générique qui devrait être employé pour les individus nains de toutes les espèces de Lycaenidi, ainsi que l'entendait son auteur COCKEHELL mais ce serait un homonyme si on l'employait pour une race ou pour une génération. Quant aux générations estivales, je constate deux races dans la péninsule Ibérique : la plus extrême, à l'égard des lunules petites et pâles, est celle que je propose de nommer aridogenita, en prenant comme co-types la grande série d'exem- plaires que QUERCI a récoltés de la mi-juin à la fin de septembre à Covilhâ, de 800 à 1.000 m., dans la Serra da Estrela (Portugal cen- tral); une autre, de septembre, des environs de Cuenca, à 1.200 m. dans la Nouvelle-Castille, est tout à fait pareille. OBERTHÛR en figure un individu nain de Sebdou (fig. 2383), en. en faisant simplement remarquer la petitesse, qu'il désigne par le nom de lilliputana; il eût dû s'en tenir au nom générique de minor, mais STRAND se trompe bien plus encore (Archiv fur Naturgesch., 91, Abt. A, Heft 12, p. 281 (1927) en prétendant le remplacer par celui de sebdouica, puisqu'il s'agit d'une aberration naine nommée depuis longtemps; comme les dimensions n'ont aucune valeur distinctive dans aridogenita, je crois bien faire en n'adoptant pas le nom de STRAND pour indiquer les caractères décrits ci-dessus, qu'OBERTHUR n'avait pas pris en consi- dération. L'autre race est intermédiaire entre la précédente et cana- riensis, en ce que toutes les teintes ont davantage d'intensité : les lunules ne sont pas beaucoup plus grandes, mais elles ont une teinte plus chaude; le fauve du revers est plus vif et le gris est plus som- bre, et dans les individus où ils existent ensemble il en résulte une couleur chocolat très riche; je la nomme subcanariensis, d'après mes spécimens d'Albarracin, 1.100 m. (Aragon), récoltés de la fin de juin à la fin de juillet; c'est la même race qui existe à Bar- celone à la même époque et en une troisième génération, en septem- bre. OBERTHÛR nous en donne d'excellentes figures (4433-4), d'après des spécimens du Moyen-Atlas, dans son vol. XIX et il y fait à la page 104 une remarque d'une importance plus considérable qu'il ne le pensait, en disant qu'elle y vole en compagnie de nevadensis, sans individus de transition. Nous avons là, en effet, la preuve de leur distinction spécifique.
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