il en soit, je vais indiquer les moyens de
mettre cette théorie à exécution sur une grande
échelle, de manière à produire un spectacle visible
à la fois par un public nombreux.
Imaginons une glace portant les deux épreuves
interposée entre uu jet de lumière électrique et un
obturateur tournant avec rapidité : cet obturateur
portant trois ouvertures dont les centres joints deux
à deux par des lignes droites représentent un trian-
gle équilatéral; de plus, en avant de l'obturateur,
un écran blanc a surface unie, et ent*e l'obturateur
et l'écran deux appareils optiques susceptibles de
grandir les images ; ces appareils ayant leurs axes
inclinés, c'est-à-dire convergents au centre de l'é-
cran. Si de plus en arrière du jet électrique on'place
un réflecteur parabolique, les images étant éclairées
d'une part par le jet électrique direct et trôs-rap-
proché, et d'autre part par la lumière parallèle ré-
fléchie par le réflecteur parabolique, ces épreuves
seront assez lumineuses pour produire sur l'écran,
au moyen des appareils optiques, des images forte-
ment agrandies, qui, au moyen de la rotation rapide
de l'obturateur, se succéderont un grand nombre de
fois dans un instant très-court et alterneront infail-
liblement.
Si par exemple l'obturateur fait 100, tours- par se-
conde, chaque, épreuve d'un point de vue paraîtra
séparément sur l'écran au moins 250 fois par se^
coude ; il n'est donc pas douteux qu'une succession,
si rapide des sensations n'en produise qu!une seule
qui sera celle, du relief comme avec! le, stéréoscope
ordinaire ; avec cette différence,.que. l'effet se pro-
duira aussi-bien pour les vues les plus imparfaites
que pour les meilleures vues.
ta lumière solaire concentrée sur les épreuves
serait encore plus efficace; mais, au point de vue dé-
son inconstance et de. son absence complète pen^
dant la nuit, je pense que pour un établissement
bien monté on devra se mettre en mesure de pou-
voir marcher avec la lumière électrique^, quand le
soleil manquera.
Avec une lumière trèsrintense, il serait possible
de pouvoir opérer avec des épreuves de faibles di-,
mensions, qui ayant été prises instantanément,, monr
treraient a tous les yeux la nature prise, sur le fait,
dans toute sa perfection de relief et de, perspective,
aérienne.
M.-A. GAUDIK,.
Calculateur du Bureau des longihides,
ta Photographie'et l'Asiraiiomic.
Le Moniteur a publié celte semaine le. rap-
port adressé par M. Le Verrier à M. le minis-
tre de l'instruction publique, sur les travaux
exécutés par la commission charg-ée d'aller ob-
server en Espagne l'éclipsé du 18 juillet. Nous
reproduisons ci-dessous la dernière partie de
ce rapport, écrite par M. Léon Foucault, et
consacrée aux observations photographiques.
Ce que l'on a rapporté jusqu'ici, touchant l'inten-
sité lumineuse de l'auréole et des appendices rou-
geatres- qui apparaissent au moment de l'éclipsé to-
tale, ne permettait guère d'espérer qu'on pût les
reproduire par la photographie. Mais, indépendam-
ment de l'immense avantage qu'il y auiait à fixer
la trace d'un phénomène aussi fugitif, il pouvait
être intéressant, au point de vue delà photométrie,
de rassembler au foyer d'un appareil très-convergent
les faibles rayous émis par l'auréole et de les faire
agir sur un écran photographique d'une sensibilité
déterminée. En conséquence, on a monté équatorialle-
ment une chambre noire ordinaire pourvue d'un
objectif double à large ouverture et à court foyer
et qui donnait sur la glace dépolie une image solaire
d'un très-vif éclat. L'appareil portait un chercheur,
et il était mu à la n.ain par une vis de rappel, de
sorte qu'en maintenant l'astre sur la croisée des
fils de l'oculaire, on était assuré de garder l'image à
peu près immobile sur l'écran de la chambre noire.
Il n'y avait donc qu'à substituer à la glace dépolie
des plaques de verre collodionnées et récemment
sensibilisées, pour les soumettre pendant des temps
variables à l'action de l'image réelle de l'astre éclipsé.
..Aussitôt après la disparition du dernier rayon de
lumière directe, on a mis au foyer une première
plaque qui a été impressionnée pendant dix secon-
des. Puis on l'a remplacée par une deuxième qui est
restée vingt secondes, et enfin une troisième plaque
SAMEDI, k AOUT 18G0
ÈRE
ME .«'Il
8UREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LÀ PERLE.
1MM-JLR T-S '— SE L 1 0 &M P H ï E — S CI EN C E S
i 'JOCMAÉ IIËBDOMADAIHE PARAISSAIT LE SAMEDI
BUREAUX, A LONDRES, 5, SERIHOH LAfiE, DOCTOH'S COKiHOR
AB.ONNEMBN'M ï; PÂms,l an, g(lfii.;;6:m<>isvl2fc; 3 nioi»,'ï fr, -^DÉPARTEMENTS, 1 an, ,22 fr.; 6,moin, 13 fr.; 3 .moii, 8 fr.—ETBANGEK, lan, 25 fr.; 6mo!i, 15 ff.; 3 raoii, 10 fr.
;' Pour la Rédaction, écrire ferico"^
.;. SOMMAIRE. "■. '."-.'.
E STÉRÉOSCOPE public et à l'usage des borgnes, par
Slïiiv -A. GÀUDIN.:— LA PHOTOGRAPHIE! et Gastronomie.'
Rapport .de MM>, Le : Verrier et Léon; Foucault,; lettre -de:.
II. Vèrnier fils, de Rell'ort ; résultats obtenus, par les ob-
servateurs; anglais:;.; expériences dé MM; Spiller et.Çrdôkes,
par M. Ë. L. — ACADÉMIE des sciences, Eclipse du
18 juillet.. MM, Vemief (ils et Gouliér.— CAUSEMË ar-'
tistiq^ie, par M. A>,D,^ REVEE desjournaux;par>M.iË..H.
E STÉRÉOSCOPE: POBLIG ET A LlDSA&S DES BÔRGp^ ';
Dans les premiers, temps' de la photographie^ quand o
n ne connaissait que les épreuves sur argent non
edressées, je songeais à les montrer agrandies, et.,
edressées à; tout un public, au moyen de verres
ptiques et d'un éclairage convenable, étant pér-
uiadé que par ces dispositions le relief et la pers- '
leetivé' aérienne, qui manquaient aux épreuves vues
ireotement leur viendraient en accumulant les arti-
îces. En effet l'illusion est fille de l'art, et les réali-
és matérielles; la tuent. Quand on tient à la main
une plaque d'argent portant une épreuve, on éprouve
iioins d'illusion que si on la voyait avec son cadre-,
n la tenant encadrée, à.la, .main, on éprouve moins
'illusion que si ou la voyait dans son cadre suspendu
i une muraille ; en voyant l'épreuve suspendue dans
son cadre a travers le creux de la main, l'illusion
B'accroît encore ; mais tout cela n'approche que très-
peu du véritable effet stérôoscopique.
J'avais pensé qu'on pourrait produire des épreuves
stéréoscopiques par elles-mêmes, en ne formant
qu'une seule image de deux images prises sous deux
points de vue différents, en plaçant en avant de
grands objectifs simples achromatiques, deux petits
diaphragmes espacés de fr,06 ou 0m,07; ou bien en
prenant, avec un appareil ordinaire pour stéréoscope;
deux impressions superposées provenant de points
de vue différents, en armant ce dernier appareil
d'une lunette pour bien faire coïncider les centres :
j'ai essayé l'une et l'autre méthode ; mais les épreu-
ves n'ont pas répondu à mon attente.
La théorie du slérôoscope était connue bien avant
la découverte de la photographie : on eu faisait
même l'application avec succès sur des dessins li-
néaires que l'on pouvait différencier par des procé-
dés géométriques certains.
Pour des objets en ronde bosse dans lesquels les
ombres s'ajoutaient aux lignes, la difficulté devenait
grande ; cependant on avait pu déjà dessiner des
ligures qui, reproduites par impression, produisaient
w sentiment de relief étonnant.
Ce qui était difficile pour les dessinateurs est de-
venu élémentaire pour la photographie : il est tout
ftussi facile d obtenir successivement qu'au même
instant deux images également parfaites et différant
seulement par leur point de vue, que l'on peut re-
produire indéfiniment dans leurs moindres détails ; et
ces images soumises au stéréoscope produisent au
Plus haut degré l'illusion des corps naturels, quand
°n a opéré dans des conditions en rapport avec la
v'sion naturelle.
Cette application a produit à elle seule la branche
'a plus importante de la photographie : au lieu
d'images sans perspective, comparables tout au pius
à des bas reliefs, dans lesquelles les lignes verticales
courbées en arc venaient toujours choquer la vue, on
ïpeu-t avpir,,sous un petit,forma.^,.;ia collection la, plus
/complète; de monuments,..densités, de groupes et
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itude de dessin; irréprochable, sll'àngle visuel n'a pas
; été, exagéré : et, dans eé cas, ce petit format produit
'l'effet en; grand dés objets naturels eux-mêmes ; c'est
jdire que les vues stéréoscopiques., en raison des per-
fectionnements'déjà: acquis et des progrès à venir
: que nul ne-peut prédire encore,; deviendront de plus
JenpluS' un spectacle constamment au niveau de
'l'idéal; absolument.comme la:;bonne musique qui 1
Inous charme en,raispn;.de notre; sensibilité.
; D'après cela, on ne pourrait pas dire que le sté-
réoscope; est un objet de vogué-passagère, que c'est
une nouveauté qui passera ;, non certes ! Cet instru-
ment réunit à la vérité'un principe de beauté dont
on ne se lassera jamais.
Seulement il est, quant à présent,un objet de jouis-
sance égoïste, en ce sens qu'une*seule personne peut
y voir à la fois ; et, à moins d'avoir plusieurs instiu-
ments opérant sur les mêmes images, le partage des
.sensations, qui est la jouissance la plus délicate de
' là"société, n'existe pas. ' -■"=-•" ■-•
De plus, beaucoup de personnes privées d'un oeil
ou seulement affligées d'une inégalité dans le pouvoir
optique de leurs yeux ne peuvent obtenir le senti-
ment du relief et de la vraie perspective avec le sté-
réoscope ordinaire.
Je crois donc qu'il y a un moyen de déployer les
merveilles du stéréoscope à la vue de tout un pu-
blic, quelle que soit l'imperfection de la vue de cha-
cun.
J'ai entendu dire, il y a longtemps, qu'on pouvait
obtenir l'effet stéréoscopique par un moyen mécani-
que qui exposait alternativement à la vue les deux
images, un grand nombre de fois dans un instant
très-court; je crois l'idée vraie, cependant je n'ai
pas entendu dire qu'elle ait été vérifiée par l'expé-
rience.
Quoi qu'il en soit, je vais indiquer les moyens de
mettre cette théorie à exécution sur une grande
échelle, de manière à produire un spectacle visible
à la fois par un public nombreux.
Imaginons une glace portant les deux épreuves
interposée entre uu jet de lumière électrique et un
obturateur tournant avec rapidité : cet obturateur
portant trois ouvertures dont les centres joints deux
à deux par des lignes droites représentent un trian-
gle équilatéral; de plus, en avant de l'obturateur,
un écran blanc a surface unie, et ent*e l'obturateur
et l'écran deux appareils optiques susceptibles de
grandir les images ; ces appareils ayant leurs axes
inclinés, c'est-à-dire convergents au centre de l'é-
cran. Si de plus en arrière du jet électrique on'place
un réflecteur parabolique, les images étant éclairées
d'une part par le jet électrique direct et trôs-rap-
proché, et d'autre part par la lumière parallèle ré-
fléchie par le réflecteur parabolique, ces épreuves
seront assez lumineuses pour produire sur l'écran,
au moyen des appareils optiques, des images forte-
ment agrandies, qui, au moyen de la rotation rapide
de l'obturateur, se succéderont un grand nombre de
fois dans un instant très-court et alterneront infail-
liblement.
Si par exemple l'obturateur fait 100, tours- par se-
conde, chaque, épreuve d'un point de vue paraîtra
séparément sur l'écran au moins 250 fois par se^
coude ; il n'est donc pas douteux qu'une succession,
si rapide des sensations n'en produise qu!une seule
qui sera celle, du relief comme avec! le, stéréoscope
ordinaire ; avec cette différence,.que. l'effet se pro-
duira aussi-bien pour les vues les plus imparfaites
que pour les meilleures vues.
ta lumière solaire concentrée sur les épreuves
serait encore plus efficace; mais, au point de vue dé-
son inconstance et de. son absence complète pen^
dant la nuit, je pense que pour un établissement
bien monté on devra se mettre en mesure de pou-
voir marcher avec la lumière électrique^, quand le
soleil manquera.
Avec une lumière trèsrintense, il serait possible
de pouvoir opérer avec des épreuves de faibles di-,
mensions, qui ayant été prises instantanément,, monr
treraient a tous les yeux la nature prise, sur le fait,
dans toute sa perfection de relief et de, perspective,
aérienne.
M.-A. GAUDIK,.
Calculateur du Bureau des longihides,
ta Photographie'et l'Asiraiiomic.
Le Moniteur a publié celte semaine le. rap-
port adressé par M. Le Verrier à M. le minis-
tre de l'instruction publique, sur les travaux
exécutés par la commission charg-ée d'aller ob-
server en Espagne l'éclipsé du 18 juillet. Nous
reproduisons ci-dessous la dernière partie de
ce rapport, écrite par M. Léon Foucault, et
consacrée aux observations photographiques.
Ce que l'on a rapporté jusqu'ici, touchant l'inten-
sité lumineuse de l'auréole et des appendices rou-
geatres- qui apparaissent au moment de l'éclipsé to-
tale, ne permettait guère d'espérer qu'on pût les
reproduire par la photographie. Mais, indépendam-
ment de l'immense avantage qu'il y auiait à fixer
la trace d'un phénomène aussi fugitif, il pouvait
être intéressant, au point de vue delà photométrie,
de rassembler au foyer d'un appareil très-convergent
les faibles rayous émis par l'auréole et de les faire
agir sur un écran photographique d'une sensibilité
déterminée. En conséquence, on a monté équatorialle-
ment une chambre noire ordinaire pourvue d'un
objectif double à large ouverture et à court foyer
et qui donnait sur la glace dépolie une image solaire
d'un très-vif éclat. L'appareil portait un chercheur,
et il était mu à la n.ain par une vis de rappel, de
sorte qu'en maintenant l'astre sur la croisée des
fils de l'oculaire, on était assuré de garder l'image à
peu près immobile sur l'écran de la chambre noire.
Il n'y avait donc qu'à substituer à la glace dépolie
des plaques de verre collodionnées et récemment
sensibilisées, pour les soumettre pendant des temps
variables à l'action de l'image réelle de l'astre éclipsé.
..Aussitôt après la disparition du dernier rayon de
lumière directe, on a mis au foyer une première
plaque qui a été impressionnée pendant dix secon-
des. Puis on l'a remplacée par une deuxième qui est
restée vingt secondes, et enfin une troisième plaque
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