Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1841-02-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 14 février 1841 14 février 1841
Description : 1841/02/14 (A2,N13). 1841/02/14 (A2,N13).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6103914h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/04/2011
DEUXIEME ANNEE.
ÉBttgggggg! ' ,
ON S'ABONNE ■ V,
Au Bureau ilu JTourav
RUE NEUVE-St-AUGUSTIN, 18,
: En face la tue Monsigny.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Trois mois. ...... 6 fr.
Six mois 12
Un an •■. . . 24
On franc en sus pour les dèpartemens.
ANNONCES.
CINQUANTE CENTIMES LA LIGNE.
le Journal paraît deux fois par semaine,
le JEUDI et le DIMANCHE. '
On reçoit dé midi d quatre heures les demandes et
avis gui pourraient intéresser le public.
DIMANCHE, 14 FEVRIER 18W.
. ON'S'ABONNE -. • •
Che» JBOtiÀMÈtE,, tîbraîre,
BOULEyABT.DEa ITAI.IEN8, 10,
Au coin delà rué Laffilte.
' ET CHEZ LES PMHCIPAUX LIBRAIRES DE PARIS.
PRIX DE L'ABONNEiMlENTT
Trois mois... 6fr.
:;' Six mois.....;..... 12' '< •■:';
''. ,..• Un an.......;..... 24
. Un franc en sus par trimestre pour les département.
ANNONCES. :.
CINQUANTE CENTIMES LA LIGNB. '
On ne reçoit que des lettres affranchies.
On s'abonne directement, par les Messageries^'
par un mandat sur la poste ou sur une maison,
connue. •
LES COULISSES
■CES THEATRES^ PB .„I^ .
'•:.■ Des bruits ajassi ihqpnoepjbles ; quér mal veillans
ont circulé^ nous assure4-qn, au sujet du dër-^
nier article publié dans les Coulisses, concernant
M. Saint-Ernest, ; artiste de i'Ambigu7Comi-
que. Bien -;que nos expressions prêtassent, fort
peu à l'ambiguïté, oh a eu la bonté de ne Yoir
qu'une rétractation concédée à la crainte, là où
1 il n'y avait que le résultat d'une explication fran*-
che entre gens d'honneur.
Dans de, telles circonstances, ne voulant ac-
cepter qu'une situation - franche et nette",
nous avons cru devoir écrire à M. Saint-
Ernest pour lui demander une explication rela-
tive à de telles insinuations. Ce dernier, quoique
indisposé, nous a immédiatement répondu, pour
rejeter sur qui de droit l'odieux d'inqualifiables
propos qu'on lui avait prêtés à noire égard. Voi-
ci, du reste, quelles soirt les expressions dé
M. Siunt-Ernest; nous les empruntons tex-
tuellement à sa lettre que nous avons encore sous
les yeux :
« J'ai pour système d'être toujours dans le juste,
» et ily aurait de ma part injustice à attaquer ce qui
» me justitie. Si je n'étais" malade des suites d'une
» saignée, je me serais transporté 'chez vous pour
» vous prier de me nommer les généreux qui me
» font ainsi parler. » •
C'est donc à ces généreux dont parle M.
Saint-Ernest que nous nous,adresserons main-
tenant. A leur malveillance nous répondrons
toujours 1 par une attitude énergique; car si nous
cédons à la conscience en matières sérieuses,
nous ne capitulons jamais devant l'intimidation.
« Fais ce que dois, advienne que pourra. '»
•■■:. '■>■■'■ :■■■■• <-,j^r :■■ \::-t:*%!)']■■■■.
D'UN C©MSEBlVA'r©ia5'ir'BÉ MASSE.
tJn homme qui emploie tduf"sonléfii^sâ • ai-
mer les arts, et toute sa fortune à protéger lés ar-
tistes, M. Guillaume _a présenté au ministre dé
l'intérieur, il y a déjà quelque temps, un projet
d'école de danse, qui n'a pas été accueilli par la
commission de surveillance de l'Opéra", mais qui
mérite l'examen delà presse, comme soulevant
une question de moralité et d'humanité..
[ On sait que la plupart des jeunes filles qui se
destinent à la danse, sortent d'une condition
misérable, et la- statistique des registres de
l'Opéra prouverait facilement que sur vingt dan-
seuses aujourd'hui riches et bien loties, il en est
tout, autant qui sont filles.de concierge ou de
chiffonnier. La misère ou l'abandon dans lequel
se trouvent ces pauvres filles, le défaut d'éduca-
tion et Je démon de la coquetterie les obligent
toujours à chercher dans le monde un protecto-
rat qui n'est pas tout bénéfice pour la moralité :
vous savez tous ce que valent les mères ou les
tantes de nos danseuses.- :
M. Guillaume, dans sa sollicitude constante
pour tout ce qui touche aux arts, avait cherché'
un remède à cette triste misère. Trouvant in-
juste que, dans le Conservatoire où trois classes
spéciales sont consacrées au chant, à la musique'
et à la déclamation, l'art de l'a danse ait été
proscrit, il avait conçu lé projet de fonder une
école spéciale pour la danse, où des élèves, offi-
ciellement admis, seraient'logés, nourris, entre-
1 tenus et instruits au Bénéfice de l'art seulement,
et sans rétribution. La gymnastique, la danse,
la pantomime, qui forment la base de leur édu-
cation, n'en seraient pas cependant les seuls élé-
mens. Une instruction morale, ditle mémoire'de
M.Guillaume, leur serait abondamment dis -
pensée, de?telle façon .qu'il leur fût, possible
d'apprécier, avec intelligence les idées , dra^.
mer sur la scène et que,, faute d'éducation, ils r
rendent maintenant d'une manière toute méca-
nique, sansoublier les agrémens de.ïa vertu, t .
Voici quelles seraient les conditions de cet
établissement: , ,
..'.1° L'admission de 100 élèves', dont6GVà,7ô v
jeunes filles, et 3Ô à 40 garçons.
2° L'âge d'admission serait de 10 à .12 ans.
3° Ils apprendraient la danse, la pantomime,,
la lecture, l'écriture, l'orthographe, le dessin,
l'histoire et la mythologie, la musique, et divers
travaux d'aiguille pour les filles.N
4° L'état accorderait environ trente quarts de
bourse, trente demi-bourses, et vingt bourses
entières. Les autresélèves paieraient pension en-
tière, au prix de cinq ou six cents francs. !;
M. Guillaume proposait à la direction des
Beaux-Arts de faire lui-même les avances ïié- ,.
«essaires pour établir et forider cette école spé-
ciale de danse. La commission royale a rejeté
cette proposition ; mais nous savons que son au-
teur ne se lient pas pour battu/
Le conservatoire de M. Guillaume n'eût pas
été sans doute , un établissement de vestales :
nous connaissons trop bien la sensibilité de
nos danseuses pour nous laisser aller à pareille
présomption. Mais, au moins, ces pauvres pë-
tits'êtres, que nous appelons des rats, auraient
été misa l'abri, durant leurNpremière jeunesse i
de ces protections de rencontre qui leur ensei-
gnent l'art de mal vivre.
M. Guillaume n'a pas abandonné son projet.
-Nous nous proposons d'en poursuivre l'examen'.
ÉBttgggggg! ' ,
ON S'ABONNE ■ V,
Au Bureau ilu JTourav
RUE NEUVE-St-AUGUSTIN, 18,
: En face la tue Monsigny.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Trois mois. ...... 6 fr.
Six mois 12
Un an •■. . . 24
On franc en sus pour les dèpartemens.
ANNONCES.
CINQUANTE CENTIMES LA LIGNE.
le Journal paraît deux fois par semaine,
le JEUDI et le DIMANCHE. '
On reçoit dé midi d quatre heures les demandes et
avis gui pourraient intéresser le public.
DIMANCHE, 14 FEVRIER 18W.
. ON'S'ABONNE -. • •
Che» JBOtiÀMÈtE,, tîbraîre,
BOULEyABT.DEa ITAI.IEN8, 10,
Au coin delà rué Laffilte.
' ET CHEZ LES PMHCIPAUX LIBRAIRES DE PARIS.
PRIX DE L'ABONNEiMlENTT
Trois mois... 6fr.
:;' Six mois.....;..... 12' '< •■:';
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. Un franc en sus par trimestre pour les département.
ANNONCES. :.
CINQUANTE CENTIMES LA LIGNB. '
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connue. •
LES COULISSES
■CES THEATRES^ PB .„I^ .
'•:.■ Des bruits ajassi ihqpnoepjbles ; quér mal veillans
ont circulé^ nous assure4-qn, au sujet du dër-^
nier article publié dans les Coulisses, concernant
M. Saint-Ernest, ; artiste de i'Ambigu7Comi-
que. Bien -;que nos expressions prêtassent, fort
peu à l'ambiguïté, oh a eu la bonté de ne Yoir
qu'une rétractation concédée à la crainte, là où
1 il n'y avait que le résultat d'une explication fran*-
che entre gens d'honneur.
Dans de, telles circonstances, ne voulant ac-
cepter qu'une situation - franche et nette",
nous avons cru devoir écrire à M. Saint-
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indisposé, nous a immédiatement répondu, pour
rejeter sur qui de droit l'odieux d'inqualifiables
propos qu'on lui avait prêtés à noire égard. Voi-
ci, du reste, quelles soirt les expressions dé
M. Siunt-Ernest; nous les empruntons tex-
tuellement à sa lettre que nous avons encore sous
les yeux :
« J'ai pour système d'être toujours dans le juste,
» et ily aurait de ma part injustice à attaquer ce qui
» me justitie. Si je n'étais" malade des suites d'une
» saignée, je me serais transporté 'chez vous pour
» vous prier de me nommer les généreux qui me
» font ainsi parler. » •
C'est donc à ces généreux dont parle M.
Saint-Ernest que nous nous,adresserons main-
tenant. A leur malveillance nous répondrons
toujours 1 par une attitude énergique; car si nous
cédons à la conscience en matières sérieuses,
nous ne capitulons jamais devant l'intimidation.
« Fais ce que dois, advienne que pourra. '»
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D'UN C©MSEBlVA'r©ia5'ir'BÉ MASSE.
tJn homme qui emploie tduf"sonléfii^sâ • ai-
mer les arts, et toute sa fortune à protéger lés ar-
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l'intérieur, il y a déjà quelque temps, un projet
d'école de danse, qui n'a pas été accueilli par la
commission de surveillance de l'Opéra", mais qui
mérite l'examen delà presse, comme soulevant
une question de moralité et d'humanité..
[ On sait que la plupart des jeunes filles qui se
destinent à la danse, sortent d'une condition
misérable, et la- statistique des registres de
l'Opéra prouverait facilement que sur vingt dan-
seuses aujourd'hui riches et bien loties, il en est
tout, autant qui sont filles.de concierge ou de
chiffonnier. La misère ou l'abandon dans lequel
se trouvent ces pauvres filles, le défaut d'éduca-
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toujours à chercher dans le monde un protecto-
rat qui n'est pas tout bénéfice pour la moralité :
vous savez tous ce que valent les mères ou les
tantes de nos danseuses.- :
M. Guillaume, dans sa sollicitude constante
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un remède à cette triste misère. Trouvant in-
juste que, dans le Conservatoire où trois classes
spéciales sont consacrées au chant, à la musique'
et à la déclamation, l'art de l'a danse ait été
proscrit, il avait conçu lé projet de fonder une
école spéciale pour la danse, où des élèves, offi-
ciellement admis, seraient'logés, nourris, entre-
1 tenus et instruits au Bénéfice de l'art seulement,
et sans rétribution. La gymnastique, la danse,
la pantomime, qui forment la base de leur édu-
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mens. Une instruction morale, ditle mémoire'de
M.Guillaume, leur serait abondamment dis -
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nique, sansoublier les agrémens de.ïa vertu, t .
Voici quelles seraient les conditions de cet
établissement: , ,
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jeunes filles, et 3Ô à 40 garçons.
2° L'âge d'admission serait de 10 à .12 ans.
3° Ils apprendraient la danse, la pantomime,,
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Beaux-Arts de faire lui-même les avances ïié- ,.
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nous connaissons trop bien la sensibilité de
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de ces protections de rencontre qui leur ensei-
gnent l'art de mal vivre.
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