Titre : Les Coulisses : petit journal... : programme des théâtres
Éditeur : Impr. Boulé et Cie (Paris)
Éditeur : Impr. d'A.-T. BretonImpr. d'A.-T. Breton (Paris)
Date d'édition : 1840-12-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344484563
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : 20 décembre 1840 20 décembre 1840
Description : 1840/12/20 (A1,N6). 1840/12/20 (A1,N6).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6103890j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1686
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/04/2011
PREMIÈRE ANNÉE.
ANNONCES :
CINQUANTE CEXTIMES LA LIGNE,
On reçoit, de midi à quatre heures, les
demandes et avis qui pourraient intéresser
1« public.
On ne reçoit que des lettres affranchies
LES COULISSES,
DES THÉÂTRES. DELA L1ÏTÉRATCÉ ET 1 LABOtJE.
Paraissant deux fois par semaine, le
COULISSES DES SAS.OKS.
La saison d'hiver, comme on appelle dans le
monde l'époque des réunions, des bals, des dî-
nera, et autres divcrtissemens champêtres, s'an-
nonce de manière à laisser espérer une reci u-
déscence de luxe dans nos réjouissances de so-
ciété.
Déjà, les collections de tableaux paraissent au
grand jour, pour ces solennités où le public est
appelé à apprécier leurs grands traits; les Van-
Diks rejettent en arrière leur chevelure et dé-
couvrent leur front martial ; les Rembrandts se
rembrunissent, et les Vierges de Raphaël es -
savent leur sourire le plus angélique : anges qui
sourient à la neige, aux frimas !...
Pendant ce temps aussi, les virtuoses se rem-
bourrent de triples cache-nez, et les grands
maîtres, portent des gants de gendarme pour é-
viter les rhumes de même nature.
A la -lueur blafarde du soleil, visitons ces sa-
lons mystérieux où les soins laborieux d*un ar-
tiste riche et consciencieux a réuni ensemble,
côte à côte, ce que l'antiquité a tracé sur des
toiles immortelles, et les essais rivaux de notre
jeune écol-3,' souvent victorieux. , , ,
Nous sommes chez M. le~comte d'Espagnac:
la foule se presse autour de ces tableaux de tou-
tes les époques, de toutes les écoles : non pas
une foule inepte et grossière, mais un public d'é-
iftef «fui admire en silence et formule ses juge-
mens avec la convenance et la justesse de cette
aristocratie si fine, si délire; — aristocratie de
lalenlî... aaislocratie de fortune!...
Franchement, de toutes les galeries que le
faste et l'ambition ouvrent chaque jour au pu-
blic parisien, il n'en est pas qui satisfasse plus
complètement le coeur et la curiosité que la ga-
lerie de M. le comte d'Espagnac, et nous atten-
dons avec impatience qu'il plaise au maître de
nous initier encore une'fois, aux mystères de
l'art, auprès desquels il remplit si dignement les
devoirs de grand- prôtre.
Mais il est nuit"; les bougies s'allument, au si-
lence d'une admiration muette, succèdent le
bruit, le tapage, et l'harmonie ; puis, après, le
punch. ■.-''■
M. Erard adpnnéle mouvement : c'estàlui de
marcher à la tète du mouvement musical, A la
-soirée d'introduction, s- s nombreux amis ont eu
les prémices du coup d'archet de Bériot, et ce
n'est passa faute, si nndame Garcia-Viardotn'à
pas ajouté le charme de sa voix aux enchante-
' mens de la soirée : madame Yiardot avait été
prise par un grand rhume -en sortant des salons
de M. le comte d'Espagnac.
En toutes choses, il y a donc et il y aura tou-
jours, le bon et le mauvais côté. — Heureuse-
ment, l'indisposition de madame Garcia est un
simple rhume de cerveau.
* LES FOYERS DES THÉÂTRES [DE PABIS.
AVANT-PROPOS. .
Tous les auteurs ont parlé plus ou moins des;
douces impressions du fojer. Le public, amateur
de la nouveauté, n'a pas craint de répudier cette
coutume de nos pères qui faisaient du foyer une
réunion de famille, sorte de miroir où tous les
visages se montraient à nu..
On ne pouvait pas moins attendre d'un siècle
qui a produit M. Daguerre, le clysopompe...
breveté, et cet égoût judiciaire "qui a nom l'Au-
dience. '■ ■
C'est assez dire que, de nos jours, nous n'a-
vons plus d'autre foyer que le foyer de théâtre
qui se divise ainsi : le foyer du public et le foyer
des acteurs. •Nous ne parlerons que du dernier.
Rien de plus piquant que cette petite salle de
réception où il n'y a pas d'invités. Pas de risque
qu'un Grec ne se glisse dans les murailles de
Troie. Le concierge; espèce de Cerbère, n'a pour
lui qu'une tôle... et qu'elle tôle encore! Il en dé-
fend l'entrée suivant l'usage reçu chez les do-
gues, à cette exception près qu'il ne mord pas-
les mollets.
Le foyer, c'est une mascarade de tous les soirs?
car, de même que dans un bal masqué il s'y trou-
ve des individus déguisés, d'autres qui ne le sont
pas, auteurs, acteurs, directeurs, régisseurs,
tels sont les personnages qui entrent dans un
foyer. .
ANNONCES :
CINQUANTE CEXTIMES LA LIGNE,
On reçoit, de midi à quatre heures, les
demandes et avis qui pourraient intéresser
1« public.
On ne reçoit que des lettres affranchies
LES COULISSES,
DES THÉÂTRES. DELA L1ÏTÉRATCÉ ET 1 LABOtJE.
Paraissant deux fois par semaine, le
COULISSES DES SAS.OKS.
La saison d'hiver, comme on appelle dans le
monde l'époque des réunions, des bals, des dî-
nera, et autres divcrtissemens champêtres, s'an-
nonce de manière à laisser espérer une reci u-
déscence de luxe dans nos réjouissances de so-
ciété.
Déjà, les collections de tableaux paraissent au
grand jour, pour ces solennités où le public est
appelé à apprécier leurs grands traits; les Van-
Diks rejettent en arrière leur chevelure et dé-
couvrent leur front martial ; les Rembrandts se
rembrunissent, et les Vierges de Raphaël es -
savent leur sourire le plus angélique : anges qui
sourient à la neige, aux frimas !...
Pendant ce temps aussi, les virtuoses se rem-
bourrent de triples cache-nez, et les grands
maîtres, portent des gants de gendarme pour é-
viter les rhumes de même nature.
A la -lueur blafarde du soleil, visitons ces sa-
lons mystérieux où les soins laborieux d*un ar-
tiste riche et consciencieux a réuni ensemble,
côte à côte, ce que l'antiquité a tracé sur des
toiles immortelles, et les essais rivaux de notre
jeune écol-3,' souvent victorieux. , , ,
Nous sommes chez M. le~comte d'Espagnac:
la foule se presse autour de ces tableaux de tou-
tes les époques, de toutes les écoles : non pas
une foule inepte et grossière, mais un public d'é-
iftef «fui admire en silence et formule ses juge-
mens avec la convenance et la justesse de cette
aristocratie si fine, si délire; — aristocratie de
lalenlî... aaislocratie de fortune!...
Franchement, de toutes les galeries que le
faste et l'ambition ouvrent chaque jour au pu-
blic parisien, il n'en est pas qui satisfasse plus
complètement le coeur et la curiosité que la ga-
lerie de M. le comte d'Espagnac, et nous atten-
dons avec impatience qu'il plaise au maître de
nous initier encore une'fois, aux mystères de
l'art, auprès desquels il remplit si dignement les
devoirs de grand- prôtre.
Mais il est nuit"; les bougies s'allument, au si-
lence d'une admiration muette, succèdent le
bruit, le tapage, et l'harmonie ; puis, après, le
punch. ■.-''■
M. Erard adpnnéle mouvement : c'estàlui de
marcher à la tète du mouvement musical, A la
-soirée d'introduction, s- s nombreux amis ont eu
les prémices du coup d'archet de Bériot, et ce
n'est passa faute, si nndame Garcia-Viardotn'à
pas ajouté le charme de sa voix aux enchante-
' mens de la soirée : madame Yiardot avait été
prise par un grand rhume -en sortant des salons
de M. le comte d'Espagnac.
En toutes choses, il y a donc et il y aura tou-
jours, le bon et le mauvais côté. — Heureuse-
ment, l'indisposition de madame Garcia est un
simple rhume de cerveau.
* LES FOYERS DES THÉÂTRES [DE PABIS.
AVANT-PROPOS. .
Tous les auteurs ont parlé plus ou moins des;
douces impressions du fojer. Le public, amateur
de la nouveauté, n'a pas craint de répudier cette
coutume de nos pères qui faisaient du foyer une
réunion de famille, sorte de miroir où tous les
visages se montraient à nu..
On ne pouvait pas moins attendre d'un siècle
qui a produit M. Daguerre, le clysopompe...
breveté, et cet égoût judiciaire "qui a nom l'Au-
dience. '■ ■
C'est assez dire que, de nos jours, nous n'a-
vons plus d'autre foyer que le foyer de théâtre
qui se divise ainsi : le foyer du public et le foyer
des acteurs. •Nous ne parlerons que du dernier.
Rien de plus piquant que cette petite salle de
réception où il n'y a pas d'invités. Pas de risque
qu'un Grec ne se glisse dans les murailles de
Troie. Le concierge; espèce de Cerbère, n'a pour
lui qu'une tôle... et qu'elle tôle encore! Il en dé-
fend l'entrée suivant l'usage reçu chez les do-
gues, à cette exception près qu'il ne mord pas-
les mollets.
Le foyer, c'est une mascarade de tous les soirs?
car, de même que dans un bal masqué il s'y trou-
ve des individus déguisés, d'autres qui ne le sont
pas, auteurs, acteurs, directeurs, régisseurs,
tels sont les personnages qui entrent dans un
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