Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1863-02-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 22 février 1863 22 février 1863
Description : 1863/02/22 (Numéro 22). 1863/02/22 (Numéro 22).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5881340
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
QUOTipïËïi
Bile dc aieheïleu,
Du Il, ou du t6 de chaque moi$.
m NUMÉRO CÈVft CENTIMES
Un 0 fr.
Mandat à vue ou timbres-poste.
MPUSŒ-RO
Dimanche février ts«3.
Nous engageons les personnes dont Vabort-
nemcnt finit à la fin de ce mois à ne pas al-
tendre au dernier jour pour le renouveler, si
elles désirent continuer à recevoir le journal.
Nous les prévenons aussi que l'abonnement
au mois, offert Seulement à titre d'essai, ne
peut plus être admis.
Nous recevons beaucoup de lettres, avec
pnere d'y répondre. Le temps nous mangue
absolument, pour suffire à ce surcroet de t-ra-
vail.-Nous demandons à ceux de nos honora-
bles correspondants qui croient avoir à nous
adresser quelque communication utile de vou-
loir. bien venir nous les confier verbalement de
midi à deux heures.
Enfin, nous ,l'appelons aux personnes qui
trouver aient le Peut Journal insuffisant, qu'en
ajoutant quinze centimes à son prix invaria-
ble de cinq centimes, ils peuvent se procurer
chez tous tes marchands un grand journal à
leur choix.
PARIS
S. Exe. M. Xavierdelsturitz, ambassadeur
d'Espagne près le gouvernement français,
est arrivé aujourd'hui à Paris.
M. le contre-amiral de la Grandière, gou-
verneur et commandant en chef en C6chin-
chine, s'est embarqué hier à Marseille pour
se rendre à son poste.
Le mariage ne M. Brisson avec M"0 Du
llàlley, que nous avons annoncé, a été cé-
lébré ce matin. M. le duc de Morny ser-
vait de témoin au jeune diplomate.
Les obsèques deAlmb la duchesse d'Uzès ont
eu lieu hier matin, à l'église Saint-Tliomas-
d'Aquin, avec une très grande pompe mais
ce qu il y avait de plus imposant que les ten-
tures, les lampes ardentes et les cierges,
é'était l'empressement de toutes lés classes
de la société à venir rendre undernierhom-
mage à- cette femme si distinguée, si bonne,
et dont la bienfaisance n'avait de bornes
que celles- de son immense' fortune. Ceci
n'est point une phrase d'oraison funèbre; un
prêtre de la paroisse nous disait, les larme»,
aux yeux Cette noble dame visilaitel sou-
tenait à elle seule tous les malades et tous
les pauvres qui lui étaient signalés, et, depuis
la perte de son fils aine, mort officier de ma-
le plus haut degré du dévouement et de
l'abnégation.» Aussi l'église et la place Saint-
Thomas étaient entièrement occupées par
une foule émue se pressant autour des pa-
rents désolées. Le deuil était conduit par M.
le duc d'Uzès et par son fils unique aujour-
FEUILLETOH
BU 22 FÉVRIER t863.
L'AÎIOUR A PASSÉ PAR LA.
Que! vraiment, vous pouvez vous figurer
que ces femmes si difformes, si laidement
vieilles, ont été assez jeunes et assez jolies
pour inspirer et connaître l'amour?' Voyez-
les, accroupies sur leurs tabourets, comptant
dessous dans leurs mains sèches et jaunes.
~Ces mains-là ont cueilli des myrtes.
Alprs elles étaient blanches, veloutées et àr--
mées d'ongles roses qui égratignaient quel-
quefois. Ces yeux ternes -et éraijlés ont bril-
té de mille feux. Ces cheveux gris et pauvres
ont été semés de pierrereries.
Il faut avoir une bien belle imagination
pour se représenter le passé sous de si rian-
tes couleurs!
Mais non. voyez une de ces pauvres
vieilles, dont vous venez de parler avec tant
de mépris, quitter son tabouret pour ouvrir là
portëd une loge à cette belle jeune femme si
'me'rveilléusetrjent parée si heureuse et si
fière'deson élégaritetoilette, de sësdiamants
et du brilîantcavàlierqui raccompagne.. Ce
n'est tiçis la jçsune. mon ami, c'est la viçjjle:
d'hui, officier de cavalerie dans l'armée d'A-
frique. M. le marquis de Talhouet suivait
aussi le corps de sa soeur; ,qu'il accompa-
gnera lundi à Uzès. où la duchesse reposera
dans le -caveau où sont inhumés tous les
membres de la famille (j'Uzè's et de Crassol,
depuis la constitution du duché-pairie, en
Un homme de génie, dont la retraite pré-
maturée est une calamité publique, reçoit
tous les mercredis, et la tente sous laquelle
il a l'air de bouder obstinément est trop
étroite pour contenu' tous ceux qui aiment à
le voir presque autarit'qu'à l'entendre. On y
fait même de la musique, et il a fini par en
prendre son parti, si-bien que le jeudi, qu'il
avait d'abord choisi pour être chez lui, ne
s'accordant pas avec les devoirs des artistes
du Théâtre-Italien, le maestro a consenti
très gracieusement à accorder ses audiences
le mercredi. Dès lors. MUos Patti, Trebelli,
`Battu,!et leurs camarades Bàdiali, Delle Scdie
Zucchini et autres rossignols émérites, sont
devenus les hôtes 'assidus de ces concerts
intimes.
Quelques grandes dame?, électrisées par
l'exemple, et surtout par la présence des
ducs, s'unissent à cette brillante phalange
ce sont des sérénades à faire s'élever jus-
qu'au ciel un opéra tout construit, si lemar-
bre était resté docile à l'harmonie.
A la dernière séance, Mme la baronne de
Granval a chanté avec M"0 Trebelli un-duo
de Tancredà, et avec M. Badiati un duo de
Semiramide, sansfaillir, àçôté de ces redou-
tables partners. La musique instrumentale y
aussi ses belles heures Roméo Accursi a
joué récemment une fantaisie pour le violon
composée par Rossini en, personne, sous ce
titre original Un Mot Paganini Diemer
exécute souvent sur le piano des bagatelles
improvisées malgré lui par ce même Rôssi-
ni et ce sont de petits chefs-d'œuvre qui
font regretter les grands que ce riche avare
retient au fond de son âme.
La soirée se termine ordinairement par
quelque scène comique ou des chansonnet-
tes dites par Levassor ou Berthelier avec
leur plus joyeux entrain. Mercredi dernier,
Brasseur et Bertheiier, du Palais-Royal, ont
provoqué une telle hilarité en jouant une
scène d'invalides, intitulée Infanterie et ca-
valerie, que toutes les vitrés en ont frémi.
Un Anglais de distinction, qui se 'trouvait -là
par hasard, a presque failli sourire.
Le càndidât le plus sérieux la direction
du Théâtrerltalien l paraît être M. Bogier,
ancien agent de change, qui, depuis plu-
sieurs (années, exploite habilement et fruc-
tueusement l'Opéra de Madrid:
Un tuyau de conduite de, gaz a fait explo-
sion dans, une des salles de la Sorbonne.
Comme fort heureusement ce n'était pas
l'heure des cours, un garçon de service a
qu'il faut observer. Voyez cet éloquent re-
gard qui semble dire voila comme j'étais
jadis! Avez-vous entendu ce soupir. qui tra-
hit à la fois lc charme des souvenirs et l'a-
mertume des regrets ? Etes-vous a moitié
convaincu maintenant? C'est à ces signes
certains et a mille autres indices pareils que
le découvre ce que cachent les rides et les
disgrâces du temps. Et puis ici' nous avons
affaire à une profession toute particulière.
Sans doute quelques femmes arrivent à sié-
passe par les épreuves du sentiment. Mais là
est l'exception. La plupart des ouvreuses de,
loges sont des anges déchus, des gloires é-
•cîipsées, des idoles brisées;
Je le veux, bien, et j'accepte pour d'au-'
ciennes idoles toutes ces vénérables matro-
nes réduites a n'avoir plus qu'un tabouret
pour autel; j'accorde que la clef des loges et
des stalles a remplace dans leurs mains la
clef dos cœurs; mais abandonnez-moi dû
moins celle-ci que ses camarades viennent
d'appeler Mm0 Eloi. Sans contredit, c'est la
une des honorables exceptions que vous si-
gnaliez tout a l'heure;
Je conviens que les apparences sont
le rideau se lève, et nous
n'avons pas le temps d'examiner le sujet en
litige, Je préfère le ballet aux plus CBripnsps
seul reçu quelques éclates de bois à la
FAITS DIVERS
LL. MM. l'empereur et l'impératrice ont dai-
gné signer au contrat de màriaae de M. Ga-
briel Behoît-Charnpy, fils 'de M. le président
du tribunal civil de la Seine, avec M"e Marie
Thbureaux.
La famille impériale vient d'être atteinte
(rune façon douloureuse par la mort d'une
fille de la princesse Julie Bonaparte, marquise
de Rucckagiovine. Cette jeune princesse at-
teinte, à Rome, d'une fièvre typhoïde, s'est é-
teiiite dans les bras de. sa mère, accourue en
toute hâte de Paris à Home, il y a quelques
jours à peine. {Mémorial d'Amiens.)
le marquis de Piennes et le comte de
Cossé-Brissac ont été nommé chambellans de
S. M. l'impératrice..
On remarque depuis quelques jours un phé-
nomène atmosphérique assez singulier. Le
froid qui sévit le matin, et cela parfois d'une
manière fort vive cesse en grande partie pen-
dant le jour, qui devient presque tiède, et mô-
me pendant la ruit, et ce n'est que le malin,
lorsque le jour commence à paraître que l'in-
tensité du froid se fait sentir de nouveau, mais
pendant quelques heures de la matinée seule-
ment.
:Le Constitutionnel annonçait, il y a quelque
l-enrtpsy. qu'uns jeune femme demeurant rue
.loaïitiisson, était accouchée de trois enfants
deux garçons et une petite fille. Il ajoutait que
ces trois enfants, parlaiternent conformés, pa-
raissaient ne demander qu'à vivre, mais que
les faibles ressources de leurs parents' étaierit'
nécessairement au-dessous des besoins que
leur imposait un surcroit de famille. Ces quel-
ques lignes furent répétées avec un louable
empressement par toute la presse, et la charité
publique, qui ne fait jamais défaut, se montra
active et généreuse. Des délégués des bureaux
de bienfaisance et des dames, parmi lesquelles
il.s'en trouvait de la plus haute société, vin-
rent, le jour même et les jours suivants, visiter
l'intéressante famille.
La_première dame qui se présenta trouva
les trois pauvres petites créatures couchées
dans un panier; défaut de berceaux, et dor-
mant d'un paisible sommer. La jeune mère les
allaitait elle-même.
Le lendemain, un lit spacieux, commode et
établi tout exprès, était envoyé rue Jeannis-
son, et les trois enfants yrèposaientcommodé-
ment, chacun d'eux ayant sa couchette sépa-
réel les deux petits garçons à la tête et la pe-
tite fille aux pieds.
Bientôt les offrandes de tonte nature abon-
dèrent, et le bien-être, dont les trois enfants
étaient entourés les faisait profiter a vue
'd'oeil, lorsque mercredi tous trois furent pris
de convulsions et moururent à quelques heu-
res de distance,
Vous avez raison tournons le dos et.
admirons le présent dans toutes ses grâces
et sa légèreté..
Mm0 Elo! Fontenelle y aurait regardé à
deux fois avant de dire t L'amour a passé
par la. » MmeEloi était le typé vivant de ces
figures ingrate» et biscornues que Perrault
dessinées pour nous représenter les mau-
trefait'?, son visage maussade et flétri, ou
devait croire tout examen superflu. Tout en
laissant une large partaux outrages du temps,
il restait encore assez de difformités pour
faire supposer que le cœur si mal logé sous
cette enveloppe, n'avait jamais été éveillé
et traversé par la sympathique provocation
d!un tendre sentiment.
'Plusieurs spectateurs attardé* se présen-
tèrent à la porte de l'amphithéâtre, qui était
dans le département de Mœe Eloi. L'ouvreuse
les toisa d'un air revêche et leur répondit
d'une voix aigre « Un'y a plus de,
place! y>
Un jeune homme survint; il entendit l'ar-
rêt prononcé par Mmo Eloi, et il se retirait,
lorsque l'ouvreuse t'arrêta doucement par le
bi^as. et lui dit
Ne voulez-vous pas entrer
̃ Puisqu'il n'y a plus de place, répondit
le jeune homme..
Quelques heures auparavant, une dame tU
che et généreuse avait témoigné l'intention
d'adopter, ou tout au moins de doter la petite
fille.
Un vol avec escalade et effraction a été corn-'
mis tout récemment pendant la nuit, dans une
maison non habitée, à Saint-Mandé.
Malheureusement pour le voleur, il a laissf
au pied du mur un marteau de maçon parais-
sant avoir servi à faire des pesées, '01', ce mar-
teau a éte reconnu pour avoir été enlevé dans
un atelier de construction par un individu dont
le signalement a pu être donné, et l'autorité,
en poursuivant ses investigations, découvert
que cet individu était parti le matin même de
la nuit du vol par le chemin de fer do Saint-
Mandé, pour se rendre à Paris, après avoir fais
enregistrer un paquet de linge et effets di-
vers pesant quarante kilogrammes et envelop-
pé dans une couverture bleue c'était juste-
ment ce qui avait été emporté de la maison
dévalisée. A l'aide de ces renseignements, le
nom et le domicile du coupable n'ont pas tar-
dé, dit-on, a être découverts.
Hier, Mmo B. demeurant boulevard de la
Butte-Saint-Chaumont, alluma, pour sechauf-
fer, un réchaud qu'elle plaça près d'elle. A
peine, venait-elle de reprendre son travail,
qu'une étincelle, jaillissantdu charbon de bois,
mit le feu à ses vêtements; en quelques ins-
tants, elle se trouva enveloppée de flammes.
Après d'infructueux efforts pour éteindre i'in-
cendie, elle poussa des cris de détresse. Ils fu-
rent entendus par un voisin, M. Philipeaux, qui
1 accourut, comprima les lambeauxde vôtenient'i
non encore consumés, et parvint à éteindre ie
feu, non sans avoir reçu des brûlures assez
graves aux mains. MmB B" dont le corps est
sillonné de larges et profondes brûlures, a élu
transportée à l'hôpital. Saint-Louis, il yi a peu
d'espoir de la sauver,
Samedi soir. le jeune Franialoi'Alfiv,il;. àgô
de dix-sept ans, occupé dans la distillerie
d'huile de pétrole établie sur le canal, rue du
Ruisseau, 13, s'était approchédu fourneau poar
se chauffer. Son tabher, attiré par le coui-atil.
d'air, prit feu, et immédiatement ses vête-
ments, imprégnées sans doute de matières', in-
flammables employées dans l'usine; s'embrasè-
rent. II fallut le plonger dans le canal pour
l'empêcher d'être brûlé vif.
Le sieur Létoile (Barthélémy), contre-maî-
tre, a failli être victime du dévouement qu'il a
montré en cette circonstance. Ses propres vè-
tements se sont enflammés. Il y avait la de?
tonnes d'huile qui pouvaient également pins-
dre feu.
L'infortuné Franiate est décédé le lende
main matin..
HHier, dans la soirée, le sieur C. employÉ
de commerce, demeurant rue Neuve-Saint-
Augustin, jeté à la figure de sa femme le.:
contenu d'une bouteille d'acide sulfurique il-
près'cet acte de barbarie, cet homme a pris la
fuite. Aux cris de sa victime, les voisins son'»
arrviés. Le docteur Legendre a été prévenu,
et il a prodigué ses soins à la blessée, qui a eu j
Il en reste une, pour vous; une ¡¡talle,
que je vous ai réservée.
La.métamor]i!îose là plus ;'çoniplète»s 'était- J
subitëmnht opérée. Une douce expression
illuminait le visage de Mm* Eloi, si bien que
sa laideur paraissait présque supportable; ,?
la rudesse de sa voix s'était assouplie ses* j
yeux petiiiaîerit de satisfaction; elle ;où-, <ï
riait, elle se redressait, et marchant légère-
ment vers la porté, elle l'ouvrit, avec dexté-
rite, sans bruit, et en disant touchas et d'un
ton affectueux
Allez à la troisième stalle du premier
rang.
Le jeune homme porta la main ia poche
de son gilet.
-Non! non! reprit vivement MnrieEloj:
jq ne veux rien! Ce n'est pas 'l'intérêt qui
nie guide.
Il insista sans parvenir a vaincre ce dé-
sintéressement si rare chez une ouvreuse
déloges..
Mais si l'intérêt ne guidait pas Mœe E!oj,
qu'était-ce? ̃
Cinq minutes après cet incident, la vieille
avait repris sa figure, sa voix et samau-,
vâise humeur ordinaires. A l'appel de
deux nouveaux personnages qui se pré-
sentaient avec un coupon de loge, elle sa
laissa même appeler plusieurs fois avant
d'obéir, et cette lenteur, asaUcie^oie|iV6a.l^
Bile dc aieheïleu,
Du Il, ou du t6 de chaque moi$.
m NUMÉRO CÈVft CENTIMES
Un 0 fr.
Mandat à vue ou timbres-poste.
MPUSŒ-RO
Dimanche février ts«3.
Nous engageons les personnes dont Vabort-
nemcnt finit à la fin de ce mois à ne pas al-
tendre au dernier jour pour le renouveler, si
elles désirent continuer à recevoir le journal.
Nous les prévenons aussi que l'abonnement
au mois, offert Seulement à titre d'essai, ne
peut plus être admis.
Nous recevons beaucoup de lettres, avec
pnere d'y répondre. Le temps nous mangue
absolument, pour suffire à ce surcroet de t-ra-
vail.-Nous demandons à ceux de nos honora-
bles correspondants qui croient avoir à nous
adresser quelque communication utile de vou-
loir. bien venir nous les confier verbalement de
midi à deux heures.
Enfin, nous ,l'appelons aux personnes qui
trouver aient le Peut Journal insuffisant, qu'en
ajoutant quinze centimes à son prix invaria-
ble de cinq centimes, ils peuvent se procurer
chez tous tes marchands un grand journal à
leur choix.
PARIS
S. Exe. M. Xavierdelsturitz, ambassadeur
d'Espagne près le gouvernement français,
est arrivé aujourd'hui à Paris.
M. le contre-amiral de la Grandière, gou-
verneur et commandant en chef en C6chin-
chine, s'est embarqué hier à Marseille pour
se rendre à son poste.
Le mariage ne M. Brisson avec M"0 Du
llàlley, que nous avons annoncé, a été cé-
lébré ce matin. M. le duc de Morny ser-
vait de témoin au jeune diplomate.
Les obsèques deAlmb la duchesse d'Uzès ont
eu lieu hier matin, à l'église Saint-Tliomas-
d'Aquin, avec une très grande pompe mais
ce qu il y avait de plus imposant que les ten-
tures, les lampes ardentes et les cierges,
é'était l'empressement de toutes lés classes
de la société à venir rendre undernierhom-
mage à- cette femme si distinguée, si bonne,
et dont la bienfaisance n'avait de bornes
que celles- de son immense' fortune. Ceci
n'est point une phrase d'oraison funèbre; un
prêtre de la paroisse nous disait, les larme»,
aux yeux Cette noble dame visilaitel sou-
tenait à elle seule tous les malades et tous
les pauvres qui lui étaient signalés, et, depuis
la perte de son fils aine, mort officier de ma-
le plus haut degré du dévouement et de
l'abnégation.» Aussi l'église et la place Saint-
Thomas étaient entièrement occupées par
une foule émue se pressant autour des pa-
rents désolées. Le deuil était conduit par M.
le duc d'Uzès et par son fils unique aujour-
FEUILLETOH
BU 22 FÉVRIER t863.
L'AÎIOUR A PASSÉ PAR LA.
Que! vraiment, vous pouvez vous figurer
que ces femmes si difformes, si laidement
vieilles, ont été assez jeunes et assez jolies
pour inspirer et connaître l'amour?' Voyez-
les, accroupies sur leurs tabourets, comptant
dessous dans leurs mains sèches et jaunes.
~Ces mains-là ont cueilli des myrtes.
Alprs elles étaient blanches, veloutées et àr--
mées d'ongles roses qui égratignaient quel-
quefois. Ces yeux ternes -et éraijlés ont bril-
té de mille feux. Ces cheveux gris et pauvres
ont été semés de pierrereries.
Il faut avoir une bien belle imagination
pour se représenter le passé sous de si rian-
tes couleurs!
Mais non. voyez une de ces pauvres
vieilles, dont vous venez de parler avec tant
de mépris, quitter son tabouret pour ouvrir là
portëd une loge à cette belle jeune femme si
'me'rveilléusetrjent parée si heureuse et si
fière'deson élégaritetoilette, de sësdiamants
et du brilîantcavàlierqui raccompagne.. Ce
n'est tiçis la jçsune. mon ami, c'est la viçjjle:
d'hui, officier de cavalerie dans l'armée d'A-
frique. M. le marquis de Talhouet suivait
aussi le corps de sa soeur; ,qu'il accompa-
gnera lundi à Uzès. où la duchesse reposera
dans le -caveau où sont inhumés tous les
membres de la famille (j'Uzè's et de Crassol,
depuis la constitution du duché-pairie, en
Un homme de génie, dont la retraite pré-
maturée est une calamité publique, reçoit
tous les mercredis, et la tente sous laquelle
il a l'air de bouder obstinément est trop
étroite pour contenu' tous ceux qui aiment à
le voir presque autarit'qu'à l'entendre. On y
fait même de la musique, et il a fini par en
prendre son parti, si-bien que le jeudi, qu'il
avait d'abord choisi pour être chez lui, ne
s'accordant pas avec les devoirs des artistes
du Théâtre-Italien, le maestro a consenti
très gracieusement à accorder ses audiences
le mercredi. Dès lors. MUos Patti, Trebelli,
`Battu,!et leurs camarades Bàdiali, Delle Scdie
Zucchini et autres rossignols émérites, sont
devenus les hôtes 'assidus de ces concerts
intimes.
Quelques grandes dame?, électrisées par
l'exemple, et surtout par la présence des
ducs, s'unissent à cette brillante phalange
ce sont des sérénades à faire s'élever jus-
qu'au ciel un opéra tout construit, si lemar-
bre était resté docile à l'harmonie.
A la dernière séance, Mme la baronne de
Granval a chanté avec M"0 Trebelli un-duo
de Tancredà, et avec M. Badiati un duo de
Semiramide, sansfaillir, àçôté de ces redou-
tables partners. La musique instrumentale y
aussi ses belles heures Roméo Accursi a
joué récemment une fantaisie pour le violon
composée par Rossini en, personne, sous ce
titre original Un Mot Paganini Diemer
exécute souvent sur le piano des bagatelles
improvisées malgré lui par ce même Rôssi-
ni et ce sont de petits chefs-d'œuvre qui
font regretter les grands que ce riche avare
retient au fond de son âme.
La soirée se termine ordinairement par
quelque scène comique ou des chansonnet-
tes dites par Levassor ou Berthelier avec
leur plus joyeux entrain. Mercredi dernier,
Brasseur et Bertheiier, du Palais-Royal, ont
provoqué une telle hilarité en jouant une
scène d'invalides, intitulée Infanterie et ca-
valerie, que toutes les vitrés en ont frémi.
Un Anglais de distinction, qui se 'trouvait -là
par hasard, a presque failli sourire.
Le càndidât le plus sérieux la direction
du Théâtrerltalien l paraît être M. Bogier,
ancien agent de change, qui, depuis plu-
sieurs (années, exploite habilement et fruc-
tueusement l'Opéra de Madrid:
Un tuyau de conduite de, gaz a fait explo-
sion dans, une des salles de la Sorbonne.
Comme fort heureusement ce n'était pas
l'heure des cours, un garçon de service a
qu'il faut observer. Voyez cet éloquent re-
gard qui semble dire voila comme j'étais
jadis! Avez-vous entendu ce soupir. qui tra-
hit à la fois lc charme des souvenirs et l'a-
mertume des regrets ? Etes-vous a moitié
convaincu maintenant? C'est à ces signes
certains et a mille autres indices pareils que
le découvre ce que cachent les rides et les
disgrâces du temps. Et puis ici' nous avons
affaire à une profession toute particulière.
Sans doute quelques femmes arrivent à sié-
passe par les épreuves du sentiment. Mais là
est l'exception. La plupart des ouvreuses de,
loges sont des anges déchus, des gloires é-
•cîipsées, des idoles brisées;
Je le veux, bien, et j'accepte pour d'au-'
ciennes idoles toutes ces vénérables matro-
nes réduites a n'avoir plus qu'un tabouret
pour autel; j'accorde que la clef des loges et
des stalles a remplace dans leurs mains la
clef dos cœurs; mais abandonnez-moi dû
moins celle-ci que ses camarades viennent
d'appeler Mm0 Eloi. Sans contredit, c'est la
une des honorables exceptions que vous si-
gnaliez tout a l'heure;
Je conviens que les apparences sont
le rideau se lève, et nous
n'avons pas le temps d'examiner le sujet en
litige, Je préfère le ballet aux plus CBripnsps
seul reçu quelques éclates de bois à la
FAITS DIVERS
LL. MM. l'empereur et l'impératrice ont dai-
gné signer au contrat de màriaae de M. Ga-
briel Behoît-Charnpy, fils 'de M. le président
du tribunal civil de la Seine, avec M"e Marie
Thbureaux.
La famille impériale vient d'être atteinte
(rune façon douloureuse par la mort d'une
fille de la princesse Julie Bonaparte, marquise
de Rucckagiovine. Cette jeune princesse at-
teinte, à Rome, d'une fièvre typhoïde, s'est é-
teiiite dans les bras de. sa mère, accourue en
toute hâte de Paris à Home, il y a quelques
jours à peine. {Mémorial d'Amiens.)
le marquis de Piennes et le comte de
Cossé-Brissac ont été nommé chambellans de
S. M. l'impératrice..
On remarque depuis quelques jours un phé-
nomène atmosphérique assez singulier. Le
froid qui sévit le matin, et cela parfois d'une
manière fort vive cesse en grande partie pen-
dant le jour, qui devient presque tiède, et mô-
me pendant la ruit, et ce n'est que le malin,
lorsque le jour commence à paraître que l'in-
tensité du froid se fait sentir de nouveau, mais
pendant quelques heures de la matinée seule-
ment.
:Le Constitutionnel annonçait, il y a quelque
l-enrtpsy. qu'uns jeune femme demeurant rue
.loaïitiisson, était accouchée de trois enfants
deux garçons et une petite fille. Il ajoutait que
ces trois enfants, parlaiternent conformés, pa-
raissaient ne demander qu'à vivre, mais que
les faibles ressources de leurs parents' étaierit'
nécessairement au-dessous des besoins que
leur imposait un surcroit de famille. Ces quel-
ques lignes furent répétées avec un louable
empressement par toute la presse, et la charité
publique, qui ne fait jamais défaut, se montra
active et généreuse. Des délégués des bureaux
de bienfaisance et des dames, parmi lesquelles
il.s'en trouvait de la plus haute société, vin-
rent, le jour même et les jours suivants, visiter
l'intéressante famille.
La_première dame qui se présenta trouva
les trois pauvres petites créatures couchées
dans un panier; défaut de berceaux, et dor-
mant d'un paisible sommer. La jeune mère les
allaitait elle-même.
Le lendemain, un lit spacieux, commode et
établi tout exprès, était envoyé rue Jeannis-
son, et les trois enfants yrèposaientcommodé-
ment, chacun d'eux ayant sa couchette sépa-
réel les deux petits garçons à la tête et la pe-
tite fille aux pieds.
Bientôt les offrandes de tonte nature abon-
dèrent, et le bien-être, dont les trois enfants
étaient entourés les faisait profiter a vue
'd'oeil, lorsque mercredi tous trois furent pris
de convulsions et moururent à quelques heu-
res de distance,
Vous avez raison tournons le dos et.
admirons le présent dans toutes ses grâces
et sa légèreté..
Mm0 Elo! Fontenelle y aurait regardé à
deux fois avant de dire t L'amour a passé
par la. » MmeEloi était le typé vivant de ces
figures ingrate» et biscornues que Perrault
dessinées pour nous représenter les mau-
trefait'?, son visage maussade et flétri, ou
devait croire tout examen superflu. Tout en
laissant une large partaux outrages du temps,
il restait encore assez de difformités pour
faire supposer que le cœur si mal logé sous
cette enveloppe, n'avait jamais été éveillé
et traversé par la sympathique provocation
d!un tendre sentiment.
'Plusieurs spectateurs attardé* se présen-
tèrent à la porte de l'amphithéâtre, qui était
dans le département de Mœe Eloi. L'ouvreuse
les toisa d'un air revêche et leur répondit
d'une voix aigre « Un'y a plus de,
place! y>
Un jeune homme survint; il entendit l'ar-
rêt prononcé par Mmo Eloi, et il se retirait,
lorsque l'ouvreuse t'arrêta doucement par le
bi^as. et lui dit
Ne voulez-vous pas entrer
̃ Puisqu'il n'y a plus de place, répondit
le jeune homme..
Quelques heures auparavant, une dame tU
che et généreuse avait témoigné l'intention
d'adopter, ou tout au moins de doter la petite
fille.
Un vol avec escalade et effraction a été corn-'
mis tout récemment pendant la nuit, dans une
maison non habitée, à Saint-Mandé.
Malheureusement pour le voleur, il a laissf
au pied du mur un marteau de maçon parais-
sant avoir servi à faire des pesées, '01', ce mar-
teau a éte reconnu pour avoir été enlevé dans
un atelier de construction par un individu dont
le signalement a pu être donné, et l'autorité,
en poursuivant ses investigations, découvert
que cet individu était parti le matin même de
la nuit du vol par le chemin de fer do Saint-
Mandé, pour se rendre à Paris, après avoir fais
enregistrer un paquet de linge et effets di-
vers pesant quarante kilogrammes et envelop-
pé dans une couverture bleue c'était juste-
ment ce qui avait été emporté de la maison
dévalisée. A l'aide de ces renseignements, le
nom et le domicile du coupable n'ont pas tar-
dé, dit-on, a être découverts.
Hier, Mmo B. demeurant boulevard de la
Butte-Saint-Chaumont, alluma, pour sechauf-
fer, un réchaud qu'elle plaça près d'elle. A
peine, venait-elle de reprendre son travail,
qu'une étincelle, jaillissantdu charbon de bois,
mit le feu à ses vêtements; en quelques ins-
tants, elle se trouva enveloppée de flammes.
Après d'infructueux efforts pour éteindre i'in-
cendie, elle poussa des cris de détresse. Ils fu-
rent entendus par un voisin, M. Philipeaux, qui
1 accourut, comprima les lambeauxde vôtenient'i
non encore consumés, et parvint à éteindre ie
feu, non sans avoir reçu des brûlures assez
graves aux mains. MmB B" dont le corps est
sillonné de larges et profondes brûlures, a élu
transportée à l'hôpital. Saint-Louis, il yi a peu
d'espoir de la sauver,
Samedi soir. le jeune Franialoi'Alfiv,il;. àgô
de dix-sept ans, occupé dans la distillerie
d'huile de pétrole établie sur le canal, rue du
Ruisseau, 13, s'était approchédu fourneau poar
se chauffer. Son tabher, attiré par le coui-atil.
d'air, prit feu, et immédiatement ses vête-
ments, imprégnées sans doute de matières', in-
flammables employées dans l'usine; s'embrasè-
rent. II fallut le plonger dans le canal pour
l'empêcher d'être brûlé vif.
Le sieur Létoile (Barthélémy), contre-maî-
tre, a failli être victime du dévouement qu'il a
montré en cette circonstance. Ses propres vè-
tements se sont enflammés. Il y avait la de?
tonnes d'huile qui pouvaient également pins-
dre feu.
L'infortuné Franiate est décédé le lende
main matin..
HHier, dans la soirée, le sieur C. employÉ
de commerce, demeurant rue Neuve-Saint-
Augustin, jeté à la figure de sa femme le.:
contenu d'une bouteille d'acide sulfurique il-
près'cet acte de barbarie, cet homme a pris la
fuite. Aux cris de sa victime, les voisins son'»
arrviés. Le docteur Legendre a été prévenu,
et il a prodigué ses soins à la blessée, qui a eu j
Il en reste une, pour vous; une ¡¡talle,
que je vous ai réservée.
La.métamor]i!îose là plus ;'çoniplète»s 'était- J
subitëmnht opérée. Une douce expression
illuminait le visage de Mm* Eloi, si bien que
sa laideur paraissait présque supportable; ,?
la rudesse de sa voix s'était assouplie ses* j
yeux petiiiaîerit de satisfaction; elle ;où-, <ï
riait, elle se redressait, et marchant légère-
ment vers la porté, elle l'ouvrit, avec dexté-
rite, sans bruit, et en disant touchas et d'un
ton affectueux
Allez à la troisième stalle du premier
rang.
Le jeune homme porta la main ia poche
de son gilet.
-Non! non! reprit vivement MnrieEloj:
jq ne veux rien! Ce n'est pas 'l'intérêt qui
nie guide.
Il insista sans parvenir a vaincre ce dé-
sintéressement si rare chez une ouvreuse
déloges..
Mais si l'intérêt ne guidait pas Mœe E!oj,
qu'était-ce? ̃
Cinq minutes après cet incident, la vieille
avait repris sa figure, sa voix et samau-,
vâise humeur ordinaires. A l'appel de
deux nouveaux personnages qui se pré-
sentaient avec un coupon de loge, elle sa
laissa même appeler plusieurs fois avant
d'obéir, et cette lenteur, asaUcie^oie|iV6a.l^
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