PHILOSOPHIE DU LANGAGE.
£OURS PARTICULIER
&\ OU L ON EXPOSERA
TTOR1E D'UNE LANGUE PHILOSOPHIQUE
>J* ET CELLE DU»
ALPHABET VRAIMENT • ANALYTIQUE.
El où l'on fera des applications de ces deux systèmes à diverses langues connues et en particulier £ la
langue française , à son alphabet et à sa poésie.
LA philosophie du langage qui faisait chez les anciens'partie essentielle de
l'éducation , a cessé depuis le discrédit dans lequel.est tombée la dialectique
en ces derniers temps, de faire l'ohjet de l'enseignement public et privé;
mais il n'a pas cessé, pour cela , d'être cultivée d'uue manière particulière
dans un grand nombre d'ouvrages. Les dialecticiens de toutes les temps ne
crurent jamais pouvoir s'en passer_potir la démonstration des principes de
leur ait, et c'était avec juste raison. Aussi voyons-nous dans tous leurs
ouvrages, à partir d'ArisloIe qui est le premier qui nous ait transmis un
corps de doctrine sur celle matière , le soin qu'ils prenaient de traiter pré--
liminairemenl des signes des pensées elles-mêmes, de découvrir dès prin^
cipes de grammaire générale , ou pour mieux dire, grammaire liniver-.
selle. Il est remarquable que ceux des modernes qui ont le plus dédaigné
leur art n'en ont pas moins soigneusement cultivé la grammaire univer-
selle qui est la véritable philosophie du langage. Ce dédain de la dialec-■■
tiqiie chez les plus judicieux de ces derniers n'a pas peu contribué, sans
doute, à les empêcher de s'élever fort au-dessus des anciens dans la philo-
sophie du langage. Le fait est que leurs écrits contiennent peu de choses
qu'on ne retrouve chez les grammairiens de la renaissance des lettres, chez
les scholastiques du XIIe et du XIIIe siècle et chez les métaphysiciens de
l'antiquité. Beaucoup d'aperçus ingénieux: sont répandus dans les écrits
des uns et des auties, et le professeur aura dans bien des cas l'occasion de
fair.e voir que plusieurs points imporlansdela théorie qu'il se propose d'ex-
poser, ont été plus ou moins indiqués par des auteurs de différens siècles.
En un mot, an point où étail la science de la philosophie du langage,
tout un ensemble était à démêler dans les écrits divers, ou plutôt il était
tout à reproduire après en avoir saisi le fil par une heureuse analyse ; mais
il fallait encore réussir au point que le mécanisme du langage si ingénieux ,
quoique si simple, pût se révéler à tous les yeux. Telle devait donc être et
telle est en effet, dans son ensemble et dans ses détails la théorie de la langue
philosophique, qui doit faire l'objet de ce coins. Les études philologiques
et philosophiques auxquelles le professeur s'est livré, ont dû faciliter les
£OURS PARTICULIER
&\ OU L ON EXPOSERA
TTOR1E D'UNE LANGUE PHILOSOPHIQUE
>J* ET CELLE DU»
ALPHABET VRAIMENT • ANALYTIQUE.
El où l'on fera des applications de ces deux systèmes à diverses langues connues et en particulier £ la
langue française , à son alphabet et à sa poésie.
LA philosophie du langage qui faisait chez les anciens'partie essentielle de
l'éducation , a cessé depuis le discrédit dans lequel.est tombée la dialectique
en ces derniers temps, de faire l'ohjet de l'enseignement public et privé;
mais il n'a pas cessé, pour cela , d'être cultivée d'uue manière particulière
dans un grand nombre d'ouvrages. Les dialecticiens de toutes les temps ne
crurent jamais pouvoir s'en passer_potir la démonstration des principes de
leur ait, et c'était avec juste raison. Aussi voyons-nous dans tous leurs
ouvrages, à partir d'ArisloIe qui est le premier qui nous ait transmis un
corps de doctrine sur celle matière , le soin qu'ils prenaient de traiter pré--
liminairemenl des signes des pensées elles-mêmes, de découvrir dès prin^
cipes de grammaire générale , ou pour mieux dire, grammaire liniver-.
selle. Il est remarquable que ceux des modernes qui ont le plus dédaigné
leur art n'en ont pas moins soigneusement cultivé la grammaire univer-
selle qui est la véritable philosophie du langage. Ce dédain de la dialec-■■
tiqiie chez les plus judicieux de ces derniers n'a pas peu contribué, sans
doute, à les empêcher de s'élever fort au-dessus des anciens dans la philo-
sophie du langage. Le fait est que leurs écrits contiennent peu de choses
qu'on ne retrouve chez les grammairiens de la renaissance des lettres, chez
les scholastiques du XIIe et du XIIIe siècle et chez les métaphysiciens de
l'antiquité. Beaucoup d'aperçus ingénieux: sont répandus dans les écrits
des uns et des auties, et le professeur aura dans bien des cas l'occasion de
fair.e voir que plusieurs points imporlansdela théorie qu'il se propose d'ex-
poser, ont été plus ou moins indiqués par des auteurs de différens siècles.
En un mot, an point où étail la science de la philosophie du langage,
tout un ensemble était à démêler dans les écrits divers, ou plutôt il était
tout à reproduire après en avoir saisi le fil par une heureuse analyse ; mais
il fallait encore réussir au point que le mécanisme du langage si ingénieux ,
quoique si simple, pût se révéler à tous les yeux. Telle devait donc être et
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