Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1920-03-01
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mars 1920 01 mars 1920
Description : 1920/03/01 (Numéro 15708). 1920/03/01 (Numéro 15708).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/10/2008
Le ]Petit Parisien
a été assuré à partir de 17 h. 10, ainsi que
celui d'un train de messageries pour Bel-
fort à h. 40. Tous les trains de grandes
lignes sont arrivés.
La compagnie a reçu de nombreuses
offres de services pour remplacer les gré-
vistes.
En outre, plusieurs agents qui avaient
lait grève le premier jour, dnais qui ont
cessé des le lendemain, se sont offerts à
faire à l'extérieur une propagande pour
engager leurs camarades à reprendre la
travail aujourd'hui.
Les transports aériens
La grève des chemins de fer, qui prive
l'activité économique du pays d'une partie
des moyens de transports auxquels nous
bommes accoutumés, n'a pas pris au dé-
pourvu le sous-secrétaire d'Etat de l'Aéro-
nautique et des Transports aériens. Le
programme arrêté comporte la mise en
fonctionnement, pendant la durée de la
rève, de services quotidiens sur les tra-
jets Paris-Lyon-Marseille, Paris-Bordeaux,
Paris-Strasbourg, Paris-Bruxelles et Pa-
ris-Londres.
Dès ce matin lundi, à dix heures, partira
de l'aérodrome du Bourget un avion, pour
Tours et Bordeaux.
A la même heure, un autre avion quit-
tera également le Bourget pour Dijon,
I/yon et Marseille.
A midi, un avion-limousine quittera le
Bourget pour Bruxelles, où il arrivera en-
viron deux heures plus tard.
Chacun de ces appareils emportera des
passagers et du fret,' notamment des sacs
postaux.
Les mêmes départs seront assurés de-
main, et, en outre, il y aura un départ sup-
plémentaire pour Strasbourg (trajet en
trois heures et demie environ), avec, escale
k Nancy.
Tous ces services fonctionnent concur-
remment avec ceux de Paris-Londres.
A Aubervilliers, des malfaiteurs
tirent sur un train et menacent
un gardien de sémaphore
Vendredi soir, à huit heures et demie, au
moment où l'express de Soissons traver-
sait Aubervilliers, à hauteur du kilomè-
tre 5, se dirigeant vers Paris, six balles de
revolver ont été tirées contre le convoi.
Les auteurs de cette tentative criminelle
pénétrèrent ensuite dans le poste n° 7, où
ils trouvèrent le garde-sémaphore Cayette,
auquel, sous la menace de leurs armes, ils
enjoignirent de manoeuvrer les signaux de
façon à arrêter la marche des trains, et
aussi d'abandonner immédiatement la tra-
vail.
Courageusement, M. Cayette déclara à ses
agresseurs qu'ils le tueraient plutôt, mais
qu'il ne leur obéirait pas. Pendant la dis-
cussion, Mme Cayette, dont la demeure est
toute proche, était accourue avec sa fille
et sonbeau-frère les malfaiteurs s'enfui-
rent.
Le parquet a ouvert une enquête.
Un meeting de cheminots à Vincerines
Le meeting des cheminots des régions
sud et sud-est s'est tenu tout l'après-midi,
comme d'ordinaire, au bois de Vincennes,
près de la porte de Bercy. Les grévistes,
accompagnés de leurs familles, sont restés
au bois jusqu'à la nuit tombante. La réu-
nion a été très calme commencée à deux
heures et demie, elle a pris fin à cinq heu-
res.
EN PROVINCE
Sur le P.-L.-M.
A Lyon, légère amélioration, grâce aux em-
ployés volontaires. Des trains plus nombreux
ont pu être mis en circulation. 900 cheminots
ont déposé au siège du syndicat leur ordre de
mobilisation, marquant ainsi qu'ils refusaient
d'obtempérer. 500 révocations ont été pronon-
cées. Toutefois, la réouverture de l'hippodrome
de Villeurbanne n'a pu avoir lieu, les chevaux
notant pas arrivés. La réunion a été annulée.
A Marseille, au cours d'un meeting les délé-
gués des syndicats du spectacle, des dessina-
teurs, du bâtiment, des instituteurs, etc., ont
assuré les grévistes do leur appui. Le trafic à
la gare a porté, comme les deux derniers jours,
sur une quinzaine de trains. Le courrier pour
l'Australie a été transporté en automobile à
Toulon pour y être embarqué.
Des sanctions ont été prises par la compa-
gnie contre les cheminots qui ont refusé de re-
prendre le travail. Parmi les révoqués se trou-
ve M. Totti, délégué du syndicat à l'Union dé-
partementale des syndtcats ouvriers des Bou-
«hes-
A Alger, les cheminots doivent se réunir
mardi pour décider de leur attitude.
Aux Arcs, reprise du travail sur la ligne les
Arcs-Dnaguignan. Cessation, par contre, du tra-
vail à Cannes.
A Nîmes, amélioration de la situation. gré-
vistes ont repris le travail. On pense assurer
aujourd'hui le trafic normal.
Sur l'Orléans
A Montauban, c'est la grève complète.
A Nantes, défection de la presque totalité des
chauffeurs et mécaniciens.
A Auch, le personnel de la gare a décidé de
se conformer à l'ordre de grève.
A Albi, le travail continue normalement.
A Bourges, les cheminots votèrent la grève
générale, mais ils répondent à l'ordre de mo-
bilisation et le trafic est assuré.
A Angers, la plupart des cheminots ont de-
mandé à réintégrer leur poste.
A Angoul&me, cessation du travail dans les
deux gares.
Sur l'Est
A Château-Thierry, 400 cheminots syndiqués
ont voté la grève générale, qu'ils ont immédia-
tement appliquée.
A Nancy, les cheminots n'ont pas abandonné
leue poste.
Sur le Nord
A Liile, la grève générale a été rotes malgré
eela, deux heures, la traction ne comptait que
Il défections pour Douai, Hazcbpouck et Dun-
kerque.
A Amiens, malgré quelques défections, la
eervf s'effectue normalement.
A Pontoise, le garde-sémaphore du poète 23
abandonna son service après avoir mls toua
;les signaux à l'arrêt. Une certaine perturbation
N8 92. Feuilleton du Petit Parieien
L'ARRÊT DE MORT
ROMAN D'AVENTURE
DEUXIEME PARTIE
luSSÉCUMEURS DE GUERRE
XI (suite)
Le commandant Simon Levaillant
Après quoi, raide, elle s'abattit sur les
herbes humides du sentier.
Simon délirait, ne avait que dire, en la
soulevant dans ses bras
C'est toi Ma Rolande 1.. Mon cher
petit 1.
Alors, tous les deux ne trouvant plus de
mots pour exprimer leur bonheur infini, se
mirent à pleurer. et de pleurer, cela les
calma.
Je te croyais mort.
Et moi, je n'osais plus croire que -tu
étais vivante
Mais comment? Comment?
Chacun des deux racontait. Et ils étaient
si pressés de tout dire qu'ils parlaient en-
semble. Et les questions se mêlaient aux
réponses. Puis, souvent, ils se taisaient.
Ils, se taisaient pour se regarder en sou-
riant, en se serrant les mains. Et en cet
instant de plénitude, tous les mauvais sou-
venirs étaient effacés de la mémoire da
Rolande. elle oubliait les misères do l'in-
Copyrigù! by Iules Mary. Tous drolts d1 tx»
-Ow&Lul4 reprodnctlça, adaptation interdits,
entre Pierrelaye et Pontoise en résulta dans la
service.
A Valenciennes, la grève générale a été vo-
tée pour 22 heures.
Sur l'Etat
A Brest, le service s'effectue normalement.
A Rennes, o'est la grève des bras croisés.
A Sainte8, depuis avant-hier soir, les trains
ont repris leur circulation normale.
Au Mans, les cheminots des jeunes classes
pnt répondu à l'ordre de mobilisation.
Sur le Midi
A Toulouse, tous les services sont assurés.
A Cette toutes les corporations arrêteront le
travail aujourd'hui lundi.
Les cheminots alsaciens-lorrains
suivront-ils le mouvement ?
Strasbourg, 29 fév. (dép. Pettt Parisien.)
Le bruit court, de bonne source, que les
cheminots alsaciens et lorrains se met-
traient en grève cette nuit.
La répercussion de la grève en Suisse
Genève, 29 fév, (dêp. Petit Parisien.)
Par suite de la grève des cheminots, le
traftc des colis postaux entre la France et
la Suisse est complètement suspendu, Par
contre, le servdce des lettres se fait norma-
lement.
A Bellegarde, le travail a complètement
cessé. Depuis hier, le trafic avec Anne-
masse est également interrompu, ce qui
provoque de graves perturbations dans le
ravitaillement de la Savoie et de la Haute-.
Savoie.
Toutefois, les services du à à Ge-
nève continuent à fonctionner, un certain
nombre d'employés ayant refusé de s'asso-
cier au mouvement. On annonce même la
reprise prochaine du trafic normal avec
Lyon. En outre, des transports réguliers
par camions automobiles ont été organisés
entre Lausanne, Genève et la France.
Un accident de tramway provoque une bagarre
boulevard de la Yilfette
Vers la fin de l'après-midi d'hier, vers six
heures, alors que la fête foraine battait son
plein, boulevard de la Villette, un tramway de
la ligne Villette-Nation a écrasé, devant le n" 44
une fillette de 6 ans, Georgette Lutz, dont les
parents habitent 52, avenue de Paris à la Plaine-
Saint-Denis.
Les pompiers, arrivés aussitôt, s'empressè-
rent de soulever le tramway pour dégager le
corps de l'enfant, mais ils étaient gênés par la
foule qui prenait il partie le wattman et voulait
l'assommer. Trois agents, prévenus, furent ac-
cueillis à coups de poing et de canne et seriez
sement blessés. L'un d'eux, le gardien Douzey;
titulaire de la médaille militaire et de la croix
de guerre, reçut un coup de poing américain
qui lui fraccassa la mâchoire et nécessita son
entrée à l'hôpital Saint-Louis.
Les pompiers ne furent pas épargnés par la
foule -et durent se retirer avant d'avoir terminé
le sauvetage de la filletie. C'est seulement plus
tard, lorsqu'un renfort important de gardiens
de la paix fut envoyé sur les lieux, qu'ils pu-
rent dégager le cadavre de Georgette Lutz.
LES OBSÈQUES DU GÉNÉRAL ROQUES
Les obsèques du général Roques, ancien mi-
nistre de la Guerre, ont été célébrées hier ma-
tin au VaH-d«-Grâee. De nombreuses personna-
lités politiques ot militaires assistaient à la
cérémonie, parmi lesquelles MM. Painlevé,
Sarrout, Etienne, las maréchaux Joffre et Pé-.
tain, les généraux Guillaumat, Berdoulat, Pé-
nelon, Mazillier.
Des discours ont été prononcés par MM. 60-
reau, au nom de r Aéro-Club" de France Laf-
ferre, sénateur de l'Hérault, département dont
Se Renierai Roque* est originaire le général
Jullien, directeur du génie au ministère de la
Guerre.
Le général Lebocq présentait les troupes
composées d'un bataillon d'infanterie coloniale,
d'une batterie d'artillerie et d'un escadron da
cuirassiers.
Le corps est resté provisoirement dans la
chapelle du Val-de-Grâce.
Les avances pour dommages de guerre
Le ministre des Régions libérées fait con-
naître que les ministres du Culte sont admis
à bénéficier du régime des avances pour recons-
titution du mobilier professionnel, étant
entendu, toutefois, que lesdites avances ne
peuvent s'appliquer qu'aux objets leur appar-
tenant en propre. Quant au mobilier cultuel,
il est, en principe, la propriété des communes,
et c'est aux municipalités qu'il appartient de
former toutes demandes d'avances ayant pour
but le remplacement ou la réparation des
objets de cet ordre appartenant aux commu-
nes, qui auraient été détruits ou endommagés
par faits de guerre.
LES ESPÉRANCES DE NOS RÉCOLTES
L'Officiel publie les résultats comparatifs des
enquêtes sur la situation des cultures au 1er fé-
vrier des années 1920 et 1919. En ce qui con-
cerne le blé d'hiver, 23 départements au lieu
de 24 l'année dernière escomptent une bonne
récolte 55 au lieu de 57 il y a un an une ré-
coite assez bonne. La situation apparatt meil-
leure pour la métell et surtout pour le seigle
dont on entrevoit une bonne récolte dans 31 dé-
partements au lieu de 27 en 1919. Les prévl-
sions en ce qui concerne l'orge et l'avoine sont
également satisfaisantes.
Une école de l'Aisne demande une marraine
Le vffllage de Bucy-le-Long, dans l'Aisne, a
été complètement détruit pendant la guerre.
Il se reconstitue péniblement. Son école* est à
peu près privée de tout. Quelle autre école, d'un
pays épargné, voudrait l'adopter et lui servir
de mairaine ? 7 C'est le vœu que forme l'actif
maire de Bscy, M. Beeseville, qui se voue avec
ardeur à sa tâche difficile.
LE CENTENAIRE DE GUSTAVE NADAUD
Le « Souvenir HUénire » a célébré, ¡lier, le c.n-
tenairo de Gustave Na-dauri.
ies adunlraieuirs du chansonnier se rendirent à
1o h. SO sur sa tombe, am cimettère Montmartre, où
MM. Gamine Le Senne, président du « Souvenir
littéraire » Victor président des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique Antondn Lu-
pnicr, vice-président du « Caveau », et Edmond
Teulet president de la « Lice chansonnière pro-
noncèrent des allocutions.
A l'issue du déjeuner, préaidé par M. Le Senne,
des artistes et d&ansonnters interprétèrent les
œuvres de Gustave Nadaud.
vasion-. la longue maladie qui avait sus-
pendu ses facultés. les cruautés des Aile-
mands, à Glairefontaine, et plus tard au
camp, où ils l'avaient obligée à un métier
d'esclave. En cet instant, l'année tragique
de son séjour à Medgyar et le guet-apens,
et le crime, elle oublia tout. noyée dans la
tendresse qui tombait du regard de son
ami chéri.
A la même minute, au château, Nicky
Lariss venait d'entrer chez Isabelle. Il
avait vu, quelques minutes auparavant, Si-
mon Levaiilant en sortir. Sa jalousie lui
avait fait deviner l'objet de cette entrevue.
Et, en entrant, il avait surpris Isabelle
sanglotant, la figure dansées mains.
Ces sanglots, c'était plus qu'un aveu
d'amour, c'était aussi un aveu de défaite.
Quand elle le vit, et que d'un geste es-
quissé 81,le voulut le congédier, il dit
Je savais qu'il ne vous aimait pas et
qu'il ne pourrait vous aimer.
Chez elle, 'les larmes redoublaient. n
ajoutait, montrant la fenétre
Regardez là-bas. Voici la preuve que
je ne vous trompe pas.
De la fenêtre on apercevait le banc de
pierre, au bout de l'avenue menant à la
fabrique, et sur le banc de pierre Simon et
Rolande.
Rolande de Chambry
Oui, ils s'aiment depuis l'enfance.
Nicky Lariss s'arrêta. La jalousie, la
douleur, la haine et l'amour, emplissaient
l'âme du misérable. et aussi le besoin de
se venger du mépris que lui manifestait
Sturberg. C'était le reptile immonde, au
venin mortel, et mordant au talon.
Isabelle, il faut que vous sachiez tout».
£Kême si te cœur de Simon Levai-lrant eût
v
1 Il y i arpice
dans les maternités
Notre administration s'est émue de la
situation créée par l'encombrement dans
des maternités .parisiennes elle a même
cherché à remédier au mauvais état sani-
taire qui résulte de cet engorgement.
Des mesures exceptionnelles ont été déci-
dées des crédits ont été votés, en parti-
culier dans le but d'amener, à l'aide de
secours dérisoires d'ailleurs, les femmes
à accoucher chez elles, ce qui, évidem-
ment, aurait pour résultat de déconges-
tionner les hôpitaux. Enfin 300 lits nou-
veaux ont été prévus.
Jusqu'ici les effets de ces décisions ne
se sont pas fait sentir. Les établissements
hospitaliers restent encambrés et 'la situa-
tion tend plutôt à empirer qu'à s'amélio-
rer si l'on en juge par certains faits.
C'est ainsi qu'à la Pitié, il existe un ser-
vice dans lequel entrent des femmes ré-
cemment accouchées et qui ont à subir
des opérations en général sans gravité,
pour des abcès du sein bien souvent. Elles
sont naturellement reçues dans cette crè-
che avec leurs tout-petits dont elles ne
peuvent être séparées.
Or, depuis le mois de décembre, ce ser-
vice qui doit contenir 24 lits au maximum,
hospitalise un nombre de femmes beau-
coup plus élevé et encore est-il bon de
dire que le chef de service ne .peut accep-
ter toutes celles qui se présentent. Comme
il y a encombrement partout, on est obli-
gé de recevoir des mères avec des en-
fants presque nouveau-nés ces petits
réclament des soins minutieux, que le
personnel infirmier en nombre insuffisant
ne peut leur donner comme il le faudrait^
malgré tout en dévouement.
De plus, le matériel indispensable fait
défaut. La crèche manque de berceaux en
particulier, ce qui est vraiment exagéré,
si bien qu'on est contraint de coucher sou-
vent deux bébés ensemble les mères se
plaignent à juste titre de cet état de cho-
,'ses, car cette promiscuité donne des ré,
sultats regrettables. Des enfants qui arri-
vent bien portants deviennent a-apidenient
malades. Il se produit des infections, mè-
me des morts.
Les deux infirmières chargées des soins
font bien ce qu'elles peuvent, mais elles
sont impuissantes dans de telles condi-
tions à empêche:' que des ^petits soient
victimes d'une situation déplorable et qui
étonne puisqu'il s'agit d'un hôpital neuf
et, disons-le, bien entretenu. D'ailleurs
d'autres services que celui de la crèche
souffrent de cet encombrement. Dans de
même pavillon se trouve une sal'le d'opé-
rées où tes brancards foisonnent, ce qui
n'est guère indiqué pour des femmes ayant
à subir un gros choc opératoire. La mater-
nité de la Pitié n'est pas mieux partagée,
car l'accumulation des lits a eu pour con-
séquence de favoriser l'éclosion de mala-
dies épidémiques.
La situation reste donc aussi angois-
sante et il convient dès maintenant de ne
plus s'arrêter à des demi-mesures, d'au-
tant plus que, d'après les prévisions, on
doit compter d'ici à deux mois sur une
augmentation du nombre des naissances.
Si 4'on n'y prend garde, cet engorge-
ment des maternités et des crèches aura
pour conséquence une mortalité de plus
en plus grande des femmes et des enfants
tout d'abord, puis des infections qui obli-
geront à de nombreuses interventions chi-
rurgicales par la suite; enfin, chez les
nourrissons, un état de misère physiolo-
gique dû à da maladie de leur mère et
dont l'effet se fera sentir plus ou moins
tardivement.
Or, l'Assistance publique a les moyens de
remédier même pécuniairement à cet état
do choses. Les dispositions prises jusqu'ici
étant de toute évidence insuffisantes pour
le présent comme pour l'avenir, il faut en
premier dieu donner aux hôpitaux de Pa-
ris le personnel nécessaire pour éviter aux
infirmières des fatigues qui sont préjudi-
ciables aux hospitalisés. Il faut aussi li.
vrer le matériel indispensable! pour cou-
cher confortablement mères et enfants. Il
faut enfin faire cesser l'encombrement
qui existe dans les hôpitaux parisiens en
créant dans la banlieue des maisons de
convalescence où seront envoyées les fem-
mes qui auront besoin d'un traitement
prolongé.
Et même, s'il est utile, on pourrait dé-
saffecter une caserne, puisque île chiffre
des effectifs le permet actuellement, la
désinfecter et y loger les femmes en cou-
ches, si leur nombre continue à croître.
A une époque où il est indispensable
d'aider à la repopulation en France après
des pertes cruelles subies pendant cinq an-
nées, notre devoir est de conserver au
pays tous les enfants qui naissent et de ne
pas décourager les mères.
En 1914, nous n'étions pas prêts pour
da guerre. Est-ce qu'en 1920 mous ne se-
rions pas préparés non plus à recevoir les
enfants que nous réclamons pour assurer
'^avenir de la nation ?
CONGRÈS DES TRAVAILLEURS DU BATIMENT
DES RÉGIONS LIBÉRÉES
Un congrès, des syndicats du 'bâtiment des régiona
libérées s'est ouvert, hier matin, rue de la Cranfre-
aujc-Selles 52 délégués. représentant 110 organi-
sations étaient présents.
Les congressistes ont discuté 3a question Au
contrat-type uniforme pour toutes ces régions, srce
salaire unique pour toutes les corporations du bAti.
Une commission a été chargée de rédiger un pro-
jet qui sera soumis aujourd'hui au congrès.
L'emploi de la main-d'œuvre étrangère lit l'objet
d'une longue discussion.
été libre, il ne vous eût point aimée
il aurait bien fallu lui dire un jour qua
vous êtes Autrichienne, et alors il eût
appris du même coup le rôle que joue
en France votre père depuis cinq ans.
Car lui .et moi nous étions en France
avant la guerre. Lui et moi nous avions
quitté Vienne à la poursuite d'une femme,
qui n'est autre que mademoiselle de
uhambry. Lui et moi nous avions reçu
de la police impériale une mission si grave
que de son échec ou de son succès pouvait
dépendre- le sort de l'empire. Cette jeune
fille, une nuit, nous avons voulu l'assassi-
ner. Votre père avait donné l'ordre. C'est
moi qui l'ai exécuté 1. Elle a survécu. Un
autre jour, nous avons attaqué Levaillant
dans les rues de Sedan, et nous avons été
obligés de fuir. Il nous fallait, il fallait à
d'empereur, un document qui avait été volé
à Godollo par mademoiselle de Chambrv,
a'lors que pendant une fête elle était en tôLe
à tête avec le prince François-Ferdinand.
Pour le secret tragique que ce document
renferme, le sang a été versé. Nous devions
le reconquérir à tout prix, et ne pas hé-
siter sur les moyens. Aux environs de
Reims, nous nous en étions emparés, pen-
dant la retraite de Charleroi. Il nous a été
repris. Nous avons fait fusiller deux hom-
mes, pour rien. Ces deux hommes étaient
l'un, le père du commandant Levaillant
l'autre, le père de Rose-Lys Barbarat. Et
vous aimez le fils de l'homme que votre
père a assassiaé. Nous avons cherché par-
tout, vainement, et c'est alors que Stur-
berg, pour être plus libre et ne point éveil-
ler de soupçons, put se faire passer pour
Suisse, obtint des commandes importantes
de l'Etat-, et qu'il _tout loisir de pour-
WirvTô m paix la mission que le gou-
Salons et Expositions
Un honnête artisan vient de mourir trop
jeune. Il était de cette caste qui, si nombreuse
avant l'ère industrielle, a fourni, depuis la
luxueuse période de la Régence jusqu'au
Second Empire, et du faubourg Saint-Antoine
jusqu'au Marais, les incomparables ébénistes,
bijoutiers, gantiers, modistes, entremêtiers,
relieurs, costumiers, cartonniers, ciseleurs, bro-
deurs, tapissiers, parfumeurs, quoi encore ?
dont les produits, faits souvent pour l'unique
amour de l'art, attiraient vers notre capitale
les gens de goût du monde entier.
Guy-Pierre Fauconnet, disparu à trente-sept
ans, peintre assez naïf à ses heures, était, avant
tout, dessinateur, décorateur, fabricant de mas-
ques et de déguisements. Il appartient à cette
lignée dont le trait propre, ainsi que l'esprit
de Paris même, est tout de raffinement atténué
par une pointe de bonhomie. Son choix des
nuances cernées en des lignes sensibles sans
sensiblerie, son inclination pour l'Extrême-
Orient, aidée d'une imagination qui respecte
l'harmonie locale, font des plus petits de ses
travaux, mis en valeur à la Galerie Barbazan-
ges, et je n'en exclus pas les têtes en papier
mâché (regardez seulement le masque féminin
au voile gris), des ornements attrayants,
précieux et modernes.
On ne peut en dire autant des objets exposés
au Musée des Arts décoratifs, où, à part les
ensembles de l'architecte Follet et de Groult,
rien n'excite à la découverte. Mais il est vrai
que, parmi les meubles, ceux de Marjordle,
par exemple, ne connaîtront leur vogue véri-
table que vers l'an 2000, tel qu'il advient de nos
jours à ceux du style Louis-Philippe.
Plus que tout autrr objet sorti des mains de
l'artisan, le meuble demande la patine de quel-
ques générations, et, pour aider à l'intimité des
intérieurs, semble avoir dû être placé et déplacé
par plusieurs jeunesses successives.
Or, malgré les formidables événements, peut-
être même par suite de la lassitude causée par
eux, notre génération qui frôle la trentaine ne
parait guère prête à déplacer beaucoup. Voyez
ces derniers venus qui, dans l'atmosphère de
Manguin, Ottmann et Henriette Tirman, classé/
ailleurs, exposent chez Marcel Bérnheim.
En y mettant de la bonne volonté, je signale
une marine d'André Fraye de Marcel Gail-
lard une Baie du Littoral une nature morte
de E. Puech et un nu de Paul Camu car,
dénués jusqu'à présent d'une personnalité mar-
quante, ces coloristes emploient des méthodes
arriérées chez aucun d'eux je ne découvre
une note imprévue qui puisse me désennuyer
d'un métier qu'ils savent trop.
Dans le vestibule, je passe, en partant, devant
un grand Constable que,, de loin, on pourrait
prendre pour un Georges Miche], un moulin
au centre d'un paysage nuageux, pendant une
éclaircie. C'est là où on découvre à quel point
!k peinture exige cette spontanéité qai, presque
complètement, manque dans les toiles citées
plus haut.
Que dire de mieux des artistes suisses ? A la
Galerie des éditions Crès, dans un vieil hôtel
dji Quartier latin, ils ne réussiront guère, avec
une cinquantaine de tableaux sans conséquence,
à conquérir notre public. Pourtant, Paul
Burckhardt a su profiter des leçons de ses
contemporains d'ici, tandis que G. François
produit du sous-Boecklin et Thomann traite
bœufs et génisses dans le genre de feu Hodler.
son ancien.
M. J. de la Hire, à propos d'une exposition
de vingt Louis Icart, chez Simonson, annonce
que leur auteur dépasse, dans un certain sens,
Monticelli, qui n'a eu « ni cette élégance
subtile, ni cette maîtrise d'un ton dégradé, par
les seuls jeux de lumière, en nuances infinies ».
Pour ma part, je doute que l'habileté charmeuse
de Il n'y a que le premier pas qui coûte, entre
autres, parvienne à cacher un côté éphémère
dont le grand Marseillais ne connut jamais les
dangers.
Méditant sur les rapports entre la technique
et ]a réalisation, d'une, oeuvre durable, je me
trouve à l'entrée de la Galerie Brenner, où
l'Union des femmes peintres et sculpteurs a
réuni ses envois.
Au premier coup d'oeil, on sent que la majo-
rité des membres de cette société considèrent
la miniature, le pastel et l'aquarelle comme un
art d'agrément.
Est-ce pour cette raison que la discrète
Nature morte en bleu et en blanc, peinte à
l'huile par Mme Caudel-Didier avec une sobriété
louable, se perd dans l'ensemble ?
Odilon Redon aurait été étonné d'apprendre
qu'il inspirerait des dames maniant le pinceau.
Une tête en bronze, par Mme Marguerite
Debayer, résultat de sérieuses études, mérite
une respectueuse mention.
*-ne. suis en train de noter encore Deux
Mettes de Madeleine Carpentier, quand M. Paul
Ueschanel, reçu par la duchesse d'Uiès, vient
faire sa visite impatiemment attendue par une
foule élégante qui, suivant la tradition, fait de
ce vernissage surtout un événement mondain.
VANDSRpyr,.
le nouveau statut des instituteurs de Paris
Une commission chargée de préparer le décret
jwvu parla loi du a^mara [ni (dépenses de
1 ense^neraent primaire dans les grandes villes)
sest réunie au ministère de l'Instruction pu-
hllqde. Les associations d'instituteurs y étaient
représentées par plusieurs délégués. Cette com-
mission a élaboré un projet de statut du per-
sonnel parisien. En voici .les grondes Hgm«s
1 Au point de vue des traitements, du elas-
sement et de ravaittcemenrt, ce personnel sera
ttespnmiais soumis aux règiiss gdnérales appli-
quée' à tous les instituteurs et insti ta triées de
irance. Mais aucun Jaaetionnaire ne sera rétro-
gradé de la «Hasse où il est actuellement ranifé.
2° Tous les instituteurs et institutrices titn-
laires de Paris recevront, avec .rappel à dater du
1e* janvier une Midemnik: de résidence de
1.O0O Ir. fanotas la retenue do 5 0/0) pour
tous les direoteuirs et directrices, cette indemnité
scra de 2.000 fr. (moins la retenue de 7 0/D).
3° Les suppléants-auxiliaires en service à
Paria auront un traitement fixe de 2.400 fr.,
augmenté de 12 fr. par jour de remplacement
(.jeuis et dimAncliPs compris). Ils subiront une
retenue de 5 0/0 sur te traitement de stagiaire
en de titulaire, selon îeuir gxaide.
4° Le décret du août 18&i est abrogé SeuJ
Bubsïste l'article 6, qui proscrit rétablissement
d'un tableau d'awanioeinejit pour les candidats à
une direction d'école à Paris.
vernement autrichien lui confirmait sou-
vent, en faisant briller à ses yeux des
promesses magnifiques pour le cas où il
réussirait. Le document, depuis quelque
jours est retombé entre nos mains. et. ce
n'est pas tout. Maintenant que votre père
a triomphé et qu'il n'a plus à crain-
dre pour notre pays des révélations mena-
çantes. l'ordre qui lui a été envoyé par
dépêche est formel. Rolande de Chambry
est condamnée. et voilà pourquoi elle est
ici, sous ses yeux. sous notre surveil-
lance. dans l'impossibilité d'échapper au
sort que Sturberg lui réservft.
C'était ce même récit, en d'autres ter-
mes,, que Rolande faisait à Simon, reliant
ainsi la vie présente à celle que tous deux
avaient vécue dans les jours qui avaient
précédé Ja guerre, jusqu'au moment de
leur séparation. A plusieurs reprises la
jeune fille avait prononcé ies noms de Stur-
berg et de Nicky Lariss, les deux bandits
lancés contre elle et qui avaient été la
cause de tant d'épouvantes et de tant de
cauchemars. Puis elle conta leurs aven-
tures, à Rose-Lyg et à elle, en Allemagne,
et leur retour en France et comment elles
étaient entrées à la fabrique de Saint-
Denis, puis enfin à Corbeil. C'est ainsi que
Simon apprit comment la fatale pochette
de cuir contenant le document avait été
confiée à la pauvre et peureuse Pulchérie,
puis à Noémie et comment elle était entre
les mains de Sturberg. L'officier avait
écouté passionnément ce récit, frémissant
à tous les périls qui avaient menacé cette
chère et précieuse existent. Et de temps
en temps il portait ses lèvres la main
qu'il n'avai cessé da reteuir dans la sienne.
Tout ceai m'eat visa, dit-elle après un
etleooe». Ce que j&i à t&pprenér© sa&â&!
LE CRIME DE VERSAILLES
L'enquête ouverte dans le but d'établir l'em-
ploi du temps de Pénisson, l'assassin de la pe-
tite Rolande Leprieur, le soir du crime, se pour-
Un témoin, qui avait déclaré être allé au
café avec lui entre 5 h. 1/2 et 6 heures, a re-
connu s'être trompé de jour, C'est lundi et non
mardi qu 'il s'est rendu avec Pénisson dans
un débit.
Le mécanioten du service des régions libé-
rées, compagnon de travail de Pénisson, et jes
voisins du couple criminel, vont être égale-
ment entendus. Quant aux inculpés, le magis-
trat instructeur ne pourra les interroger que
lorsqu'un défenseur aura été désigné.
Pênitsson, qui est détenu la prison de la
rue Saint-Pierre, proteste de son innocence plus
véhémentement que jamais; il persiste & dire
que le crime a été commis en son absence par
sa femme et un de ses amants. C'est pour le
confondre que le juge d'instruction, NI. Lacom-
blez, et le commissaire de police, M. Boinet,
s'efforcent de reconstituer dune façon minu-
tieuse l'emploi de son temps la déposition de
la sœur de la petite Rolande, déposition qu'il
ignore bien entendu, est accablante pour lui
puisque cette jeune fille affirme que lorsqu'elle
est venue mardi soir, à 7 h. 1/2, rechercher
1 enfant, c'était Pénisson lui-même qui lui a
annoncé que Rolande était partie depuis peu.
La date des obsèques n'est pas encore fixée.
LES RÉUNIONS D'HIER
A LA FEDERATION D2S MUTILES
li'assemMée générale annuelle de la Fédéra-
tion nationale des associations françaises- de
mutilés, réformés et veuves de guerre, s'est
tenue à la mairie du 61 arrondissement.
La réunion a été présidée par M. Alaginot, mi-
nistre des Pensions, président de la Fédération.
Près de 1.200 mutiles et veuves de guerre re-
présentaient tes groupements de province.
Les délégués de l'A'lsaice-iLorratoe ont été
l'objet d'une sympathique ovation.
Des discours ont été prononcés par M Ya-
ginot, M. Henry Chéron, sénateur, présidant de
l'Office national des mutilés, et le général ltal-
letwre, président de l'Association générale des
mutïlés de la Guerre.
M. Maginot, dont les paroles ont été très
applaudies, déclaré que le ministre des Pen-
slons entendait collaborer de la façon la plus
étroite et la plus cordiale avec des associations
et fédérations de mutilés. « La seule façon, pour
le minisbre des Pensions d'être vraiment le mi-
nistre des mutilés, a ajouté M. Maginot, c'est
d'être ©ontinueMemeMit en contact avec ceux $lui
représentent tes mutilés, et qui, mieux que
d'autres, en connaissent les besoins et les légi-
times aspirations. »
M. Henry Chéron, dans une allocution égale-
ment trots applaudie, a préconisé l'union entre
toutes les associations de mutilés, et demandé à
tous de se grouper autour du nouveau ministra
des Pensions, afin de l'aider dans l'accomplis-
sement da sa lourde tâche.
La Sociét2 d'éducation phAiqxie et de prépara-
lion au. service militaiw la fêté son
33o anniversaire sous la présidence de M. Gaudler,
président de l'A. S. G. S., assisté de de Caa-
tel'lane, conseiller municipal, et Feuillet, président.
L'Union nationale des retraités militaires de tous
grades a tenu une réunion il la mairie du dixième.
La Fédération dea locataires de la Seine, dans
son meeting de la salle Wagr&m, s entendu pln-
sieurs orateurs au sujet de la crise du logement,
des expulsions, des conditions faites aux loca-
taires, etc. Un ordre du Jour, demandant aura
pouvoirs publics des solutions Inrmédiates et eXIl-
caces, a été voté.
La Société «Les Morta Immortels », créée en
faveur des famiiffles d'écrivains et artistes morts
pour la France, estimant que « les plaisirs des uns
autres », a domSé sa première soirée dansante de
bienfaisance, coupée d'intermèdes artistiques.
La Société scientifique d'hygiène alimentaire a
clôturé la série de ses comérences. M. André
Courtln, ingénieur agronomie, a parlé de la créa-
tion de coopératives et des achats en commun.
Au Conservatoire national des arts et métiers,
M. Meure a entretenu ses auditeurs de « la Fabrica-
tion des poudres et explostts ».
L'Association d'inatitutrices diplômées et l'Asso-
ciation des élèves de l'école du Raut enseignement
commercial pour les jeunes tilles ont tenu une
douMe assemblée générale, au Musée social.
Les reines de Paris reçues
à l'Amicale de la Jeunesse parisienne
L'Amicale
nfsé, hier, une réception en ^honneur des reines
de Paris. MIlle Gaibrielle Lyon, reine de l'amicale,
asslstée de MM. Dalllage, président, et Cabrera,
délégué général, reçut ses collègues, parmi les-
quelles la reine de la couture italienne. Après des
allocutions prononcées par Cabrera et Louis
SeOTin, président du comité des fêtes de Paris, 1e
cJwmpagiie fut offert aux reines et à leurs demoi-
selles d'honneur. Un bal très animé a cHOturé la fête.
LA GRÈVE DES TAPISSIERS
Les ouviriÈres et ouvriers tapissiers se sont réunis,
hier, à la Bourse du travatl, pour entendre le
compte rendu des démarches entreprises depuis
deux mois, auprès des patrons, pour l'obtention
d'un relèvement de salaires.
Le syndicat patronal ayant opposé un refus aux
demandes formulées, une réunion générale de tous
les ouvriers et ouvrières se tiendra demain, il 2 heu-
res, à la Bourse.
-<*
C'es6 demain :mars, à l'occasion de ses mardis
de soldes, que le Palrais de la Nouveauté, Grands
Magasins Duf-ayel, Paris, mettra en vente, aveu
un rabais exceptionnel de 50 0/0,-ses modèles
exclusifs de Grande Couture manteaux, tail-
leur, robes de ville et de soirée.
Les modèles sont exposés dans les Gaflerles du
premier étage sur entresol. (Entréo Magenta).
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féremment sur courant continu ou sur courant
alternatif. Brunswick, M, rue de Blcbeliea, Paru.
nant est beaucoup plus immédiat et plus
grave.
Elle jeta un regard autour d'elle, vers le
château et sous les arbres.
Ne manifeste aucune émotion de ce
que je vais te dire. Il se peut que sans
que nous y prenions garde, on nous ob-
serve. Et depuis trop longtemps déjà nous
sommes réunis. Des soupçons peuvent
naître. Ici, les dangers, et quels dan-
gers 1 sont partout.
Baissant la voix.
Tu sais comment Rose-Lys et moi
nous nous sommes habituées à dissimuler
nos impressions. Nous avons compris que
les deux misérables nous poursuivaient et
que jamais, nulle part, .leur surveillance
ne nous avait négligées. A ce point. à ce
point. ne va pas croire à quelque aven-
ture imaginée par notre épouvante. à ce
point qu'une certitude nous est venue.
c'est que le maître de la fabrique de Saint-
Denis. celui de l'usine de Corbeil,
Schwartz, en un mot. n'est tout simple-
ment que l'un des deux hommes qui veu-
lent ma mort. Sturberg.
Une certitude, dis-tu ?
Oui. et son complice ne l'a pas
quitté. Longtemps nous avons hésité à les
reconnaître. Maintenant, l'hésitation n'est
plus permise. Et alors.
Alors, dit-il, pourquoi n'avoir pas li-
vré ces bandits à la justice ?
Parce qu'au premier doute qui leur
viendrait, le document qui est en leur pos-
session disparaîtrait.
Ils ne Font plus. Ils ont dû le met-
tre en sûreté.- loin de France.
te Oui, en sûreté, mais au château nt&môi
RICHESSE ET CRÉDIT
Faire crédit à un individu ou à une na-
tion c'est leur faire conflance, les croire
capables de s'acquitter, le moment venu, de
leurs obligations.
La confiance repose avant tout sur l'hon-
nêteté du débiteur. Il en est un qui, depuis
un siècle, au milieu des crises les plus gra-
ves, a acquitté intégralement les arrérages
de sa dette, c'est la France. Les cours de la
rente française ont toujours marqué une
forte hausse après les crises qui, pourtant,
n'ont pas été épargnées à notre Pays.
La confiance repose aussi sur la richesse
du débiteur. La France est-elle riche ?
Voilà la question que se pose chacun avant
de souscrire à l'Emprunt.
Eh bien, oui 1 La France est riche.
Elle est riche par l'énergie de ses enfants,
par leur ardeur au travail, par leur esprit
ingénieux, par leur- vertu d'épargne. Ce
sont là des éléments qu'il est impossible de
chiffrer, mais qui feront la grandeur de la
France dans l'avenir comme ils l'ont faita
dans le passé.
La France possède aussi des éléments de
richesse, acquise ou latente, qui sont im-
menses et qui peuvent, eux, être chiffrés.
Au moment de souscrire, il est bon qua
chacun passe en revue les principaux de
ces éléments il pourra s'assurer ainsi quai
souscrire à l'Emprunt ce n'est pas seule-
ment suivre son sentiment, c'est aussi en-
tendre la voix de la raison.
Mon cher Tommy
le plus ddlicat des romans d'amour
i* nouveau roman Inédit de
MARCEL PREVOST
eommence aujourd'hui dan*
Visions Tragiques du Kaiser
Une superbe composition en couleurs dans le numéro
de cette semaine de Bomans pour Tout, montre le
Kaiser tel qu'il est. Ce beau périodique nouveau
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Véridique Histoire du faux Moine RaspouUne.
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National, 75, Rue Dareau, Paris.
Les Maux d'Estomac
La Guérison radicale
en un jour
Tous ceux qui souffrent de l'estomac,
du foie, des reins, des intestins peuvent se
guérir aujourd'hui même en prenant avant
chaque repas un cachet de Poudres Da
Cock.
Les Poudres De Cock arrêtent instanta-
nément et pour toujours tous tes maux
d'estomac. Un seul cachet suffit pour bien
digérer un repas et soulager à la minute
l'indigestion. Aucune maladie de l'estomao
ne peut résister aux Poudres De Cock. C'est
le plus puissant digestif inoffensif qui
existe. C'est le seul capable de remettre ai
neuf l'estomac le plus malade, même en uq
seul jour.
Tous ceux qui souffrent de l'estomac qui
prendront les Poudres de Cock aujourd'hui,
demain seront guéris.
4 fr. 60 la boîte (impôt compris), dan4
toutes les pharmacies.
dans le coffre-fort du bureau particulieè
de Sturberg.
Comment Je sais-4u ?
Je l'ai aperçu, un matin, en entrant
La porte du cogre-fort était ouverte et
Sturberg rangeait des papiers. En m'aper-
cevant, il fut si troublé qu'il referma vio-i
lemment le meuble de fer, et il fit un paa
vers moi, comme s'il allait m'assaillir..»
Mais il ne sùrprit rien sur mon visage qui
trahit que ,j'avais vu. Ces deux monstres
sont sur leur garde. Ce n'est point la
force qu'il faut employer contre eux, mais
la ruse. Tu comprends bien qu'ils ne re->
doutent pas d'être dénoncés. Une dénon-
ciation leur ferait hausser les épaules.
depuis tant d'années qu'ils travaillent pour
la défense de notre pays. qu'ils passent
des traités avec l'Etat et qu'ils en reçoivent
des commandes. Une dénonciation ne
trouverait que des incrédules. et n'aurait
d'autre résultat que d'éveiller leur atten-
tion et de redoubler 'leur prudence.
Selon toi, que faudrait-il faire ?
Un coup d'audace. s'emparer d'eux
brusquement, -avant de leur laiaser la
temps de se reconnaître et de réfléchir. de
rien tenter surtout.
Peut-être. J'y penserai et demain je
te dirai quel sera mon plan.
Maintenant, séparons -nous. Nou«
sommes restés ensemble trop longtemps.
Sois eftr que nous avons été vus et que tu
vas être espionné par Nîcty La;riss comme
-Rose-Lys et moi nous le sommes.
(A suivre.) Jui.es Mary.
LE PETIT
a été assuré à partir de 17 h. 10, ainsi que
celui d'un train de messageries pour Bel-
fort à h. 40. Tous les trains de grandes
lignes sont arrivés.
La compagnie a reçu de nombreuses
offres de services pour remplacer les gré-
vistes.
En outre, plusieurs agents qui avaient
lait grève le premier jour, dnais qui ont
cessé des le lendemain, se sont offerts à
faire à l'extérieur une propagande pour
engager leurs camarades à reprendre la
travail aujourd'hui.
Les transports aériens
La grève des chemins de fer, qui prive
l'activité économique du pays d'une partie
des moyens de transports auxquels nous
bommes accoutumés, n'a pas pris au dé-
pourvu le sous-secrétaire d'Etat de l'Aéro-
nautique et des Transports aériens. Le
programme arrêté comporte la mise en
fonctionnement, pendant la durée de la
rève, de services quotidiens sur les tra-
jets Paris-Lyon-Marseille, Paris-Bordeaux,
Paris-Strasbourg, Paris-Bruxelles et Pa-
ris-Londres.
Dès ce matin lundi, à dix heures, partira
de l'aérodrome du Bourget un avion, pour
Tours et Bordeaux.
A la même heure, un autre avion quit-
tera également le Bourget pour Dijon,
I/yon et Marseille.
A midi, un avion-limousine quittera le
Bourget pour Bruxelles, où il arrivera en-
viron deux heures plus tard.
Chacun de ces appareils emportera des
passagers et du fret,' notamment des sacs
postaux.
Les mêmes départs seront assurés de-
main, et, en outre, il y aura un départ sup-
plémentaire pour Strasbourg (trajet en
trois heures et demie environ), avec, escale
k Nancy.
Tous ces services fonctionnent concur-
remment avec ceux de Paris-Londres.
A Aubervilliers, des malfaiteurs
tirent sur un train et menacent
un gardien de sémaphore
Vendredi soir, à huit heures et demie, au
moment où l'express de Soissons traver-
sait Aubervilliers, à hauteur du kilomè-
tre 5, se dirigeant vers Paris, six balles de
revolver ont été tirées contre le convoi.
Les auteurs de cette tentative criminelle
pénétrèrent ensuite dans le poste n° 7, où
ils trouvèrent le garde-sémaphore Cayette,
auquel, sous la menace de leurs armes, ils
enjoignirent de manoeuvrer les signaux de
façon à arrêter la marche des trains, et
aussi d'abandonner immédiatement la tra-
vail.
Courageusement, M. Cayette déclara à ses
agresseurs qu'ils le tueraient plutôt, mais
qu'il ne leur obéirait pas. Pendant la dis-
cussion, Mme Cayette, dont la demeure est
toute proche, était accourue avec sa fille
et sonbeau-frère les malfaiteurs s'enfui-
rent.
Le parquet a ouvert une enquête.
Un meeting de cheminots à Vincerines
Le meeting des cheminots des régions
sud et sud-est s'est tenu tout l'après-midi,
comme d'ordinaire, au bois de Vincennes,
près de la porte de Bercy. Les grévistes,
accompagnés de leurs familles, sont restés
au bois jusqu'à la nuit tombante. La réu-
nion a été très calme commencée à deux
heures et demie, elle a pris fin à cinq heu-
res.
EN PROVINCE
Sur le P.-L.-M.
A Lyon, légère amélioration, grâce aux em-
ployés volontaires. Des trains plus nombreux
ont pu être mis en circulation. 900 cheminots
ont déposé au siège du syndicat leur ordre de
mobilisation, marquant ainsi qu'ils refusaient
d'obtempérer. 500 révocations ont été pronon-
cées. Toutefois, la réouverture de l'hippodrome
de Villeurbanne n'a pu avoir lieu, les chevaux
notant pas arrivés. La réunion a été annulée.
A Marseille, au cours d'un meeting les délé-
gués des syndicats du spectacle, des dessina-
teurs, du bâtiment, des instituteurs, etc., ont
assuré les grévistes do leur appui. Le trafic à
la gare a porté, comme les deux derniers jours,
sur une quinzaine de trains. Le courrier pour
l'Australie a été transporté en automobile à
Toulon pour y être embarqué.
Des sanctions ont été prises par la compa-
gnie contre les cheminots qui ont refusé de re-
prendre le travail. Parmi les révoqués se trou-
ve M. Totti, délégué du syndicat à l'Union dé-
partementale des syndtcats ouvriers des Bou-
«hes-
A Alger, les cheminots doivent se réunir
mardi pour décider de leur attitude.
Aux Arcs, reprise du travail sur la ligne les
Arcs-Dnaguignan. Cessation, par contre, du tra-
vail à Cannes.
A Nîmes, amélioration de la situation. gré-
vistes ont repris le travail. On pense assurer
aujourd'hui le trafic normal.
Sur l'Orléans
A Montauban, c'est la grève complète.
A Nantes, défection de la presque totalité des
chauffeurs et mécaniciens.
A Auch, le personnel de la gare a décidé de
se conformer à l'ordre de grève.
A Albi, le travail continue normalement.
A Bourges, les cheminots votèrent la grève
générale, mais ils répondent à l'ordre de mo-
bilisation et le trafic est assuré.
A Angers, la plupart des cheminots ont de-
mandé à réintégrer leur poste.
A Angoul&me, cessation du travail dans les
deux gares.
Sur l'Est
A Château-Thierry, 400 cheminots syndiqués
ont voté la grève générale, qu'ils ont immédia-
tement appliquée.
A Nancy, les cheminots n'ont pas abandonné
leue poste.
Sur le Nord
A Liile, la grève générale a été rotes malgré
eela, deux heures, la traction ne comptait que
Il défections pour Douai, Hazcbpouck et Dun-
kerque.
A Amiens, malgré quelques défections, la
eervf s'effectue normalement.
A Pontoise, le garde-sémaphore du poète 23
abandonna son service après avoir mls toua
;les signaux à l'arrêt. Une certaine perturbation
N8 92. Feuilleton du Petit Parieien
L'ARRÊT DE MORT
ROMAN D'AVENTURE
DEUXIEME PARTIE
luSSÉCUMEURS DE GUERRE
XI (suite)
Le commandant Simon Levaillant
Après quoi, raide, elle s'abattit sur les
herbes humides du sentier.
Simon délirait, ne avait que dire, en la
soulevant dans ses bras
C'est toi Ma Rolande 1.. Mon cher
petit 1.
Alors, tous les deux ne trouvant plus de
mots pour exprimer leur bonheur infini, se
mirent à pleurer. et de pleurer, cela les
calma.
Je te croyais mort.
Et moi, je n'osais plus croire que -tu
étais vivante
Mais comment? Comment?
Chacun des deux racontait. Et ils étaient
si pressés de tout dire qu'ils parlaient en-
semble. Et les questions se mêlaient aux
réponses. Puis, souvent, ils se taisaient.
Ils, se taisaient pour se regarder en sou-
riant, en se serrant les mains. Et en cet
instant de plénitude, tous les mauvais sou-
venirs étaient effacés de la mémoire da
Rolande. elle oubliait les misères do l'in-
Copyrigù! by Iules Mary. Tous drolts d1 tx»
-Ow&Lul4 reprodnctlça, adaptation interdits,
entre Pierrelaye et Pontoise en résulta dans la
service.
A Valenciennes, la grève générale a été vo-
tée pour 22 heures.
Sur l'Etat
A Brest, le service s'effectue normalement.
A Rennes, o'est la grève des bras croisés.
A Sainte8, depuis avant-hier soir, les trains
ont repris leur circulation normale.
Au Mans, les cheminots des jeunes classes
pnt répondu à l'ordre de mobilisation.
Sur le Midi
A Toulouse, tous les services sont assurés.
A Cette toutes les corporations arrêteront le
travail aujourd'hui lundi.
Les cheminots alsaciens-lorrains
suivront-ils le mouvement ?
Strasbourg, 29 fév. (dép. Pettt Parisien.)
Le bruit court, de bonne source, que les
cheminots alsaciens et lorrains se met-
traient en grève cette nuit.
La répercussion de la grève en Suisse
Genève, 29 fév, (dêp. Petit Parisien.)
Par suite de la grève des cheminots, le
traftc des colis postaux entre la France et
la Suisse est complètement suspendu, Par
contre, le servdce des lettres se fait norma-
lement.
A Bellegarde, le travail a complètement
cessé. Depuis hier, le trafic avec Anne-
masse est également interrompu, ce qui
provoque de graves perturbations dans le
ravitaillement de la Savoie et de la Haute-.
Savoie.
Toutefois, les services du à à Ge-
nève continuent à fonctionner, un certain
nombre d'employés ayant refusé de s'asso-
cier au mouvement. On annonce même la
reprise prochaine du trafic normal avec
Lyon. En outre, des transports réguliers
par camions automobiles ont été organisés
entre Lausanne, Genève et la France.
Un accident de tramway provoque une bagarre
boulevard de la Yilfette
Vers la fin de l'après-midi d'hier, vers six
heures, alors que la fête foraine battait son
plein, boulevard de la Villette, un tramway de
la ligne Villette-Nation a écrasé, devant le n" 44
une fillette de 6 ans, Georgette Lutz, dont les
parents habitent 52, avenue de Paris à la Plaine-
Saint-Denis.
Les pompiers, arrivés aussitôt, s'empressè-
rent de soulever le tramway pour dégager le
corps de l'enfant, mais ils étaient gênés par la
foule qui prenait il partie le wattman et voulait
l'assommer. Trois agents, prévenus, furent ac-
cueillis à coups de poing et de canne et seriez
sement blessés. L'un d'eux, le gardien Douzey;
titulaire de la médaille militaire et de la croix
de guerre, reçut un coup de poing américain
qui lui fraccassa la mâchoire et nécessita son
entrée à l'hôpital Saint-Louis.
Les pompiers ne furent pas épargnés par la
foule -et durent se retirer avant d'avoir terminé
le sauvetage de la filletie. C'est seulement plus
tard, lorsqu'un renfort important de gardiens
de la paix fut envoyé sur les lieux, qu'ils pu-
rent dégager le cadavre de Georgette Lutz.
LES OBSÈQUES DU GÉNÉRAL ROQUES
Les obsèques du général Roques, ancien mi-
nistre de la Guerre, ont été célébrées hier ma-
tin au VaH-d«-Grâee. De nombreuses personna-
lités politiques ot militaires assistaient à la
cérémonie, parmi lesquelles MM. Painlevé,
Sarrout, Etienne, las maréchaux Joffre et Pé-.
tain, les généraux Guillaumat, Berdoulat, Pé-
nelon, Mazillier.
Des discours ont été prononcés par MM. 60-
reau, au nom de r Aéro-Club" de France Laf-
ferre, sénateur de l'Hérault, département dont
Se Renierai Roque* est originaire le général
Jullien, directeur du génie au ministère de la
Guerre.
Le général Lebocq présentait les troupes
composées d'un bataillon d'infanterie coloniale,
d'une batterie d'artillerie et d'un escadron da
cuirassiers.
Le corps est resté provisoirement dans la
chapelle du Val-de-Grâce.
Les avances pour dommages de guerre
Le ministre des Régions libérées fait con-
naître que les ministres du Culte sont admis
à bénéficier du régime des avances pour recons-
titution du mobilier professionnel, étant
entendu, toutefois, que lesdites avances ne
peuvent s'appliquer qu'aux objets leur appar-
tenant en propre. Quant au mobilier cultuel,
il est, en principe, la propriété des communes,
et c'est aux municipalités qu'il appartient de
former toutes demandes d'avances ayant pour
but le remplacement ou la réparation des
objets de cet ordre appartenant aux commu-
nes, qui auraient été détruits ou endommagés
par faits de guerre.
LES ESPÉRANCES DE NOS RÉCOLTES
L'Officiel publie les résultats comparatifs des
enquêtes sur la situation des cultures au 1er fé-
vrier des années 1920 et 1919. En ce qui con-
cerne le blé d'hiver, 23 départements au lieu
de 24 l'année dernière escomptent une bonne
récolte 55 au lieu de 57 il y a un an une ré-
coite assez bonne. La situation apparatt meil-
leure pour la métell et surtout pour le seigle
dont on entrevoit une bonne récolte dans 31 dé-
partements au lieu de 27 en 1919. Les prévl-
sions en ce qui concerne l'orge et l'avoine sont
également satisfaisantes.
Une école de l'Aisne demande une marraine
Le vffllage de Bucy-le-Long, dans l'Aisne, a
été complètement détruit pendant la guerre.
Il se reconstitue péniblement. Son école* est à
peu près privée de tout. Quelle autre école, d'un
pays épargné, voudrait l'adopter et lui servir
de mairaine ? 7 C'est le vœu que forme l'actif
maire de Bscy, M. Beeseville, qui se voue avec
ardeur à sa tâche difficile.
LE CENTENAIRE DE GUSTAVE NADAUD
Le « Souvenir HUénire » a célébré, ¡lier, le c.n-
tenairo de Gustave Na-dauri.
ies adunlraieuirs du chansonnier se rendirent à
1o h. SO sur sa tombe, am cimettère Montmartre, où
MM. Gamine Le Senne, président du « Souvenir
littéraire » Victor président des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique Antondn Lu-
pnicr, vice-président du « Caveau », et Edmond
Teulet president de la « Lice chansonnière pro-
noncèrent des allocutions.
A l'issue du déjeuner, préaidé par M. Le Senne,
des artistes et d&ansonnters interprétèrent les
œuvres de Gustave Nadaud.
vasion-. la longue maladie qui avait sus-
pendu ses facultés. les cruautés des Aile-
mands, à Glairefontaine, et plus tard au
camp, où ils l'avaient obligée à un métier
d'esclave. En cet instant, l'année tragique
de son séjour à Medgyar et le guet-apens,
et le crime, elle oublia tout. noyée dans la
tendresse qui tombait du regard de son
ami chéri.
A la même minute, au château, Nicky
Lariss venait d'entrer chez Isabelle. Il
avait vu, quelques minutes auparavant, Si-
mon Levaiilant en sortir. Sa jalousie lui
avait fait deviner l'objet de cette entrevue.
Et, en entrant, il avait surpris Isabelle
sanglotant, la figure dansées mains.
Ces sanglots, c'était plus qu'un aveu
d'amour, c'était aussi un aveu de défaite.
Quand elle le vit, et que d'un geste es-
quissé 81,le voulut le congédier, il dit
Je savais qu'il ne vous aimait pas et
qu'il ne pourrait vous aimer.
Chez elle, 'les larmes redoublaient. n
ajoutait, montrant la fenétre
Regardez là-bas. Voici la preuve que
je ne vous trompe pas.
De la fenêtre on apercevait le banc de
pierre, au bout de l'avenue menant à la
fabrique, et sur le banc de pierre Simon et
Rolande.
Rolande de Chambry
Oui, ils s'aiment depuis l'enfance.
Nicky Lariss s'arrêta. La jalousie, la
douleur, la haine et l'amour, emplissaient
l'âme du misérable. et aussi le besoin de
se venger du mépris que lui manifestait
Sturberg. C'était le reptile immonde, au
venin mortel, et mordant au talon.
Isabelle, il faut que vous sachiez tout».
£Kême si te cœur de Simon Levai-lrant eût
v
1 Il y i arpice
dans les maternités
Notre administration s'est émue de la
situation créée par l'encombrement dans
des maternités .parisiennes elle a même
cherché à remédier au mauvais état sani-
taire qui résulte de cet engorgement.
Des mesures exceptionnelles ont été déci-
dées des crédits ont été votés, en parti-
culier dans le but d'amener, à l'aide de
secours dérisoires d'ailleurs, les femmes
à accoucher chez elles, ce qui, évidem-
ment, aurait pour résultat de déconges-
tionner les hôpitaux. Enfin 300 lits nou-
veaux ont été prévus.
Jusqu'ici les effets de ces décisions ne
se sont pas fait sentir. Les établissements
hospitaliers restent encambrés et 'la situa-
tion tend plutôt à empirer qu'à s'amélio-
rer si l'on en juge par certains faits.
C'est ainsi qu'à la Pitié, il existe un ser-
vice dans lequel entrent des femmes ré-
cemment accouchées et qui ont à subir
des opérations en général sans gravité,
pour des abcès du sein bien souvent. Elles
sont naturellement reçues dans cette crè-
che avec leurs tout-petits dont elles ne
peuvent être séparées.
Or, depuis le mois de décembre, ce ser-
vice qui doit contenir 24 lits au maximum,
hospitalise un nombre de femmes beau-
coup plus élevé et encore est-il bon de
dire que le chef de service ne .peut accep-
ter toutes celles qui se présentent. Comme
il y a encombrement partout, on est obli-
gé de recevoir des mères avec des en-
fants presque nouveau-nés ces petits
réclament des soins minutieux, que le
personnel infirmier en nombre insuffisant
ne peut leur donner comme il le faudrait^
malgré tout en dévouement.
De plus, le matériel indispensable fait
défaut. La crèche manque de berceaux en
particulier, ce qui est vraiment exagéré,
si bien qu'on est contraint de coucher sou-
vent deux bébés ensemble les mères se
plaignent à juste titre de cet état de cho-
,'ses, car cette promiscuité donne des ré,
sultats regrettables. Des enfants qui arri-
vent bien portants deviennent a-apidenient
malades. Il se produit des infections, mè-
me des morts.
Les deux infirmières chargées des soins
font bien ce qu'elles peuvent, mais elles
sont impuissantes dans de telles condi-
tions à empêche:' que des ^petits soient
victimes d'une situation déplorable et qui
étonne puisqu'il s'agit d'un hôpital neuf
et, disons-le, bien entretenu. D'ailleurs
d'autres services que celui de la crèche
souffrent de cet encombrement. Dans de
même pavillon se trouve une sal'le d'opé-
rées où tes brancards foisonnent, ce qui
n'est guère indiqué pour des femmes ayant
à subir un gros choc opératoire. La mater-
nité de la Pitié n'est pas mieux partagée,
car l'accumulation des lits a eu pour con-
séquence de favoriser l'éclosion de mala-
dies épidémiques.
La situation reste donc aussi angois-
sante et il convient dès maintenant de ne
plus s'arrêter à des demi-mesures, d'au-
tant plus que, d'après les prévisions, on
doit compter d'ici à deux mois sur une
augmentation du nombre des naissances.
Si 4'on n'y prend garde, cet engorge-
ment des maternités et des crèches aura
pour conséquence une mortalité de plus
en plus grande des femmes et des enfants
tout d'abord, puis des infections qui obli-
geront à de nombreuses interventions chi-
rurgicales par la suite; enfin, chez les
nourrissons, un état de misère physiolo-
gique dû à da maladie de leur mère et
dont l'effet se fera sentir plus ou moins
tardivement.
Or, l'Assistance publique a les moyens de
remédier même pécuniairement à cet état
do choses. Les dispositions prises jusqu'ici
étant de toute évidence insuffisantes pour
le présent comme pour l'avenir, il faut en
premier dieu donner aux hôpitaux de Pa-
ris le personnel nécessaire pour éviter aux
infirmières des fatigues qui sont préjudi-
ciables aux hospitalisés. Il faut aussi li.
vrer le matériel indispensable! pour cou-
cher confortablement mères et enfants. Il
faut enfin faire cesser l'encombrement
qui existe dans les hôpitaux parisiens en
créant dans la banlieue des maisons de
convalescence où seront envoyées les fem-
mes qui auront besoin d'un traitement
prolongé.
Et même, s'il est utile, on pourrait dé-
saffecter une caserne, puisque île chiffre
des effectifs le permet actuellement, la
désinfecter et y loger les femmes en cou-
ches, si leur nombre continue à croître.
A une époque où il est indispensable
d'aider à la repopulation en France après
des pertes cruelles subies pendant cinq an-
nées, notre devoir est de conserver au
pays tous les enfants qui naissent et de ne
pas décourager les mères.
En 1914, nous n'étions pas prêts pour
da guerre. Est-ce qu'en 1920 mous ne se-
rions pas préparés non plus à recevoir les
enfants que nous réclamons pour assurer
'^avenir de la nation ?
CONGRÈS DES TRAVAILLEURS DU BATIMENT
DES RÉGIONS LIBÉRÉES
Un congrès, des syndicats du 'bâtiment des régiona
libérées s'est ouvert, hier matin, rue de la Cranfre-
aujc-Selles 52 délégués. représentant 110 organi-
sations étaient présents.
Les congressistes ont discuté 3a question Au
contrat-type uniforme pour toutes ces régions, srce
salaire unique pour toutes les corporations du bAti.
Une commission a été chargée de rédiger un pro-
jet qui sera soumis aujourd'hui au congrès.
L'emploi de la main-d'œuvre étrangère lit l'objet
d'une longue discussion.
été libre, il ne vous eût point aimée
il aurait bien fallu lui dire un jour qua
vous êtes Autrichienne, et alors il eût
appris du même coup le rôle que joue
en France votre père depuis cinq ans.
Car lui .et moi nous étions en France
avant la guerre. Lui et moi nous avions
quitté Vienne à la poursuite d'une femme,
qui n'est autre que mademoiselle de
uhambry. Lui et moi nous avions reçu
de la police impériale une mission si grave
que de son échec ou de son succès pouvait
dépendre- le sort de l'empire. Cette jeune
fille, une nuit, nous avons voulu l'assassi-
ner. Votre père avait donné l'ordre. C'est
moi qui l'ai exécuté 1. Elle a survécu. Un
autre jour, nous avons attaqué Levaillant
dans les rues de Sedan, et nous avons été
obligés de fuir. Il nous fallait, il fallait à
d'empereur, un document qui avait été volé
à Godollo par mademoiselle de Chambrv,
a'lors que pendant une fête elle était en tôLe
à tête avec le prince François-Ferdinand.
Pour le secret tragique que ce document
renferme, le sang a été versé. Nous devions
le reconquérir à tout prix, et ne pas hé-
siter sur les moyens. Aux environs de
Reims, nous nous en étions emparés, pen-
dant la retraite de Charleroi. Il nous a été
repris. Nous avons fait fusiller deux hom-
mes, pour rien. Ces deux hommes étaient
l'un, le père du commandant Levaillant
l'autre, le père de Rose-Lys Barbarat. Et
vous aimez le fils de l'homme que votre
père a assassiaé. Nous avons cherché par-
tout, vainement, et c'est alors que Stur-
berg, pour être plus libre et ne point éveil-
ler de soupçons, put se faire passer pour
Suisse, obtint des commandes importantes
de l'Etat-, et qu'il _tout loisir de pour-
WirvTô m paix la mission que le gou-
Salons et Expositions
Un honnête artisan vient de mourir trop
jeune. Il était de cette caste qui, si nombreuse
avant l'ère industrielle, a fourni, depuis la
luxueuse période de la Régence jusqu'au
Second Empire, et du faubourg Saint-Antoine
jusqu'au Marais, les incomparables ébénistes,
bijoutiers, gantiers, modistes, entremêtiers,
relieurs, costumiers, cartonniers, ciseleurs, bro-
deurs, tapissiers, parfumeurs, quoi encore ?
dont les produits, faits souvent pour l'unique
amour de l'art, attiraient vers notre capitale
les gens de goût du monde entier.
Guy-Pierre Fauconnet, disparu à trente-sept
ans, peintre assez naïf à ses heures, était, avant
tout, dessinateur, décorateur, fabricant de mas-
ques et de déguisements. Il appartient à cette
lignée dont le trait propre, ainsi que l'esprit
de Paris même, est tout de raffinement atténué
par une pointe de bonhomie. Son choix des
nuances cernées en des lignes sensibles sans
sensiblerie, son inclination pour l'Extrême-
Orient, aidée d'une imagination qui respecte
l'harmonie locale, font des plus petits de ses
travaux, mis en valeur à la Galerie Barbazan-
ges, et je n'en exclus pas les têtes en papier
mâché (regardez seulement le masque féminin
au voile gris), des ornements attrayants,
précieux et modernes.
On ne peut en dire autant des objets exposés
au Musée des Arts décoratifs, où, à part les
ensembles de l'architecte Follet et de Groult,
rien n'excite à la découverte. Mais il est vrai
que, parmi les meubles, ceux de Marjordle,
par exemple, ne connaîtront leur vogue véri-
table que vers l'an 2000, tel qu'il advient de nos
jours à ceux du style Louis-Philippe.
Plus que tout autrr objet sorti des mains de
l'artisan, le meuble demande la patine de quel-
ques générations, et, pour aider à l'intimité des
intérieurs, semble avoir dû être placé et déplacé
par plusieurs jeunesses successives.
Or, malgré les formidables événements, peut-
être même par suite de la lassitude causée par
eux, notre génération qui frôle la trentaine ne
parait guère prête à déplacer beaucoup. Voyez
ces derniers venus qui, dans l'atmosphère de
Manguin, Ottmann et Henriette Tirman, classé/
ailleurs, exposent chez Marcel Bérnheim.
En y mettant de la bonne volonté, je signale
une marine d'André Fraye de Marcel Gail-
lard une Baie du Littoral une nature morte
de E. Puech et un nu de Paul Camu car,
dénués jusqu'à présent d'une personnalité mar-
quante, ces coloristes emploient des méthodes
arriérées chez aucun d'eux je ne découvre
une note imprévue qui puisse me désennuyer
d'un métier qu'ils savent trop.
Dans le vestibule, je passe, en partant, devant
un grand Constable que,, de loin, on pourrait
prendre pour un Georges Miche], un moulin
au centre d'un paysage nuageux, pendant une
éclaircie. C'est là où on découvre à quel point
!k peinture exige cette spontanéité qai, presque
complètement, manque dans les toiles citées
plus haut.
Que dire de mieux des artistes suisses ? A la
Galerie des éditions Crès, dans un vieil hôtel
dji Quartier latin, ils ne réussiront guère, avec
une cinquantaine de tableaux sans conséquence,
à conquérir notre public. Pourtant, Paul
Burckhardt a su profiter des leçons de ses
contemporains d'ici, tandis que G. François
produit du sous-Boecklin et Thomann traite
bœufs et génisses dans le genre de feu Hodler.
son ancien.
M. J. de la Hire, à propos d'une exposition
de vingt Louis Icart, chez Simonson, annonce
que leur auteur dépasse, dans un certain sens,
Monticelli, qui n'a eu « ni cette élégance
subtile, ni cette maîtrise d'un ton dégradé, par
les seuls jeux de lumière, en nuances infinies ».
Pour ma part, je doute que l'habileté charmeuse
de Il n'y a que le premier pas qui coûte, entre
autres, parvienne à cacher un côté éphémère
dont le grand Marseillais ne connut jamais les
dangers.
Méditant sur les rapports entre la technique
et ]a réalisation, d'une, oeuvre durable, je me
trouve à l'entrée de la Galerie Brenner, où
l'Union des femmes peintres et sculpteurs a
réuni ses envois.
Au premier coup d'oeil, on sent que la majo-
rité des membres de cette société considèrent
la miniature, le pastel et l'aquarelle comme un
art d'agrément.
Est-ce pour cette raison que la discrète
Nature morte en bleu et en blanc, peinte à
l'huile par Mme Caudel-Didier avec une sobriété
louable, se perd dans l'ensemble ?
Odilon Redon aurait été étonné d'apprendre
qu'il inspirerait des dames maniant le pinceau.
Une tête en bronze, par Mme Marguerite
Debayer, résultat de sérieuses études, mérite
une respectueuse mention.
*-ne. suis en train de noter encore Deux
Mettes de Madeleine Carpentier, quand M. Paul
Ueschanel, reçu par la duchesse d'Uiès, vient
faire sa visite impatiemment attendue par une
foule élégante qui, suivant la tradition, fait de
ce vernissage surtout un événement mondain.
VANDSRpyr,.
le nouveau statut des instituteurs de Paris
Une commission chargée de préparer le décret
jwvu parla loi du a^mara [ni (dépenses de
1 ense^neraent primaire dans les grandes villes)
sest réunie au ministère de l'Instruction pu-
hllqde. Les associations d'instituteurs y étaient
représentées par plusieurs délégués. Cette com-
mission a élaboré un projet de statut du per-
sonnel parisien. En voici .les grondes Hgm«s
1 Au point de vue des traitements, du elas-
sement et de ravaittcemenrt, ce personnel sera
ttespnmiais soumis aux règiiss gdnérales appli-
quée' à tous les instituteurs et insti ta triées de
irance. Mais aucun Jaaetionnaire ne sera rétro-
gradé de la «Hasse où il est actuellement ranifé.
2° Tous les instituteurs et institutrices titn-
laires de Paris recevront, avec .rappel à dater du
1e* janvier une Midemnik: de résidence de
1.O0O Ir. fanotas la retenue do 5 0/0) pour
tous les direoteuirs et directrices, cette indemnité
scra de 2.000 fr. (moins la retenue de 7 0/D).
3° Les suppléants-auxiliaires en service à
Paria auront un traitement fixe de 2.400 fr.,
augmenté de 12 fr. par jour de remplacement
(.jeuis et dimAncliPs compris). Ils subiront une
retenue de 5 0/0 sur te traitement de stagiaire
en de titulaire, selon îeuir gxaide.
4° Le décret du août 18&i est abrogé SeuJ
Bubsïste l'article 6, qui proscrit rétablissement
d'un tableau d'awanioeinejit pour les candidats à
une direction d'école à Paris.
vernement autrichien lui confirmait sou-
vent, en faisant briller à ses yeux des
promesses magnifiques pour le cas où il
réussirait. Le document, depuis quelque
jours est retombé entre nos mains. et. ce
n'est pas tout. Maintenant que votre père
a triomphé et qu'il n'a plus à crain-
dre pour notre pays des révélations mena-
çantes. l'ordre qui lui a été envoyé par
dépêche est formel. Rolande de Chambry
est condamnée. et voilà pourquoi elle est
ici, sous ses yeux. sous notre surveil-
lance. dans l'impossibilité d'échapper au
sort que Sturberg lui réservft.
C'était ce même récit, en d'autres ter-
mes,, que Rolande faisait à Simon, reliant
ainsi la vie présente à celle que tous deux
avaient vécue dans les jours qui avaient
précédé Ja guerre, jusqu'au moment de
leur séparation. A plusieurs reprises la
jeune fille avait prononcé ies noms de Stur-
berg et de Nicky Lariss, les deux bandits
lancés contre elle et qui avaient été la
cause de tant d'épouvantes et de tant de
cauchemars. Puis elle conta leurs aven-
tures, à Rose-Lyg et à elle, en Allemagne,
et leur retour en France et comment elles
étaient entrées à la fabrique de Saint-
Denis, puis enfin à Corbeil. C'est ainsi que
Simon apprit comment la fatale pochette
de cuir contenant le document avait été
confiée à la pauvre et peureuse Pulchérie,
puis à Noémie et comment elle était entre
les mains de Sturberg. L'officier avait
écouté passionnément ce récit, frémissant
à tous les périls qui avaient menacé cette
chère et précieuse existent. Et de temps
en temps il portait ses lèvres la main
qu'il n'avai cessé da reteuir dans la sienne.
Tout ceai m'eat visa, dit-elle après un
etleooe». Ce que j&i à t&pprenér© sa&â&!
LE CRIME DE VERSAILLES
L'enquête ouverte dans le but d'établir l'em-
ploi du temps de Pénisson, l'assassin de la pe-
tite Rolande Leprieur, le soir du crime, se pour-
Un témoin, qui avait déclaré être allé au
café avec lui entre 5 h. 1/2 et 6 heures, a re-
connu s'être trompé de jour, C'est lundi et non
mardi qu 'il s'est rendu avec Pénisson dans
un débit.
Le mécanioten du service des régions libé-
rées, compagnon de travail de Pénisson, et jes
voisins du couple criminel, vont être égale-
ment entendus. Quant aux inculpés, le magis-
trat instructeur ne pourra les interroger que
lorsqu'un défenseur aura été désigné.
Pênitsson, qui est détenu la prison de la
rue Saint-Pierre, proteste de son innocence plus
véhémentement que jamais; il persiste & dire
que le crime a été commis en son absence par
sa femme et un de ses amants. C'est pour le
confondre que le juge d'instruction, NI. Lacom-
blez, et le commissaire de police, M. Boinet,
s'efforcent de reconstituer dune façon minu-
tieuse l'emploi de son temps la déposition de
la sœur de la petite Rolande, déposition qu'il
ignore bien entendu, est accablante pour lui
puisque cette jeune fille affirme que lorsqu'elle
est venue mardi soir, à 7 h. 1/2, rechercher
1 enfant, c'était Pénisson lui-même qui lui a
annoncé que Rolande était partie depuis peu.
La date des obsèques n'est pas encore fixée.
LES RÉUNIONS D'HIER
A LA FEDERATION D2S MUTILES
li'assemMée générale annuelle de la Fédéra-
tion nationale des associations françaises- de
mutilés, réformés et veuves de guerre, s'est
tenue à la mairie du 61 arrondissement.
La réunion a été présidée par M. Alaginot, mi-
nistre des Pensions, président de la Fédération.
Près de 1.200 mutiles et veuves de guerre re-
présentaient tes groupements de province.
Les délégués de l'A'lsaice-iLorratoe ont été
l'objet d'une sympathique ovation.
Des discours ont été prononcés par M Ya-
ginot, M. Henry Chéron, sénateur, présidant de
l'Office national des mutilés, et le général ltal-
letwre, président de l'Association générale des
mutïlés de la Guerre.
M. Maginot, dont les paroles ont été très
applaudies, déclaré que le ministre des Pen-
slons entendait collaborer de la façon la plus
étroite et la plus cordiale avec des associations
et fédérations de mutilés. « La seule façon, pour
le minisbre des Pensions d'être vraiment le mi-
nistre des mutilés, a ajouté M. Maginot, c'est
d'être ©ontinueMemeMit en contact avec ceux $lui
représentent tes mutilés, et qui, mieux que
d'autres, en connaissent les besoins et les légi-
times aspirations. »
M. Henry Chéron, dans une allocution égale-
ment trots applaudie, a préconisé l'union entre
toutes les associations de mutilés, et demandé à
tous de se grouper autour du nouveau ministra
des Pensions, afin de l'aider dans l'accomplis-
sement da sa lourde tâche.
La Sociét2 d'éducation phAiqxie et de prépara-
lion au. service militaiw la fêté son
33o anniversaire sous la présidence de M. Gaudler,
président de l'A. S. G. S., assisté de de Caa-
tel'lane, conseiller municipal, et Feuillet, président.
L'Union nationale des retraités militaires de tous
grades a tenu une réunion il la mairie du dixième.
La Fédération dea locataires de la Seine, dans
son meeting de la salle Wagr&m, s entendu pln-
sieurs orateurs au sujet de la crise du logement,
des expulsions, des conditions faites aux loca-
taires, etc. Un ordre du Jour, demandant aura
pouvoirs publics des solutions Inrmédiates et eXIl-
caces, a été voté.
La Société «Les Morta Immortels », créée en
faveur des famiiffles d'écrivains et artistes morts
pour la France, estimant que « les plaisirs des uns
bienfaisance, coupée d'intermèdes artistiques.
La Société scientifique d'hygiène alimentaire a
clôturé la série de ses comérences. M. André
Courtln, ingénieur agronomie, a parlé de la créa-
tion de coopératives et des achats en commun.
Au Conservatoire national des arts et métiers,
M. Meure a entretenu ses auditeurs de « la Fabrica-
tion des poudres et explostts ».
L'Association d'inatitutrices diplômées et l'Asso-
ciation des élèves de l'école du Raut enseignement
commercial pour les jeunes tilles ont tenu une
douMe assemblée générale, au Musée social.
Les reines de Paris reçues
à l'Amicale de la Jeunesse parisienne
L'Amicale
nfsé, hier, une réception en ^honneur des reines
de Paris. MIlle Gaibrielle Lyon, reine de l'amicale,
asslstée de MM. Dalllage, président, et Cabrera,
délégué général, reçut ses collègues, parmi les-
quelles la reine de la couture italienne. Après des
allocutions prononcées par Cabrera et Louis
SeOTin, président du comité des fêtes de Paris, 1e
cJwmpagiie fut offert aux reines et à leurs demoi-
selles d'honneur. Un bal très animé a cHOturé la fête.
LA GRÈVE DES TAPISSIERS
Les ouviriÈres et ouvriers tapissiers se sont réunis,
hier, à la Bourse du travatl, pour entendre le
compte rendu des démarches entreprises depuis
deux mois, auprès des patrons, pour l'obtention
d'un relèvement de salaires.
Le syndicat patronal ayant opposé un refus aux
demandes formulées, une réunion générale de tous
les ouvriers et ouvrières se tiendra demain, il 2 heu-
res, à la Bourse.
-<*
C'es6 demain :mars, à l'occasion de ses mardis
de soldes, que le Palrais de la Nouveauté, Grands
Magasins Duf-ayel, Paris, mettra en vente, aveu
un rabais exceptionnel de 50 0/0,-ses modèles
exclusifs de Grande Couture manteaux, tail-
leur, robes de ville et de soirée.
Les modèles sont exposés dans les Gaflerles du
premier étage sur entresol. (Entréo Magenta).
Nouveaux Moteurs électriques
brckswick »
a/7 HP, types machines à coudre, tournant îndlt.
féremment sur courant continu ou sur courant
alternatif. Brunswick, M, rue de Blcbeliea, Paru.
nant est beaucoup plus immédiat et plus
grave.
Elle jeta un regard autour d'elle, vers le
château et sous les arbres.
Ne manifeste aucune émotion de ce
que je vais te dire. Il se peut que sans
que nous y prenions garde, on nous ob-
serve. Et depuis trop longtemps déjà nous
sommes réunis. Des soupçons peuvent
naître. Ici, les dangers, et quels dan-
gers 1 sont partout.
Baissant la voix.
Tu sais comment Rose-Lys et moi
nous nous sommes habituées à dissimuler
nos impressions. Nous avons compris que
les deux misérables nous poursuivaient et
que jamais, nulle part, .leur surveillance
ne nous avait négligées. A ce point. à ce
point. ne va pas croire à quelque aven-
ture imaginée par notre épouvante. à ce
point qu'une certitude nous est venue.
c'est que le maître de la fabrique de Saint-
Denis. celui de l'usine de Corbeil,
Schwartz, en un mot. n'est tout simple-
ment que l'un des deux hommes qui veu-
lent ma mort. Sturberg.
Une certitude, dis-tu ?
Oui. et son complice ne l'a pas
quitté. Longtemps nous avons hésité à les
reconnaître. Maintenant, l'hésitation n'est
plus permise. Et alors.
Alors, dit-il, pourquoi n'avoir pas li-
vré ces bandits à la justice ?
Parce qu'au premier doute qui leur
viendrait, le document qui est en leur pos-
session disparaîtrait.
Ils ne Font plus. Ils ont dû le met-
tre en sûreté.- loin de France.
te Oui, en sûreté, mais au château nt&môi
RICHESSE ET CRÉDIT
Faire crédit à un individu ou à une na-
tion c'est leur faire conflance, les croire
capables de s'acquitter, le moment venu, de
leurs obligations.
La confiance repose avant tout sur l'hon-
nêteté du débiteur. Il en est un qui, depuis
un siècle, au milieu des crises les plus gra-
ves, a acquitté intégralement les arrérages
de sa dette, c'est la France. Les cours de la
rente française ont toujours marqué une
forte hausse après les crises qui, pourtant,
n'ont pas été épargnées à notre Pays.
La confiance repose aussi sur la richesse
du débiteur. La France est-elle riche ?
Voilà la question que se pose chacun avant
de souscrire à l'Emprunt.
Eh bien, oui 1 La France est riche.
Elle est riche par l'énergie de ses enfants,
par leur ardeur au travail, par leur esprit
ingénieux, par leur- vertu d'épargne. Ce
sont là des éléments qu'il est impossible de
chiffrer, mais qui feront la grandeur de la
France dans l'avenir comme ils l'ont faita
dans le passé.
La France possède aussi des éléments de
richesse, acquise ou latente, qui sont im-
menses et qui peuvent, eux, être chiffrés.
Au moment de souscrire, il est bon qua
chacun passe en revue les principaux de
ces éléments il pourra s'assurer ainsi quai
souscrire à l'Emprunt ce n'est pas seule-
ment suivre son sentiment, c'est aussi en-
tendre la voix de la raison.
Mon cher Tommy
le plus ddlicat des romans d'amour
i* nouveau roman Inédit de
MARCEL PREVOST
eommence aujourd'hui dan*
Visions Tragiques du Kaiser
Une superbe composition en couleurs dans le numéro
de cette semaine de Bomans pour Tout, montre le
Kaiser tel qu'il est. Ce beau périodique nouveau
(3 n" parus), qui donne chaque semaine des muvres
inédites et des romans de J. Mary, R. Vincy,
A. Beniède, M. Zévaco, publie également le plus
extraordinaire des romans récur Fabuleuie et
Véridique Histoire du faux Moine RaspouUne.
On doit trouver partout Rontans pour Tous
(0*30 le ne). Abonnement de 3 mois (13 Il' illustrés
en couleurs, 45.000 lignes à lire) contre
envoyés en mandat-poste à Editions du Livre
National, 75, Rue Dareau, Paris.
Les Maux d'Estomac
La Guérison radicale
en un jour
Tous ceux qui souffrent de l'estomac,
du foie, des reins, des intestins peuvent se
guérir aujourd'hui même en prenant avant
chaque repas un cachet de Poudres Da
Cock.
Les Poudres De Cock arrêtent instanta-
nément et pour toujours tous tes maux
d'estomac. Un seul cachet suffit pour bien
digérer un repas et soulager à la minute
l'indigestion. Aucune maladie de l'estomao
ne peut résister aux Poudres De Cock. C'est
le plus puissant digestif inoffensif qui
existe. C'est le seul capable de remettre ai
neuf l'estomac le plus malade, même en uq
seul jour.
Tous ceux qui souffrent de l'estomac qui
prendront les Poudres de Cock aujourd'hui,
demain seront guéris.
4 fr. 60 la boîte (impôt compris), dan4
toutes les pharmacies.
dans le coffre-fort du bureau particulieè
de Sturberg.
Comment Je sais-4u ?
Je l'ai aperçu, un matin, en entrant
La porte du cogre-fort était ouverte et
Sturberg rangeait des papiers. En m'aper-
cevant, il fut si troublé qu'il referma vio-i
lemment le meuble de fer, et il fit un paa
vers moi, comme s'il allait m'assaillir..»
Mais il ne sùrprit rien sur mon visage qui
trahit que ,j'avais vu. Ces deux monstres
sont sur leur garde. Ce n'est point la
force qu'il faut employer contre eux, mais
la ruse. Tu comprends bien qu'ils ne re->
doutent pas d'être dénoncés. Une dénon-
ciation leur ferait hausser les épaules.
depuis tant d'années qu'ils travaillent pour
la défense de notre pays. qu'ils passent
des traités avec l'Etat et qu'ils en reçoivent
des commandes. Une dénonciation ne
trouverait que des incrédules. et n'aurait
d'autre résultat que d'éveiller leur atten-
tion et de redoubler 'leur prudence.
Selon toi, que faudrait-il faire ?
Un coup d'audace. s'emparer d'eux
brusquement, -avant de leur laiaser la
temps de se reconnaître et de réfléchir. de
rien tenter surtout.
Peut-être. J'y penserai et demain je
te dirai quel sera mon plan.
Maintenant, séparons -nous. Nou«
sommes restés ensemble trop longtemps.
Sois eftr que nous avons été vus et que tu
vas être espionné par Nîcty La;riss comme
-Rose-Lys et moi nous le sommes.
(A suivre.) Jui.es Mary.
LE PETIT
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