Titre : L'Avenir d'Arcachon : organe des intérêts politiques, industriels et maritimes de la contrée ["puis" Journal des intérêts balnéaires, industriels et maritimes de la contrée. Organe spécial d'ostréiculture]
Éditeur : [s.n.] (Arcachon)
Date d'édition : 1929-07-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327080521
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 juillet 1929 07 juillet 1929
Description : 1929/07/07 (A70,N3981). 1929/07/07 (A70,N3981).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : BIPFPIG33 Collection numérique : BIPFPIG33
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k61066486
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-11512
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/12/2011
■mUÉMilTIl— IM ■■lllllll min
h& ^xim&tG jg&- êëiitîÉïies
PÉÉÉIÎÉÉ it Ostréicoles de la ; Goafelg
ABONNEMENTS
rPôur J^saison de 6 mois
Pour im an,. "■ .. .....
8ir,
■ Poup°là° publicité
J'Avenir tfArecoehonfàti lès pcix les plus Réduits
G
L'AVENIR P'AReACHQN
le plus ancien, le plus répandu
'Rédaction et Bùrèàii dû Journal : RUE ALBERT 1er
de là 2 heures
Bureau de l'Imprimerie ; 12, AVENUE REGNAULD, 12
POUR LES INSERTIONS
ON TRAITE A FORFAIT
Lés Insertions sont reçues aux bureaux du Journal
et dans toutes les Agences de publicité.
Les Abonnements et les annonces
— se payent d'avance ——
mm
J'ai voulu revoir Biarrritz afin d'é-
tablir une. comparaison entré ■cette
superbe reine de la Côté d'Argent et
notre_ reiiie diï bassin d'Arcacbon.
La distancé est de-180. kilomètres.
Une automobile lès dévore en trois
heures par une hëllé route qui tra-.
versé les départements de la Girort-
de.des Landes et des Basses-Pyré-
nées. Partis lundi à neuf heures,
nous descendons vers midi pour dé-
jeuner dans le jardin d'un riant ho- ;
tel du Port-Vieux où là pension est
dé 50 francs par jour.
L'après-midi fut consacré à pro- •
mener le long des plages, depuis cel-
le dés Basques jusqu'au phare dont
nous fîmes l'ascension. De son som-
met, on voit à ses pieds les colossa-
les bâtisses de la ville luxueuse, au
sud le long ruban de côtes rocheu-
ses aboutissant à la chaîne dés Py-
rénées qui ser dressent à l'horizon
lointain, au nord-rëmbouçhure de
rAdour.à-l'Ouest l'océan sans borne, ' '
calmé et blèûcommeîïeçiël, -repaii- ~<
darit sur la grève une écume argèn- ■
tée. On ne peut imaginer un plus ]
beau spectacle. '•
Ici, la nature se montre grandie- (-
se, mais la main de l'homme n'a 1
rien négligé ppur l'embellir : pas un ]
rocher, pas! une pente qui né sôit or- -1
né de fleurs, dé "plantes grimpantes ?
et de gazon. A Arçachon, on trans- <
forme les sites pittoresques en dé-. <
pots de beurriers. r
A; Biarritz, on constate partout r
une propreté irréprochable. Com- ï
ment obtient-on ce résultat ? J'en eu n
l'explication le lendemain malin.
Levé dès l'aurore, je vis dés hom-
mes ramasser sur les plages "les pa- -
piers abandonnés, tandis que d'au-
tres, traînant des petites charrettes
à bras; enlevaient toutes les ordu-
res. Ce n'est pas bien difficile et ce-
la né coûte pas des sommes folles.
Quelle" que soit la dépense, elle- me
paraît utile. Àyîs à nos édiles.
Biarritz, comme toutes lés villes .
a élevé un monument- a ses morts ; .
le sien est médiocre, peu digne d'u- ^
ne si belle cité. Lé nôtre lui est in-; v
cbmparablement supérieur, fl me
fut agréable d'enregistrer cette supé-
v. . . " âr
fiorite. • ,,
" Nous- en : Possédons deux : autres; . ; '
plus importantes : les avantages -
qu'offre notre bassin à la navigation j»
; de plaisance et la splëndide forêt
qtfon aurait grand tort de mutiler^ ^
La vie ést-^ëlle plus chère à; Biarr -. '
ritz qu'ici'?: Je le crois, si j'en jugé l7
par deux petits exemples : deux W
francs pour me faire râsèf ; ici, 1,25; ■!*<■
une livre d'abricots cinq francs ; ici;; - °
3.50 ; je parle dès plus ieaùx. pètte ?u
chérie se comprend dans uhé ville' Sa
de grand luxé où anglais, améri- 1
caiiis et espagnols, bénéficiaires dû doi
change, paient sans marchander, J ■ ' lut
Au marché, les prix n'étaient pas ; des
indiqués, marché d'une raM: élégant ?re
ce, plein de superbes fleurs,- avec un tes
pavillon spécial pour'lé poisson. les
Mardi, nous suivîmes la routé dé Ç
là Corniche juéqu'à ta frontière : eu
: "d'Espagne en nous arrêtant à Saint-:
Jean de Lu? «t à'Héndayë où on;
achève un hôtel aussi vaste qu'une:
immense caserne ; nous visitâmes la;
curieuse grotte dé Sàre creusée dans:
la montagne au bas de laquelle se-'
; tendent lés fraîches vallées parse-:
mées d'habitations:rustiquës et peu-
plées de troupeaux. '
Çë né fut pas sans regrets que: -
nous entendîmes sonner mercredi 1
l'heure du départ. Le retour fut aus-
si lent crue l'aller avait été rapide :
on remonta l'Adour jusqu'à Bayon-
ne où l'on fît ûiiè longue halte sous ■
les sombres arcades de la Veille ci.'
.té où se trouvé Une : pâtisserie très- 1
appréciée des damés, La contempla- 1
tipndù soleil se couchant à notre ]
gauche derrière un rideau de pins i
nous fit tromper de route, ce qui i
nous allongea de 25 kilomètres, et i
comme les dames avaient faim, on (
s'arrêta à. Salles pour diner à l'hôtel i
delà belle hôtelière, en sorte que c
nous n'arrivâmes à Arcachôn qu'à c
minuit.
La langoureuse reine du, Bassin
était endormie, selon son habitude, „
^sur-lè - mol 1 -oreiller-H2é ;-ïïndoIénce. ^
Je lui murmurai-à Jloreille : «Chère ^
petite reine, combien je suis heureu-
se de te revoir après cette courte ab- c
s?nce qui me parut longue. Crois t,
bien, que malgr-4; mes critiques, je lé c
préfère à ton orgueilleuse rivale. ,tj
J'aime lé silence de ta majestueu- tj
se forêt ; le calme de rta baie eucer- a.
clée de dunes, tes plages où, couché
dans le sable fin, oii savoure le char- j,
mê des paisibles rêveries, Il ne le .
manque qu'un peu plus de propreté ,
pour être vraiment la reine idéale de v
mon coeur. » *.
Albert CHICHE al
Ancien député de Bordeaux.
Conseil Municipal
(Séance du 3 juillet 1929)
Notre nouveau Conseil Munici-
pal a gagné mercredi soir la course
de lenteur et battu le record de la
confusion dans une épreuve sensa-
tionnelle où il disputait le challenge
à rassemblée précédente.
Cette épreuve se disputait sur 25
articles d'un" ordre du jour hérissé
d'obstacles dont les principaux con-
sistaient en une sarabande de bud-
gets et de chiffres au milieu desquels
îë plus illustre des mathématiciens
se serait perdu;
Ce casse-têté. chinois a duré de
i 7 heures J/2 à 22 heures. Après ce
raid sans précédent, chacun est ren-
tré chez soi Ië ventre creux en re-
nonçant aux dix derniers articles qui
qui ont été' renvoyés au surlènde-;
main.
Quinze des dits articles étaient
donc plus bu moins réglés après une
lutté" dés plus vives, des plus chau-
des, souvent des plus: orageuses en-
tre lés. deuxcpalitipns créées de tou^
tes pièces, les 5 et 12; Mai 192g, par
le suffrage universel. ■
Quelques vpix de majorité avaient
eu çàisôn des derniers scrupules. La
t-: fatigue et l'inanition avaient fait le
n; reste,
e: Dès le début, l'hémiéycle sentait
a; la poudre : M.leMaire, essayant d'é-
s: vitér la lecture du procès-verbal de
-■' là séance précédente, M. lé Dr Brun
i-: l'exige. II.exige aussi qu'y soit répâ-
- ré un petit oubli : les paroles pro-
: nônçées par M. lé Dr Bourdier et
;: .par M. le Maife après l'élection de
'v celui-ci n'y figuraient pas. Or, le
• premier avait dit à M. Bon que sa
: plt.ee n'était plus à là Mairie et M. :
Bon avait promis de s'en aller,...
; On discuté ensuite longuement ]
.' les mesures à prendre pour assurer 1
; ■ la sincérité, la fidélité du procès-ver- <
■ bal ; on décide d abord qu'une co-
pie en serait remise à chaque édile ^
avant la lecture .en séance ; il est ad- i
mis ensuite qu'on-së contentera de s
faire parvenir à chaque intéressé le c
compte rendu partiel de chacune de c
jsés interventions. Plaignons les se- f
crétaires chargés d'an travail aussi b
délicat. i
Les difficultés recommencent à P
propos du choix d'un secrétaire de s
séance. MM-Brun, Michel et Lôn- lV
gaù^^Vêfùsent/ïnrrri'I^^Crmsé' se d'é^ '6
voUe.... "'" '■ '-" '
Il s'agit ensuite de nommer les 8'
commissions municipales. Les eon- 1
troverses et le tumulte sont à leur "
comble. Les membres de l'opposi- P
tion déclarent qu'ils n'en feront par- d
tie que s'il y sont en nombre égal S
avec les majoritaires malgré la pré-
sence de droit de représentants de e
la municipalité. Impossible de s'en- U1
tendre là-dessus. Refus d'adhésion, P'
ta
demandes de radiations se succè-
dent. La mésentente est complète: '•
M. l'abbé Martin dit que l'on ferait àl
aussi bien de tous démissionner : la
« AUons-y ! » déclare M. Longau. a
« En avant I s s'écrie M. le Maire. La a
confusion, les clameurs sont indes- la
çrïptibles. 'Mais bientôt le spectre _d(
des élections nouvelles apparaît, n<
chacun se reprend, Mi l'abbé Martin bl
déclare qu'il avait vpulu plaisanter ; le
la tempête s'apaise, il n'est plus se
question de se démettre.... De guer- s0
re lasse, les çommissiens se laissent .
de
nommer.
*** T
M. Bon avait eu l'ingénieuse idé choisir comme rapporteur de son ^n
compte administratif Un membre d(
dé ropposition, M. Fargeaudoux, et
de se retirer en laissant, pour cet —
objet, présider la séance par celui-ci.
Malgré cette précaution, M. Dave-
rat déïnande qu'il soit nommé qua-
tre, commissaires, (deux de chaque
cahip), pour examiner non pas ie
compté lui-même, dont ies additions,
sont reconnues parfaitement exactes
mais les pièces comptables auxquel-
les il se rapporte. Le compte, mis au
voix sans avoir été lu, est naturelle^
ment adopté par les quatorze co-iis^
tiers de M. le maire. Les dix édjles
présents de la liste adverse s'abs^
tiennent. M. Bon, rentré en séance
et averti de ce qui venait de se pas-
ser fit un peu la grimace mais pro- -
met dé convjquer quatre commis- _e-
saires aux comptes de la s.usdite lis- Bj
te en présence du receveur muniçi-'. V|
pal et des pièces en question^ 1^
.e C'est à ce moment que commence
la danse effrénée dès-comptes et des
it budgets : comptabilités du Sànato-
i- rium, de la taxe de séjour, dû bu-
e reau de bienfaisance, du service vi-
n cinal, du receveur municipal et en-
.- fin budget additionnel de la çommu-
- ne pour 1929. Celui-ci est seul éplu-
t ché. Les autres passent.comme une
3 lettre à la poste grâce à leur aridité
3 et à la lassitude générale,
i Pour ce budget additionnel —
gros morceaux à avaler— l'àttepr
tion se réveille et les critiques re-
prennent de plus belle. Impossible
' de rendre compte dans ce journal
des diverses phases de la discussion.
Retenons seulement parmi les pré-
visions : 150.000 francs pour une
école maternelle à laquelle on con-
sacrerait également les 275.000 frs
qui devaient servir à l'édification
d'une caserne de pompiers, 50.000
francs pour la reconstruction du dé-
barcadère du Môuileau. A ce sujet
Me Laborderie s'étonne qu'on n'ait
pas accepté, pour commencer de
suite les travaux, l'offre de prêt de
M. Veyrier-Montagnères. Cette of-
fre165.000 francs/Lé prêt était propo-
sé sans intérêt mais... à condition
que M. Bon quitte la mairie. Aussi
M, le maire s'empresse t-ii de ré-r
pondre qu'on n'a nullement besoin
de l'argent de M. Veyrier-Monta- ■
gnères. J
Les prévisions comprennent éga- )
lement : une cale d'embarquement, >
un magasin pour la Ville, 25.000 frs
pour l'achat d'un terrain permet- >
tant de relier plus tard la rue Albert >
1er à la Règue Blanque par un pont >
au-dessus de la voie ferrée etc. Vers >
la fin de la séance, M. le Dr Brun >■
fait avouer à monsieur le maire qu'il. >
a été versé aux propriétaires de vil- >:
las menacées par la mer une somme
de 212,000 francs ne figurant pas *
nominativement et Clairement au M
budget pour la reconstitution de »
leurs perrés. Véritable tour de pas- w
se-passe ! Le public n'avait pas be-
soin de savoir çà.
Le privilège des concessionnaires
des Pompes Funèbres, expiré depuis ~
un certain temps, est renouvelé pour
6 ans moyennant 30;000 francs par
an. Nous sommes maintenant sûrs
d'être enterrés. ^
Albert de RICAUDY. +1
VERS LIBRES
Monsieur le maire est condamné ;
11 est condamné à l'amende
Certes la peine n'est pas grande
Et monsieur Bon n'est pas ruiné.
H devra en outre payer
La forte somme de cent francs
Pour réparerle préjudice,,
Voici de Riçaudy bien riche I
Que fera-t-il de cet argent ?
Il offrira un grand banquet
Aux bandits ayant barbe blanche ;
Ce sera là belle revanche.
Tel serait, dit-on, son projet.
A. e.
Bj^-,, ' rnTi-PTTr. ,^jÉ
PROCÉ^VEflBAL
Le Tribunal Correctionnel de
Bordeaux ayant donné satisfac-
tion à M. de Rieaudy qui avait
assigné M. Bon maired'Arçachon
devant ses jugés dans les condi-
tions exposées ici même, les deux
adversaires avant pris comme
arbitres MM. Longau conseiller
municipal et Pinot commissaire
de polies ont décidé d'en rester là.
D'un commun accord on a rédi-
gé le procès-verbal suivant ■'
« Lgs soussignés, réunis chez M.
» Longau, conseiller Municipal, le
» 4 Juillet 1929 ont décidé ce qui
» suit :
« Estimant les uns et les autres
» que les démêlés judiciaires entre
» MM. Bon, maire d'Arçachon et
» de Rieaudy, homme de lettres,
» président de la Société historique
B du Pays deBuch ont assez duré,
» ils conviennent d'y mettre fin de
» la façon suivante :
» M. Bon renonce à faire appel
» du jugement iendu par le Tribu-
-»ïnal cprr^atioiïîieLde Bordeaux-le- -
» 28 Juin 1929.
» Il renonce également à toute
Î poursuite relative à l'affichage
» électoral du 5 et 12 mai.
» 11 indique n'avoir pas présenté
» M. de Rieaudy dans l'une de3 af-
» fiches électorales comme un jou r-
» naliste stipendié ayant subi une
» condamnation infamante.
» De son Côté M. de Rieaudy re-
» nonce à se^prêvaloir du jugement
» dont il est question qui ne sera ni
» signifié ni publié non plus qu'au-
» cune pièce de procédure à condi-
» tion que les avoués des parties
» se mettent d'accord sur les frais
» leur incombant.
» Fait à Arçachon, le 4 Juillet
» 1929 en la demeure de M, Longau
» rue Jean Hameau, en sa présence
» et en celle de M. Pinot commis-
» saire de pplice. »
Signé:
R. BON A. de RICAUDY
H. LONGAU H, PINOT
ÇA ET LA
Dimanche a eu lieu à l'Église du
Moulleau ce que l'on appelle au
théâtre une àva/it-prënaière.
On a fait tomber la cloison qui
séparait la chapelle ancienne des
bâtiments eu construction.
Nous devons dés félicitations à
M. Garros, architecte dé Bordeaux
mais enfant du Moulleau qui tout
en conservant le style dominicain
dé l'ancienne chapelle a doté ce coin
aristocratique d'une vaste et élé-
gante église qui ne serait pas dé-,
placée dans uu luxueux quartier
de Paris. '
NDUS devons aussi des félicita-
tions à l'entrepreneur Gaume qui
après avoir réparé gratuitement
les clochers endommagés par la
tempête a consenti des sacrifices
pécuniaires pour l'agrandissement
de rÉglisé. Le magnifique autel of-
fert par Mme Lamarque et la chaire
sortent également des ateliers Gau-
h& ^xim&tG jg&- êëiitîÉïies
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le plus ancien, le plus répandu
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de là 2 heures
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ON TRAITE A FORFAIT
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et dans toutes les Agences de publicité.
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mm
J'ai voulu revoir Biarrritz afin d'é-
tablir une. comparaison entré ■cette
superbe reine de la Côté d'Argent et
notre_ reiiie diï bassin d'Arcacbon.
La distancé est de-180. kilomètres.
Une automobile lès dévore en trois
heures par une hëllé route qui tra-.
versé les départements de la Girort-
de.des Landes et des Basses-Pyré-
nées. Partis lundi à neuf heures,
nous descendons vers midi pour dé-
jeuner dans le jardin d'un riant ho- ;
tel du Port-Vieux où là pension est
dé 50 francs par jour.
L'après-midi fut consacré à pro- •
mener le long des plages, depuis cel-
le dés Basques jusqu'au phare dont
nous fîmes l'ascension. De son som-
met, on voit à ses pieds les colossa-
les bâtisses de la ville luxueuse, au
sud le long ruban de côtes rocheu-
ses aboutissant à la chaîne dés Py-
rénées qui ser dressent à l'horizon
lointain, au nord-rëmbouçhure de
rAdour.à-l'Ouest l'océan sans borne, ' '
calmé et blèûcommeîïeçiël, -repaii- ~<
darit sur la grève une écume argèn- ■
tée. On ne peut imaginer un plus ]
beau spectacle. '•
Ici, la nature se montre grandie- (-
se, mais la main de l'homme n'a 1
rien négligé ppur l'embellir : pas un ]
rocher, pas! une pente qui né sôit or- -1
né de fleurs, dé "plantes grimpantes ?
et de gazon. A Arçachon, on trans- <
forme les sites pittoresques en dé-. <
pots de beurriers. r
A; Biarritz, on constate partout r
une propreté irréprochable. Com- ï
ment obtient-on ce résultat ? J'en eu n
l'explication le lendemain malin.
Levé dès l'aurore, je vis dés hom-
mes ramasser sur les plages "les pa- -
piers abandonnés, tandis que d'au-
tres, traînant des petites charrettes
à bras; enlevaient toutes les ordu-
res. Ce n'est pas bien difficile et ce-
la né coûte pas des sommes folles.
Quelle" que soit la dépense, elle- me
paraît utile. Àyîs à nos édiles.
Biarritz, comme toutes lés villes .
a élevé un monument- a ses morts ; .
le sien est médiocre, peu digne d'u- ^
ne si belle cité. Lé nôtre lui est in-; v
cbmparablement supérieur, fl me
fut agréable d'enregistrer cette supé-
v. . . " âr
fiorite. • ,,
" Nous- en : Possédons deux : autres; . ; '
plus importantes : les avantages -
qu'offre notre bassin à la navigation j»
; de plaisance et la splëndide forêt
qtfon aurait grand tort de mutiler^ ^
La vie ést-^ëlle plus chère à; Biarr -. '
ritz qu'ici'?: Je le crois, si j'en jugé l7
par deux petits exemples : deux W
francs pour me faire râsèf ; ici, 1,25; ■!*<■
une livre d'abricots cinq francs ; ici;; - °
3.50 ; je parle dès plus ieaùx. pètte ?u
chérie se comprend dans uhé ville' Sa
de grand luxé où anglais, améri- 1
caiiis et espagnols, bénéficiaires dû doi
change, paient sans marchander, J ■ ' lut
Au marché, les prix n'étaient pas ; des
indiqués, marché d'une raM: élégant ?re
ce, plein de superbes fleurs,- avec un tes
pavillon spécial pour'lé poisson. les
Mardi, nous suivîmes la routé dé Ç
là Corniche juéqu'à ta frontière : eu
: "d'Espagne en nous arrêtant à Saint-:
Jean de Lu? «t à'Héndayë où on;
achève un hôtel aussi vaste qu'une:
immense caserne ; nous visitâmes la;
curieuse grotte dé Sàre creusée dans:
la montagne au bas de laquelle se-'
; tendent lés fraîches vallées parse-:
mées d'habitations:rustiquës et peu-
plées de troupeaux. '
Çë né fut pas sans regrets que: -
nous entendîmes sonner mercredi 1
l'heure du départ. Le retour fut aus-
si lent crue l'aller avait été rapide :
on remonta l'Adour jusqu'à Bayon-
ne où l'on fît ûiiè longue halte sous ■
les sombres arcades de la Veille ci.'
.té où se trouvé Une : pâtisserie très- 1
appréciée des damés, La contempla- 1
tipndù soleil se couchant à notre ]
gauche derrière un rideau de pins i
nous fit tromper de route, ce qui i
nous allongea de 25 kilomètres, et i
comme les dames avaient faim, on (
s'arrêta à. Salles pour diner à l'hôtel i
delà belle hôtelière, en sorte que c
nous n'arrivâmes à Arcachôn qu'à c
minuit.
La langoureuse reine du, Bassin
était endormie, selon son habitude, „
^sur-lè - mol 1 -oreiller-H2é ;-ïïndoIénce. ^
Je lui murmurai-à Jloreille : «Chère ^
petite reine, combien je suis heureu-
se de te revoir après cette courte ab- c
s?nce qui me parut longue. Crois t,
bien, que malgr-4; mes critiques, je lé c
préfère à ton orgueilleuse rivale. ,tj
J'aime lé silence de ta majestueu- tj
se forêt ; le calme de rta baie eucer- a.
clée de dunes, tes plages où, couché
dans le sable fin, oii savoure le char- j,
mê des paisibles rêveries, Il ne le .
manque qu'un peu plus de propreté ,
pour être vraiment la reine idéale de v
mon coeur. » *.
Albert CHICHE al
Ancien député de Bordeaux.
Conseil Municipal
(Séance du 3 juillet 1929)
Notre nouveau Conseil Munici-
pal a gagné mercredi soir la course
de lenteur et battu le record de la
confusion dans une épreuve sensa-
tionnelle où il disputait le challenge
à rassemblée précédente.
Cette épreuve se disputait sur 25
articles d'un" ordre du jour hérissé
d'obstacles dont les principaux con-
sistaient en une sarabande de bud-
gets et de chiffres au milieu desquels
îë plus illustre des mathématiciens
se serait perdu;
Ce casse-têté. chinois a duré de
i 7 heures J/2 à 22 heures. Après ce
raid sans précédent, chacun est ren-
tré chez soi Ië ventre creux en re-
nonçant aux dix derniers articles qui
qui ont été' renvoyés au surlènde-;
main.
Quinze des dits articles étaient
donc plus bu moins réglés après une
lutté" dés plus vives, des plus chau-
des, souvent des plus: orageuses en-
tre lés. deuxcpalitipns créées de tou^
tes pièces, les 5 et 12; Mai 192g, par
le suffrage universel. ■
Quelques vpix de majorité avaient
eu çàisôn des derniers scrupules. La
t-: fatigue et l'inanition avaient fait le
n; reste,
e: Dès le début, l'hémiéycle sentait
a; la poudre : M.leMaire, essayant d'é-
s: vitér la lecture du procès-verbal de
-■' là séance précédente, M. lé Dr Brun
i-: l'exige. II.exige aussi qu'y soit répâ-
- ré un petit oubli : les paroles pro-
: nônçées par M. lé Dr Bourdier et
;: .par M. le Maife après l'élection de
'v celui-ci n'y figuraient pas. Or, le
• premier avait dit à M. Bon que sa
: plt.ee n'était plus à là Mairie et M. :
Bon avait promis de s'en aller,...
; On discuté ensuite longuement ]
.' les mesures à prendre pour assurer 1
; ■ la sincérité, la fidélité du procès-ver- <
■ bal ; on décide d abord qu'une co-
pie en serait remise à chaque édile ^
avant la lecture .en séance ; il est ad- i
mis ensuite qu'on-së contentera de s
faire parvenir à chaque intéressé le c
compte rendu partiel de chacune de c
jsés interventions. Plaignons les se- f
crétaires chargés d'an travail aussi b
délicat. i
Les difficultés recommencent à P
propos du choix d'un secrétaire de s
séance. MM-Brun, Michel et Lôn- lV
gaù^^Vêfùsent/ïnrrri'I^^Crmsé' se d'é^ '6
voUe.... "'" '■ '-" '
Il s'agit ensuite de nommer les 8'
commissions municipales. Les eon- 1
troverses et le tumulte sont à leur "
comble. Les membres de l'opposi- P
tion déclarent qu'ils n'en feront par- d
tie que s'il y sont en nombre égal S
avec les majoritaires malgré la pré-
sence de droit de représentants de e
la municipalité. Impossible de s'en- U1
tendre là-dessus. Refus d'adhésion, P'
ta
demandes de radiations se succè-
dent. La mésentente est complète: '•
M. l'abbé Martin dit que l'on ferait àl
aussi bien de tous démissionner : la
« AUons-y ! » déclare M. Longau. a
« En avant I s s'écrie M. le Maire. La a
confusion, les clameurs sont indes- la
çrïptibles. 'Mais bientôt le spectre _d(
des élections nouvelles apparaît, n<
chacun se reprend, Mi l'abbé Martin bl
déclare qu'il avait vpulu plaisanter ; le
la tempête s'apaise, il n'est plus se
question de se démettre.... De guer- s0
re lasse, les çommissiens se laissent .
de
nommer.
*** T
M. Bon avait eu l'ingénieuse i
compte administratif Un membre d(
dé ropposition, M. Fargeaudoux, et
de se retirer en laissant, pour cet —
objet, présider la séance par celui-ci.
Malgré cette précaution, M. Dave-
rat déïnande qu'il soit nommé qua-
tre, commissaires, (deux de chaque
cahip), pour examiner non pas ie
compté lui-même, dont ies additions,
sont reconnues parfaitement exactes
mais les pièces comptables auxquel-
les il se rapporte. Le compte, mis au
voix sans avoir été lu, est naturelle^
ment adopté par les quatorze co-iis^
tiers de M. le maire. Les dix édjles
présents de la liste adverse s'abs^
tiennent. M. Bon, rentré en séance
et averti de ce qui venait de se pas-
ser fit un peu la grimace mais pro- -
met dé convjquer quatre commis- _e-
saires aux comptes de la s.usdite lis- Bj
te en présence du receveur muniçi-'. V|
pal et des pièces en question^ 1^
.e C'est à ce moment que commence
la danse effrénée dès-comptes et des
it budgets : comptabilités du Sànato-
i- rium, de la taxe de séjour, dû bu-
e reau de bienfaisance, du service vi-
n cinal, du receveur municipal et en-
.- fin budget additionnel de la çommu-
- ne pour 1929. Celui-ci est seul éplu-
t ché. Les autres passent.comme une
3 lettre à la poste grâce à leur aridité
3 et à la lassitude générale,
i Pour ce budget additionnel —
gros morceaux à avaler— l'àttepr
tion se réveille et les critiques re-
prennent de plus belle. Impossible
' de rendre compte dans ce journal
des diverses phases de la discussion.
Retenons seulement parmi les pré-
visions : 150.000 francs pour une
école maternelle à laquelle on con-
sacrerait également les 275.000 frs
qui devaient servir à l'édification
d'une caserne de pompiers, 50.000
francs pour la reconstruction du dé-
barcadère du Môuileau. A ce sujet
Me Laborderie s'étonne qu'on n'ait
pas accepté, pour commencer de
suite les travaux, l'offre de prêt de
M. Veyrier-Montagnères. Cette of-
fre
sé sans intérêt mais... à condition
que M. Bon quitte la mairie. Aussi
M, le maire s'empresse t-ii de ré-r
pondre qu'on n'a nullement besoin
de l'argent de M. Veyrier-Monta- ■
gnères. J
Les prévisions comprennent éga- )
lement : une cale d'embarquement, >
un magasin pour la Ville, 25.000 frs
pour l'achat d'un terrain permet- >
tant de relier plus tard la rue Albert >
1er à la Règue Blanque par un pont >
au-dessus de la voie ferrée etc. Vers >
la fin de la séance, M. le Dr Brun >■
fait avouer à monsieur le maire qu'il. >
a été versé aux propriétaires de vil- >:
las menacées par la mer une somme
de 212,000 francs ne figurant pas *
nominativement et Clairement au M
budget pour la reconstitution de »
leurs perrés. Véritable tour de pas- w
se-passe ! Le public n'avait pas be-
soin de savoir çà.
Le privilège des concessionnaires
des Pompes Funèbres, expiré depuis ~
un certain temps, est renouvelé pour
6 ans moyennant 30;000 francs par
an. Nous sommes maintenant sûrs
d'être enterrés. ^
Albert de RICAUDY. +1
VERS LIBRES
Monsieur le maire est condamné ;
11 est condamné à l'amende
Certes la peine n'est pas grande
Et monsieur Bon n'est pas ruiné.
H devra en outre payer
La forte somme de cent francs
Pour réparerle préjudice,,
Voici de Riçaudy bien riche I
Que fera-t-il de cet argent ?
Il offrira un grand banquet
Aux bandits ayant barbe blanche ;
Ce sera là belle revanche.
Tel serait, dit-on, son projet.
A. e.
Bj^-,, ' rnTi-PTTr. ,^jÉ
PROCÉ^VEflBAL
Le Tribunal Correctionnel de
Bordeaux ayant donné satisfac-
tion à M. de Rieaudy qui avait
assigné M. Bon maired'Arçachon
devant ses jugés dans les condi-
tions exposées ici même, les deux
adversaires avant pris comme
arbitres MM. Longau conseiller
municipal et Pinot commissaire
de polies ont décidé d'en rester là.
D'un commun accord on a rédi-
gé le procès-verbal suivant ■'
« Lgs soussignés, réunis chez M.
» Longau, conseiller Municipal, le
» 4 Juillet 1929 ont décidé ce qui
» suit :
« Estimant les uns et les autres
» que les démêlés judiciaires entre
» MM. Bon, maire d'Arçachon et
» de Rieaudy, homme de lettres,
» président de la Société historique
B du Pays deBuch ont assez duré,
» ils conviennent d'y mettre fin de
» la façon suivante :
» M. Bon renonce à faire appel
» du jugement iendu par le Tribu-
-»ïnal cprr^atioiïîieLde Bordeaux-le- -
» 28 Juin 1929.
» Il renonce également à toute
Î poursuite relative à l'affichage
» électoral du 5 et 12 mai.
» 11 indique n'avoir pas présenté
» M. de Rieaudy dans l'une de3 af-
» fiches électorales comme un jou r-
» naliste stipendié ayant subi une
» condamnation infamante.
» De son Côté M. de Rieaudy re-
» nonce à se^prêvaloir du jugement
» dont il est question qui ne sera ni
» signifié ni publié non plus qu'au-
» cune pièce de procédure à condi-
» tion que les avoués des parties
» se mettent d'accord sur les frais
» leur incombant.
» Fait à Arçachon, le 4 Juillet
» 1929 en la demeure de M, Longau
» rue Jean Hameau, en sa présence
» et en celle de M. Pinot commis-
» saire de pplice. »
Signé:
R. BON A. de RICAUDY
H. LONGAU H, PINOT
ÇA ET LA
Dimanche a eu lieu à l'Église du
Moulleau ce que l'on appelle au
théâtre une àva/it-prënaière.
On a fait tomber la cloison qui
séparait la chapelle ancienne des
bâtiments eu construction.
Nous devons dés félicitations à
M. Garros, architecte dé Bordeaux
mais enfant du Moulleau qui tout
en conservant le style dominicain
dé l'ancienne chapelle a doté ce coin
aristocratique d'une vaste et élé-
gante église qui ne serait pas dé-,
placée dans uu luxueux quartier
de Paris. '
NDUS devons aussi des félicita-
tions à l'entrepreneur Gaume qui
après avoir réparé gratuitement
les clochers endommagés par la
tempête a consenti des sacrifices
pécuniaires pour l'agrandissement
de rÉglisé. Le magnifique autel of-
fert par Mme Lamarque et la chaire
sortent également des ateliers Gau-
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