Titre : La Lumière : journal non politique... : beaux-arts, héliographie, sciences
Auteur : Société héliographique (France). Auteur du texte
Éditeur : Société d'héliographie (Paris)
Éditeur : A. GaudinA. Gaudin (Paris)
Éditeur : M.-A. GaudinM.-A. Gaudin (Paris)
Date d'édition : 1860-01-28
Contributeur : Monfort, Benito R. de (18..-18..). Directeur de publication
Contributeur : Gaudin, Alexis (1816-1894). Directeur de publication
Contributeur : Lacan, Ernest (1829-1879). Rédacteur
Contributeur : Gaudin, Marc-Antoine (1804-1880). Rédacteur. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32809606x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3408 Nombre total de vues : 3408
Description : 28 janvier 1860 28 janvier 1860
Description : 1860/01/28 (A10,N4). 1860/01/28 (A10,N4).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61108133
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-3100
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
DIXIEME ANNEE — No 4
SAMEDI, 28 JANVIER 1860
'MX'
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLÉ.
à'-%\: -■■-■': WllE = M LA PHOTOGRAPHIE
SïiiuX■ ARTS — HÉLIO GRAPHIE -
SCIENCES
JOURNAL HEBDOMADAIRE PARAISSANT LE SAMEDI
BUREAUX, A LONDRES, 5, SERMON LANE, DOCTOR'S COMMOP
ABONNEMENTS -.PARIS, 1 an, 20^; 6 mois, 12 fr.; 3 moii, "1 fr. — DÉPARTEMENTS, \^m 22 fr.; 6mois, 13fr.; Smoii, 8fr.— ETRANGER, lan, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 mois, 10 f.%
Pour là Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chèfv M. ERNEST LA.CÂN, 86, avenue de Sairit-Cloud.
SOMMAIRE.
COLLODION sec; Procédé nouveau dé M. HABDWICH. —
. SUR: LÏGÎjtJRATION du collôdion, par le même.— NOTE
sûr un photomètre analyseur, par M. G. Gbvr.— CAUSE-
RIE artistique, par M. A. D. —REVUE dés journaux,
par M., H.
COLLODION SEC.
Procédé nouveau de M. Hardwich.
Le Journal de la Société photographique de Londres
publie, dans son numéro du 15 janvier, un procédé
dont voici le résumé :
On prépare d'abord les solutions suivantes : JN°1, gé-
latine, 0 gr. |2,. eau, 20 gr., alcool méthylique,
7 gr.; on fait dissoudre et on filtre. N° 2, sel or-
dinaire, 0 gr. 30, eau, 30 gr. (il n'est pas nécessaire
de filtrer). N° 3, gomme arabique do la meilleure
qualité, 1 gr. 90, acide gallique, 0 gr. 06, eau dis-
tillée, 30 gr. On pulvérise la gomme dans un mor-
tier, on la fait fondre et on filtre au papier buvard.
Le collôdion dont on se sert pour ce: procédé est
épais, "et" on "y ajoute de l'iodure et du bromure,
comme lorsqu'on veut obtenir des positifs directs :
il donne una couche assez adhérente et qui ne se
soulève pas facilement. On nettoie plusieurs glaces
et on applique à la surface de chacune d'elles la
solution numéro 1, chauffée au bain-marie, et qu'on
étend de la même manière que le collôdion. Il faut
laisser sécher les glaces, on les recouvre ensuite de
ollodion et on les plonge dans le bain sensibilisa-
eur où elles doivent rester assez longtemps, (quatre
inutes suffisent) pour que l'enduit devienne aussi
aiteux que possible.
On lave copieusement avec de l'eau de pompe et
ous un robinet ; la solution numéro 2 est alors ver-
êe à deux reprises et rapidement sur la glace, pour
tilever l'excès de nitrate d'argent ; on lave de nou-
eau et on applique la solution préservatrice (n° 3).
n laisse sécher.
Quand on a obtenu une image sur une plaque ainsi
réparée à l'avance, on la développe comme d'ordi-
aire à l'acide pyrogallique.
SDR L'IODURATION DD COLLODION.
M. Hardwich a communiqué aux Photographie notes
s observations suivantes, en réponse à un corres-
ant :
La quantité d'iodure nécessaire dans un collôdion
uelconque pour produire une couche delà teinte et
e l'opacité convenables, varie non-seulement en rai-
o» de la proportion d'éther et d'alcool, mais aussi
urtout selon la qualité du pyroxile, de telle sorte qu'il
st difficile de savoir de prime abord ce qu'il con-
ient de faire, à moins de bien connaître son collo-
'<>»• J'ai acquis la certitude que la présence d'un
e" de chlore dans l'acide nitrique employé pour la
réparation du coton-poudre — fait qui semble in-
gnifiant — influe cependant sur le résultat, et en
roduisant un certain changement organique dans
la composition, tend à favoriser la teinte bleuâtre et
l'opalescence de là couche. Pour éviter cet inconvé-
nient, on peut ajouter un peu plus d'iodure, tandis
que, si le pyroxile était tout ;à fait pur, cette quan- ■■
tité additionnelle d'iodure produirait sur la surface
collodionnée ces ondulations auxquelles tous lespho*
tographes savent remédier, en diluant avec un peu de
collôdion normal. Je considère que le collôdion est
de bonne qualité quand il opère bien avec peu d'io-
dure, et je suspecte sa pureté; quand il se manifeste,
dans le bain, une teinte bleuâtre sur la couche, la-
quelle teinte ne cède qu'à l'emploi d'une quantité inu-
sitée d'iodure.
NOTE SDR DN PHOTOMETRE ANALTSEDR
Par M. Gpvi.
{Présentée à l'Académie des sciences).
Les difficultés qu'on rencontre toutes les fois
qu'il s'agit de comparer entré elles des sources de
lumière différemment colorée j m'ont suggéré l'idée
d'un photomètre où la comparaison n'a lieu qu'entre
des: rayons .d'égale réfràngibilité. L'idée de; cet ap-
pareil me vint en 1850, pendant que j'assistais aux
belles expériences d'éclairage électrique, auxquelles
M. Despretz m'avait fait l'honneur de m'admettre.
J'en fis l'essai chez un constructeur, et il me
sembla que le résultat était tel que je l'avais espéré;
mais n'ayant pas construit d'appareil véritable et
m'étant contenté d'une épreuve grossière, la chose
resta entre moi et l'habile opticien qui m'avait aidé
dans cette tentative. Je n'abandonnai cependant pas
mon idée, et je me proposai dès lors de la mettre à
exécution aussitôt que les circonstances me l'au-
raient permis. Mais bien des années se sont écou-
lées, et mon photomètre se trouve encore à l'état
d'ébauche. Cependant l'essai que j'en ai fait ne sau-
rait me laisser de doute sur son efficacité, et je pense
qu'il vaut mieux le publier tel qu'il est dans l'espoir
qu'il pourra être utile à quelqu'un, plutôt que de le
garder à jamais par devers moi sans qu'il me soit
d'aucune utilité.
Le principe sur lequel repose la construction du
photomètre analyseur est facile à comprendre. Il sup-
pose toutefois que les lumières à comparer ne sont
pas des lumières simples. Si ce cas pouvait se pré-
senter, il faudrait s'en rapporter au jugement de
plusieurs personnes et se contenter de prendre la
moyenne de toutes les opinions ; car tous les yeux
ne voyant pas également les différentes couleurs, il
n'est guère supposable que tous puissent en apprécier
l'intensité de la même manière.
11 ne s'agit donc pas, dans la photométrie ordi-
naire et pratique, de comparer entre elles des lu-
mières homogènes, prises sur des points différents
du spectre. Il s'agit toujours d'apprécier l'intensité
comparative de deux sources lumineuses contenant
beaucoup de lumière blanche, avec un léger excès
de telle ou telle couleur.
D'après cela, voici comment on peut y parvenir :
Dans une boîte prismatique allongée dans le sens
horizontal, on pratique deux ouvertures sur les
deux petites faces verticales opposées. A ces ouver-
tures on adapte deux bouts de tube, dans lesquels
peuvent glisser deux autres tubes portant à leur
extrémité libre deux fentes parfaitement égales et à
bords minces et parallèles.
Au milieu de la boîte, et précisément' dans la dï-:
rection des deux fentes, qui doivent être verticales,
sont fixés deux prismes rectangulaires isocèles en
verre blanc très-pur, tellement disposés, que leurs
faces hypoténuses soient en regard, et que, deux des
cathètes étant verticales, les deux autres se touchent
par l'angle dièdre aigu et ne constituent qu'un seul
plan horizontal.
La ligne de jonction des deux faces horizontales,
ou les arêtes des prismes, doivent être perpendicu-
laires à l'axe de la boîte. Au-dessus de ces prismes
se trouve une lentille achromatique assez large pour
embrasser tout le faisceau de lumière qui, partant des
deux fentes, y est renvoyé par les prismes.
Les rayons qui ont passé à travers la lentille sont
reçus sur un large prisme équilatère en flint-glass
très-dispersif, et aussi blanc que possible. Ses arêtes
sont parallèles à l'axe de la boîte, et on l'amène par
un mouvement doux à la position qui donne le mi-
nimum de déviation pour les rayons moyens du
spectre (pour la raie E par exemple).
Au sortir du prisme les rayons dispersés tombent sur
une glace dépolie ou sur un verre amidonné de M. Fou-
cault, placé perpendiculairement au rayon moyen du
spectre. On obtient ainsi deux spectres d'égales lon-
gueurs, se touchant par un bord et n'en paraissant
qu'un, lorsque les deux fentes reçoivent des rayon-
nements d'égale intensité. Mais aussitôt que l'intensité
de la lumière qui frappe une des fentes vient à
changer, ou que sa couleur varie, le spectre qui en
dérive s'altère, il pâlit ou s'avive également dans
toutes ses parties, ou bien on le voit s'allumer en
certains endroits et presque s'éteindre sur d'autres.
C'est alors qu'il faut approcher ou éloigner une des
sources lumineuses, jusqu'à ce que l'on ait égalisé
la lumière des parties correspondantes des deux spec-
tres. L'intensité de la source pour chaque couleur
ainsi égalisée s'obtient par un calcul fort simple en
partant du principe admis, que : la force de la lu-
mière diminue proportionnellement à la réciproque
des Carrés des distances. Bien entendu qu'on doit
déterminer préalablement pour chaque appareil la
constante qu'il faut ajouter aux distances, mesurées
à partir des deux fentes, afin d'avoir la distance
vraie de chaque source lumineuse à la glace dépolie.
Afin de rendre plus facile la comparaison des parties
homochromiques des deux spectres, on peut faire glisser
sur la glace dépolie, où ils vont se peindre, un écran
percé d'une fente étroite perpendiculaire aux côtés
des deux spectres.
On ne voit alors à travers cette fente que juste ce
qu'il faut de chaque partie pour que l'oeil puisse en
juger sans effort. En marquant à l'avance sur la glace
dépolie, ou sur les rainures entre lesquelles l'eau
est forcée de se mouvoir, la place des raies princi-
pales de Fraunhofer, on peut y arrêter successive-
ment la fente mobile, et avoir ainsi toujours les in-
tensités des mêmes ondulations lumineuses.
La longueur des spectres dépend de la force dis-
persive du prisme et de la distance à laquelle se
trouve le verre dépoli qui doit les recevoir. Il faut
placer d'abord les deux fentes à une distance telle
SAMEDI, 28 JANVIER 1860
'MX'
BUREAUX, A PARIS, 9, RUE DE LA PERLÉ.
à'-%\: -■■-■': WllE = M LA PHOTOGRAPHIE
SïiiuX■ ARTS — HÉLIO GRAPHIE -
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ABONNEMENTS -.PARIS, 1 an, 20^; 6 mois, 12 fr.; 3 moii, "1 fr. — DÉPARTEMENTS, \^m 22 fr.; 6mois, 13fr.; Smoii, 8fr.— ETRANGER, lan, 25fr.; 6moii, 15 fr.; 3 mois, 10 f.%
Pour là Rédaction, écrire franco au Rédacteur en chèfv M. ERNEST LA.CÂN, 86, avenue de Sairit-Cloud.
SOMMAIRE.
COLLODION sec; Procédé nouveau dé M. HABDWICH. —
. SUR: LÏGÎjtJRATION du collôdion, par le même.— NOTE
sûr un photomètre analyseur, par M. G. Gbvr.— CAUSE-
RIE artistique, par M. A. D. —REVUE dés journaux,
par M., H.
COLLODION SEC.
Procédé nouveau de M. Hardwich.
Le Journal de la Société photographique de Londres
publie, dans son numéro du 15 janvier, un procédé
dont voici le résumé :
On prépare d'abord les solutions suivantes : JN°1, gé-
latine, 0 gr. |2,. eau, 20 gr., alcool méthylique,
7 gr.; on fait dissoudre et on filtre. N° 2, sel or-
dinaire, 0 gr. 30, eau, 30 gr. (il n'est pas nécessaire
de filtrer). N° 3, gomme arabique do la meilleure
qualité, 1 gr. 90, acide gallique, 0 gr. 06, eau dis-
tillée, 30 gr. On pulvérise la gomme dans un mor-
tier, on la fait fondre et on filtre au papier buvard.
Le collôdion dont on se sert pour ce: procédé est
épais, "et" on "y ajoute de l'iodure et du bromure,
comme lorsqu'on veut obtenir des positifs directs :
il donne una couche assez adhérente et qui ne se
soulève pas facilement. On nettoie plusieurs glaces
et on applique à la surface de chacune d'elles la
solution numéro 1, chauffée au bain-marie, et qu'on
étend de la même manière que le collôdion. Il faut
laisser sécher les glaces, on les recouvre ensuite de
ollodion et on les plonge dans le bain sensibilisa-
eur où elles doivent rester assez longtemps, (quatre
inutes suffisent) pour que l'enduit devienne aussi
aiteux que possible.
On lave copieusement avec de l'eau de pompe et
ous un robinet ; la solution numéro 2 est alors ver-
êe à deux reprises et rapidement sur la glace, pour
tilever l'excès de nitrate d'argent ; on lave de nou-
eau et on applique la solution préservatrice (n° 3).
n laisse sécher.
Quand on a obtenu une image sur une plaque ainsi
réparée à l'avance, on la développe comme d'ordi-
aire à l'acide pyrogallique.
SDR L'IODURATION DD COLLODION.
M. Hardwich a communiqué aux Photographie notes
s observations suivantes, en réponse à un corres-
ant :
La quantité d'iodure nécessaire dans un collôdion
uelconque pour produire une couche delà teinte et
e l'opacité convenables, varie non-seulement en rai-
o» de la proportion d'éther et d'alcool, mais aussi
urtout selon la qualité du pyroxile, de telle sorte qu'il
st difficile de savoir de prime abord ce qu'il con-
ient de faire, à moins de bien connaître son collo-
'<>»• J'ai acquis la certitude que la présence d'un
e" de chlore dans l'acide nitrique employé pour la
réparation du coton-poudre — fait qui semble in-
gnifiant — influe cependant sur le résultat, et en
roduisant un certain changement organique dans
la composition, tend à favoriser la teinte bleuâtre et
l'opalescence de là couche. Pour éviter cet inconvé-
nient, on peut ajouter un peu plus d'iodure, tandis
que, si le pyroxile était tout ;à fait pur, cette quan- ■■
tité additionnelle d'iodure produirait sur la surface
collodionnée ces ondulations auxquelles tous lespho*
tographes savent remédier, en diluant avec un peu de
collôdion normal. Je considère que le collôdion est
de bonne qualité quand il opère bien avec peu d'io-
dure, et je suspecte sa pureté; quand il se manifeste,
dans le bain, une teinte bleuâtre sur la couche, la-
quelle teinte ne cède qu'à l'emploi d'une quantité inu-
sitée d'iodure.
NOTE SDR DN PHOTOMETRE ANALTSEDR
Par M. Gpvi.
{Présentée à l'Académie des sciences).
Les difficultés qu'on rencontre toutes les fois
qu'il s'agit de comparer entré elles des sources de
lumière différemment colorée j m'ont suggéré l'idée
d'un photomètre où la comparaison n'a lieu qu'entre
des: rayons .d'égale réfràngibilité. L'idée de; cet ap-
pareil me vint en 1850, pendant que j'assistais aux
belles expériences d'éclairage électrique, auxquelles
M. Despretz m'avait fait l'honneur de m'admettre.
J'en fis l'essai chez un constructeur, et il me
sembla que le résultat était tel que je l'avais espéré;
mais n'ayant pas construit d'appareil véritable et
m'étant contenté d'une épreuve grossière, la chose
resta entre moi et l'habile opticien qui m'avait aidé
dans cette tentative. Je n'abandonnai cependant pas
mon idée, et je me proposai dès lors de la mettre à
exécution aussitôt que les circonstances me l'au-
raient permis. Mais bien des années se sont écou-
lées, et mon photomètre se trouve encore à l'état
d'ébauche. Cependant l'essai que j'en ai fait ne sau-
rait me laisser de doute sur son efficacité, et je pense
qu'il vaut mieux le publier tel qu'il est dans l'espoir
qu'il pourra être utile à quelqu'un, plutôt que de le
garder à jamais par devers moi sans qu'il me soit
d'aucune utilité.
Le principe sur lequel repose la construction du
photomètre analyseur est facile à comprendre. Il sup-
pose toutefois que les lumières à comparer ne sont
pas des lumières simples. Si ce cas pouvait se pré-
senter, il faudrait s'en rapporter au jugement de
plusieurs personnes et se contenter de prendre la
moyenne de toutes les opinions ; car tous les yeux
ne voyant pas également les différentes couleurs, il
n'est guère supposable que tous puissent en apprécier
l'intensité de la même manière.
11 ne s'agit donc pas, dans la photométrie ordi-
naire et pratique, de comparer entre elles des lu-
mières homogènes, prises sur des points différents
du spectre. Il s'agit toujours d'apprécier l'intensité
comparative de deux sources lumineuses contenant
beaucoup de lumière blanche, avec un léger excès
de telle ou telle couleur.
D'après cela, voici comment on peut y parvenir :
Dans une boîte prismatique allongée dans le sens
horizontal, on pratique deux ouvertures sur les
deux petites faces verticales opposées. A ces ouver-
tures on adapte deux bouts de tube, dans lesquels
peuvent glisser deux autres tubes portant à leur
extrémité libre deux fentes parfaitement égales et à
bords minces et parallèles.
Au milieu de la boîte, et précisément' dans la dï-:
rection des deux fentes, qui doivent être verticales,
sont fixés deux prismes rectangulaires isocèles en
verre blanc très-pur, tellement disposés, que leurs
faces hypoténuses soient en regard, et que, deux des
cathètes étant verticales, les deux autres se touchent
par l'angle dièdre aigu et ne constituent qu'un seul
plan horizontal.
La ligne de jonction des deux faces horizontales,
ou les arêtes des prismes, doivent être perpendicu-
laires à l'axe de la boîte. Au-dessus de ces prismes
se trouve une lentille achromatique assez large pour
embrasser tout le faisceau de lumière qui, partant des
deux fentes, y est renvoyé par les prismes.
Les rayons qui ont passé à travers la lentille sont
reçus sur un large prisme équilatère en flint-glass
très-dispersif, et aussi blanc que possible. Ses arêtes
sont parallèles à l'axe de la boîte, et on l'amène par
un mouvement doux à la position qui donne le mi-
nimum de déviation pour les rayons moyens du
spectre (pour la raie E par exemple).
Au sortir du prisme les rayons dispersés tombent sur
une glace dépolie ou sur un verre amidonné de M. Fou-
cault, placé perpendiculairement au rayon moyen du
spectre. On obtient ainsi deux spectres d'égales lon-
gueurs, se touchant par un bord et n'en paraissant
qu'un, lorsque les deux fentes reçoivent des rayon-
nements d'égale intensité. Mais aussitôt que l'intensité
de la lumière qui frappe une des fentes vient à
changer, ou que sa couleur varie, le spectre qui en
dérive s'altère, il pâlit ou s'avive également dans
toutes ses parties, ou bien on le voit s'allumer en
certains endroits et presque s'éteindre sur d'autres.
C'est alors qu'il faut approcher ou éloigner une des
sources lumineuses, jusqu'à ce que l'on ait égalisé
la lumière des parties correspondantes des deux spec-
tres. L'intensité de la source pour chaque couleur
ainsi égalisée s'obtient par un calcul fort simple en
partant du principe admis, que : la force de la lu-
mière diminue proportionnellement à la réciproque
des Carrés des distances. Bien entendu qu'on doit
déterminer préalablement pour chaque appareil la
constante qu'il faut ajouter aux distances, mesurées
à partir des deux fentes, afin d'avoir la distance
vraie de chaque source lumineuse à la glace dépolie.
Afin de rendre plus facile la comparaison des parties
homochromiques des deux spectres, on peut faire glisser
sur la glace dépolie, où ils vont se peindre, un écran
percé d'une fente étroite perpendiculaire aux côtés
des deux spectres.
On ne voit alors à travers cette fente que juste ce
qu'il faut de chaque partie pour que l'oeil puisse en
juger sans effort. En marquant à l'avance sur la glace
dépolie, ou sur les rainures entre lesquelles l'eau
est forcée de se mouvoir, la place des raies princi-
pales de Fraunhofer, on peut y arrêter successive-
ment la fente mobile, et avoir ainsi toujours les in-
tensités des mêmes ondulations lumineuses.
La longueur des spectres dépend de la force dis-
persive du prisme et de la distance à laquelle se
trouve le verre dépoli qui doit les recevoir. Il faut
placer d'abord les deux fentes à une distance telle
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