Titre : La Sylphide : journal de modes, de littérature, de théâtres et de musique / directeur : de Villemessant
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1854-11-20
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34444962f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23918 Nombre total de vues : 23918
Description : 20 novembre 1854 20 novembre 1854
Description : 1854/11/20 (A15). 1854/11/20 (A15).
Description : Note : GRAV. Note : GRAV.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58649443
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-4145-4208
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
XVe ANNÉE.
14" LIVRAISON.
20 NOVEMBRE 1854.
LA SYLPHIDE
ARMANDE.
(SUITE ET FIN)
vu.
■A fjgp aS 0 Armande en présence
J |K$jf|| ï des deux Anselme.
vêlSÈÊ 'Ifldwll voir *es âmes reveu~
(l JlF ^Balff SeS eD ^S ren(^ant
l/g^^>*^^^iS8 confidentes deslarmes
**"" "" ~"^ dévorées par la jeune
fille, trop fière pour laisser voir sa faiblesse
à personne.
On pourrait, avec un égal bonheur, exal-
ter les têtes ardentes avec le récit de ses
vaillantes colères.
Mieux vaut laisser à chacun le plaisir de
développer ce double thème à sa guise.
Armande, vaincue par la fatigue, avait fini
par s'endormir; autant en avait fait sa mère,
clouée au chevet dé son lit. Quant au bon
M. Gérard, désolé de ne savoir que faire
pour consoler sa fille, que dire pour raison-
ner sa femme, il s'était couché de bonne
heure, et, grâce à Dieu, ne s'était pas réveillé
un quart d'heure plus tôt.
Les choses ne s'étaient pas tout à fait pas-
sées de la même manière chez les Anselme
ni chez les Ferrand.
M. Ferrand, instruit enfin par Achille de
l'emploi des fameux cinq cents francs et de
l'altercation de la veille, avait un peu grondé
de la trop généreuse crédulité du peintre qui,
disait-il, ne rentrerait jamais dans ses frais
de modèle, mais avait été furieux de l'in-
jure jetée par Armande à Achille. 11 voulait,
séance tenante, aller laver la tête à cette pé-
core de petite fille, qu'il avait eu la simpli-
cité de croire mieux douée que son père,
moins sotte que sa mère.
Achille avait eu toutes les peines du monde
à le retenir. Le jeune artiste, susceptible
comme on l'est quand on aime véritable-
ment, craignait que cette démarche de son
père ne parût une avance. Il voulait une ex-
plication, mais il semblait à sa fierté, au sen-
timent de sa parfaite innocence, que cette ex-
plication devait le venir chercher. M. Fer-
rand, plus logique, parce qu'il n'avait pas
le coeur pris au même endroit pour Armande,
ne concevait rien à des façons qui auraient
été les siennes quelque trente ans plus tût.
Achille vint pourtant à bout de l'arrêter, mais
au prix de la soirée la plus sermoneuse qu'il
eût passée de sa vie.
Tout d'ailleurs n'avait pas été perdu pour
lui dans ses frais de patiente soumission.
M. Ferrand, dans le feu de l'action, avait
laissé échapper un secret qu'il s'était bien
gardé jusqu'alors de confier à la langue légère
d'un amoureux : M. Gérard spéculait à l'insu
de sa femme et de sa fille, spéculait par l'in-
termédiaire d'un prête-nom, et venait de
réaliser, style de finances, une perte consi-
dérable. M. Ferrand l'avait appris d'un ami
de Gérard qui lui avait fait jurer de garder le
silence sur cette communication toute cba*
14" LIVRAISON.
20 NOVEMBRE 1854.
LA SYLPHIDE
ARMANDE.
(SUITE ET FIN)
vu.
■A fjgp aS 0 Armande en présence
J |K$jf|| ï des deux Anselme.
vêlSÈÊ 'Ifldwll voir *es âmes reveu~
(l JlF ^Balff SeS eD ^S ren(^ant
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**"" "" ~"^ dévorées par la jeune
fille, trop fière pour laisser voir sa faiblesse
à personne.
On pourrait, avec un égal bonheur, exal-
ter les têtes ardentes avec le récit de ses
vaillantes colères.
Mieux vaut laisser à chacun le plaisir de
développer ce double thème à sa guise.
Armande, vaincue par la fatigue, avait fini
par s'endormir; autant en avait fait sa mère,
clouée au chevet dé son lit. Quant au bon
M. Gérard, désolé de ne savoir que faire
pour consoler sa fille, que dire pour raison-
ner sa femme, il s'était couché de bonne
heure, et, grâce à Dieu, ne s'était pas réveillé
un quart d'heure plus tôt.
Les choses ne s'étaient pas tout à fait pas-
sées de la même manière chez les Anselme
ni chez les Ferrand.
M. Ferrand, instruit enfin par Achille de
l'emploi des fameux cinq cents francs et de
l'altercation de la veille, avait un peu grondé
de la trop généreuse crédulité du peintre qui,
disait-il, ne rentrerait jamais dans ses frais
de modèle, mais avait été furieux de l'in-
jure jetée par Armande à Achille. 11 voulait,
séance tenante, aller laver la tête à cette pé-
core de petite fille, qu'il avait eu la simpli-
cité de croire mieux douée que son père,
moins sotte que sa mère.
Achille avait eu toutes les peines du monde
à le retenir. Le jeune artiste, susceptible
comme on l'est quand on aime véritable-
ment, craignait que cette démarche de son
père ne parût une avance. Il voulait une ex-
plication, mais il semblait à sa fierté, au sen-
timent de sa parfaite innocence, que cette ex-
plication devait le venir chercher. M. Fer-
rand, plus logique, parce qu'il n'avait pas
le coeur pris au même endroit pour Armande,
ne concevait rien à des façons qui auraient
été les siennes quelque trente ans plus tût.
Achille vint pourtant à bout de l'arrêter, mais
au prix de la soirée la plus sermoneuse qu'il
eût passée de sa vie.
Tout d'ailleurs n'avait pas été perdu pour
lui dans ses frais de patiente soumission.
M. Ferrand, dans le feu de l'action, avait
laissé échapper un secret qu'il s'était bien
gardé jusqu'alors de confier à la langue légère
d'un amoureux : M. Gérard spéculait à l'insu
de sa femme et de sa fille, spéculait par l'in-
termédiaire d'un prête-nom, et venait de
réaliser, style de finances, une perte consi-
dérable. M. Ferrand l'avait appris d'un ami
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